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Le château du Pontois

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Les autres manoirs et châteaux
de La Roche-Maurice :
- Keraoul
- Kerlys
- Kernevez
- Kerfaven
- Keramer
- Le Roc'h Morvan
- Synthèse



Chapitre suivant :
le bois du Pontois
 
  1. Situation et plans
  2. Les familles propriétaires
  3. Les autres résidents au château
  4. Les personnes remarquables
  5. Description du château et du domaine
  6. Photos
  7. Articles de presse
  8. Sources des informations

1 - Situation et plans

carte

Sur cette carte récente, quelques châteaux et manoirs : Keraoul, Le Pontois, Kernevez et Keramer. Kerfaven et Kerlys ne sont pas visibles ici.
Il y eut d'autres manoirs à La Roche : Creac'h-Guinou (Kerguinou) et Pen-ar-Vern.


Plan du cadastre renové de La Roche - 1934-1936 ( ADQ 229 W 197)

Plan du cadastre napoléonien - Section B1 de Keraoul - 1811 (ADQ 3 P 239/1/4)
Le château, la chapelle et la ferme du Morbic

LieuParcelleNaturePropriétaire
PontoisGoarem ar chapelle181Lande58Guimard de Quimper
Pontois182Chapelle58Guimard de Quimper
PontoisCoat ar chapelle183Futaie58Guimard de Quimper
PontoisParc ar jardin184Taillis58Guimard de Quimper
PontoisParc ar jardin185Lab.58Guimard de Quimper
PontoisCoat ar chapelle186Futaie58Guimard de Quimper
PontoisParc roc'hellou187Taillis58Guimard de Quimper
PontoisGoarem an hent188Lande58Guimard de Quimper
MorbicGoarem189Lande24Crépi de Landerneau
GuipParc Pontois196Lab.58Guimard de Quimper
GuipParc creis197Lab.58Guimard de Quimper
GuipParc ar jardin198Lab.58Guimard de Quimper
PontoisFoenec an hent bras244Pré58Guimard de Quimper
PontoisGoarem an hent bras245Lande58Guimard de Quimper
PontoisLe mail246Futaie58Guimard de Quimper
PontoisParc vali izela247Taillis58Guimard de Quimper
PontoisParc vali izela248Lab.58Guimard de Quimper
PontoisParc an ty249Lab.58Guimard de Quimper
PontoisGoaren an hent bras250Lande58Guimard de Quimper
PontoisCoat verger251Taillis58Guimard de Quimper
LieuParcelleNaturePropriétaire
PontoisCoat terrasse252Futaie58Guimard de Quimper
PontoisVerger253Jardin58Guimard de Quimper
PontoisParc an ty254Jardin58Guimard de Quimper
Pontois255M. et dép.58Guimard de Quimper
Pontois255 bisMaison58Guimard de Quimper
PontoisLe jardin256Jardin58Guimard de Quimper
PontoisSemis de la porte257Semis58Guimard de Quimper
PontoisBois du Pontois258Futaie58Guimard de Quimper
PontoisBois du Pontois259Futaie58Guimard de Quimper
PontoisBois du Pontois260Futaie58Guimard de Quimper
PontoisParc ar vali huela261Lab.58Guimard de Quimper
PontoisLe Mail262Taillis58Guimard de Quimper
PontoisCoat tost mail263Taillis58Guimard de Quimper
GuipGoarem roc'hel264Lande58Guimard de Quimper
GuipParc roc'hel265Lab.58Guimard de Quimper
PontoisSemis neuf265 bisSemis58Guimard de Quimper
GuipFoenec bras266Pré58Guimard de Quimper
GuipFoenec bras266 bisLande58Guimard de Quimper
GuipFoenec bihan267Pré58Guimard de Quimper

2 - Familles propriétaires

DatesPropriétairesFamilles
Avant 1693Guillaume Le Pontois
et
Catherine Mahieu
  Guillaume LE PONTOIS, décédé en 1663, sieur du Pontois et du Beauchesnay (ou de Boischêne), procureur fiscal de Landivisiau.
Marié en 1632 avec Catherine MAHIEU, décédée entre 1683 et 1693, dont
  • Catherine LE PONTOIS, née le 18 janvier 1633, St-Houardon, Landerneau.
    Mariée le 2 juin 1692, Le Faou, avec Charles de KERGUELEN.
  • Vincent LE PONTOIS, né le 24 avril 1634, St-Houardon, Landerneau.
  • Marguerite LE PONTOIS, née le 4/8/1635, St-Houardon, Landerneau, décédée le 30/5/1688, Guipavas (à 52 ans), dame de Traoñ-Edern.
    Mariée le 28 février 1656, St-Houardon, Landerneau, avec Sébastien de MOUCHERON, né vers 1628, décédé le 6 mai 1696, St-Thomas, Landerneau (à 68 ans), sieur de Quelerniou, lieutenant et magistrat de la principauté de Léon à Landerneau, dont
    • Guillaume de MOUCHERON, né le 20 janvier 1657, St-Houardon, Landerneau.
      Marié le 1er septembre 1692, Plobannalec-Lesconil, avec Anne Louise FURIC
      dont
      Guillaume de MOUCHERON, né le 6 janvier 1699, Loctudy.
      Marié le 10 février 1733, Bourg-Blanc, avec Marie Jeanne Rose de KERNEZNE. Fermer X
    • Catherine Françoise de MOUCHERON, née le 10 février 1659, St-Houardon, Landerneau.
    • Jean-Baptiste de MOUCHERON, né le 6 mars 1661, St-Houardon, Landerneau.
    • Sébastien de MOUCHERON, né le 6 mars 1661, St-Houardon, Landerneau.
    • Françoise Marie de MOUCHERON, née le 25/3/1662, St-Houardon, Landerneau, décédée le 6/1/1726, Guipavas (à 63 ans).
      Mariée le 23 octobre 1684, Guipavas, avec Charles de KERVEN, né le 8 mars 1665, Plougonvelin, décédé le 3 avril 1706, Manoir de Kerezrec, Ploudaniel (à 41 ans), dont
      • Madeleine de KERVEN, née le 2 janvier 1689, Ploudaniel.
        Mariée le 3 août 1722, Guipavas, avec Nicolas de KERMELLEC.
      • Anne de KERVEN, née le 4 août 1694, Ploudaniel, décédée le 5 novembre 1777, Presbytère, Plomeur (à 83 ans).
        Mariée le 11 janvier 1729, St-Julien, Landerneau, avec Marc Antoine LE GAC de KERAOUL, né le 21 août 1700, Manoir de Keravelec, Plouneventer, décédé le 31 mars 1760, Presbytère, Pluguffan (à 59 ans).Fermer X
    • René de MOUCHERON, né le 27 décembre 1663, St-Houardon, Landerneau.
    • Marie Corentine de MOUCHERON, née le 6/4/1666, St-Thomas, Landerneau, décédée le 15/6/1724, Pont-Croix (à 58 ans), ursuline.
    • Ursule de MOUCHERON, née le 24 septembre 1670, Manoir du Pontois, décédée le 3 septembre 1678, Guipavas (à 7 ans).
    • Jeanne de MOUCHERON, née le 2 mai 1673, baptisée le 21 août 1673, La Roche-Maurice.
    • Vincent Alexandre de MOUCHERON, né vers 1675, décédé le 23 mars 1743, St-Houardon, Landerneau (à 68 ans), seigneur de Châteauvieux, lieutenant et juge ordinaire de la Principauté de Léon.
      Marié le 30 juin 1704, St-Julien, Landerneau, avec Marie Gabrielle GODEFROY de KEROULLE, décédée le 4 avril 1713, St-Julien, Landerneau.
      Marié le 22 octobre 1715, Lesneven, avec Marie Bernardine de GUICAZNOU, dont
      • Marie Renée Yvonne de MOUCHERON, née le 4 septembre 1716, St-Julien, Landerneau, décédée le 16 mars 1748, St-Houardon, Landerneau (à 31 ans).
      • Guillaume Toussaint de MOUCHERON, né le 4 novembre 1717, St-Julien, Landerneau.
      • Marie Anne de MOUCHERON, née le 16 septembre 1720, St-Thomas, Landerneau.
      • Françoise Guillemette de MOUCHERON, née le 28 octobre 1721, St-Thomas, Landerneau.
      • Jean Guillaume de MOUCHERON, né le 21 novembre 1722, St-Thomas, Landerneau, décédé le 6 mars 1797, Plouedern (à 74 ans), Sieur de Châteauvieux.
        Marié le 3 août 1745, Landerneau, avec Marie Marguerite du MESCAM, née le 19 juillet 1725, St-Houardon, Landerneau, décédée le 20 juin 1749, Manoir de Tromeur, Bohars, enterrée le 20 juin 1749, St-Houardon, Landerneau (à 23 ans).
        Marié le 4 septembre 1759, Landerneau, avec Marie-Jeanne LE FORESTIER.
      • Armelle Gabrielle de MOUCHERON, née le 2 octobre 1724, St-Houardon, Landerneau.
      • Julien Alexandre de MOUCHERON, né le 10 septembre 1726, St-Houardon, Landerneau, décédé le 15 mai 1732, St-Houardon, Landerneau (à 5 ans).
      • Anne Guillemette de MOUCHERON, née le 21 janvier 1730, St-Houardon, Landerneau.
      • Marie Josèphe de MOUCHERON, née le 12 avril 1731, St-Houardon, Landerneau. Fermer X
  • René LE PONTOIS, né le 15 octobre 1636, St-Houardon, Landerneau, décédé le 24 janvier 1703, St-Julien, Landerneau (à 66 ans), sieur du Pontois, sénéchal du Faou.
    Marié le 27/12/1666, Quimerc'h, avec Catherine DERRIEN, née le 2 mars 1644, St-Houardon, Landerneau, décédée le 17 juillet 1708, St-Julien, Landerneau (à 64 ans).
    dont
    La famille du Haffond nous amènera au manoir de Keramer tout proche. Nous en parlons à propos du moulin de Keramer. Ce paragraphe reste largement à complèter.
    • Catherine LE PONTOIS, décédée le 20 mai 1734, Locmaria, Quimper.
      Mariée le 1er mars 1699, Pont-Croix, avec François du HAFFOND de LESTREDIAGAT, né le 6 juin 1670, Treffiagat, dont
      • Catherine Françoise du HAFFOND, née le 4 juillet 1700, Plobannalec-Lesconil.
      • Jean Guy du HAFFOND, né le 14 août 1702, Plobannalec-Lesconil.
      • Guillaume du HAFFOND, né le 28 janvier 1704, Plobannalec-Lesconil.
    • Marie Anne LE PONTOIS, née le 6 septembre 1669, Le Faou, baptisée le 24 septembre 1669, Le Faou.
    • Nicolas François LE PONTOIS, né le 6 septembre 1669, Le Faou, baptisé le 24 septembre 1669, Le Faou.
    • Sébastien LE PONTOIS, né le 17 décembre 1672, Le Faou, baptisé le 22 octobre 1673, Le Faou.
    • Louise Jeanne LE PONTOIS, née vers 1675, décédée le 9 avril 1733, Châteauneuf-du-Faou (à 58 ans).
      Mariée le 6 mars 1707, St-Thomas, Landerneau, avec Michel HYROE. Fermer X
  • Jacquette LE PONTOIS, née le 6 novembre 1637, St-Houardon, Landerneau, décédée le 9 décembre 1713, Manoir du Cribinec, Plouedern (à 76 ans), dame de Kerbrat.
    Mariée le 12 février 1657, St-Houardon, Landerneau, bénédiction célébrée dans la chapelle Saint-Guillaume au Pontois (*) avec Maurice de POULMIC, né le 25 février 1622 à St-Martin, Morlaix, sieur de Traonhuel, dont
    • Guillaume de POULMIC.
    • Marie-Anne de POULMIC.
      Mariée le 27 novembre 1698, Plouedern, avec Augustin François de BONNEMEZ, dont
      • Charlotte de BONNEMEZ, décédée le 23 novembre 1700, Manoir de Cribinec, Plouedern.
    • Jean de POULMIC.
    • Paul de POULMIC, recteur de Combrit.
    (*) L'acte de mariage sur les registres de St-Houardon précise : "quibus in missa celebratione dedit nuptialem benedictionem apud Le Pontois in sacello Sti Guillermi magister Joannes Feret pbr" = "à qui lors de la célébration de la messe Maître Jean Feret prêtre donna la bénédiction nuptiale dans le petit sanctuaire de St Guillaume près du Pontois".Fermer X
  • Louis LE PONTOIS, né vers 1637, décédé le 13 février 1710, St-Thomas, Landerneau (à 73 ans), sieur de Penanros.
    Marié le 22 mai 1680, St-Thomas, Landerneau, avec Magdeleine MICHAU, décédée le 13 septembre 1709, St-Thomas, Landerneau.
    N'ayant pas trouvé son acte de naissance, il ne fut pas facile de le rattacher à ses parents réels. Par chance, dans l'acte de mariage de la fille de Geneviève Le Pontois, Françoise Le Forestier avec Olivier de Gouzabatz, on apprend que l'un des présents est "noble homme Louis Lepontois, sieur de Penanros, oncle maternel de de ladite damoiselle de Quillien". Louis Le Pontois est donc bien le frère de Geneviève. Fermer X
  • Jeanne LE PONTOIS, née le 1/5/1640, St-Houardon, Landerneau, décédée le 12/10/1702, Manoir du Cribinec, Plouedern (à 62 ans), dame de Traoñ-Edern.
    Mariée le 29 août 1661, St-Houardon, Landerneau, bénédiction célébrée dans la chapelle Saint-Guillaume au Pontois, avec René Joseph CHARLES, sieur de Kerinou.
  • François LE PONTOIS, né le 6 août 1641, St-Houardon, Landerneau.
  • Anne LE PONTOIS, née le 1/9/1642, St-Houardon, Landerneau, décédée le 10/4/1684, St-Houardon, Landerneau (à 41 ans), dame de Kerbrat.
    Mariée le 12 juin 1662, St-Houardon, Landerneau, avec Yves TANGUY, sieur de Kerneizur.
    dont
    • Catherine TANGUY, née le 28 mai 1663, St-Houardon, Landerneau.
    • Marguerite TANGUY, née le 22 septembre 1664, St-Houardon, Landerneau.
    • Madeleine TANGUY, née le 6 novembre 1665, St-Houardon, Landerneau.
    • Jeanne TANGUY, née le 15 novembre 1671, St-Houardon, Landerneau.
    • Louis TANGUY, né le 3 septembre 1674, St-Houardon, Landerneau.
    • Marie-Anne TANGUY, née le 8 mars 1676, St-Houardon, Landerneau.
    • Christophe TANGUY, né le 29 juin 1677,St-Houardon, Landerneau.
    • Yves TANGUY, né le 10 avril 1680.
    • Bernard TANGUY, né le 20 août 1682, St-Houardon, Landerneau. Fermer X
  • Yves LE PONTOIS, né le 31/3/1644, St-Houardon, Landerneau, décédé le 13/12/1693, St-Houardon, Landerneau (à 49 ans), sieur du Rest. Marié avec Marie de LAPIERRE.
  • Françoise LE PONTOIS, née le 29 avril 1645, St-Houardon, Landerneau, demoiselle de Locmaria.
    Mariée le 2 juin 1664, St-Houardon, Landerneau, avec Nicolas TREGOAZEC.
  • Olive LE PONTOIS, née le 22 octobre 1646, St-Houardon, Landerneau.
  • Jacquette LE PONTOIS, née le 16 mai 1648, St-Houardon, Landerneau.
  • Marie LE PONTOIS, née vers 1648, décédée le 9 mai 1720, St-Melaine, Morlaix (à 72 ans), demoiselle de Locmaria.
    Mariée le 23 juillet 1670, St-Houardon, Landerneau, avec François LE DIOUGUEL, dont
    • François LE DIOUGUEL, né le 14 août 1671, St-Melaine, Morlaix.
    • Maurice LE DIOUGUEL, né le 2 février 1681, St-Melaine, Morlaix.
    • Marie LE DIOUGUEL, née le 17 mars 1686, St-Melaine, Morlaix. Fermer X
  • Suzanne LE PONTOIS, née le 14 juin 1650, St-Houardon, Landerneau.
  • Geneviève LE PONTOIS, née le 28/4/1652, St-Houardon, Landerneau, décédée le 21/6/1686, St-Houardon, Landerneau (à 34 ans), dame de Traoñ-Edern.
    Mariée le 23/10/1673, St-Houardon, Landerneau, avec Etienne de LA GRANGE, né vers 1644, décédé le 2/9/1679, St-Séverin, Paris (à 35 ans), dont
    • Catherine de LA GRANGE, née le 13 mars 1675, St-Houardon, Landerneau.
    • Maurice de LA GRANGE, né le 17 septembre 1676, St-Houardon, Landerneau.
    • Anne de LA GRANGE, née le 1er novembre 1678, St-Houardon, Landerneau.
    Mariée le 1er mars 1683, St-Houardon, Landerneau, avec Mathurin LE FORESTIER de QUILLIEN, dont
    • Françoise LE FORESTIER de QUILLIEN, née vers 1683, décédée le 23 septembre 1726, Keropartz, Le Trehou (à 43 ans).
      Mariée le 28 avril 1704, St-Thomas, Landerneau, avec Olivier de GOUZABATZ, né le 10 octobre 1683, Keropartz, Le Trehou, décédé le 5 mars 1733, Keropartz, Le Trehou (à l'âge de 49 ans)
    • Marie Julienne LE FORESTIER de QUILLIEN, née le 18 février 1684, St-Houardon, Landerneau, baptisée le 20 février 1685, St-Houardon, Landerneau. Fermer X
1693-1708René Le Pontois
    et
Catherine Derrien
Marguerite Le Pontois
et
Sébastien de Moucheron

(résidents seulement)
1708-1751Joseph Le RoyJoseph LE ROY, né vers 1676, décédé le 29 mai 1751, St-Julien, Landerneau (à 75 ans), greffier, échevin, procureur de Landerneau, fermier général de la principauté de Léon.
Marié le 10/11/1699, Landerneau, avec Marie-Anne CROUEZE, née vers 1681, décédée le 7/7/1750, St-Julien, Landerneau (à 69 ans), dont
  • Joseph LE ROY de PARCJEAN, né le 2/6/1702, St-Houardon, Landerneau, décédé le 19/2/1742, St-Houardon, Landerneau (à 39 ans), bailli de la principauté de Léon, à Landerneau, conseiller du roi, lieutenant de robe longue aux Eaux et Forêts.
    Marié le 25 février 1732, Landerneau, avec Anne Marie CESSOU, née le 1er juillet 1712, St-Houardon, Landerneau, dont
    • Marie Anne Geneviève LE ROY de PARCJEAN, née le 3 janvier 1733, St-Houardon, Landerneau, décédée le 22 avril 1800, Keryvon, St-Derrien (à 67 ans).
      Mariée le 22 novembre 1751, St-Houardon, Landerneau, avec Louis Guillaume du PARSCAU du PLESSIX, né le 5 juillet 1725, St-Malo, décédé le 8 mai 1786, Brest (à 60 ans), dont
      • Marie-Anne du PARSCAU du PLESSIX, née le 14 février 1753, St-Houardon, Landerneau, décédée en 1805, Jersey (à 52 ans).
        Mariée en 1783 avec Yves Joseph de TAVIGNON.
      • Herve Louis Joseph Marie du PARSCAU du PLESSIX, né le 31/3/1762, Brest, décédé le 12/10/1831, Keryvon, St-Derrien (à 69 ans).
        Marié en 1789 avec Anne BUISSON de LA VIGNE, décédée en 1813, Lymington, dont
        • Pierre du PARSCAU du PLESSIX, né le 19 mai 1790, Brest.
          Marié le 19/9/1825 avec Joséphine DRILLET de LANNIGOU, née en 1800, décédée le 17/12/1857, Morlaix (à 57 ans).
        • Eléonore du PARSCAU du PLESSIX, née en janvier 1792, Enguien, décédée le 28 avril 1808, Manoir du Pontois (à 16 ans).
        • Alexandrine Françoise du PARSCAU du PLESSIX, née le 22 mars 1801, Isles Saint Marcou.
          Mariée le 12 mai 1823, Brest, avec Aymard Marie de GESLAS, né le 24 juin 1797, Paris.
        Marié en 1814 avec Jeanne Charlotte LE LAY de KERMABAIN.
      • Jean-François du PARSCAU du PLESSIX, né le 24 avril 1764, St-Houardon, Landerneau, décédé en 1789, Sénégal (à 25 ans).
      • Louis-Henry du PARSCAU du PLESSIX, né le 22 février 1766, St-Houardon, Landerneau.
      • Marie Jacquette du PARSCAU du PLESSIX, née le 31/1/1767, Keryvon, St-Derrien, décédée le 19/2/1835, Morlaix (à 68 ans), religieuse carmélite.
      • Anne-Louise du PARSCAU du PLESSIX, née le 24 octobre 1769, Plouneventer, décédée le 6 juillet 1846, St-Brieuc (à 76 ans).
        Mariée le 6 mars 1802, Plouneventer, avec Denis Marie GUYMAR de COATIDREUX, né le 25 janvier 1754, Lesneven, décédé le 13 mai 1825, Rennes (à 71 ans), maire de La Roche, dont
        • Louise Denise GUYMAR de COATIDREUX, née le 30 novembre 1803, Plouneventer, décédée le 11 décembre 1872, Les forges du Vaublanc, Plemet (22) (à 69 ans).
          Mariée le 14/4/1828, La Roche-Maurice, avec Joseph Marie François Etienne d'AUDIBERT de LAVILLASSE, né le 30/7/1780, Toulon, décédé le 18/9/1846, Pontois (à 66 ans), Controleur de ville des droits réunis à Morlaix, contrôleur des contributions.
        • Jerôme Jacques Didier Marie GUYMAR de COATIDREUX, né le 21 août 1804, Pontois, décédé le 18 janvier 1842, Landerneau (à 37 ans).
        • Marie Jacquette Sophia GUYMAR de COATIDREUX, née vers 1807, Landerneau, décédée le 9/5/1808, Pontois (à un an).
        • Claire Marie Anne Perrine GUYMAR de COATIDREUX, née le 31 janvier 1810, Rue de Ploudiry, Landerneau, décédée le 15 septembre 1860, St-Brieuc (à 50 ans).
          Mariée le 5/1/1839, Landerneau, avec Bernard Louis DELANDAIS, né vers 1774, décédé le 23/6/1849, Ploufragan (à 75 ans).
          Mariée le 7 novembre 1853, St-Brieuc, avec Louis de BLOIS, né le 4 janvier 1793, Blois (41).
      • Pierre François du PARSCAU du PLESSIX, né le 5 mars 1771, Brest, décédé en 1845 (à 74 ans).
        Marié en 1803 avec Jeanny BILLOUARD de KERLEREC.
      • Claire Marie du PARSCAU du PLESSIX, née le 19 mai 1773, Keryvon, St-Derrien, décédée le 25 février 1828, Rennes (à 54 ans), religieuse de la Visitation.
      • Marie Louise Joséphine du PARSCAU du PLESSIX, née le 6 juin 1775, Keryvon, St-Derrien, décédée en 1793, Keryvon, St-Derrien (à 18 ans).
    • Marie-Josèphe Augustine LE ROY de PARCJEAN, née le 28 août 1734, St-Houardon, Landerneau.
  • Jean François LE ROY, né le 22 octobre 1703, St-Houardon, Landerneau, décédé en juin 1784.
  • Louis Mathurin LE ROY du PONTOIS, né le 20/5/1717, St-Houardon, Landerneau, décédé le 22/2/1775, St-Julien, Landerneau (à 57 ans), conseiller du roi, fermier général de la principauté de Léon.
    Marié avec Marie Françoise Du LAURENS.
1751-1784Louis Mathurin Le Roy du Pontois

      et

Jean-François Le Roy ?
1784-1800Marie Anne Geneviève Le Roy de Parcjean
1800-1931Anne-Louise du Parscau du Plessis
1830-1846 Joseph Marie François Etienne d'Audibert de LavillasseJoseph Marie François Etienne d'AUDIBERT de LAVILLASSE, né le 30 juillet 1780, Toulon, décédé le 18 septembre 1846, Pontois, La Roche-Maurice (à 66 ans)
Marié le 14 avril 1828, La Roche-Maurice, avec Louise Denise GUYMAR de COATIDREUX, née le 30 novembre 1803, Plouneventer, décédée le 11 décembre 1872, Les forges du Vaublanc, Plemet, Côtes d'Armor (à 69 ans).

Voir la famille de Lavillasse en Finistère sous couvert du chapitre qui lui est dédié.

  1. Joseph d'Audibert de Lavillasse achète le domaine du Pontois (château, métairie, ferme du Morbic, bois, ...) et la ferme du Guip à Anne-Louise du Parscau du Plessix le 12 février 1831 (ADQ 4 E 98/102).
  2. Son fils Léon acquiert le domaine par donation partage de sa mère, par un acte en date du 14/10/1865, passé devant Me Robert à Landerneau.
  3. Stéphanie de Lavillasse, demi-soeur de Léon, devient propriétaire du Pontois et de la ferme du Morbic, comme en ayant été déclarée adjudicataire aux termes d'un procès-verbal d'adjudication sur conversion de saisie par Me Riche le 19/5/1890.
    NB - La ferme du Guip avait été acquise par Me Robert, propriétaire de Keraoul.
1846-1890Louis Marie Léon d'Audibert de Lavillasse
1890-1891Stéphanie Marie Anne d'Audibert de Lavillasse
1891-1895Eugène BelinEugène BELIN, né vers 1834, Roannes, décédé le 1er décembre 1894, St-Brieuc (à 60 ans), général de brigade.
Marié avec Gabrielle CAZIN d'HONINCTHUN, née le 18 juin 1846, Morlaix.

Eugène Belin achète Le Pontois le 28/1/1891 à Stéphanie d'Audibert de Lavillasse. Cette acquisition comprend le manoir du Pontois et ses terres, et la métairie du Morbic. L'acte de vente comprend une clause tout à fait particulière, dans la rubrique "Charges et conditions" :

6° Dans le cas, où le trésor, qui d'après une légende devrait se trouver dans la propriété présentement vendue, serait découvert Monsieur le Général Belin s'engage dès maintenant à en abandonner la totalité à Madame de Cintré, sous la réserve toutefois que cette dernière ne pourrait entreprendre, pour la découverte dudit trésor, aucune démarche ou aucun travail susceptible ou non de porter atteinte à la propriété, sans l'autorisation formelle de l'acquéreur.

La vicomtesse en reparle dans son testament olographe rédigé le 20/6/1891 : "Par acte du 28/1/1891 signé chez Me Riche à Landerneau, j'ai vendu à Monsieur le Général Belin le château et la propriété du Pontois situés à La Roche-Maurice, canton de Ploudiry, arrondissement de Brest, Finistère ; il est stipulé dans l'acte de vente que si comme le dit une légende, il se trouve dans la propriété un trésor, ce trésor m'appartient aussi, à quelque époque que ce trésor puisse être découvert mes héritiers devront le réclamer".

1895-1913Gabriel Marie de Kermenguy

Gabriel de Kermenguy et son épouse Blanche de Bernon deviennent acquéreurs du Pontois et de la métairie du Morbic, le 22 mai 1895. Ils étaient déjà locataires du manoir depuis le 1er mai 1894.

Emile Louis de KERMENGUY, né le 11/12/1810, St-Pol-de-Leon, décédé le 27/11/1893, Paris, conseiller général et député du Finistère.    
Marié le 17/5/1836, St-Vougay, avec Sidonie Thérèse Marie Charlotte de FORSANZ du HOUX, née le 31/5/1818, Château de Kervolongar, Garlan, décédée le 10/8/1875, Cleder (à 57 ans), dont
  • Alphonse Marie de KERMENGUY, né le 12/12/1848, Château de Kermenguy, Cleder, décédé le 26/9/1911, Keromnes, Carantec (à 62 ans), maire de Carantec.
    Marié le 6/1/1879, Carantec, avec Jeanne Adélaïde de KERGRIST, née le 26/12/1855, Lannion, dont
    • Marie Antoinette Adélaïde Anna de KERMENGUY, née le 14/4/1888, Carantec, décédée le 16/3/1943, Château de Keromnes, Carantec (à 54 ans), hospitalière de Notre-Dame de Lourdes.
      Mariée le 29/3/1911, Carantec, avec Henri Alphonse Marie de DIEULEVEULT, né le 18/12/1879, Château de Kernevez, La Roche-Maurice, décédé le 12/11/1962, Landerneau (à 82 ans).
  • Gabriel Marie de KERMENGUY, né le 18/1/1852, Château de Kermenguy, Cleder, décédé le 16/9/1911, Château de la Guillemandière, St-Martin Lars-en-Sainte-Hermine (Vendée), enterré à La Roche-Maurice le 20 septembre (à 59 ans).
    Marié le 23/7/1878 à Saint-Martin-Lars-en-Sainte-Hermine, avec Blanche Marie Josèphe de BERNON, née le 15/10/1853 à Orléans, décédée le 16/4/1913 à Bégard (22), enterrée à La Roche-Maurice le 19/4/1913, (à 59 ans), dont
    • Anne Marie Sidonie de KERMENGUY, née le 2/3/1880, St-Pol-de-Leon, décédée le 8/5/1967, Angers (à 87 ans), vicomtesse de La Roche-Saint-André. Mariée le 31/1/1900, La Roche-Maurice, avec Henry Jean Marie de LA ROCHE SAINT-ANDRE, né le 20/8/1874 à Salles-sur-Mer (Charente-Maritime), décédé le 13/2/1943 à Maisons-Laffitte (78), âgé de 68 ans.
       Le couple se sépare en 1905. Bien que recensé au château du Pontois en 1906, le vicomte est aussi recensé chez ses parents au château de La Gracière à Saint-Mathurin en Vendée (85). Il sera, de nouveau, recensé chez eux et au même endroit en 1911 et en 1921.
      Sa "fiche matricule" militaire nous donne quelques précisions :
      - sur son domicile :
      • le 12/2/1900, Château du Pontois La Roche-Maurice ;
      • le 23/12/1905, Saint-Mathurin (réintégré dans sa subdivision d'origine le 23/12/1905 par suite de changement de domicile)
      - sur son état de santé :
      • décision du conseil de révision : ajourné en 1895 et en 1896, classé en 1897 dans le service auxiliaire ("faiblesse et hypertrophie du coeur")
      • appelé à l'activité en 1914 en vertu de décret de mobilisation générale, il est réformé le 21/8/1916 pour "bacillose du rein droit"
      • maintenu réformé définitivement, le 5/4/1921, pour "tuberculose du rein droit, urines purulentes et pollakiurie"
      • admis à une pension de 720 francs le 26/8/1921 avec jouissance du 21/8/1916.
      Le couple est séparé en 1905, mais non divorcé. L'acte de décès de Henry de La Roche Saint-André en 1943 indique que son épouse était encore Anne de Kermenguy. A cette date, Henry vivait chez sa soeur Marguerite et son beau-frère Théobald de Bejarry.

      Marie Gabriel Roger de LA ROCHE ST-ANDRE, né le 24 mars 1849, Le Mung (17).
      Marié avec Marie Bibiane LAROQUE LATOUR, dont
      • Henry Jean Marie de LA ROCHE ST-ANDRE. Marié avec Anne Marie Sidonie de KERMENGUY.
      • Marguerite de LA ROCHE ST-ANDRE, née le 13 avril 1876, La Rochelle.
        Mariée en 1899, St-Mathurin (85), avec Théobald de BEJARRY, décédé le 7 avril 1943, Maisons-Laffitte (78).
      • Marthe de LA ROCHE ST-ANDRE, née le 29/3/1881, La Rochelle, décédée le 13/10/1958, La Roche-sur-Yon (à 77 ans).
        Mariée le 23 novembre 1905, Saint-Mathurin (85), avec Xavier Charles Marie de BEJARRY, né le 27 juin 1878.
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 Emile-Louis de Kermenguy, le père de Gabriel, est représenté sur un vitrail de la basilique du Folgoët, avec des notables
(2ème sur la gauche, à droite du sénateur François-Louis Soubigou de Plouneventer).    

1913-1929Yves BernardYves Bernard se porta acquéreur du domaine du Pontois le 8/4/1913.
Yves BERNARD, né le 19 novembre 1860, Kerlouan, décédé le 3 février 1929, Pontois, La Roche-Maurice (à 68 ans).
Marié avec Marie-Anne FOUASSEUR, née vers 1871, décédée le 29 janvier 1900, Prat Guiny, Kerlouan (à 29 ans)

3 - Les autres résidents au château du Pontois

1 - Sous l'ancien régime

Marguerite Le Pontois et Sébastien de Moucheron et leur enfants, de 1666 à 1674 au moins (cf déclaration pour la réformation du domaine de Ploudiry en 1666 et 1674, et naissance de 2 enfants en 1670 et 1673 - voir plus haut).

Voici ce que dit l'acte manuscrit rédigé pour la Réformation du domaine du roi, déclaration des lieux nobles  le 20/6/1666 :
"Pountois : Le lieu noble du Pontois despandances et apartenances maneuvré par escuier Sebastien de Moucheron, sr de Premenu, lieutenant et magistrat de la cour et principaulté de Leon à Landerneau pour paier la somme de 42 livres et trois boisaux de seigle mesure dudit Landerneau à Damoiselle Catherine Mahieu, veufve de defunct noble home Guillaume le Pontois sr dudit lieu et donataire de tous les biens dudit Sr Pontois, laquelle présente nous a déclaré sadite déclaration véritable, lequel lieu est situé en la trefve de La Roche-Morice audit Ploudiry ce qu'elle offre de verifier par baulx lorsque requis sera et a signé o nousdits notaires ledit jour que devant. Catherine Mahieu"

La déclaration du 6/9/1674 dit ceci : "Le lieu noble du Pontois poccédé à tiltre de ferme par escuyer Sébastien de Moucheron, sr de Premenu, soubz damoiselle K/ne Mahieu de Landerneau vault par an la somme de 42 livres et 3 boisseaux de bledz".
Catherine Mahieu résidait donc à Landerneau.

Le roi de France veut tout savoir sur le royaume, pour éviter les fraudes à l'impôt, il déclenche une grande enquête connue comme la "Réformation du domaine du Roi". Le 20 juin 1666, les personnes de Ploudiry et de ses trèves qui possèdent des fiefs et lieux nobles dans la paroisse de Ploudiry et ses trèves, ont obligation de se présenter au bourg pour "faire ample déclaration d'iceux pour que les fabricques les puissent rendre au greffe de ladite court royalle de Lesneven". Les fabriques sont Hervé Nicolas et François K/goat. Ils sont assistés par les notaires de la principauté de Léon, K/sauson et Jean Cabon. L'acte qui en résulte comprend une soixantaine de déclaration telle que celle du Pontois par Catherine Mahieu. Fermer X

2 - Au début du 19è siècle

Jean-Baptiste Lamarque :
Par ses activités, à partir de 1811, M. Guymar de Coatidreux, était domicilié de fait à Quimper puis à Rennes, avec sa femme et ses enfants. Le château du Pontois étant libre donc, on ne peut être surpris qu'il ait cherché un locataire. En 1825, Guymar décède, en 1828, la fille aînée se marie, la famille revient au Pontois... et le locataire, Jean-Baptiste Lamarque, va habiter au bourg de La Roche.

Voir les détails sur la famille Lamarque dans le chapitre des personnes remarquables.


3 - Au 19è siècle d'après les recensements

4 - Les personnes remarquables

Guillaume Le Pontois (+ 1663) et son épouse Catherine Mahieu
 

PONTOIS (DU), sr dudit lieu, paroisse de Saint-Julien de Landerneau, - de Penanroz, de Traonédern et du Cribinec, paroisse de Plouedern, évéché de Léon.
D'azur à la fasce d'or, surmontée de deux croissants de même (arm. 1696).
Guillaume, l'un des fondateurs de l'hôpital de Landerneau en 1660  , père de Marguerite, marié en 1656 à Sébastien Moucheron, dont la postérité s'est fondue dans Le Borgne de Keruzoret. (Source Armorial et nobiliaire de Pol Potier de Courcy - 1890).

Guy Le Borgne n'en parle pas dans son armorial de 1667, ni Pompone du Refuge dans celui de 1443.

Guillaume Le Pontois offrit 1.000 livres au profit des pauvres de l'hôpital de Landerneau, à la condition que Madame la duchesse de Rohan, autorise le transfert de l'hôpital dans un lieu plus commode, rue de Ploudiry.

Précédemment l'hôpital se trouvait près du pont sur l'Elorn et intégrait la chapelle Saint Julien. Placé trop près de la rivière et à un carrefour, l'hôpital est déplacé par permission de la princesse de Rohan. A cet effet, la communauté de ville achète pour 7.000 livres une grande maison avec cour et jardin et autres issues, située au haut de la rue de Ploudiry, à dessin d'y établir un hôpital général, grace à une donation du notable Arnaud Duthoya. Pour le remercier, le duc de Rohan lui accorde l'autorisation d'y faire mettre l'inscription suivante : ce fait construire par Arnaud Duthoya, bienfaiteur de l'hôpital l'an 1695. Le nouvel hôpital fut opérationnel en 1679. La date de 1695 correspond à l'extinction par Duthoya de la dette contractée.

Guillaume Le Pontois, décédé en 1663, n'aura pas vu "son" hôpital achevé. Fermer X

Les documents qui concernent la famille Le Pontois sont quasi inexistants aux archives du Finistère, à la différence de leurs voisins Le Gac de Keraoul, par exemple.

Par ailleurs, comme l'explique Maurice Pènverne : "Lors de la réformation de 1668 à 1672, aucune branche de cette famille ne comparait, ce qui ne permet pas de la situer exactement. La guerre contre la Hollande arrêta l'action de la Chambre de Réformation, les familles qui n'avaient pas comparu devant elle, n'eurent pas de jugement". Mais parfois, écrit-il, "les nobles officiers de judicature et de finances étaient compté avec les officiers et non avec les autres gentilshommes, cette information peut s'appliquer à Guillaume Le Pontois".

Par chance, on trouve dans les archives de la famille Le Gac de Keraoul (ADB 1 E 1000) le jugement d'un procès intervenu entre les deux familles et qui va nous apporter quelques renseignements. Le procès dura plusieurs années et le jugement fut prononcé le 22/12/1664 :

Tout ceci nous confirme bien les possessions de la famille Le Pontois au nord de l'Elorn, telles que les présentait Pol Potier de Courcy, et telles qu'elles sont induites par les titres seigneuriaux des enfants de Guillaume Le Pontois, voir plus haut : Marguerite, dame de Traoñ-Edern ; René, sieur du Pontois ; Jacquette, dame de Kerbrat ; Louis, sieur de Penanros ; Jeanne, dame de Traoñ-Edern ; Anne, dame de Kerbrat ; Yves, sieur du Rest ; Françoise, demoiselle de Locmaria ; Marie, demoiselle de Locmaria ; Geneviève, dame de Traoñ-Edern. Le fait qu'on n'ait pas de titre portant sur Cribinec au moment du mariage des enfants confirme une acquisition plus tardive de ce lieu.

Le Pontois
Garenne de
Stangolc'h
Keraoul
< Cribinet
< Penanros
< Traoñ-Edern ou Traoñ-Elorn

Concernant l'ancienneté des manoirs "Les cahiers de Dourdon", dans la liste des manoirs du Pays de Landerneau-Daoulas, "indiquent la première mention des manoirs dans la documentation consultée, ce qui n'exclut pas une ancienneté plus grande" : Le Pontois, 1670 ; Cribinet, 1426 ; Penanros, 1660 ; Traoñ-Elorn, XVè.
 

Mais Guillaume Le Pontois ne possédait pas que des manoirs à la campagne. Il possédait aussi des maisons et des terres dans la ville de Landerneau. Et quand on voit que tous les baptêmes de ses enfants ont eut lieu à St-Houardon, on peut se demander s'il ne vivait pas à Landerneau, réservant son château du Pontois comme villégiature et comme lieu de réception.

1 - Rue de la Fontaine Blanche - Le sieur (de Beauchesne Le) Pontois doit 2 sols 6 deniers sur une maison située en ladite rue
- Ledict sieur (de Beauchesne Le) Pontois doit 9 sols 11 deniers tournois sur un parc nommé Bourdouloux situé au hault de ladite rue
- Ledict sieur (de Beauchesne Le) Pontois doit sur un parc audit terrouer de Lannigou nommé Parc an Bastard 6 sols tournois
2 - Rue de Saint Thomas - Le sieur de Beauchesne Le Pontois doit sur une maison en ladite rue 6 sols
3 - Rue de Plougastel - Le sieur de Beauchesne Le Pontois doit sur le verger ci-devant appartenant à feu demoiselle Marye K/aoul 4 sols 9 deniers
4 - Rue du Pont - Maître Guillaume Le Pontois pour 2 tourelles et éperon vis-à-vis doit aussi chacun an 6 deniers monnoye

Source : Extrait des rentes censives (1 à 3) ou féages (4) dues par les bourgeois et habitants de la ville et faubourg de Landerneau sur les maisons, terres et héritages au duc de Rohan dans les Aveux et dénombrements de la princesse Marguerite de Rohan en 1642 (ADLA B 1694) et Déclaration de Louis de Rohan-Chabot en 1681 (ADLA B 1728).

Jusqu'en 1644, dans les B.M.S. de St-Houardon à Landerneau, Guillaume Le Pontois et son épouse sont souvent qualifiés de "dominus et domina de Beauchesne" ou Beauchesnay (les actes souvent en latin à cette époque). A partir de 1645, Guillaume Le Pontois a le titre de "sieur du Pontois". Cela veut-il dire qu'il aurait construit ou acquis son château de La Roche peu avant cette date ?

Plutôt acquis car il semble, pour l'archéologue qui l'a visité, que le corps de logis daterait du XVè ou du XVIè siècle, vu l'épaisseur des murs. Les ailes seraient plus récentes et auraient été rajoutées vers 1770.

Catherine Mahieu


Ces armes sont-elles celles de la famille Mahieu ? En avait-elle d'ailleurs en tant que riches marchands de toile ? Je pense que nos historiens ont attribué à la famille les armoiries de l'évêque de Rennes, Yves Mahyeuc.

MAHYEUC, par. de Plouvorn, év. de Leon.
D'argent à trois hermines de sable ; au chef d'or, charge de trois couronnes d'épines de sinople.
Hue, l'un des contribuants de la paroisse de Plouvorn, à la reformation de 1426 ; Yves, confesseur d'Anne de Bretagne et évêque de Rennes, + 1541 ; maitre Olivier, épouse vers 1600, Jacquette de Loumenven  dont : Catherine, mariée en 1632 à Guillaume Le Pontois, sr de Beauchesnay, procureur fiscal de Landivisiau. Joseph, sr du Porzo, débouté à l'intendance en 1701. (source Nobiliaire et armorial de Pol Potier de Courcy - 1890)

Jacquette de LOUMENVEN.
Mariée avec x BALAZNANT, dont Mariée vers 1600 avec Olivier MAHIEU, décédé après 1622, dont

L'acte d'émancipation (16 B 377 Cour de Landerneau du 23 avril 1661) de François de Kermellec, l'arrière petit-fils de Jacquette de Loumenven, et son acte de baptême en 1640 nous permettent de retrouver son ascendance et de déduire que le mariage de Jacquette de Loumenven avec Olivier Mahieu était son 2è mariage. Fermer X

Quant à Guy Le Borgne, son armorial (1667) indique : MAHYEUC, d'argent à trois hermines de sable 2 & 1 au chef d'or, chargé de trois couronnes d'épines de synople. Cette famille est originaire de la paroisse de Plouvorn en Leon, dont estoit le réverend père en Dieu Yves Mahyeuc, jadis évesque de Rennes, qui a vescu en telle estime de sainteté pendant sa vie, que Dieu ayant après sa mort manifesté la Gloire de ce Saint personnage par plusieurs grands miracles, on a toute sorte de sujet de suivre le sentiment commun de l'Eglise Britannique qui le passe au rang des Bienheureux dans le ciel, quoy qu'il ne soit pas encore canonisé.

Pompone du Refuge en 1443 n'en parle pas dans son armorial.

L'affaire des tonneaux de vin :

Le 4 mars 1622, Olivier Mahieu, le père de Catherine, s'était associé avec quelques gentilshommes de ses amis afin d'acheter des tonneaux de vin pour la somme de 1.530 livres. Ces gentilhommes étaient Yves Le Guen, Guillaume Tribarra, Jacques Le Veyer, Nicollas Le Dall, Me Ollivier Mahieu, Guy Turin et Alexandre Benault. L'objectif était que les associés prélèvent la quantité dont ils avaient besoin et vendent le reste à des particuliers. Ceci fait, un compte fut établi au mois de septembre de cette même année 1622, établissant la somme due à chacun des associés après vente de la partie excédentaire du vin.

"En l'an 1638, 15 à 16 ans après ledict compte-rendu Le Pontois ayant espousé ladicte Catherine Mahieu, fille et herittière dudict Olivier Mahieu, longtemps après son decedz, auroict faict signiffier Le Guen devant les juges de Lesneven en demande de 80 livres et interestz".

En mai 1640, la cour de Lesneven ordonne que les associés doivent se conformer à l'appointement inscrit dans le compte de 1622. Là-dessus, Guillaume Le Pontois se retourne vers Françoise Coatnempren, la veuve de Le Guen, qui est décédé entre temps, bien que les autres associés trouvent cela injuste. En 1650, l'affaire était toujours en cours.

Cette anecdote montre le caractère plutôt procédurier de Guillaume Le Pontois, vu la somme sujette à litige, mais cela était sans doute assez courant.

En 1664, l'église de Trémaouézan avait une cloche fêlée, il fallait la refondre. Mais, de plus, la fabrique, qui tenait à posséder un bourdon pouvant rivaliser avec ceux des clochers voisins, acquit de Catherine Mahieu, Dlle du Pontois, moyennant 51 l., « une vieille petite cloche ci devant sonnant en la chapelle Cribinec, paroisse de Plouédern ». (source InfoBretagne Tremaouezan)

Catherine Mahieu fut une femme remarquable : elle mit au monde, comme nous l'avons vu plus haut, au moins 16 enfants, et à la mort de son mari elle assuma la gestion de ses affaires. Dans le procès qui opposait le couple à la famille Le Gac de Keraoul, leurs voisins, elle poursuivit sa défense devant les tribunaux et jusqu'au Parlement de Bretagne.

Sa signature dans les registres paroissiaux de Landerneau montre une écriture décidée et sûre d'elle, avec une jolie calligraphie et des "e" très caractéristiques de l'écriture ancienne.

Elle est décédée, entre 1683 et 1693  , au moins 20 ans après son époux. Il est probable qu'elle décéda au Pontois, car je n'ai trouvé aucun acte concernant cet événement dans les paroisses de Landerneau, un passage aux archives va s'avérer nécessaire pour consulter les B.M.S de La Roche à cette époque.

1683 : c'est l'année du 2è mariage de sa fille Geneviève, où elle présente et signe.
1693 : on trouve un acte d'émancipation du 10ème mars 1693. EMANCIPATION : Ont comparues Demoiselles Janne TANGUY Dame de Kersinien et Marie Anne TANGUY Dame du Ty men filles de deffunts nobles gentz Yves TANGUY, sieur de Kerneizur, et Demoiselle Anne Le PONTOYS demeurante de présent en cette ville de Landerneau ... lesquelles ont remontré .... qu'elles ont atteint l'aage de dix sept ans et mesme beaucoup au delà et partant capables d'avoir l'administration de leurs biens meubles qu'ils leur proviennent en partie de la succession de deffunte Demoiselle Catherine MAHIEU leur ayeule que de toute autre leurs eschues et à eschoir ainsi demande estre esmancipées de justice... Fermer X

Geneviève Le Pontois (1652-1686)

Geneviève, dame de Traoñ-Edern, fille de Guillaume et de Catherine Mahieu, épousa Estienne de la Grange, sieur dudit lieu, puis Mathurin Le Forestier de Dirinon, sieur de Quillien. Sa vie fut-elle remarquable ? Je ne saurais le dire. En tout cas son acte de sépulture à Saint-Houardon de Landerneau mérite une attention particulière :

Le 21è jour de juin 1686 environ les deux heures après minuit mourut en couche dame Genevieuffve Le Ponthois épouse d'escuier Mathurin Le Forestier, sieur de Quillien, de cette ville, munie de ses sacrements, apprès le décès de laquelle immédiatement les sieurs de La Bodinaye et de La Valetière, chirurgiens jurés, s'estant présentés pour la soulager luy ont tyré par incision un enfant mâle âgé de 7 mois ou environ au rapport de la deffuncte, lequel enfant en vie a esté baptisé par Jean Roudault, pbre de St-Houardon, en présence de toute la compagnie des assistants, la ditte dame aagée de 34 ans, et son enfant vescut un quart d'heure après avoir reçu le baptesme, et ont esté tous deux inhumés en l'esglise parroissiale de St-Houardon dans la chapelle du Cribinec. Jean Roudault, pbre - Olivier Jestin, pbre curé.

La famille de Moucheron

MOUCHERON (orig. de Normandie, y maint. en 1667), sr du Boulay et de l'Aiglerie, pres Verneuil, - de Preameneu, par. de Vergeal, - de la Pichonnais, - de Châteauvieux. - de Keranrun - de Penhep - de Pennanec'h - du Cribinec et de Traonédern, par. de Plouédern - de Penanros, par. de Trehou.
Ext. ref. 1668, 0 gen, et maint. a l'intend. en 1699, ress. de Rennes et Lesneven.
D'argent à la fleur de lys d'azur, faillie ou séparée par le milieu et détachée de toute part. Devise : Altum alii teneant.
Jean, épouse vers 1560 Jeanne de Baileul ; Gilles, sr de Lavernaud, au Perche, homme d'armes dans la compagnie de César, duc de Vendôme en 1598 ; Georges, sr du Boulay, épouse à Vitré vers 1570, Mathurine le Couvreux, dont : 1° Etienne, père d'autre Etienne, auditeur des comptes en 1592 et 1619 ; 2° Jean, marié en 1627, à Marguerite Huon de Kermadec, dont la posterité qui a produit un sous-lieutenant au regiment de Berry, fusillé à Quiberon en 1795, s'est fondue dans le Borgne de Keruzoret. (Source Armorial et nobiliaire de Pol Potier de Courcy).

On trouve des membres de la famille de Moucheron au Pontois de 1666 à 1673 au moins, et plus tard au manoir du Cribinec.

Sébastien de Moucheron (1628-1696), époux de Marguerite Le Pontois, et son fils Vincent Alexandre (1675-1743) sont lieutenants de la principauté de Léon à Landerneau.

La famille Le Roy

Joseph LE ROY (ca 1676-1751), greffier, échevin, procureur de Landerneau, blasonne D'argent à trois étoiles de gueules et un croissant de même en coeur. Ce blason se retrouvera sur le manoir de Keryvon car sa petite fille, Marie-Anne Geneviève Le Roy de Parcjean, épousera le comte Louis Guillaume du Parscau du Plessix.

Joseph Le Roy est le père de :

Denis Marie Guymar de Coatidreux (1754-1825)

Cet homme a été maire de La Roche-Maurice de 1808 à 1810. Nous en avons parlé dans le chapitre relatifs aux maires.
Il était le fils de Mathieu Marie GUYMAR de COATIDREUX, né le 11 octobre 1727, Lesneven, décédé le 27 juillet 1794, Lesneven (à 66 ans), procureur, maire et receveur du domaine du Roy à Lesneven, marié le 5 mars 1753, Lesneven, avec Marie Jacquette BRICHET de KERAMEL, née le 13 juin 1728, Lesneven, décédée le 13 juin 1805, Landerneau (à 77 ans).

Il avait épousé, en 1802, Anne-Louise du Parscau du Plessis, dont il eut 3 filles et un garçon. Il est résident au Pontois après son mariage, mais n'en est pas propriétaire, même si son nom apparaît sur le cadastre napoléonien (mais peut-être faut-il y lire "Mme Guimar" au lieu de "Guimar"). Le propriétaire du Pontois à cette époque est bien son épouse (cf acte de vente en 1831).

De 1811 à 1825, il n'habite plus le Pontois car il a été nommé à de hautes fonctions successivement au tribunal de Quimper et à la cour royale de Rennes, il loue donc le château du Pontois à Jean-Baptiste de Lamarque.

Anne-Louise du Parscau du Plessis (1769-1846)

Dans sa jeunesse, elle vécut constamment près de sa mère, soit à Brest, soit à Keryvon, elle est l'auteur (principal) d'un journal qui relate les événements qui se sont produits pendant la Révolution dans les années 1792-97 et 1800. Le principal intérêt de cette relation sera de nous faire assister, par le menu, à la vie presque quotidienne des habitants d'une gentilhommière bretonne durant la tourmente révolutionnaire. Elle y raconte notamment "le vol de Brézal [qui] a été fait par deux membres du district de Lesneven".

9 novembre 1792. ... ... Le vol de Brézal a été fait par deux membres du district de Lesneven ; un homme de Landerneau qui vit que l'on emportait des meubles qui n'avaient point été vendus, les arrêta, et il s'y trouva pour dix mille francs de meubles qui n'étaient point sur l'inventaire, et qui devaient former le profit de ces deux membres du district. La dernière des petites Tinténiac, qui était avec sa marraine à Roscoff, est à Brézal depuis le commencement de cette indigne vente, pour y revendiquer au moins sa part du bien de ses père et mère qui sont vivants et qu'on vole si impunément. Le tort qu'on fait à ces respectables maîtres de Brézal est d'autant plus odieux que les malheureux de tous les environs de Landerneau, de Landivisiau, de Lesneven, etc... peuvent rendre témoignage de tous les bienfaits qu'ils ont reçus de cette maison, qui employait une grande partie de sa fortune à secourir les pauvres, à soulager les infirmes ; en un mot, tout être affligé avait droit à la délicate compassion, à la noble générosité de M. et Mme de Tinténiac, et avant eux de M. et Mme de Kersauzon. Mais, hélas ! c'est aujourd'hui le régime de l'ingratitude et de l'injustice : espérons que le siècle qui va bientôt venir sera plus heureux.
(source Extraits du "Journal fait par Anne-Louise du Parscau du Plessix pendant les années 1792-97 et 1800"
dans le Bulletin diocésain d'histoire du diocèse de Quimper) Fermer X

Sa mère étant morte en 1800, elle épousa en 1802, Denis Marie Guimar de Coatidreux, personne précédente, qui mourut en 1825. Quelques années après la mort de son mari, en 1831, elle vendit le domaine du Pontois qui lui appartenait en propre à son gendre Joseph Marie François Etienne d'Audibert de Lavillasse, par acte du 18/2/1831 au rapport de Me Mallejac, notaire à Landerneau. Elle partit ensuite s'installer à Landerneau. On la retrouvera plus tard à Saint-Brieuc, où l'une de ses filles s'était installée. Elle y décèdera en 1846.

Marie-Jacquette du Parscau du Plessis (1767-1835)

Soeur de la précédente, appelée familièrement "Manette", elle vécut pendant la tourmente révolutionnaire au château de Keryvon avec sa mère, collabora au journal que tenait sa soeur. Entrée aux Carmélites de Morlaix en 1815 sous le vocable de Soeur Saint Jean de la Croix, elle y devint économe et rendit de grands services par son entente des affaires et son jugement éclairé. Son "entente des affaires" était déjà évidente avant son entrée au Carmel.

On trouve de nombreux actes notariés où elle représente Marie Yvonne Guillaumette Xaverie de Kersauson, la marquise de Tinténiac de Brezal, alors en émigration, pour la location de ses biens (métairie du moulin de Trebrit, Kerfaven, ... etc).

La famille de Lamarque, locataire du Pontois

DatesLocataire du PontoisFamille
1816-1825Jean-Baptiste LamarqueJean-Baptiste LAMARQUE, né le 7 avril 1755, Bruges (Gironde), décédé le 12 février 1839, Bourg, La Roche-Maurice (à 83 ans), capitaine, maire de La Roche.
Marié le 7/6/1801, Poitiers, avec Louise Antoinette BELFORT, née le 13/2/1777, Paris 3è, décédée le 29/6/1811, Brest (à 34 ans).
Marié le 9 mars 1812, Brest, avec Marie Nicole Françoise BELLIARD, née le 22 septembre 1793, Landerneau, dont
  • Auguste Antoine LAMARQUE, né le 13 mai 1813, Brest.
  • Edouard Isidore LAMARQUE, né le 13 septembre 1814, Brest, décédé le 17 février 1817, Pontois (à 2 ans).
  • Marie-Victoire LAMARQUE, née le 18 mars 1816, Pontois, décédée le 11 mai 1883, Bourg, La Roche-Maurice (à 67 ans).
    Mariée le 5 novembre 1839, La Roche-Maurice, avec Paul COZIC.
  • Françoise Josèphe LAMARQUE, née le 19 mai 1817, Pontois.
    Mariée le 20 juin 1837, La Roche-Maurice, avec Joseph Henry FECHOZ, né vers 1812, Paris.
  • Felix Honoré Pierre LAMARQUE, né le 25/2/1820, Manoir du Pontois, décédé le 1/2/1829, Bourg, La Roche-Maurice (à 8 ans).
  • Anastasie Augustine LAMARQUE, née le 7 juin 1822, Pontois, décédée le 9 février 1829, Bourg, La Roche-Maurice (à 6 ans).
  • Louise Marie LAMARQUE, née le 28 août 1823, La Roche-Maurice, décédée le 15 février 1829, Bourg, La Roche-Maurice (à 5 ans).
  • Denise Marie Anne LAMARQUE, née le 17/7/1828, La Roche-Maurice, décédée le 26/1/1829, Bourg, La Roche-Maurice (à 6 mois).
  • Charles François Marie LAMARQUE, né le 19/2/1830, Bourg, La Roche-Maurice, décédé le 2/4/1916, Brest (à 86 ans), notaire.
    Marié le 21 septembre 1857, Brest, avec Françoise Appoline VIEL, née le 15 mai 1839, Brest, dont
    • Louis LAMARQUE, né le 4/9/1858, Brest, décédé le 23/10/1904, Brest (à 46 ans). Marié le 17/7/1882, Brest, avec Fanny MAHE.
    • Fanny Augustine LAMARQUE, née le 8/1/1865, Brest, décédée le 15/7/1937, Bourg, La Roche, enterrée à La Roche (à 72 ans).
      Mariée le 26 octobre 1885, Brest, avec Albert Léon LE HIDEUX, né le 16 septembre 1850, Brest, décédé le 1er mai 1933, La Roche-Maurice (à 82 ans).

Jean-Baptiste Lamarque (1755-1839) : après une carrière militaire il vient habiter La Roche-Maurice et s'installe, probablement vers 1816, comme locataire au manoir du Pontois, et qu'il quittera après 1825. Il sera maire de La Roche de 1818 à 1838.

Son fils Charles fera une brillante carrière de notaire à Brest, mais séjournera régulièrement à La Roche. Une de ses filles, Fanny, épousera Albert Le Hideux, petit-nevu de Nicolas Le Hideux, papetier du moulin à papier de Brezal.

La famille de Lavillasse

La famille d'Audibert de Lavillasse a pour origine l'actuel département du Vaucluse, notamment les villes de Carpentras et Vaison-la-Romaine. C'est suite à la tourmente révolutionnaire que Joseph Marie François Etienne d'AUDIBERT de LAVILLASSE arriva en Finistère : d'abord à Morlaix, puis au château du Pontois. Un chapitre est consacré à l'histoire de cette famille.

Les personnes les plus remarquables sont :

Eugène Belin

Eugène BELIN, né vers 1834 à Roannes, général de brigade, marié avec Gabrielle CAZIN d'HONINCTHUN, née le 18 juin 1846 à Morlaix. Pourquoi achète-t-il le Pontois ? Il en a sans doute connaissance par quelques liens familiaux :

Gabriel Marie de Kermenguy



De Kermenguy :

Losangé d'argent et de sable, à la fasce de gueules chargée d'un croissant d'argent

Avant de venir s'installer au Pontois, il habitait le château de Kermenguy en Cléder. Le vicomte de Kemenguy était vice-président de la société des courses de Plouescat et hospitalier de Notre-Dame de Lourdes.

En revenant de Lourdes, il s'éteignit à La Guillemandière, près de Sainte-Hermine (Vendée), le 16 septembre 1911, chez son beau-frère, le baron de Bernon. Se sentant fatigué, il s'y était arrêté pour prendre un repos de quelques jours. C'est là où la mort l'a frappé. Il fut inhumé à La Roche-Maurice, le 20 septembre. Une assistance nombreuse et recueillie se pressait auprès de la dépouille mortelle du vicomte de Kermenguy, apportant un juste témoignage de considération, d'estime, de respect à la fidélité des principes de ce grand chrétien, de ce royaliste convaincu.

Ce "grand chrétien" appartenait à la confrérie de l'Apostolat de la prière.

En plus du domaine du Pontois et des fermes du Morbic et du Guip en La Roche-Maurice, les époux de Kermenguy possédaient plusieurs autres terres en Finistère (source succession de Gabriel de Kermenguy - AML 9 S 38) :

Yves Bernard

Yves Bernard tenait une exploitation agricole à Prat Guiny en Kerlouan. L'annonce de la mise en vente du domaine du Pontois l'a beaucoup intéressé : sans doute comme opportunité d'une exploitation plus importante mais aussi à cause de certaines divergences politiques qui avaient vu le jour dans la commune de Kerlouan. On sait que le début du siècle connut un grand chambardement sur ce sujet.

Une mise aux enchères publiques fut organisée à Berven par le notaire Goasguen, le 8/4/1913. Yves Bernard remporta l'adjudication.

Il semble qu'il ne s'installa pas toute de suite au Pontois, car dans la presse locale, La Dépêche de Brest du 29/5/1913, on trouve l'annonce ci-contre. Elle propose une location du château pour l'été. Notre agriculteur voulait certainement rester quelques mois encore à Kerlouan pour la moisson et la récolte de quelques autres productions.

Trouva-t-il un locataire ? Qui fut-il ? (à suivre)

5 - Description du château et du domaine

Le château au début du 20è siècle

- Le château

Une affiche réalisée en 1913 pour la vente du domaine décrit le château ainsi : " Habitation moderne comprenant :

- La fontaine

Jusqu'en 1962, devant le château, on pouvait admirer une belle fontaine, à l'intérieur d'un grand bassin maçonné, d'environ 80 centimètres de profondeur sur 5 mètres de diamètre. Au centre du bassin, se dressait une sculpture composée une colonne de l'ordre de 1,50 mètre de haut, soutenant une cuvette circulaire de 1,50 mètre environ de diamètre, sur laquelle se tenait une femme grandeur nature, portant une cruche sur son épaule d'où jaillissait de l'eau. Dans le bassin, quatre enfants semblaient s'y ébattre (la fontaine est présente sur la carte postale qui suit). Le tout était en fonte et provenait des forges de Brezal, créées par l'ancien propriétaire du Pontois, Léon de Lavillasse. La sculpture a été vendue à un brocanteur en 1962.

Elle a été remplacée depuis par un lion imposant, en fonte également, créé dans les mêmes forges de Brézal. Le lion crache de l'eau... par son pied gauche ! Etonnant, non !

Autrefois l'alimentation en eau s'effectuait par des canalisations en fonte, qui amenaient l'eau de la fontaine du Guip, située à 600 mètres de là. Cette source et la canalisation étaient une servitude d'aqueduc  , mentionnée dans tous les actes de vente de la fin du 19è siècle. Par contre, elle n'est pas mentionnée dans l'acte de vente de Kermenguy à Bernard en 1913.

Explication : Quand les familles Guimar et de Lavillasse étaient propriétaires du Pontois, elles possédaient aussi la ferme du Guip. C'est très certainement Léon de Lavillasse qui a créé la canalisation en fonte pour alimenter sa fontaine. Mais, quand ses biens ont été vendus aux enchères Le Guip a été acheté par Me Robert, le notaire de Landerneau. Pour maintenir la possibilité d'alimenter le Pontois en eau une clause a été insérée dans le contrat de vente à Robert, clause qui est rapportée intégralement dans le contrat de vente par Stéphanie de Lavillasse à Belin : Madame de Cintré déclare ... qu'à sa connaissance il existe au profit de ladite propriété [du Pontois] une servitude d'aqueduc ainsi qu'il résulte d'un acte rapporté par Me Riche soussigné, le 14 avril 1890, contenant la clause suivante :

"Les parties reconnaissent que la source qui existe dans le numéro 200 et la fontaine existant dans le numéro 201, resteront la propriété de la ferme du Guip, mais que cette ferme sera grevée au profit du Pontois d'une servitude d'aqueduc telle qu'elle existe aujourd'hui, étant bien entendu qu'en cas de réparation ou de réfection reconnues nécessaires de cet aqueduc les propriétaires et fermiers du Guip devront supporter les travaux sans aucune indemnité, que de plus ces derniers ne pourront apporter aucune modification de nature à diminuer à quelque époque que ce soit le débit de l'eau et à en altérer la qualité. Il est bien entendu que les propriétaires du Guip ne seront nullement responsables vis-à-vis du propriétaire du Pontois au cas où une sécheresse prolongée ferait baisser le niveaux des eaux de la fontaine ou même la mettrait à sec". Fermer X

Le domaine

- Description synthétique (contrat de vente à Kermenguy en 1895)
 Vente par la veuve Kermenguy
(Ouest-Eclair du 1/4/1913)

La propriété du Pontois, sise commune de La Roche-Maurice, d'un seul tenant, bornée au nord par l'ancienne route nationale N°12 de Paris à Brest, au sud par la route N°164 d'Angers à Brest, à l'est par le chemin de la métairie du Morbic au Bas-Bourg de La Roche et à l'ouest par terre de Monsieur Ollivier. Cette propriété comprend :

I - Le manoir du Pontois
Composé de maison de maître, chapelle, pavillon de gardien, écurie, étable, remise, sellerie, hangar, serre, vaste jardin anglais, jardins fruitier et potager, pièces d'eau, avenues, bosquets, parcs, prairies, futaies et terres labourables et avec servitude d'aqueduc au profit de ladite propriété sur terres dépendant de la ferme du Guip appartenant à Monsieur Ernest-Désiré-Marie Robert, ancien notaire et propriétaire, demeurant au Château de Keraoul en la commune de La Roche-Maurice, pour la canalisation des eaux amenées au Pontois de la fontaine existant sur la propriété du Guip ;
Tel et ainsi que le tout existe, se poursuit et comporte et est porté au plan cadastral de la commune de La Roche-Maurice, section B, sous les numéros 98,99, 101, ... etc...

II - La métairie du Morbic
Composée d'une maison d'habitation, une écurie, une étable et une grange, couvertes en ardoises et terres de diverses natures. Cette métairie comprend les articles suivants figurant au cadastre de ladite commune, même section B, sous les numéros 89P, 100, ... etc...

- Appartenances et dépendances antérieures

1 - Au nord de l'ancienne grande route de Landerneau à Morlaix :

Autrefois, le domaine s'étendait au-delà de cette route, ou grand chemin du Duc d'Aiguillon. En 1811, le cadastre indique que Guimar possède les parcelles 174, 175 et 176 longeant cette route entre Stangolc'h et le Clos-Neuf (voir le chapitre relatif au moulin de l'Elorn).

On a même un acte notarié du 26/11/1763 qui relate le déplacement du notaire Rue au Clos-Neuf au motif qu'il fut constaté que des personnes de ce lieu étaient en train d'élever des clôtures sur le terrain appartenant au sieur du Pontois. C'est Louis Mathurin Le Roy, sieur du Pontois, qui a exigé cette sommation pour demander la destruction de ces clôtures.

2 - La ferme du Guip :

Autrefois, la métairie du Guip appartenait aux seigneurs Le Gac de Keraoul.
Elle sera achetée au début du 19è siécle par les époux Guimar de Coatidreux : c'est "acquêt de la communauté entre Madame de Parscau du Plessix et défunt Guimar de Coatidreux son mari suivant contrat des 3 messidor an 11 au rapport de P.M. Guillaume et son confrère à Morlaix y enregistré le même jour et 14 fructidor an 12 au rapport de Le Guen notaire à Landerneau". Elle entrera donc dans le domaine du Pontois

Elle sera rachetée par Me Robert lors de la vente aux enchères des biens de Léon de Lavillasse en 1890 et retournera donc dans le domaine de Keraoul. Au début du 20è siècle, Louis Berthelot, de Keraoul, en sera propriétaire.

- Le bois du Pontois : voir chapitre suivant.

6 - Photos

7 - Articles de presse

La Roche-Maurice. - Mercredi dernier, vers 2 heures du soir, un incendie a détruit un corps de bâtiment renfermant écuries, hangars, greniers et petite maison d'habitation, dépendant du château du Pontois, et appartenant à M. Léon d'Audibert de la Villasse, maire de La Roche-Maurice. Les auteurs de cet incendie sont les deux petits Marrec, âgés de 7 et 5 ans, fils du cocher de M. de la Villasse, qui habitaient la petite maison incendiée. Ces deux enfants ayant trouvé quelques allumettes dans les ordures, s'amusèrent à mettre le feu à un tas de paille placé dans le hangar et sortirent aussitôt. Quelques instants après leur mère aperçut la fumée sortant du hangar et donna l'alarme ; mais malgré les secours énergiques qui arrivèrent aussitôt de Landerneau, on ne put que préserver les bâtiments voisins et enlever quelques-uns des meubles de Marrec. Les pertes sont évaluées à 42.300 francs et sont couvertes par une assurance de 43.000 à la Compagnie Générale.

(L'union Monarchique du Finistère du mercredi 11/8/1886)

8 - Sources des informations

ADB = Archives Départementales du Finistère à Brest
ADQ = Archives Départementales du Finistère à Quimper
AML = Archives Municipales de Landerneau
ADLA = Archives Départementales de Loire-Atlantique
AD22 = Archives Départementales des Côtes d'Armor


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 André Croguennec - Page créée le 16/3/2019, publiée le 8/5/2019, mise à jour le 6/4/2022.

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