Moulin à papier de Brezal : papetiers et autres personnes |
1 - Les propriétaires 2 - Les papetiers 3 - La production du moulin à papier 4 - La valeur du moulin à papier en 1829 5 - Les fondeurs 6 - La production de la fonderie 7 - Les éleveurs 8 - La production de l'élevage "Ar Vro Gozh" dont les animaux à fourrure (texte de Mme Jouan) 9 - Annexe - source des informations | Chapitre précédent : Situation et architecture du moulin. Pour voir les explications contenues dans un livre vert de cette page, cliquer dessus. |
Rappelons que le moulin à papier de Brezal, réputé pendant des siècles, a cessé son activité de papeterie en 1870. Puis, il a été transformé en fonderie et forges, pour devenir ensuite un domaine agricole orienté vers l'élevage. On trouvera donc ici les trois types de personnes concernées par ces activités.
Dates | Personnes | Précisions |
1636 à 1766 | La famille de Brezal | Le moulin à papier aurait été créé en 1636, d'après Hervé du Halgouet, ce qui est tout à fait vraisemblable. Il aurait donc été construit du temps de Guy de Brezal et Suzanne de Pentrez, dont voici les descendants propriétaires :
Bail : le 20/5/1764, Marie Angélique Bonaventure Julienne de BREZAL, marquise de Kersauson, veuve, signait un bail afin de louer le moulin à papier à François Bonel et femme, pour un montant de 184 livres (source contrôle des actes). Comme on le verra plus bas, les montants exigés seront assez variables. |
1766 1776 | de Kersauson | Jean Jacques Claude de KERSAUSON, né le 15/12/1714, Château de Kerloaguen, Plougonven, décédé le 23/9/1776, Château de Brezal, Plouneventer, enterré le 24/9/1776, Eglise de Pont-Christ (à 61 ans). Marié le 18/7/1746, St-Germain, Rennes, avec Marie Renée de SAISY de KERAMPUIL, née le 30/12/1715, Château de Kerampuil, St-Quijeau, Carhaix, décédée en 1796 (à 81 ans), dont :
Bail du 27 juin 1769 : 250 livres. |
1776 1797 | de Tinteniac | Marie Yvonne Guillemette Xaverine de KERSAUSON, comtesse de Tinténiac,
née le 29/10/1751, Plougonven, décédée le 16/9/1812, Pont-Audemer (à 60 ans). Mariée le 23/3/1775, Chapelle de Brezal, Plouneventer, avec Hyacinthe Joseph de TINTENIAC, né le 8/10/1753, St-Julien, Quimper, décédé le 16/6/1822, N° 7 rue de la perle dans le Marais, Paris (à 68 ans). Bail du 7 mai 1778 : 300 livres et 6 rames de papier. Bail du 20 mars 1787 : 150 livres et 6 rames de papier. |
1798 | Sylvain Gabriel Saligny |
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1799-1810 | François Paul Gauchelet | François Paul Gauchelet, imprimeur à Brest, était devenu propriétaire du moulin à papier de Brezal "aux termes de deux contrats d'acquisition : le 1er en date du 19 thermidor an 7 au rapport de Me Le Jannic, notaire à Lesneven, et le 2è en date du 9 nivose an 11 au rapport de Me Hacbec, alors notaire à Landerneau" (AML 9 S 47). Contrats à rechercher, en date des 6/8/1799 et 30/12/1802. Ces deux actes n'ont point été trouvés : archives de Me Le Jannic quasi lacunaires ; non trouvé non plus chez Hacbec. L'examen de son répertoire a permis de trouver ceci : "Vente pure et simple CP Laurent Renault de Landerneau, procurateur de dame Marie Yvonne Guillemette Xaverie K/sauson, épouse d'Hyacinthe Joseph Jacques Tinténiac, de garennes dites de Toulgrall en partie sous bois en partie sous landes sises aux dépendances de Brezal, au citoyen François Paul Gauchelet, imprimeur libraire à Brest, pour la somme de 6000 f. tournois, enregistré à Landerneau par Le Roy, le 24 nivôse". Rép. Hacbec - 19 ventôse an 11 (ADQ 4 E 91/49).
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Gauchelet, ancien commis chez Malassis, venu d'Alençon à Brest en 1786, s'établit en 1793 au n° 25 de la rue de la République (Grand'Rue) ou place des Fontaines (place Médisance). A cette époque, sa profession était très contrôlée et les ouvrages qu'il pouvait imprimer limités. C'est ainsi qu'un décret du 5 février 1810 limita le nombre des imprimeurs, de crainte que plusieurs, faute de travail, ne consentissent à composer des ouvrages dangereux pour le gouvernement ; l'imprimerie et la librairie furent placés, sous l'autorité du ministre de l'intérieur ; la censure fut rétablie ; les imprimeurs et libraires durent désormais être brevetés et assermentés. A Brest, le nombre des imprimeurs fut fixé à trois ; les imprimeurs conservés et devant avoir des successeurs étaient : MM. Malassis, Michel et Binard ; Gauchelet fut, avec Pierre Anner, Audran et Guyon, au nombre des imprimeurs de Brest « tolérés » leur vie durant. Marié le 21/5/1793, Plounevez-Moëdec, avec Marie Guillemette LE DOUARIN, née vers 1756, Quimper, décédée le 9/5/1814, Brest (à 58 ans), dont :
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1810-1812 | Jean-Etienne Perrin | Propriétaire du moulin à papier de Brezal en 1810. Relieur à Brest en 1793, il deviendra plus tard marchand de draps. Le 5 mars 1810, il acheta à Gauchelet le moulin à papier de Brezal et ses dépendances ainsi que les garennes de Toulgrall. Mais il fut obligé de déposer son bilan dans les premiers jours du mois de juin 1810. Jean-Etienne PERRIN, né en 1765, Besançon, décédé le 3/9/1823, Brest (à 58 ans), relieur, marchand de draps. Marié avec Jeanne-Josèphe LAOT, dont Jeanne Marie Michelle PERRIN, née le 9/1/1792, St-Louis, Brest. Marié le 25/11/1795, Brest, avec Anne DAGORN, née le 7 mai 1777, St-Pol. |
1812-1844 | Nicolas Le Hideux | Nicolas LE HIDEUX fut d'abord "capitaine quartier-maître" des gardes-côtes, puis du 15è régiment d'infanterie de ligne jusqu'en octobre 1814 au moins (cf acte de naissance de sa fille Jeanne Aline). |
1844-1878 | Auguste Le Hideux | |
Transformation de l'établissement qui devient une fonderie | ||
1879-1890 | Léon d'Audibert de Lavillasse | Léon d'Audibert de Lavillasse créa, par un acte du 7 octobre 1879, une Société en nom collectif L. D'AUDIBERT DE LAVILLASSE et LE MARCHANT (fabrication du fer), à Plounéventer. Durée : 10 ans. Cap : 20.000 fr. pouvant être porté à 30.000 fr. (source Archives commerciales de la France. Journal hebdomadaire). On pourra lire les statuts de la société dans le paragraphe intitulé "les fondeurs". Voir dans un autre chapitre la famille de Léon d'Audibert de Lavillasse et celle d'Alexandre Le Marchant de Trigon. Léon d'Audibert de La Villasse fera faillite en 1890. |
1890-1920 | Eugène Cornec | Il a acheté La Fonderie le 16/5/1890 (procès verbal d'adjudication cité par Jean-Marie Le Cann - ADQ 7 S 26) Description : La Fonderie de BRÉZAL avec sa chute d'eau, située sur l'Elorn, bordant ladite route nationale n° 12, entre Landerneau et Landivisiau. Composée d'une grande Maison d'habitation, logements d'ouvriers, bâtiments servant de forges et d'ateliers, matériel et outillage, et tout ce qui est réputé immeubles par destination ; magasins, hangars, cours, étang, jardins et futaie ; le tout d'un tenant, figurant au cadastre de Plounéventer sous les n° 92 p. 93 p, 94 p, 95, 96 p, 97 p, 98, 99, 100, 101 p, et 102, d'une contenance d'environ 2 hectares 17 ares 84 centiares. Mise à prix : 20.000 fr. Si Eugène Cornec resta propriétaire jusqu'en 1920, l'activite de fonderie cessa vraisemblablement vers 1895. Eugène Marie CORNEC, né le 8 avril 1849, Ploudiry, commerçant. Marié le 2 mai 1881, Landerneau, avec Eugénie FLAGELLE LALLONDER, née le 22 décembre 1856, Telgruc, décédée en décembre 1936, Landerneau (à l'âge de 80 ans), dont :
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Transformation de l'établissement et du domaine qui est désormais consacré à l'agriculture | ||
1920-1925 | Léon Hautin | Léon Hautin, négociant à Landerneau, avait acquis le domaine avant son mariage, auprès d'Eugène Cornec et femme, par contrat passé devant Maîtres Izenic et Léon, notaires à Landerneau, le 30 août 1920. En 1925, le domaine est mis en vente : "Etude de Me OMNES, Notaire à Brest. A VENDRE, près Landerneau PROPRIETE dite 'Ancienne fonderie de Brezal', en bordure de l'Elorn, propre à Minoterie ou autre industrie. Etang. Chute d'eau et terre. Contenant plus de 4 hectares (Ouest-Eclair du 29/01/1925). Léon Hautin était le beau-frère de Louis Berthelot qui acheta le domaine de Keraoul. |
1926 | Jacques Cann Emmanuel Martin | Le 15/9/1925, Jacques Cann acquiert le domaine par contrat de vente chez Me Omnes. Le 30 juillet 1936, Jacques Cann fait donation d'un certain nombre de ses biens à ses deux filles, à titre de partage anticipé. Le domaine de la Fonderie est attribué à Mme Martin. Plus tard, on retrouve Emmanuel Martin, propriétaire de domaine en 1959, cf Le Télégramme du 5/10/1959 : "La Roche-Maurice : M. E. Martin, propriétaire de la Roche-Blanche, ainsi que du domaine de la Fonderie exploité par M. Jouan, interdit la chasse sur ces deux propriétés". Le domaine a donc été loué en 1926 à Maurice Jouan, éleveur, voir plus bas. |
Les années et les périodes indiquées sont les durées minimales où la personne a été présente au moulin à papier de Brezal. L'indication d'un "T" dans la 3è colonne signale un probable séjour temporaire au moulin, dans un rôle d'ouvrier-papetier, mais sans doute pas de patron.
La présentation des familles, faite dans les tableaux plus bas, ne vise pas l'exhaustivité de leurs membres. Son objectif est de situer les individus qui remplissent les rôles qui leur sont affectés et de justifier leur présence en tant que tels dans l'établissement pendant la période minimale indiquée. Souvent seul le chef de famille a été mis en évidence comme papetier, ce qui n'exclut pas, bien sûr, la participation à ce métier de l'épouse et des enfants en âge de travailler.
Dates | Personnes | T | |||||||||||||||||||||||||
1688 1709 | Jean de La Broise et Magdeleine Guenon | Famille La Broise - Guenon - Faudet
Magdeleine GUENON, décédée le 3/6/1709, Moulin à papier de Brezal, Plouneventer.Mariée avec Jean FAUDET, né vers 1638, décédé le 30/10/1683, Penanferz, Ploudiry (à 45 ans), dont :
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1700 | Michelle Faudet | ||||||||||||||||||||||||||
1702 1710 | René Barbot | Famille Barbot René BARBOT, né vers 1670, décédé le 2/1/1725, Penanferz, Ploudiry (à 55 ans), papetier.Marié le 21/6/1701, Ploudiry, avec Marie FAUDET, née le 2/11/1672, Pleyber-Christ, décédée le 25/1/1733, Plourin-les-Morlaix (à 60 ans), dont :
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1750 1792 | Hervé François Barbot | ||||||||||||||||||||||||||
1718 | Yves Plassart | T | Yves PLASSART : en 1718, on note la naissance de Marie-Josèphe Plassart, de Yves et Michelle Josse. Son père n'est alors que domestique au moulin. Il deviendra plus tard, mais ailleurs, maître papetier. | ||||||||||||||||||||||||
1720 1723 | Nicolas Collet | T | Nicolas COLLET. Marié le 17 octobre 1707, Pleyber-Christ, avec
Gillette HUET, dont
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1726 | René Huet | T | René HUET : en 1726, on note le décès au moulin de René Huet âgé de 17 ans. Les témoins sont René et Jean Moulin. | ||||||||||||||||||||||||
1731 1735 | Pierre Mevel | Pierre MEVEL, né vers 1705, décédé le 25/2/1735, Bourg, Pont-Christ (à 30 ans environ). Marié le 20/2/1730, Pleyber-Christ, avec Guillemette LANTAIGNE, née vers 1704, décédée le 25/8/1735, Bourg, Pont-Christ (à 31 ans environ), dont 3 enfants nés à Pont-Christ entre 1731 et 1734. | |||||||||||||||||||||||||
1740 | Yves Jade | T | Yves JADE : en 1740, Yves Jade, du moulin à papier, est parrain à Pont-Christ. | ||||||||||||||||||||||||
-1741 | Marie Affichart | Famille Moulin - Le Mestre - Le Gac - Bonel
Jacques MOULIN, né avant 1671, décédé avant 15/7/1723.Marié le 19/5/1687, St-Thegonnec, avec Françoise HUET, décédée le 21/5/1696, Pleyber-Christ. Marié le 9/7/1696, Pleyber-Christ, avec Marie AFFICHART, née vers 1661, décédée le 29/3/1741, Moulin à papier de Brezal (à l'âge de peut-être 80 ans), papetier, dont :
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1726-1740 | René Moulin et Isabelle Huet | ||||||||||||||||||||||||||
1741-1742 | Isabelle Huet | ||||||||||||||||||||||||||
1743-1748 | Jean Le Mestre | ||||||||||||||||||||||||||
-1749 | Pierre Faudet | ||||||||||||||||||||||||||
1750-1763 | Bernard Marie Moulin | ||||||||||||||||||||||||||
1751-1763 | Olivier Le Gac | ||||||||||||||||||||||||||
1763-1770 | François Bonel | ||||||||||||||||||||||||||
-1760 | Marie Huet | Marie HUET, fille de René HUET et Izabeau LE GORGEU, et soeur d'Isabelle, épouse de René Moulin décède au moulin à papier de Brezal le 15/8/1760 à 58 ans. Elle est qualifiée de "papetière du moulin à papier en la psse de Plouneventer". | |||||||||||||||||||||||||
1762-1768 | Jacques Piton | Jacques PITON, décédé le 5/9/1768, Château de Brezal, Plouneventer, forestier. Marié le 28/11/1752, Ploudiry, avec Barbe BARBOT, née le 20/11/1731, Plourin-les-Morlaix, dont :
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1766-1786 | Guillaume Reguer | Guillaume REGUER, né le 28/10/1738, Plougonven, décédé le 15/7/1791, Brezalou, Plouneventer (à 52 ans). Marié le 5/11/1764, Plouneventer, avec Elizabeth LE MESTRE, née le 24/11/1745, Moulin à papier de Brezal, Plouneventer, décédée le 5/6/1795, Plouneventer (à 49 ans), dont 11 enfants baptisés à Pont-Christ. | |||||||||||||||||||||||||
1770 | Françoise Guedon | René GEORGET, né le 21/2/1734, Plourin-les-Morlaix, décédé le 11/4/1782, Bourg, St-Thegonnec (à 48 ans), papetier. Marié le 1/10/1754, Ste-Sève, avec Françoise GUEDON, née le 14/3/1724, Plourin-les-Morlaix, décédée le 9/7/1770, Moulin à papier de Brezal (à 46 ans). Marié le 27/11/1770, Plourin-les-Morlaix, avec Catherine HOMO, née le 5/10/1738, Loguivy-Plougras, décédée le 25/12/1775, Plourin-les-Morlaix (à 37 ans), dont
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1770-1772 | René Georget et Catherine Homo | ||||||||||||||||||||||||||
-1771 | Marie Alexandre | Marie ALEXANDRE, âgée d'environ 60 ans, mourut au moulin à papier de Bresal en Plouneventer, le 26/1/1771 et fut le lendemain inhumée ... en présence de René Georget son maître... | |||||||||||||||||||||||||
1784-1785 | Herve François Piton | Hervé François PITON, papetier, fils de Jacques et Barbe Barbot x Jeanne LE GUERN (voir plus haut) | |||||||||||||||||||||||||
1773-1786 | Gilles Huet | Famille Huet Gilles HUET, né le 6/4/1710, Pleyber-Christ, décédé le 15/6/1786, Moulin à papier de Brezal (à 76 ans).Marié le 8/11/1734, Loguivy-Plougras, avec Catherine GEORGET, née le 26/11/1708, Pleyber-Christ, décédée le 6/5/1773, Moulin à papier de Brezal, (à 64 ans), Nous possédons l'inventaire après décès de Catherine Georget, nous le publierons en temps utile sur ce site.
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dont :
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-1773 | Catherine Georget | ||||||||||||||||||||||||||
1774-1780 | Julien Huet | ||||||||||||||||||||||||||
1773-1793 | François Huet (x Jeanne Le Page) | ||||||||||||||||||||||||||
1800-1811 | François Huet (x Jeanne Inizan) | ||||||||||||||||||||||||||
1827-1865 | François Huet (x Jeanne Mocaer) | ||||||||||||||||||||||||||
1793 | HUET Maurice, papetier x Huet Louise, fille de Julien, papetière | ||||||||||||||||||||||||||
1818-1821 | Marie Regnault | Famille Le Hideux Gilles LE HIDEUX, né le 30/5/1746, St-Martin-le-Bouillant, Manche, décédé le 30/1/1795,
Vallée des veaux, St-Germain-de-Tallevende (Calvados) (à 48 ans), laboureur, papetier.Marié le 8/4/1769, Courson (Calvados), avec Marie-Françoise Perrine REGNAULT, née le 27/8/1746, Courson, Calvados, décédée le 20/1/1821, Moulin à papier de Brezal, Plouneventer (à 74 ans), dont
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1818-1821 | Félix Le Hideux | ||||||||||||||||||||||||||
1821-1838 | Michel Le Hideux | ||||||||||||||||||||||||||
1818-1848 | Marie-Françoise Le Hideux (Mme Pichard) | ||||||||||||||||||||||||||
-1844 | Nicolas Le Hideux | ||||||||||||||||||||||||||
-1860 | Augustine Le Hideux | ||||||||||||||||||||||||||
-1875 | Auguste Le Hideux | ||||||||||||||||||||||||||
1818-1819 | Yves Georget | T | Pendant ces années-là, l'ouvrier papetier, Yves GEORGET, employé par Nicolas Le Hideux, semble avoir eu un rôle capital à la papeterie. Mais un différend surgit entre son patron et lui. Georget travaillait déjà au moulin depuis plus d'un an, au salaire mensuel de 40 francs, quand le 11 septembre 1819, il quitte le moulin sans préavis. Le Hideux considère que son absence est très préjudiciable au fonctionnement de la papeterie et le fait citer à une audience de la Justice de Paix de Landivisiau, le 17 du même mois. Yves Georget se plaint de mauvais traitements, d'avoir été traité comme un esclave. Mais il est débouté et condamné à payer la somme de 50 francs de dommages intérêts envers ledit sieur Le Hideux ainsi que les dépens. | ||||||||||||||||||||||||
1824 | Jacques Cochart | T | En 1824, lors de la naissance de son fils, Jacques COCHART, est dit "gouverneur de moulin à papier" et habite le bourg de Pont-Christ. Quel était son rôle en tant que "gouverneur" par rapport aux frère et soeur Le Hideux ? Jacques Cochart est un neveu de Pierre Cochart, ancien maire de Pont-Christ. Il est né à Pont-Christ le 3/7/1794. Marié le 12/12/1814 à La Roche-Maurice avec Marguerite GUIRRIEC, son premier enfant était né au Frout en 1818. En juin 1825, il part pour Paris, on ne l'a plus revu ! Jacques Cochart avait été militaire, comme Nicolas Le Hideux. C'est peut-être ainsi qu'ils se sont connus et que Le Hideux a confié à Cochart la gouvernance de son moulin. POLICE GENERALE DE FRANCE - PASSE-PORT POUR L'INTERIEUR
PIECES DEPOSEES : un congé définitif de service militaire et un certificat de bonne vie et meurs. Fait à La Roche, le 14 juin 1825. Signature des témoins : ont déclaré ne savoir signer Signature du porteur : a déclaré ne savoir signer. (source archives de La Roche-Maurice - ADB 592 E DEPOT 25) FERMER X | ||||||||||||||||||||||||
1836-1876 | T | Les autres habitants du moulin (source Recensements au Moulin à papier de Brezal à Plouneventer) :
Autres papetiers : |
En 1829 :
Le tableau suivant situe la production du moulin de Brezal par rapport aux autres moulins de l'arrondissement de Morlaix. On constate que sa production est particulièrement importante (source Fabriques de papier de l'arrondissement de Morlaix - 20/6/1829 - ADQ 6 M 1029 : statistiques industrielles).
Lieux de situation des fabriques | Drilles en kg | Cuves | Ouvriers | Prix de la journée (*) | Produit en kg | Produit en rames | Observations | |
Quirine | Pleiber | 18.000 | 1 | 8 | 9,25 | 10.400 | 1.040 |
(*) Le prix de la journée d'ouvrier est évalué de 0,75 à 1,50 F. Visiblement la personne, qui a établi le tableau en 1829, a considéré un prix moyen de 1,155 F par ouvrier et par jour, et ceci quelque soit le moulin, pour calculer le coût total de l'équipe de papetiers par jour. |
Pont-Paul | Plourin | 28.600 | 1 | 10 | 11,55 | 15.600 | 1.560 | |
Rosanvern Izella | Pleiber | 28.600 | 1 | 10 | 11,55 | 15.600 | 1.560 | |
Rosanvern Huella | Pleiber | 28.600 | 1 | 10 | 11,55 | 15.600 | 1.560 | |
Capitoulic | Pleiber | 28.600 | 1 | 10 | 11,55 | 15.600 | 1.560 | |
Belair | Pleiber | 28.600 | 1 | 10 | 11,55 | 15.600 | 1.560 | |
Roudougoalen | Pleiber | 25.000 | 1 | 10 | 11,55 | 15.600 | 1.560 | |
Le Pont | Pleiber | 28.600 | 1 | 10 | 11,55 | 15.600 | 1.560 | |
Lanarhoat | Plourin | 25.000 | 1 | 10 | 11,55 | 15.600 | 1.560 | |
Penlan neuf | Plourin | 30.000 | 1 | 10 | 11,55 | 15.600 | 1.560 | |
Moulin Rouge | Plourin | 30.000 | 1 | 10 | 11.55 | 15.600 | 1.560 | |
Penlan vieux | Plourin | 28.600 | 1 | 10 | 11,55 | 15.600 | 1.560 | |
Le Drezec | Plourin | 28.600 | 1 | 10 | 11,55 | 15.600 | 1.560 | |
Le Clos | Plourin | 28.600 | 1 | 10 | 11,55 | 15.600 | 1.560 | |
Le Fers | Locmelar | 28.600 | 1 | 10 | 11,55 | 15.600 | 1.560 | |
Coasvout | St-Thegonnec | 28.600 | 1 | 10 | 11,55 | 15.600 | 1.560 | |
Penhoat | Taulé | 28.600 | 1 | 10 | 11,55 | 15.600 | 1.560 | |
La Motte | Taulé | 28.600 | 1 | 10 | 11.55 | 15.600 | 1.560 | |
Kervaon | St-Martin | 12.900 | 2 | 15 | 17,52 | 23.900 | 2.390 | |
Montferrant | Pleiber | 42.900 | 2 | 15 | 17,52 | 23.900 | 2.390 | |
Penanvern | Taulé | 55.000 | 2 | 18 | 20,80 | 28.500 | 2.850 | |
Brezal | Plouneventer | 55.000 | 2 | 18 | 20,80 | 28.500 | 2.850 | |
Glaslan | Pleiber | 60.000 | 2 | 20 | 23,10 | 31.860 | 3.186 | |
Totaux | 755.700 | 264 | 412.860 | 41.766 |
En 1776 :
Dans les archives de l'intendance de Bretagne, on trouve un état listant par moulin, ses caractéristiques ainsi que le nombre de rames produites. D'après cet état, tous les moulins des environs de Morlaix produisent uniformément de 3.000 à 3.300 rames de papier. Le moulin de Brezal et celui de Pen-ar-Fers produisent 3.000 rames. J'émet quelques doutes sur la qualité de ce document (Henri Bourde de La Rogerie l'a fait aussi en son temps) et je lui préfère le suivant, qui en était d'ailleurs l'un des documents contributifs.
Etat des papeteries de la subdélégation de Landerneau - 4/9/1776 (source ADIV C.1504) | ||||||||
Noms des paroisses où les moulins sont situés | Noms des moulins | Noms des fabriquans | Nb de roues | Nb de cuves | Nb de piles | Qualité des papiers et leur dénomination | Quantité des papiers fabriqués par an en chaque moulin | L'usage de chaque espèce de papier et le lieu de leur consommation |
Ploudiry | Moulin du Fers | Yves Piton | 1 | 1 | 4 | batard fin - blanc pot ou d'écolier Gênes batard commun bulles | 72 rames 100. 400. 100. 1000. | On peut envoier toutes ces espèces par le port de Landerneau à l'étranger ou dans les colonies |
Plouneventer | Moulin de Brezal | François Huet | 1 | 1 | 4 | batard commun pot bulles | 100. 100. 1000. | Ces espèces sont portées par ce fabriquant à Morlaix d'où on les fait passer à l'étranger, surtout en portugal et dans les colonies. |
Totaux | 2 | 2 | 2 | 2 | 8 | 5 qualités | 2872 rames | |
Observations : Ces deux moulins sont en assez bon état et pourroient fabriquer du papier moins défectueux s'ils pourroient se procurer des pâtes de meilleure qualité ; mais les chiffons sont devenus très rares, depuis l'impôt mis sur les papiers ils ont renchéri d'une moitié ; il n'en vient plus au port de Morlaix des côtes de Treguier. Il y apparait qu'on les fait passer en Angleterre ou aux isles de Jersey et de Guernesey. Il se feroit en ces moulins une plus grande quantité de papier si on en procuroit une plus grande consommation en accordant aux négocians de Landerneau la permission de faire par ce port le commerce direct avec les colonies. Les gènes et entraves du commerce, l'impôt sur les papiers découragent les fabriquans, les négocians et les consommateurs : aussi l'imprimerie et la librairie ne fournissent plus que des impressions très mauvaises par la défectuosité et la cherté des papiers qui se fabriquent dans le roiaume. | ||||||||
Nous subdélégués de l'intendance de Bretagne au département de Landerneau certifions le présent état véritable. à Landerneau le 4 7bre 1776. K/veguen Le Coat. |
En 1768 :
En 1768 : le moulin de Brezal est déclaré chômant (source Etat des papeteries de la province de Bretagne - ADIV C.1504). On constate que, au cours de son histoire, le moulin a pu s'arrêter ponctuellement faute de chiffons (voir aussi J. Cambry). Mais ceci a dû constituer un épiphénomène, étant donné le nombre de papetiers que nous avons pu recenser au cours des siècles.
En 1829, l'administration des contributions directes a procédé à l'expertise cadastrale de la commune de Plouneventer. Le 11 août 1829, lors de l'assemblée extraordinaire du conseil municipal, les classificateurs, contrôleur et expert ont présenté leurs propositions de classification du territoire, comprenant l'évaluation proportionnelle du revenu imposable des diverses natures de culture et le classement des propriétés. Il en ressort que les évaluations des moulins ont été fixées ainsi qu'il est détaillé ci-après (montants nets) :
le moulin de la papeterie | section F n° 95 | 400 francs |
le moulin de Brezal | section F n° 372 | 340 francs |
le moulin de Lanselot | section B n° 124 | 240 francs |
le moulin de Brezal-Constançou | section A n° 699 | 200 francs |
le moulin de Méan | section A n° 82 | 150 francs |
le moulin de K/ivon | section C n° 856 | 130 francs |
le moulin de K/aret | section G n° 595 | 130 francs |
le moulin de Pennanech | section B n° 153 | 110 francs |
le moulin de K/audy | section C n° 802 | 90 francs |
le moulin de Penhoat, | section G n° 419 | 100 francs |
le moulin Hus | section F n° 256 | 55 francs |
le moulin de Quelennec | section E n° 504 | 50 francs |
le moulin Brouillard | section D n° 262 | 40 francs |
le moulin de Meshuel | section B n° 436 | 40 francs |
et le moulin de K/inizan | section H n° 330 | 40 francs |
Ajout le 5/11/2022
Les forges de Brezal ont été créées, en lieu et place du moulin à papier, par Léon de Lavillasse et Alexandre Le Marchant dans un acte notarié le 27/7/1879. Le Marchant se retire de la société le 13/10/1885. Voir les actes de 1879 et 1885 sous couvert du petit livre vert.
Léon de Lavillasse continuera d'exploiter l'entreprise jusqu'en 1890, année où sa faillite sera prononcée. Les forges seront reprises alors par Eugène Cornec.
Acte de création de la société en 1879
chez Me Prosper Simon, notaire à Landerneau
Par devant Me Prosper Simon et son collègue, notaires à Landerneau, arrondissement de Brest, département du Finistère, soussignés, ont comparu
Monsieur Louis Marie Léon Daudibert de Lavillasse, négociant et propriétaire, demeurant au château du Pontois, en la commune de La Roche-Maurice, d'une part,
Et Monsieur Alexandre Le Marchant, sans profession, demeurant à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) en ce moment, d'autre part,
Lesquels désirant former, entre eux, une société en nom collectif pour la fabrication du fer et de tout ce qui s'y rattache, en ont arrêté les conditions de la manière suivante :
Article premier. Il y aura entre M.M. Daudibert de Lavillasse et Le Marchant, une société en nom collectif pour la fabrication et la vente du fer et de tout ce qui s'y rattache.
Article deuxième. Cette société est consentie pour 10 années consécutives qui commenceront le 1er janvier 1880 et finiront à pareil jour et terme de l'an 1890, sauf ce qui sera dit aux articles 7 et 10 ci-après.
Article troisième. La raison sociale sera : "L. Daudibert de Lavillasse et Le Marchant". La signature sociale portera les mêmes noms, chacun des associés pourra en faire usage, mais seulement pour affaires intéressant la société. En conséquence, tous billets, lettres de change, et généralement tous engagements exprimeront la cause pour laquelle ils auront été souscrits.
Article quatrième. Le siège de la société est fixé à l'ancienne papeterie de Brézal, en la commune de Plouneventer, et ne pourra être transférée ailleurs, sans le consentement des deux associés. A cet effet, Monsieur de Lavillasse, loue à la société pour 10 années consécutives qui commenceront au 1er janvier 1880 et finiront au 1er janvier 1890, pour établir leur usine, la propriété de l'ancien moulin à papier de Brézal, en la commune de Plounéventer, consistant en maison d'habitation, magasins, remises, écuries, canaux, jardins, bois et terres, le tout borné au nord par la route nationale 12 de Brest à Paris ; au levant par un déversoir ; au sud par la rivière l'Elorn, et au couchant par la propriété de La Roche-Blanche. Le prix de la location sera de 500 francs par an, que la société s'engage à payer à M. de Lavillasse, le 1er janvier de chaque année, pour le 1er paiement se faire le 1er janvier 1881 et ainsi continuer d'année en année jusqu'à l'expiration de la société qui sera tenue également de faire assurer contre l'incendie tous les édifices dépendant de la location. La société sera maîtresse, pour l'établissement de son usine, de faire à ses frais aux édifices, les modifications qu'ils comporteront, sans être tenue à son expiration, soit de remettre les lieux en leur état primitif ou à aucune indemnité vis à vis du propriétaire. La société sera tenue de l'entretien des bâtiments, des canaux et travaux hydrauliques. L'entretien des bâtiments comprend les réparations de toitures et toutes celles qui sont considérées comme réparation locatives. En cas de résiliation de la société, le présent bail sera résilié de plein droit sans indemnité, comme en cas de prorogation il sera prorogé aux mêmes conditions, en un mot il suivra le sort de la société.
Article cinquième. Les livres de commerce seront tenus indistinctement par l'un ou par l'autre des associés, M. Le Marchant sera chargé spécialement de la comptabilité et de la caisse.
Article sixième. Le capital social est fixé à 20.000 francs qui sera fourni par moitié par les deux associés, avec faculté de le porter à 30.000 francs, si les besoins de la société l'exigeaient.
Article septième. La société pourra être dissoute en cas de perte des deux tiers du fonds social, à moins que d'un commun accord les associés ne consentent à une augmentation du capital social.
Article huitième. Aucun des associés ne pourra pendant le cours de la présente société transporter à qui que ce soit ses droits dans la présente société.
Article neuvième. Il sera fait chaque année au mois de janvier un inventaire en double original, qui constatera l'état de la société à cette époque et les bénéfices, s'il y en a, seront partagés par moitié, après prélèvement d'un dixième pour l'amortissement et paiement du loyer, salaires des employés et ouvriers et autres dépenses incombant à la société.
Article dixième. Dans le cas de décès de l'un ou l'autre des associés, la société sera dissoute, à moins que les héritiers du décédé ne préfèrent la continuer. Dans ce cas, le survivant la dirigera seul et sera tenu de remettre aux héritiers les bénéfices résultant des inventaires. En aucun cas, les héritiers du défunt ne pourront faire apposer de scellés ni procéder à aucun inventaire judiciaire, il y aurait seulement lieu à un inventaire dans les formes ordinaires arrêtées au jour du décès.
Article onzième. A l'expiration de la société, elle pourra être prorogée pour une autre période fixée par les associés.
Article douzième. En cas de cessation de la société pour quelque cause que ce soit, Monsieur Daudibert de Lavillasse se réserve la faculté de garder pour son compte le matériel et les approvisionnements en marchandises de la société à charge de tenir compte de la moitié à Monsieur Le Marchant ou à ses héritiers d'après l'estimation qui en serait faite. Dans le cas contraire, ils seraient vendus aux enchères.
Article treizième. Six mois avant l'expiration de la présente société, les associés feront respectivement connaître leur intention de la continuer ou de la liquider, par une déclaration sur leur journal. Dans le premier cas, ils prendront pour la continuation les arrangements nécessaires. Dans le second cas, la liquidation commencera aussitôt l'expiration des dix années et quatre mois à l'avance il ne sera fait aucune opération dont le résultat serait de nature à retarder les époques de rentrée. Les associés feront en sorte d'activer la réalisation des bénéfices et la rentrée des capitaux.
Article quatorzième. En cas de contestations, soit entre les associés, soit avec leurs héritiers ou ayant cause, elles seront jugées en dernier ressort par les arbitres nommés par le tribunal de commerce de Morlaix.
Article quinzième. Pour faire publier le présent acte de société, conformément à la loi, tout pouvoir est donné au porteur d'une expédition ou d'un extrait des présentes.
Article seizième. Pour l'exécution des présentes, les parties font élection de domicile au siège de la société et au besoin à leur domicile respectif.
Avant de clore, Me Simon, un des notaires soussignés, a donné lecture aux parties des articles deux et treize de la loi du 23/8/1871.
DONT ACTE. Fait et passé à Landerneau, en l'étude, l'an 1879, le 27 septembre. Lecture faite, les comparants ont signé avec les notaires. Suivent les signatures.
Mention de l'enregistrement. Enregistré à Landerneau, le 7/10/1879 folio 89 recto case 7. Reçu 33 francs pour bail, 20 francs pour société, et 13,25 francs pour décimes.
Pour expédition conforme. Simon.
Acte de dissolution de la société en 1885
chez Me Prosper Simon, notaire à Landerneau
Du 13 octobre 1885. Par devant Me Prosper Simon et son collègue, notaires à la résidence de Landerneau, arrondissement de Brest, département du Finistère, soussignés, ont comparu
1° M. Louis Marie Léon d'Audibert de Lavillasse, négociant et propriétaire, demeurant au château du Pontois en la commune de La Roche-Maurice, d'une part,
2° M. Alexandre Le Marchant, sans profession, demeurant à La Roche Blanche, en la commune de Plounéventer, d'autre part.
Lesquels ont, par les présentes, déclaré, M. d'Audibert de Lavillasse sur la demande de M. Le Marchant, consentir la résiliation pure et simple, à compter du 29 septembre dernier, de la société en nom collectif qui avait été formée entre eux, sous la raison "L. d'Audibert de Lavillasse et Le Marchant", pour la fabrication et la vente du fer et de tout ce qui s'y attache, aux termes d'un acte passé devant Me Simon, soussigné, le 27/9/1879, en registré.
En conséquence cette société demeure nulle et résiliée à compter dudit jour sans aucune indemnité, de part ni d'autre.
En conséquence et en vertu de l'article douzième des statuts de ladite société, M. de Lavillasse a gardé pour son compte le matériel et les approvisionnements en marchandises de la société, moyennant une somme de 6.000 francs qu'il a versé" à M. Le Marchant qui l'a accpetée et en donne quittance, pour lui tenir compte de sa moitié dans les matériels et approvisionnements en marchandises.
Reconnaissent en outre les comparants qui ont fait entre eux le partage des valeurs communes de la société proportionnellement à leurs droits, au moyen de quoi ils se quittent et déchargent réciproquement de toutes choses à ce sujet, valeurs évaluées 10.000 francs.
En conséquence de la présente dissolution tous marchés et achats faits depuis le 29 septembre dernier sont personnels à M. de Lavillasse.
Pour faire publier et insérer ces présentes partout où besoin sera, tout pouvoir est donné au porteur d'une expédition ou d'un extrait.
Dont acte, fait et passé à Landerneau en l'étude l'an 1885, le 13 octobre. Et lecture faite, les comparants ont signé avec les notaires après lecture aussi faite des articles 12 et 13 de la loi du 23/4/1871. Suivent les signatures.
Enregistré à Landerneau, le 22/10/1885 ....
D'après copie des minutes de jugements de la justice de paix de Landivisiau.
Dates | Personnes | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1879 | Alexandre Le Marchant | Alexandre LE MARCHANT de TRIGON dirige "la Fonderie" mais ne semble pas y habiter. Dans le recensement de 1881 à Plouneventer, il est dit "maître de forges" et réside à Menez ar Roc'h (lieu-dit appelé parfois aussi Ty-Menez). En 1886, il est installé à La Roche-Blanche avec sa femme et ses enfants, tout près de la Fonderie.
En 1885, Alexandre Le Marchant avait demandé à Léon de Lavillasse de dissoudre la société qu'ils avaient créée ensemble 6 ans plus tôt. La raison n'est pas précisée dans l'acte de dissolution. Mais on sait que les statuts stipulaient que "La société pourra être dissoute en cas de perte des deux tiers du fonds social". C'est probablement ce qui était arrivé car Léon de Lavillasse, qui continuera à exploiter seul l'entreprise, fera faillite en 1890. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1881 & 1891 | Adolphe Martinot | Adolphe MARTINOT, né vers 1847, mouleur. Marié avec Nathalie CHRISTEN, née vers 1853, dont :
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1881-1886 | Edouard Gadois | Louis GADOIS. Marié avec Françoise HEROU, dont :
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1881-1886 | Louis Isidore Gadois | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1882-1886 | Michel Le Rest | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1886 | Célestin Blaizot | Célestin BLAIZOT, né le 17 septembre 1849, Trédion (Morbihan), fondeur en métaux.
Marié avec Eugénie GUILLOT, dont :
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1891 | Toussaint Goaziou | Toussaint GOAZIOU, né vers 1860, mouleur. Marié avec Philomène LE FLOHIG, née vers 1860, ménagère, dont :
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1891 | Ange Georgelin | Ange GEORGELIN, né le 9 septembre 1856, Landerneau, maître sabotier, contre-maître à la Fonderie.
Marié le 17 avril 1882, St-Divy, avec Marie-Louise LEA, née le 12 janvier 1864, Lesneven, dont :
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1883-1894 | Autres travailleurs de la Fonderie (source Registre pour l'inscription des livrets ouvriers - ADB 592 E DEPOT 11)
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Nombre d'employés à la Fonderie en 1886 : il peut être évalué à 12 personnes au moins à partir des informations qui précèdent, nombre auquel il faut rajouter les patrons Léon de Lavillasse et Alexandre Le Marchant. N.B. L'examen des recensements de La Roche et de Plouneventer pour cette année-là n'a pas permis de trouver des fondeurs supplémentaires, sans doute par manque de précision : il y avait peut-être des fondeurs parmi les personnes qualifiées "d'ouvriers".
Cette production était très diversifiée comme on va le voir ici. Les produits élaborés dans les "Forges et Fonderies de Brezal" étaient les suivants :
Cette production était aussi de bonne qualité et reconnue, si l'on en juge par les prix obtenus aux concours :
L'annonce dans la Dépêche de Brest du 6/8/1890 de la mise en vente des stocks nous donne d'autres informations :
"VENTE par suite de saisie-exécution. Il sera procédé, le Dimanche dix août 1890, à deux heures de l'après-midi, et jours suivants s'il y a lieu, à la fonderie de Brézal, en la commune de Plounéventer, par le ministère de Me Le Jean, huissier à Landivisiau, à la vente des marchandises et objets mobiliers appartenant à M. d'Audibert de la Villasse, propriétaire, demeurant au château du Pontois, en la commune de la Roche-Maurice, et consistant en : Fers forgés, socs plats en fer, coussinets en fonte, galetoires en fer, pignons en fonte ; diverses pièces de fer et fonte, pour charrues, machines à battre et secoueuses à paille, des cottes, grilles, roues pour batteuse, barres de fer, diverses pièces pour hacheuses à lande, environ mille kilogrammes de coke, barriques, une pompe, ferrailles, environ quatre mille kilogrammes de fonte en tas, etc, etc. La vente se fera au plus offrant et dernier enchérisseur, au comptant sous peine de folle enchère".
L'article du 14/06/1890 annonçant la mise en vente de la propriété permet de se faire une idée du matériel de la fonderie :
Ce lion en fonte est une production de la fonderie de Brezal. Il se trouve actuellement devant la façade château du Pontois, dans un massif de fleurs qui pourraient finir par le dissimuler à la vue des visiteurs.
Sa présence en ce lieu s'explique par le fait que Léon d'Audibert de Lavillasse a été propriétaire de ce château et y habitait avant de résider à Kerlys.
Au Pontois, se trouvait encore il y a quelques décennies devant le château une fontaine en fonte sur pied, production du même atelier. Elle a, depuis, été vendue à un brocanteur. On peut la voir encore sur quelques cartes postales anciennes (exemple ci-contre).
Dates | Personnes | |
1926- | Maurice Jouan et son épouse Renée Arnaud | Maurice JOUAN, né le 10/2/1897, Le Palais (Morbihan), décédé le 25/11/1993, Le Palais (Morbihan) (à 96 ans), éleveur. Marié le 15/2/1926, Saint-Germer-de-Fly (Oise), avec Renée ARNAUD, née le 16/10/1894, Vernon (Eure), décédée le 10/2/1988, Le Palais (Morbihan) (à 93 ans), dont - Pierre JOUAN, né le 10 juillet 1927 à La Fonderie, Plouneventer et - Alain JOUAN, né le 1er juillet 1933 à La Fonderie, Plouneventer. Maurice Jouan, ardent pionnier de l'élevage des animaux à fourrures, était un éleveur de classe, et pour s'en rendre compte, il suffisait de parcourir l'élevage d'Ar-Vro-Goz, dans le domaine de la Fonderie. Il avait installé dans son domaine un parc considérable où il se livrait à l'élevage de diverses races d'animaux à fourrure indigènes et d'importation.
Maurice Jouan fit profiter les autres éleveurs de son expérience en écrivant plusieurs articles pédagogiques dans le quotidien Ouest-Eclair et en publiant quelques livres.
Le 6/9/1953, il obtint la distinction de Chevalier dans l'ordre du Mérite Agricole. Il fut décoré de la médaille par M. Pinvidic, député-maire de Landivisiau, à l'occasion du concours cantonal de bovins à Plouneventer.
Anecdote : Maurice Jouan n'était pas le seul à faire l'élevage des animaux à fourrure. En mai 1934, au bord de la côte morbihanaise près de Guidel, un certain Michel Henriot, fils du procureur de Lorient, élevait également des renards argentés. Celui-ci se rendit coupable d'un meurtre atroce en assassinant sa femme de six coups de fusil dans la chambre conjugale. Il fut condamné à 20 ans de bagne. Les pauvres renards argentés se trouvèrent donc tristement délaissés. Le 15 mai, le procureur Henriot adressa à M. Jouan un télégramme pour lui proposer les renards de son fils, abandonnés dans leur enclos du Loch, à Kerbennec. Notre éleveur n'hésita pas. Quelques jours plus tard, douze renards, trois mâles et neuf femelles, prenaient le chemin de La Fonderie. "Michel Henriot, nous précise M. Jouan dans L'Ouest-Eclair du 17/5/1934, a payé 5.000 francs chaque renard, et encore il a bénéficié d'une forte réduction, parce qu'il a fait un stage d'un an dans un centre d'élevage. A l'heure actuelle, ces renards valent 15.000 francs la paire." C'est donc une petite fortune que notre éleveur avait rapportée de Kerbennec. Entre 1968 et 1975, M. et Mme Jouan quittent La Fonderie pour aller habiter Le Palais à Belle-Ile (56), le pays d'origine de Maurice Jouan. La fonderie devient une maison d'habitaton occupée par un informaticien Michel Caroff, qui militera, mais en vain pour le rattachement du lieu à la commune de La Roche-Maurice. |
Les animaux :
Distinctions honorifiques :
"Les élevages d'animaux à fourrure sont par trop récents pour que l'on puisse prendre au sérieux, jusqu'à ce jour, les prix distribués en exposition. Ce qu'il importe avant tout de connaître, c'est l'appréciation des fourreurs, celle-ci surtout a une valeur.
A l'exposition internationale de Paris, novembre 1929, pelletiers et fourreurs ont estimé nos sujets présentés comme les "meilleurs". Nous obtenions d'ailleurs plusieurs premiers prix et particulièrement pour nos "Castors du Chili", ainsi que la médaille offerte par la Société Nationale d'Acclimatation de France ; depuis 13 prix d'honneur, 11 premier prix, plusieurs prix spéciaux entre autres les médailles d'argent et de vermeil dernièrement offertes par le Ministère de l'Agriculture".
(source Le castor du Chili par M. Jouan - août 1930).
La production littéraire de Maurice Jouan et de son épouse :
Les animaux à fourrure en 1929 dans l'élevage "Ar Vro Gozh" (texte de Mme Renée Jouan) |
Animaux | Origine de nos reproducteurs | Nos prix | Reproduction en 1929 à notre élevage | Valeur fourrure | Elevage - Reproduction | Nourriture | Chaleur, gestation, nb de petits par portée |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Le Ragondin | Ragondins de grande taille "Islas Parana" (origine région de Buenos-Aires) | Nés à l'élevage, 4.000 fr. à 5.500 fr. le couple. (Livraison immédiate). | Reproduction de tous nos reproducteurs 'sans difficulté', portée de 7 à 9 petits. Avons eu la première portée née en France. | 100 à 500 fr. selon origine, taille, qualité. Le ragondin se vendra encore de longues années comme reproducteur, élevage d'avenir s'il n'y a pas de dégénérescence fourrure, causée par le froid ou le manque d'eau chez certains éleveurs. | Elevage facile, recommandable, reproduit facilement, se domestique de même. | Herbivore - Ce que mange un lapin, mais on a intérêt à mieux nourrir ; donner carottes, grains, branches de certaines spèces d'arbres, racines fourragères, pommes, poires tombées, etc... | La femelle est couverte peu après la mise bas. Vit par couple ; laisser toujours le mâle. Elle porte de 4 à 5 mois, 6 à 9 petits ; 2 à 2,5 portées par an. |
L'Ondatra | Ondatras bruns foncés et ondatras noirs du Maryland et des meilleurs centres origines d'élevage en cage ou petits parquets | Ondatras bruns foncés, 1.500 fr. le couple. Ondatras noir-bleu, 2.000 fr., le couple. Tous ces sujets nés à l'élevage en cage ou en petit parquet de 4-4. (Livraison immédiate). | Aucune difficulté sérieuse, bonne reproduction comme en 1928, moyenne de 3 portées, de 5 à 7 petits. | 50 à 75 fr. la peau. On doit pouvoir tripler ces prix plus tard par la sélection, l'élevage en cage, la nourriture de premier ordre, l'obtention de peaux plus grandes. Se vendra encore plus années pour la reproduction. | Reproduit facilement si l'on a (comme pour le ragondin) des animaux nés en captivité et acclimatés. Elevage en cage de 2 sur 1, possible même en petits parquets. | Herbivore - Comme pour le ragondin ; comme lui également, mange beaucoup d'herbes, entre autre celle de son parquet, s'il en dispose. | 2 à 4 chaleurs entre février et octobre. Vit par couple ; laisser toujours le mâle. Porte 19 à 21 jours. 2 à 4 portées par an, de 3 à 9 petits, pour les buns foncés ; 1 à 2 portées par an, de 3 à 16 petits, pour les bleus-noirs. |
Le Mouton de Boukara (Astrakan) |
Béliers origine du meilleur élevage polonais ou descendant. Importation de 1907. Pedigree et papier de garantie. | Béliers prêts à la monte, selon disponibilité, 6.000 à 7.500 fr. Aucune disponibilité en brebis pures ; 1/2 sang, 800 fr. ; 3/4 sang, 1.600 fr. | Agnelage normal | 225 à 450 fr. la peau ; mais ces animaux seront pendant bien des années encore vendus pour la reproduction. | Comme nos moutons indigènes. | Comme le mouton ordinaire. | Diffère selon région (Finistère : juillet à novembre). Porte 148 jours ; une portée ; 1 petit, parfois 2. |
Le Skung noir | Star-black de Californie, entièrement noir, sauf étoile en tête et léger pinceau blanc à la queue ; une des plus belles et plus rares collections d'Europe. | Nés en captivité, livraison à partir de 1930, à retenir. Prix variant de 2.000 à 4.500 fr., le couple. | Reproduction normale sauf pour nos nouveaux reproducteurs reçus trop tard en saison pour pouvoir reproduire. | Le skung "ordinaire" se vend 130 à 185 fr. la peau. Les skungs noirs Stars-Blacks ont été obtenus par la sélection, appartiennent au "Hors Choix", seront vendus bien des années encore comme reproducteurs, mais les peaux ont plusieurs fois la valeur des peaux courantes. | Reproduit "très facilement" en captivité ; élevage de gros avenir, mais avec des reproducteurs ayant une fourrure hors choix. | Omnivore - Insectes, fruits crus ou cuits, viandes (mais pas indispensable), pain, lait, miel, oeuf, souris, grenouilles, larves, carottes crues (ou cuites), petits pois crus ; beaucoup moins vorace et moins gros mangeur que le putois. | Février à avril ; on retire le mâle vers le 15 avril ; porte 63 jours ; une portée de 3 à 13 petits (moyenne de 6 à 7). |
L'Opossum noir |
Opossum noir, la seule espèce élevée par les maisons sérieuses pour la fourrure qui est presque aussi belle que le beau racoon noir. Collection des pluis belles et des plus rares d'Europe. | Nés en captivité, livraison à partir de 1930, à retenir. Prix variant de 1.500 à 3.500 fr. | Reproducteurs reçus en fin de saison, trop tard pour reproduire. | De même pour l'opossum noir qui est une variété sélectionnée et alors que les variétés gris blanc se paient 35 fr., les gris argentés jusqu'à 75 fr., l'opossum noir sera longtemps encore vendu comme reproducteur, mais les peaux ont 10 fois la valeur des grises. | Reproduit "très facilement" en captivité ; élevage de gros avenir, mais avec les variétés noires dont les fourrures sont payées "très chères". | Omnivore - Comme le skung ; reviendrait moins cher à nourrir, étant moins difficile que le putois. | Février à mai ; généralement on retire le mâle le 15 avril ; porte 24 jours plus 50 jours dans sa poche ; une portée, rarement plus ; 3 à 16 petits. |
Le Racoon | Actuellement de très beaux 3/4 black. Prévoyons des noirs pour 1930-1931. | Disponible en 1930, à retenir. 3.500 à 5.000 fr., le couple. | Animaux reçus en février 1929, et à l'âge de 1 an ; le racoon reproduit à 2 ans. | 3/4 black, 250 à 500 fr. ; racoons noirs trop rares pour être vendus en pelleterie, vaudrait plus de 1.000 fr. Se vend actuellement comme reproducteur. | Reproduit assez facilement mais pas avant l'âge de 2 ans, vit 30 ans ; variétés grises ou 1/2 black pas à faire, seulement 3/4 black ou variétés noires. | Ce que mange un chat, un chien, un renard, mais les fruits crus (poires, pommes, prunes, etc) sont très estimés ; mange peu de viande. | Février à avril ; on retire le mâle vers le 15 avril ; porte 60 à 65 jours ; une portée par an ; 3 à 7 petits. |
Le Vison du Canada |
Qualité la plus fine et la plus foncée du nord du Québec. | Selon disponible, 6.000 à 8.500 fr., le couple. | Reproduction normale. | 250 à 1.000 fr. selon origine, fourrure classique. | Reproduit assez bien en captivité ; pas si facilement que skungs ou opossums. | A peu près comme le putois ; il faut cependant rechercher une nourriture plus fine que pour celui-ci : poissons, coeur, foie, oeufs, etc. | Février à avril ; on ne met le mâle que quand la femelle le recherche ; porte 44 à 48 jours ; une porté ; 2 à 10 petits (moyenne de 3 à 5). |
Le Putois | Putois d'élevage, très pur, de grande taille, de belle fourrure foncée. | Putois d'élevage, 400 à 500 fr., le couple. Un très beau pur sang et une belle 3/4 sang, le couple, 350 fr.. (Livraison immédiate). | Grosse reproduction très suivie en 1929. | 100 à 140 fr., fourrure classique, demande active, comme pour le skung et l'opossum, l'on arrivera par l'élevage à reproduire des peaux qui se vendront beaucoup plus que les peaux venant du sauvage. | Reproduit facilement ; excellente école pour se faire la main avant d'entreprendre des variétés plus chères mais plus lucratives comme skungs et opossums. | Ce que mange un chat : viande, poisson, pain et laitage, riz, légumes cuits, pâtes cuites, pain et miel, souris, grenouilles, huile de foie de morue. | Février à avril, même mai quand les hivers ont été durs. Quelques fois chaleurs en août chez les putoises. Putois purs, 63 jours ; putoises, 42 jours ; une portée ; 4 à 11 petits. |
La Fouine | Indigènes, nées ou élevées en captivité, de belle fourrure. | Elevées ou nées en captivité, 1.250 à 1.500 fr. le couple. (Livraison immédiate). | En 1929, sur 4 couples, nous avons eu une portée de 2, le 1er avril, une de 3, le 12 avril. | 350 à 460 fr., demande active comme la martre et les autres variétés ci-dessus ; cours en hausse chaque année. | Excellente école avant d'entreprendre les martres (de France, zibelines ou canadiennes) ; reproduction assez difficile, mais reproduit cependant ; élevage pas complètement au point. | A peu près comme le putois ; ne recherche en viande que surtout les intérieurs, les abats ; aime les sucreries, les fruits. | 15 juillet au 15 août ; on peut retirer le mâle fin février ; porte 8 mois ; une portée de 2 à 3 petits. |
La Martre | Martre de France à gorge jaune, très foncée, très belle fourrure. | Elevées en captivité, 2.000 à 2.500 fr. le couple, selon disponibilité. | 1929 - N'expérimentons que depuis cette année. | 600 à 820 fr. On arrivera à produire plus beau, surtout si l'on croise avec zibelines ou des martres du Canada. | De même que pour la fouine, pas très au point, à conseiller malgré tout. | Comme la fouine. | Comme la fouine ; une portée de 2 à 3 petits. |
Pour voir les colonnes de droite ci-dessus, faire coulisser le tableau.
Petits parcs en bordure d'un ruisselet d'eau courante dans lequel les ragondins ont librement accès. Chaque parc est doté d'une niche en tôle divisée en deux compartiments, avec couvercle mobile. Au fond on reconnaît la ligne de chemin de fer Paris-Brest.
Compléments à l'élevage Ar-Vro-Goz dans un autre chapitre.
André J. Croguennec - Page créée le 11/7/2014, mise à jour le 5/11/2022. | |