Le moulin de La Roche |
N° | Lieu | Nom parcelle | Nature | Propriétaire | |
51 | Clos neuf | foenec bras | pre | Ollivier Landerneau | 104 |
52 | Clos neuf | foenec bras | pre | Ollivier Landerneau | 104 |
53 | Clos neuf | foenec bras | pre | Ollivier Landerneau | 104 |
54 | Clos neuf | coat foenec bras | T | Ollivier Landerneau | 104 |
55 | Traon Roc'h | foenec ty nevez | pre | Ollivier Landerneau | 104 |
56 | Traon Roc'h | parc bras | lab | Ollivier Landerneau | 104 |
57 | Traon Roc'h | parc leur | T | Ollivier Landerneau | 104 |
58 | Traon Roc'h | parc leur | lab | Ollivier Landerneau | 104 |
59 | Traon Roc'h | parc ar vilin | lab | Ollivier Landerneau | 104 |
60 | Traon Roc'h | parc vilin | lab | Gillonne Lamirai Traon Roc'h | 81 |
61 | Veil Roc'h | liorz leur | Pré | Bouroullec Landerneau | 9 |
62 | Veil Roc'h | liorz leur | M et D | Bouroullec Landerneau | 9 |
63 | Veil Roc'h | liorz leur | Moulin | Bouroullec Landerneau | 9 |
64 | Traon Roc'h | dep | Ollivier Landerneau | 104 | |
65 | Traon Roc'h | verger ar leur | verger | Ollivier Landerneau | 104 |
66 | Traon Roc'h | jardin bras | courtil | Hôpital Landerneau | 64 |
67 | Traon Roc'h | jardin bras | dep | Hôpital Landerneau | 64 |
68 | Traon Roc'h | jardin bras | M | Lean Brest | 82 |
69 | Traon Roc'h | jardin bras | M | Lean Brest | 82 |
70 | Traon Roc'h | jardin bras | M | Verveur La Roche | 70 |
71 | Traon Roc'h | jardin bras | M | Fabrique La Roche | 42 |
72 | Le verger | parc vilin | lab | Ollivier Landerneau | 104 |
73 | Traon Roc'h | jardin bihan | courtil | Hôpital Landerneau | 64 |
74 | Traon Roc'h | jardin bihan | courtil | Lean Brest | 82 |
75 | Traon Roc'h | jardin bihan | courtil | Verveur La Roche | 139 |
76 | traon Roc'h | jardin bihan | jardin | Fabrique La Roche | 42 |
77 | Traon Roc'h | liorz poul croz | pre | Simon Ploudaniel | 130 |
78 | Traon Roc'h | pc moan rivière | lab | Pilet curé Landerneau | 109 |
79 | Traon Roc'h | | | courtil | Fois Sancoeur Traon Roc'h | 127 |
80 | Traon Roc'h | | jardin | jardin | Gillonne Lamirai Traon Roc'h | 81 |
81 | Traon Roc'h | | an | M et D | Hôpital Landerneau | 64 |
82 | Traon Roc'h | | hent | courtil | Hôpital Landerneau | 64 |
83 | Traon Roc'h | | bras | courtil | Lean Brest | 82 |
84 | Traon Roc'h | | | courtil | Lean Brest | 82 |
Remarque sur le nom des parcelles du cadastre :
Il est assez étonnant de voir le lieu occupé par le moulin identifié sous le nom de "Veil Roc'h", "le moulin de La Roche". Ici dans le Léon, on dit partout "ar vilin". Le nom de "meilh", "ar veilh" est une forme dialectale propre à la Basse-Cornouaille. Comment peut-on expliquer son emploi ici ?
Le moulin était un moulin banal ayant appartenu, comme le château, aux ducs de Rohan. Ceux-ci avaient leurs terres d'origine en pays de Vannes.
De plus, en 1714, ils avaient confié la gestion de leurs moulins à quatre personnes dont Augustin Plancher, Sr de la Gaudière, et Claude Petit. Augustin Plancher habitait Pontivy lors de son mariage en 1706 et en 1714 lors de la signature du contrat de gestion des moulins. Claude Petit était receveur des fouages de l'Evêché de Quimper.
Plus tard, on trouvera Jacques René du Vergier de Kerhorlay, en tant que propriétaire, celui-ci né à Quimper, décèdera à Quimperlé.
Il n'est pas impossible que l'origine "sudiste" de ceux-ci ait laissé sa marque dans la toponymie.
Les données qui suivent, tirées d'un document de 1794, permettent de connaître la superficie des anciens étangs, qui ont bien sûr tous disparu aujourd'hui. Je n'ai fait qu'y rajouter la conversion de l'ancienne mesure (cordes) en mesure moderne (mètres carrés) .
1 corde | 0,607799 ares |
2 cordes | 1,215598 ares |
10 cordes | 6,07799 ares |
1 journal | 48,623919 ares |
2 journaux | 97,247837 ares |
10 journaux | 4,86239185 hectares |
MESURES AGRAIRES.
Les anciennes mesures agraires en usage dans le département du Finistère sont la corde et le journal.
La corde est un carré de 24 pieds ou 4 toises de côté ; sa superficie est donc de 16 toises carrées.
Le journal contient 80 cordes, ou 1280 toises carrées.
Les nouvelles mesures agraires sont : le centiare, l'are, l'hectare et le myriare.
Le centiare est un mètre carré.
L'are est un carré de 10 mètres de côté, ou 100 mètres carrés.
L'hectare vaut 100 ares ; c'est un carré de 100 mètres de côté, contenant par conséquent 10.000 mètres carrés.
Le myriare renferme 100 hectares.
District de Landerneau - Etat des étangs et réservoirs d'eau situés dans le territoire de la commune de La Roche en 1794 | |||
Désignation des étangs et réservoirs | Leur étendue | Observation de la commune de La Roche sur la conservation ou sur leur déssèchement et en ce dernier cas indication du genre d'ensemensement ou de plantation et la quantité de grains ou de légumes nécessaires | |
Etang du moulin de La Roche | 8 cordes | 486,2392 m2 | Les étangs dépendants des quatre moulins dénommés sont d'une très grande nécessité à conserver par la raison que dans le courant de l'été il seroit impossible de les faire travailler sans arrêter le peu d'eau qui passe, puisque la rivière qui dévale auxdits moulins prend sa çours de la fontaine de Loguellou en Pencran. Nous n'avons d'autre réservoir ni partie de terre utile à déssécher sur cette commune. Nombre d'étangs et de réservoirs à conserver : 4 |
Etang du moulin de K/madec | 18 cordes | 1094,0381 m2 | |
Etang du moulin de La Villeneuve ou Lignouvean | 6 cordes | 364,6794 m2 | |
Etang du moulin de K/amer | 10 cordes | 607,7989 m2 |
Certifié le présent état véritable à La Roche le 7 pluviose an 2è de la république une et indivisible : Nicolas Perramant - Jean Marie Cessou, Maire.
(source Capacité des moulins en 1794 : District de Landerneau - ADQ 24 L 52)
Avant 1363 | Les vicomtes de Léon | Nous n'avons pas de trace de l'existence du moulin à cette époque, mais il serait étonnant que des seigneurs aussi importants n'aient pas faire construire un moulin près de leur château. Car les moulins existaient chez nous à cette époque : "Les mentions les plus anciennes des moulins du Pays de Landerneau-Daoulas remontent au Moyen-Age. Les archives de l'abbaye de Daoulas ont ainsi conservé la trace de certains moulins, mentionnés pour la première fois dès la fin du XIIè siècle." (Didier Kerdoncuff - Cahiers de Dourdon). On peut imaginer le moulin et son environnement à cette époque à partir du dessin affiché aujourd'hui sur un panneau à l'entrée du château de La Roche (même si cette représentation est dite d'une période un peu plus récente, le XVè siècle). Les vicomtes de Léon : il s'agit bien sûr de la branche cadette, descendance des Hervé de Léon. |
1363 | Les ducs de Rohan | Les Rohan : sur un extrait de leur généalogie, on trouvera les auteurs des aveux cités plus bas, avec leur nom souligné. Pour un plus grand détail de ces aveux, voir ici.
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1730 1751 | Jacques René du Vergier de Kerhorlay (en pleine propriété) | Jacques René du VERGIER de KERHORLAY, né le 18 août 1696, Quimper, décédé le 21 avril 1778, Quimperlé (à 81 ans). Marié le 13/10/1727, Arzano, avec Marie Jeanne de LA PIERRE , née le 17/5/1710, Quimperlé, décédée le 26/9/1769, St-Colomban, Quimperlé (à 59 ans), dont
François de LA PIERRE.
Marié avec Marguerite Pélagie EBERARD, née vers 1669, décédée le 8 mai 1711, St-Colomban, Quimperlé (à 42 ans), dont
1 "Par acte du 23 mai 1753 (4 E 95/34 Dumoulin, notaire à Landerneau 1744, 1749, 1751-1752) Jean François Euzennou demeurant en son château de Kersalaun, paroisse de Leuhan, agissant pour son beau-père (beau-frère ?) François Marie de La Pierre, demeurant en son hôtel de ville de Quimper, faubourg de la Terre-au-Duc, paroisse de Saint-Mathieu, achète le moulin de Kerhamon à Plouedern pour 3.150 livres." (Cahiers de Dourdon n° 12, p. 54)X D'abord propriétaire du moulin et du fonds, le seigneur du Vergier de Kerhorlay fait signer un bail le 30/7/1748 à François K/doncuff et Marguerite Lagatu, qui doivent entrer dans les lieux à la St Michel 1751 en remplacement de Guillaume Quemeneur et Marie K/boul, sa mère. Puis le 21 décembre 1751, en restant propriétaire du fonds, il cède les édifices et superfices à François Kerdoncuff et Marguerite Lagatu. A son décès, c'est sa petite-fille qui héritera du fonds. |
1751-1778 | du Vergier de Kerhorlay (propriétaire foncier) | |
1778-1803 | Geneviève Marie Renée Le Gouvello d'Allerac (propriétaire foncier) | |
1751-1799 | Famille Kerdoncuff (domanier) | Un acte notarié de 1780 nous apprend que Marguerite Lagatu, veuve Kerdoncuff, exploite deux moulins : celui de La Roche et celui de Guermeur. On y apprend aussi qu'elle ne paye pas de rente pour le moulin de K/meur, il doit donc lui appartenir en pleine propriété. Par contre, elle paye une rente domaniale de 500 livres "au seigneur du Verger de Quergorlai" pour le moulin de La Roche. (cf 11/6/1780 - cession du 1/3 des biens verts et sec des moulins de La Roche et du Guermeur par Margerite Lagatu - Notaire Chapplain - ADQ 4 E 95/16) En 1803, l'acte vente du fonds par Madame Le Gouvello d'Allerac à Joseph Bouroullec nous indique que le bail de "pure et simple ferme" de 1748 a été transformé en bail à domaine congéable en décembre 1751, ce qui implique le seigneur du Vergier de Kerhorlay a cédé le moulin mais a gardé le fonds. Famille Kerdoncuff : voir les meuniers plus bas. |
1803 | Joseph Bouroullec | Joseph Bouroullec, marchand de vin à Landerneau. Il appparaît comme propriétaire sur le cadastre napoléonien de 1811, suite aux actes notariés suivants : - 14/09/1799 (28 fructidor an 7) - Vente du moulin de La Roche par Kerdoncuff (notaire Brichet - ADQ 4 E 90/42) - 28/11/1799 (7 frim 8) - Etat moulin de La Roche - Notaire Brichet (ADQ 4 E 90/43) - 11/07/1803 (22 messidor an 11) - Vente du foncier par Geneviève Marie Renée Le Gouvello d'Allerac (notaire Brichet - ADQ 4 E 90/48) Joseph BOUROULLEC, né vers 1752, décédé le 5 juin 1814, Rue de Ploudiry, Landerneau (à 62 ans), marchand de vin, négociant à Landerneau. Marié le 3 juin 1783, St-Houardon, Landerneau, avec Marie-Françoise LE GALL, née vers 1765, décédée le 17 mai 1791, Landerneau (à 26 ans), dont
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1814 | Marie Françoise Marguerite Bouroullec | |
1824 | Jean-Baptiste Courtois | Courtois, capitaine de la douane à Landerneau (source cadastre de La Roche ADB 592 E DEPOT 16) |
1842 | Hervé Le Lann et Sébastien Le Bras | Hervé LE LANN, entrepreneur en bâtiments, et Sébastien LE BRAS, commerçant, tous deux domiciliés à Irvillac, deviennent propriétaires du moulin par leur achat du 13/7/1842 pour la somme de 8.000 francs :
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1843 | Michel Bazin-Drant et famille Bazin jusqu'a Victor Marie Bazin | Voir aussi plan de 1844 du moulin vendu à Bazin-Drant (source plan ADQ 54 S 18) Pour la famille Bazin, voir le chapitre sur le moulin de l'Elorn. |
Victor Marie Bazin | cf cadastre de La Roche - propriétés bâties (ADQ 3 P 239/5) | |
1930 | Famille Bazin | Mme Bazin dans L'écho des moulins n° 42 écrit : "Le petit moulin situé sur le Morbic à La Roche-Maurice, connu sous le nom de "Milin-ar-Roc'h" dans les années 1960, est resté la propriété de M. et Mme BAZIN Victor après la vente du moulin principal [moulin de l'Elorn] ; nous possédons plusieurs baux de 9 ans établis les : La consultation du cadastre de La Roche, propriétés bâties (ADQ 3 P 239/5), semble désigner les frères Le Verge comme propriétaires, mais sa lecture est parfois difficile avec ses ajouts et ses ratures dans une même case. Je pense donc qu'il faut s'en tenir à ce que dit Mme Bazin. |
1642 | Laurent Le Goff | Cf Aveu et minu de Marguerite de Rohan de 1642 |
1683 1692 | Jean Nedelec | Jean NEDELEC, né vers 1638, décédé le 8 mars 1702, Bourg, La Roche-Maurice (à 64 ans). Marié avec Marie CUZIAT, décédée le 13 novembre 1716, Pont-Christ, enterrée à Pont-Christ, dont
Dans des tutelles de 1683 et 1692, Jean Nedelec est déclaré "demeurant au moulin de La Roche". |
1682 | Louis Nicol et Anne Le Rest | Pierre NICOL, décédé le 9 mai 1681, La Roche-Maurice. Marié avec Marie KERBRAT, dont
En 1682, Louis Nicol, fils de Pierre, frère d'Alain Nicol, est au moulin de La Roche. alors que son frère Guillaume est à Kermadec. Leur frère François est au Forestic (voir tutelle). Plus tard, on retrouvera Louis Nicol, époux de Marguerite Nedelec au moulin de Pont-ar-Groaz, en haut de la vallée du Morbic. Marguerite Nedelec était la soeur de Goulven Nedelec qui fut curé de La Roche de 1708 à 1716, puis curé de Pont-Christ de 1718 jusqu'à sa mort en 1720. |
1700-1702 | Louis Nicol et Marguerite Nedelec | |
1702 | François Kerleguer et Jeanne Treguer | François KERLEGUER. Marié avec Jeanne TREGUER, dont
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1706-1707 | Christophe Lenez et Marguerite Prigent | Christophe LENEZ. Marié le 21 juillet 1698, St-Houardon, Landerneau, avec Marguerite PRIGENT, dont
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1710 | Jacques Guiavarch | Décès de Jacques GUIAVARCH, originaire de Gouesnou, âgé de 30 ans, le 29/01/1710 au Moulin de La Roche. |
1716-1719 | Marie Segalen | En 1716, la fille de Marie Ségalen, Marie Nicol de Loc-Eguiner, épouse de Guillaume Joncour, accouche au moulin chez sa mère. En 1719, Marie Segalen, veuve de Hervé Nicol, est fermière au moulin banal de La Roche. L'information provient d'un procès du 26/8/1719 à la cour de Landerneau (Rapports procès civils - 1 - ADB 16 B 578). Cf aussi Cour de Landerneau - Enquêtes civiles Marie SEGALEN. Mariée avec Herve NICOL, décédé le 23 janvier 1713, Bourg, La Roche-Maurice, dont
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1718 | Alain Manach | Alain MANACH, décédé le 17 janvier 1718, Moulin de La Roche, La Roche-Maurice. Marié avec Marguerite PICHON. |
1729 | Vincent Le Gallou | Vincent LE GALLOU. Marié avec Anne MOGUEROU, dont
En 1729, Vincent LE GALLOU, féagiste du moulin banal de La Roche, intente un procès devant la cour de Landerneau contre des mouteaux qui refusent de suivre son moulin. Ces mouteaux s'appellent François Hily, Maurice Le Coulm, son gendre, et Jean Cloarec. Cf document d'archives. |
1741-1742 | François Quemeneur et Marie Kerboul |
François QUEMENEUR, né vers 1682, décédé le 6 septembre 1742, Moulin de La Roche (à 60 ans). Marié avec Marie KERBOUL, dont
Lors de plusieurs baptêmes à la Roche entre 1745 et 1748, le parrain est "Honorable homme Guillaume QUEMENEUR, du moulin de la Roche" ou la marraine "Françoise LE BAOT, épouse de Guillaume QUEMENEUR, du moulin de la Roche". |
1741-1748 | Guillaume Quemeneur et Françoise Le Baot | |
1751-1770 | François Kerdoncuff et Marguerite Lagaduff | Voir le bail signé le 30/7/1748 par François Kerdoncuff pour une entrée dans les lieux à la St-Michel 1751 François KERDONCUFF, né vers 1706, décédé le 14 avril 1770, Moulin de La Roche (à 64 ans), meunier. Marié avec Marguerite LAGADUFF, née vers 1727, décédée le 12 avril 1790, Moulin de La Roche (à 63 ans), dont
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1770-1800 | Francois Kerdoncuff, fils | |
1780-1795 | Tanguy Donard et Magdeleine Kerdoncuff | |
1807 | Jacques Mesguen | Cf plaidoyer de Me Gillart pour la veuve Thomas de Tregastel, à propos de son conflit avec François Jean de Lesguern, propriétaire du moulin de Kermadec. Jacques MESGUEN, né le 22/8/1764, Bourg, Lanneuffret, décédé le 7/1/1825, Bas-Bourg, La Roche-Maurice (à 60 ans), meunier. Marié le 24 juin 1795, Landerneau, avec Marie Olive LE ROUX, dont
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1811-1816 | Vincent Le Ber et Anne Le Guen | Vincent LE BER, né vers 1751, Plounevez-Lochrist, décédé le 22 janvier 1816, Moulin de La Roche (à 65 ans). Marié le 18 septembre 1781, St-Meen, avec Anne LE GUEN, décédée le 4 août 1829, Landerneau, dont
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1811-1822 | Mathieu Le Dall et Julienne Le Ber | |
1830 | Mr Bourbier ou Barbier | cf Usine de Courtois - 1830-1831 (ADQ 7 S 27) |
1837-1841 | Jacques Le Hir et Catherine Le Venn |
Catherine LE VENN, née le 16/7/1806, Richou Bras, St-Servais, décédée le 10/11/1861, Richou Bras, St-Servais (à 55 ans). Mariée le 11/2/1830, St-Servais, avec Jacques LE HIR, né le 11/10/1805, Le Frout, La Roche-Maurice, décédé le 22/1/1841, Moulin de La Roche (à 35 ans), meunier, dont
En 1836, le recensement indique que le couple Le Hir habite au Frout. Après le moulin de La Roche, Catherine et son secons mari, iront manoeuvrer le moulin de Kerigent qui vient d'être construit depuis 1838-1840. Il y apparaîtront dans le recensement de 1847. |
1842-1845 | Alain Bechen et Catherine Le Venn | |
1845-1846 | Sébastien Laour et Marie-Josèphe Yoni |
Sébastien LAOUR, né le 12/1/1802, La Roche-Maurice, décédé le 9 février 1859, Moulin de Kerazant, Lanneuffret (à 57 ans). Marié le 22/2/1840, St-Servais, avec Marie-Josèphe YONI, née le 2/2/1819, St-Divy, décédée le 6/6/1846, Moulin de La Roche (à 27 ans), meunière, dont
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1846-1856 | Sébastien Laour et Jeanne Le Bot | |
1856-1863 | Joseph Le Roux et Marie Mesguen | Joseph LE ROUX, né le 30 mai 1799. Marié le 5/11/1819, Plouzevede, avec Marie MESGUEN, née le 1/4/1797, décédée le 12/11/1866, Bas-Bourg, La Roche-Maurice (à 69 ans), dont
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1863-1871 | Christophe Perramant et Marie-Claudine Cann | Louis PERRAMANT, né le 23 novembre 1798, La Roche-Maurice, décédé le 17 juin 1870, Pencran (à 71 ans). Marié le 14 novembre 1824, La Roche-Maurice, avec Anne Suzanne BODENES, née le 5 juillet 1802, La Roche-Maurice, décédée le 2 juin 1853, Runaher, Pencran (à 50 ans), dont
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1872-1882 | Michel Heliez et Marie-Louise Gueguen |
Michel Marie HELIEZ, né le 13/7/1817, Moulin de Kermadec, La Roche, décédé le 6/11/1882, Bourg, La Roche-Maurice (à 65 ans). Marié le 6 novembre 1848, La Roche-Maurice, avec Marie-Louise GUEGUEN, née le 22 décembre 1816, La Roche-Maurice, dont
Le recensement de 1872 localise Michel Heliez et Marie-Louise Gueguen au moulin de La Roche. Dans le recensement de 1931, Joseph Heliez est dit patron meunier. En 1936 et 1946, il est cultivateur au bas bourg de La Roche. |
1880-1922 | Joseph Heliez et Nicole Peron | |
1922-1955 | Joseph Heliez et Virginie Prigent |
District de Landerneau Commune de La Roche | Etat des moulins existants dans la commune de La Roche contenant différents renseignements sur la quantité de grains qu'ils peuvent moudre, leur emploi actuel, la distance du chef-lieu, etc... | |||
Nombre de moulins | Quantité de grains qu'ils peuvent moudre | Distance | ||
en réquisition pour la marine | travaillant pour des particuliers | du chef-lieu de district | du chef-lieu de canton | |
Le moulin du bourg de La Roche (*) | Moulin de K/madec | 2.912 quintaux par an | trois quart de lieue | une lieue |
Moulin de Ligouvean ou de la Villeneuve | 1.820 quintaux par an | trois quart de lieue | une lieue | |
Moulin de K/amer | 1.292 quintaux par an | trois quart de lieue | une lieue | |
Moulin de La Roche | 2.184 quintaux par an |
Observations : Les quatre moulins existant sur cette commune, travaillant sur la même eau, à peine peuvent-ils servir les particuliers dans cette commune dans la saison de l'été n'ayant que très peu d'eau. Mais dans la saison de l'hiver quand il y a beaucoup d'eau pluviale, le moulin de La Roche et celui de K/madec peuvent moudre au compte de la république au moins quelques tems. Fait et arrêté à La Roche ce 22 pluviose an 2è de la république. Jean Marie Cessou, Maire.
(*) Le moulin du bourg de La Roche est le moulin "du Morbic" ou "de Kermeur" ou "Kerbrat", travaillant pour la marine à cette époque sa production n'a pas été comptabilisée.
Commune de La Roche Arrondissement de Brest Canton de Ploudiry |
Etat des moulins à farine actuellement en activité (il n'existe aucun moulin à vent) | ||||||
Moulins à eau | Nb de tournans | Roues perpendiculaires | Roues horizontales | Qualité des moutures | Poids des farines qu'ils peuvent faire par jour | par an 300 j | Noms des lieux d'où l'on tire les meules |
Moulin de La Roche | 2 | 1 | 1 | à la grosse | 4 qtx métriques | 1.200 | Rouen |
Moulin du Guerveur | 1 | 0 | 1 | id. | 2 qtx 1/2 | 750 | id. |
Moulin de Kermadec | 2 | 1 | 1 | id. | 3 qtx | 900 | id. |
Moulin Neuf | 1 | 0 | 1 | id. | 4 qtx 1/2 | 1.350 | id. |
Moulin Ligouvean (autrement dit Cochard) | 1 | 0 | 1 | id. | 8 qtx | 2.400 | id. |
Autre au même propriétaire suppléant au premier en été | 1 | 0 | 1 | id. | .. | id. | |
Moulin de Pont-Croix | 1 | 0 | 1 | id. | 2 qtx 1/2 | 750 | id. |
Autre au même propriétaire suppléant au premier en été | 1 | 0 | 1 | id. | .. | id. | |
Observations : Les meuniers achètent les pierres pour les meules de seconde main à Landerneau, Brest, Roscoff, Morlaix, etc. Les bleds qu'on leur donne à moudre sont le froment, le seigle-froment, le seigle pur, l'orge, l'avoine et le bled noir ou sarrazin. On ne garantit pas l'exactitude de leurs déclarations sur le poids de leur mouture journalière. Le maire de La Roche : Guymar |
NB - La colonne en italique est un calcul que j'ai fait pour faciliter la comparaison avec le tableau précédent. Il y a des différences nettes : pourquoi ? Premier tableau "poids des grains", 2è "poids de farine" ? Mais la production des moulins a changé proportionnellement !
A une date, sans doute plus tardive, les moulins ont évolué, Roger Bras nous indique une production de 130 quintaux par jour dans les moulins de la vallée du Morbic.
Comparaison de quelques moulins en 1899 - Statistiques du 28/10/1899 (ADQ 29 S 3) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Production comparée des moulins en 1916 (ADQ 29 S 3) | ||||||||||||||||||
Nom du moulin | Nom dans l'archive | Exploitant | Type de moulin | Quintaux par an | Quintaux par mois | Qx / jour | Remarques | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D | |||||||
Moulin de La Roche | La Roche | Eliez | Petit moulin | 500 | 40 | 35 | 45 | 40 | 41 | 39 | 35 | 35 | 45 | 45 | 50 | 50 | 3 | |
Moulin de Ligouvean | Ligouven | Roudot | Petit moulin | 250 | 25 | 25 | 20 | 21 | 20 | 18 | 18 | 16 | 16 | 25 | 23 | 23 | 3 | |
Moulin du Morbic ou Milin Glaz | Laz | Corbé | Petit moulin | 1.000 | 80 | 70 | 90 | 80 | 82 | 80 | 70 | 70 | 90 | 90 | 100 | 100 | 6 | |
Moulin de l'Elorn | La Roche | Bazin | Minoterie à cylindres | 25.000 | 2000 | 2000 | 2000 | 2000 | 2000 | 2000 | 2300 | 2400 | 2300 | 2000 | 2000 | 2000 | 150 | moulin chômant |
Milin ar c'han ou Kermadec | Ar hant | Bodenes | Petit moulin | moulin fermé | ||||||||||||||
La Roche-Blanche | La Roche-Blanche | Cann Jacques | Minoterie à cylindres | 5.000 | 450 | 450 | 400 | 400 | 400 | 400 | 400 | 400 | 400 | 400 | 450 | 450 | 20 | |
Kerigeant | Kerigeant | Veuve Gallou | Minoterie à cylindres | 4.800 | 400 | 400 | 400 | 400 | 400 | 400 | 400 | 400 | 400 | 400 | 400 | 400 | 20 | |
Moulin de Brezal | Brezal | Menez | moulin fermé | |||||||||||||||
Moulin de Pont-ar-Groaz | non cité dans l'archive, car il n'existait plus |
Le contingement était prévu pour éviter une surproduction de blé constante malgré les mauvaises récoltes. (source L'écho des Moulins)
Le moulin de La Roche n'est pas cité.
Vue du côté nord qui correspond presque au dessin de Félix Benoist, avec un angle un peu différent et une date plus récente (Collections du Musée de Bretagne).
On y voit le 2è étang, au bord de la voie de chemin de fer, avec sa vanne de décharge. Le 1er étang, qu'on ne voit pas, se trouvait de l'autre côté de la voie ferrée et de la route, à l'extrême droite, après les dernières constructions. On peut juger de la précision l'artiste en comparant quelques maisons du dessin avec celles de la photo.
La carte postale représente le moulin à une époque où il tournait encore, vu du côté sud-est. On aperçoit la chaussée de l'étang, et l'étang lui-même qui miroite entre la ligne de chemin de fer et le moulin, en contrebas d'un petit jardin. En ce début de 20è siècle, on retrouve la plupart des bâtiments du début du 19è (1811), y compris les édifices qui n'appartenaient pas au moulin : la longère et la petite maison qui lui est parallèle.
En reprenant l'état des lieux de 1799, on peut leur donner un nom. Un nom que l'on retrouve dans une annonce de mise en vente du moulin, en 1902, dans La Dépêche de Brest et qui montre donc la persistance de leur affectation :
1 - la maison d'habitation (ou maison manale)
3 - l'écurie
4 - le moulin
Seule la crèche, au pignon de la maison d'habitation a disparu. Elle a été remplacée par un appenti.
Plus bas, à gauche, une photo de Google-Earth donne la situation en 2009. La configuration rurale du site a fait place à une configuration beaucoup plus urbanisée, autour de la rue appelée "Impasse du Vieux Moulin".
Du vieux moulin, on ne voit que des ruines, mais l'emplacement est reconnaissable.
Aujourd'hui le canal de décharge et le canal de fuite du moulin ont été complètement canalisés pour permettre la construction, à cet endroit, de nombreuses maisons (cf Google-Earth). Le canal de dérivation, plus en amont, n'est pratiquement plus alimenté, sauf peut-être l'hiver. La rivière Morbic s'écoule principalement dans son lit d'origine, ce qui explique le peu d'eau présente sur la photo ci-dessous.
La photo qui suit montre un vieux pan de mur qui correspond au pignon Est de l'ancien moulin.
Cette carte postale n'était pas facile à localiser, mon amie Michèle m'y a aidé. Elle nous montre la chute du trop-plein de l'étang du moulin, qui alimentait le
lavoir tout proche. Le poteau présent en haut à gauche fait partie de l'ancienne ligne téléphonique du chemin de fer. Voir l'une des photos précédentes.
Ce coin n'est donc pas tout au bord de l'Elorn, il s'agit du canal de dérivation du Morbic.
Les travaux de comblement, qu'on croit deviner sur cette carte postale, se font-ils sur premier étang du moulin ? et quand ?
Daniel Peres, né à La Roche en 1946, répond à ces questions : "A propos du remblaiement de ce que nous appelions la prairie... j'avais, 10 ans pas plus, quand ces travaux ont été réalisés. J'habitais la grande maison qui jouxte ce terrain et dont on voit le pignon.Ces remblais provenaient des terrassements des bassins de l'usine de traitement des eaux de « l'Ozone » de Pont ar Bled. On nous disait que les camions qui transportaient la terre étaient des camions Américains restés en France après la guerre. Sur la photo je crois bien reconnaître... un camion avec des portières arrondies sans vitre".
La station de Pont-ar-Bled fut rénovée en 1953 et sa capacité presque doublée en 1959. Ces remblais doivent correspondre à l'une de ces dates.
Cour de Landerneau - PV procédures civiles - Moulin de La Roche - 17/5/1729 (ADB 16 B 540)
17 mai 1729 - Jurée et enquête pour Vincent Le Gallou, meunier de La Roche // Différents mouteaux.Enqueste civile faite d'autorité de la principauté de Léon à Landerneau à la requeste de Vincent Le Gallou, féagiste du moulin banal de La Roche-Maurice, demandeur, contre François Hily, Maurice Le Coulm, son gendre, et Jan Cloareq, deffendeurs, et ce en exécution de sentence rendue sur pièces vue au bureau du 2è avril 1729 en ladite juridiction entre lesdittes parties portante appointement en contrariété duement signifié de procureur à procureur le 11è de ce mois, à quoy a esté vaqué par nous escuyer Vincent Allexandre De Moucheron, sieur de Chasteauvieux, lieutenant et juge ordinaire de ladite principauté ayant pour adjoint le soubz? M. Tangui Le Hir, commis juré au greffe, et pour interprète de l'idiome breton M. Ollivier Poullier, demeurants en la ville de Landerneau, psse de St-Houardon ??? ???? au cas requis après leur avoir séparément fait lever la main ils ont juré et affirmé de se bien et fidellement comporter en leurs fonctions, en l'auditoire et lieu [du] tribunal de ladite juridiction ce jour 17è mai 1729,
S'est présenté devant nous Jan Leroux, record (?) et assistant de profession, âgé de 45 ans demeurant en la ville de Landerneau, psse de St-Thomas, thémoin juré par serment de dire vérité après lui avoir fait lever la main à la manière ordinaire, a dit n'estre parent, allié, serviteur, domestique, tenu ni obligé d'aucunes des parties, estre purgé de conseils, sollicitations, parantées et autres causes de faveur suivant l'ordonnance, et se présenter devant nous suivant exploit lui signifié par Pichon, l'un de nos sergents, qu'il nous a apparu et à lui rendu,
Dépoze par la bouche de notre interprète en son langage breton après lecture lui faite de l'appointement en contrariété susdatté que depuis plus de deux ans il est connoissant que lesdits Hilly, Le Coulm et Cloarecq n'ont pas suivy ponctuellement le moulin de La Roche, et ne sçait s'ils y font suivre, qu'il est cependant vray qu'ils l'ont suivy de temps en temps par manière d'aquit, mais comme le dépozant ne connoit point le ménage desdits Hily, Coulm ny Cloareq, il ne peut aussi sçavoir s'ils ont toujours suivy ledit moulin pendant qu'ils ont eu du bled provenant de leur crus, non plus que sy ces derniers ont fait moudre les bleds d'achapt aux prochains moulins des lieux des marchés, ajoute le dépozant que le lundy de Paques dernier il remarqua la fille de Vincent Le Gall de Gorre-ar-Roc'h qui alloit au moulin de Pont-ar-Groas aveq une poche de bled pour sy faire moudre. C'est sa déposition de laquelle lecture et explication lui faite de mot à autre par notredit interprète, il a affirmé icelle contenir vérité, n'avoir à y adjouter ny diminuer, y persiste et a signé ayant requis taxe. La lui avons faite de 10 sols. Jean Le Roux - V:Demoucheron, lieutenant - Lehir, commis - o: Poullier, interprète.
Le précédent thémoin s'estant retiré s'est présenté Vincent Perrament, aagé de 37 ans, loueur de chevaux, demeurant en la ville de Landerneau, treffve de Saint Julien, psse de Ploudiry, thémoin juré par serment de dire vérité après lui avoir fait lever la main de la manière accoutumée, a dit n'estre parant, allié, serviteur, domestique, tenu ny obligé d'aucunes des parties, estre purgé de conseil, sollicitations et autres causes de faveur suivant l'ordonnance et se présenter devant nous suivant exploit lui signifié par Pichon sergent qu'il nous a aparu et lui rendu,
Dépoze par la bouche de nostre dit interprète après avoir ouy lecture de l'appointé, qu'il y a environ quatre mois, ne pouvant autrement cerner l'espoque du temps, il se trouva avec Vincent Le Gallou, près la pompe en cette ville de Landerneau, et causants ensemble, intervint François Hily auquel ledit Le Gallou demanda quelque argent qu'il devoit lui estre deub pour son droit de moutte sans spécifier la somme, à quoy Hily répondit qu'il lui auroit fait porter de l'argent des premiers jours et que mesme ils se seraient en mesme temps accomodé pour le droit de moutte à l'advenir, dit le dépozant ne sçavoir sy Hily, Cloareq ny Coulm ont suivy le moulin de La Roche aveq leurs bleds mais avoir seullement avoir ouy dire de Jan Cloareq qu'il n'alloit point au moulin de La Roche faire moudre ses bleds et qu'il plaidoit avec lui pour cella. Et est sa dépozition, laquelle lecture lui faite de mot à autre en son vulguaire langage breton a affirmé icelle contenir vérité, n'avoir à y adjouter ny diminuer, y persister, ayant requis taxe, le lui avons faite de 20 sols, interpellé de signer suivant l'ordonnance et a déclaré ne sçavoir faire. v:Demoucheron, lieutenant - Lehir, commis - o:Poullier, interprète.
Le précédent thémoin ouy et ??? s'estant retiré s'est présentée Marie Guillou, aagée de 33 ans, femme de Goulven Gueguen, fileuse de laine demeurante au bourg treffvial de La Roche-Maurice, psse de Ploudiry, thémoin juré par serment de dire vérité après lui avoir fait lever la main à la manière accoutumée, a dit n'estre parent, allié, serviteur, domestique, tenue ny obligée d'aucunes des parties, estre purgé de conseil, sollicitation et autres causes de faveur suivant l'ordonnance et se présente devant nous suivant exploit signifié par Pichon sergt qu'il nous a aparu et à lui rendu
Dépoze par la bouche de nostre dit interprête en son langage breton, après lecture lui faite de l'appointé contraire, estre connoissante que depuis les 18 mois derniers le nomé Hily n'a pas suivy le distroit du moulin de La Roche par avoir souvent fréquenté ledit moulin pour travailler à vandre les bleds et accomoder les avoines, qu'à l'esgard du Cloareq que depuis plus de deux ans il n'a pas non plus suivy ledit moulin, qu'elle a entendu dire aveq Cloareq qu'il ne suivroit plus le mesme moulin ny aveq ses bleds de provision ny d'achapt, et comme elle ne connoit pas les facultés des destraignables ne peut donner de certitude s'ils ont fait moudre les bleds provenants de leurs terres ny d'achapt audit moulin de La Roche ou autres prochains des marchés. Et est sa dépozition, de laquelle lecture et explications lui faite de mot à autre en son vulguaire langage breton par nostre dit interprête, a affirmé icelle contenir vérité, n'avoir à y adjouter ny diminuer y persister, interpellé de signer suivant l'ordonnance a déclaré ne le sçavoir faire, après requête de taxe la lui avons faite de 20 sols. V:Demoucheron, lieutenant - Lehir, commis - o:Poullier, interprête.
30/7/1748 - Bail moulin de La Roche - Notaire Desnos Quimperlé (ADQ 4 E 233/26)
30 juillet 1748Par devant les notaires royaux héréditaires soussignés de la cour et sénéchaussée de Quimperlé avec soumission à la jurisdiction de la principauté de Léon à Landerneau dont les droits cy-après relèvent, ont personnellement comparu messire Jacques René du Vergier, cheff de nom et d'armes, chevalier seigneur de K/horlay, K/not, & autres lieux, mary et procureur de droit de dame Marie Jeanne de Lapierre, son épouse, demeurant en son hotel en cette ville de Quimperlé, parroisse de St Colomban, d'une part ; et François K/doncuff, lequel promet et s'oblige de faire ratifier le présent dans ce jour en un mois par Marguerite Lagadu, sa femme, à peine de nullité et touts depans dommages et intérêts, demeurant ledit K/doncuff au moullin de Penhouat ou Cheff du Bois, parroisse de Plouneventer ou Gouiniventer, evesché de Leon, d'autre part ;
Lequel dit seigneur du Vergier en ladite qualitté a, par le présent avec promesse de bonne et valable garantye à la Coutume vers et contre touts, baillé et dellaissé à titre de pure et simple ferme pour le temps et espace de neuff ans entiers et consécutifs qui commenceront leur cours au jour et fette de Saint Michel que l'on comptera 1751 et finiront à pareil jour de la St Michel 1760, audit K/doncuff acceptant, sçavoir est le moullin de La Roche Morice, sistué au bourg treffvial du mesme nom, parroisse de Ploudiry, avec ses droits de moutteaux et detreignables, étang, biays, et touttes autres depandances dudit moullin, generallement quelconques à la charge audit preneur d'en jouir et disposer pendant le cours du présent bail en bon père de famille tout ainsy et de la mesme manière que l'ont fait et le font actuellement Guillaume Quemeneur et Marie K/boul, sa mère, fermiers actuels, le présent bail fait et accordé entre partyes pour et en faveur de la somme de 500 livres de ferme par an, que ledit preneur payera audit seigneur bailleur en deux termes égaux et par avance à commancer le premier payement qui sera de 250 livres à la Saint Michel 1751 lors de son entrée audit moullin, et le second en pareille somme le 1er avril suivant et ainsy continuer de termes en termes et comme dit est par avance pendant le cours du présent bail et rendue en cette ville, quitte de frais, outre s'oblige ledit preneur de payer & acquitter annuellement la cheffrente de 9 livres due sur ledit moulin de La Roche Morice à la seigneurie de Landerneau, et d'en remettre les quittances à la fin du présent bail, audit seigneur du Vergier, pour luy servir de décharge envers ladite seigneurie de Landerneau, comme aussy fust ledit K/doncuff chargé par clauses et conditions expresses d'entretenir pendant le cours du présent et rendre à son expirement ledit moullin et dépendances en renable et en bon et due estat de réparations tant grosses que menues incombantes tant aux fermiers qu'aux propriétaires suivant l'usement du canton, le tout sans diminution du prix de la présente ferme, parce que à son entrée en jouissance touttes lesdites réparations luy seront aussy pareillement fournys, synon ledit preneur ne sera tenu ny obligé qu'à rendre ledit moullin et dépandances dans l'état où ils se trouveront à son entrée suivant l'état & renable qui en sera lors dressé à ses frais par experts qui seront à cette fin amiablement convenus de partye, après lequel état & et renable ledit preneur n'aura auqu'unes réparation à demander ny prétendre dudit seigneur du Vergier que celles qu'il voudra bien faire faire à son entrée seullement, auquel cas ledit preneur sera chargé, tenus et obligé de rendre les mesmes réparations en renable à sa sortye, ainsy que celles qui se trouveront faites en bon estat lors de son entrée, soit par effect, soit par deniers qu'il pouroit recevoir des fermiers actuels pour leur valleur en cas de diminution sur le contenu en l'estat fait au commancement de leur bail, et au cas qu'à la sortie du preneur il vériffie par l'estat qui sera lors fait avoir fait quelques augmentations sur les réparations mentionnés au procès verbal qu'il sera fait à son entrée il en sera remboursé tout ainsy que les autres augmentations et réparations utilles et necessaires qu'il pourra faire pendant le cours de sa ferme sur et autour dudit moulin et dépandances soit pas les fermiers qui luy succederont soit par ledit seigneur du Vergier, s'entendant néantmoins des réparations incombantes aux fermiers suivant l'usement du canton et nullement de celles incombantes aux propriétaires dont le preneur ne poura espérer ny pretendre estre remboursé attendu les clauses et conditions cy-dessus, par laquelle il est personnellement chargé desdites réparations suportables par le propriétaire au cas qu'il se trouve à la sortie qu'il en ait fait au-delà du contenu de l'estat qu'il sera à son entrée, ne poura ledit preneur souffermer le tout ny partye dudit moullin et depandances sans le consentement express et par écrit dudit seigneur du Vergier, ne poura non plus ledit preneur causer auqu'une degradation ny malversation, s'oblige encore ledit preneur de dellivrer audit seigneur bailleur quitte de fraix copie du présent et du proces verbal qu'il fera à son entrée audit moullin, à tout ce que devant les partyes s'obligent avec touts leurs biens en général chacqu'un en ce que le fait le touche, ledit preneur par corps comme fermier de campagne, ainsy voullu, consentye condemné. Fait & passé audit Quimperlé en l'estude de Desnos, notaire royal, sous les seings dudit seigneur du Vergier et dudit K/doncuff pour leurs respects et les notres ce jour 30è juillet 1748 après midy et avant la signature a esté convenus entre ledit seigneur du Vergier et ledit K/doncuff, qu'en cas de deffaut de payement du prix de la présente ferme et par avance, comme est cy-dessus dit, et d'inexécution de l'une ou l'autre des clauses et conditions portés en la présente, le présent bail demeurera résilié, et se soumet ledit K/doncuff à touts les depans dommages et interests qui pouroient résulter dudit résiliement, et que ledit seigneur du Vergier fasse réaffermer ledit moulin et depandances à ses frais, dechet, risque, perils et fortunes, et a de plus ledit seigneur du Vergier déclaré reserver expressement touts les autres droits, actions et pretentions vers le fermier actuel dudit moullin, sous les mesmes seings et les notres ledit jour et an que devant. jaques rené Du vergier - françois K/doncuff - Desnos, notaire royal - ???, notaire royal.
14/09/1799 - 28 fruct 7 - Vente du moulin de La Roche par Kerdoncuff à Bouroullec - Notaire Brichet (ADQ 4 E 90/42)
28 fructidor an 7 - Vente pure et simple du moulin de La Roche et dépendances consentie par François K/doncuff, dudit La Roche au Cn Joseph Bouroulec de Landerneau pour la somme de 900 fr
Ce jour 28 fructidor an 7 de république française une et indivisible devant nous notaires publics soussignés du département du Finistère à la résidence de Landerneau, duement patentés avec soumission à la justice de paix du canton de Landerneau, le requérant les parties cy-après.
Ont comparu François K/doncuff, demeurant au moulin de La Roche-Maurice, commune du même nom, canton de Ploudiry, d'une part ; et le citoyen Joseph Bouroullec, négociant aussi patenté, demeurant au chef-lieu, commune et canton de Landerneau, rue de Ploudiry, d'autre part.
Lequel dit K/doncuff après avoir affirmé qu'il est le seul propriétaire du moulin de La Roche et dépendances à l'exception cependant d'une petite portion réclamée par Hervé Nicol du chef de Renée K/doncuff, sa mère, a par le présent avec promesse de bonne et valable garantie, vendu, cédé et transporté purement et simplement audit citoyen Bouroullec pour lui, ses successeurs, hoirs et cause aiant, et acceptant, la propriété dudit moulin en l'état qu'il est, avec les ustensiles, logements, issues, biais, chaussées et généralement tout ce qui en dépend sans autre réservation que de la portion qu'y peut prétendre ledit Nicol avec lequel ledit Bouroullec s'arrangera à l'avenir quitte du passé, comme il l'entendra. Ladite vente ainsi faite, accordée et acceptée pour et moyennant la somme de 900 francs en numéraire métallique, de laquelle somme ledit K/doncuff reconnoit avoir reçue tant ce jour qu'avant la somme de 480 francs, consentant qu'il retienne le surplus faisant 420 francs, savoir 240 francs pour l'acquit de pareille somme qu'il doit à l'hospice civil de la commune de Landerneau pour fermage jusques et compris la levée courante qui échoit le 8 vendémiaire prochain, et celle de 180 francs pour une levée de la ferme dudit moulin et dépendances qui commencera ledit jour 8 vendémiaire prochain ainsi qu'il sera cy-après expliqué. ET en conséquence, ledit K/doncuff s'est demis et dévêtu de la jouissance et propriété dudit moulin et dépendance au profit dudit citoyen Bouroullec qui en devient saisi et propriétaire en soutien et place. Ce fait et convenu et arrêté, ledit citoyen Bouroullec a aussi par le présent loué et affermé pour une année seulement qui commencera ledit jour 8 vendémiaire prochain et qui finira à pareil terme de l'an 9, audit K/doncuff, ce acceptant, ledit moulin, logements en dépendants, issues, appartenances et dépendances, venus cy-dessus et dont ledit K/doncuff est actuellement en jouissance. Ladite ferme convenue pour la somme de 180 francs dont ledit Bouroullec se trouve rempli par la retention qu'il a cy-devant faite du consentement dudit K/doncuff, pareille somme sur le sort principal du présent contrat ; sera ledit K/doncuff tenu de tenir lesdits logements en réparations locatives suivant l'usement de ville (?) ; au reste, il est convenu qu'à l'égard des autres charges qui peuvent être dues sur ledit moulin et dépendances, sans néanmoins approbation d'aucune, dans le cas qu'il s'en trouve dues, qu'elles seront aussi acquittées pour l'avenir, quitte du passé, par ledit Cn Bouroullec et pour icelui mettre en la possession du susdit moulin, ledit K/doncuff, a nommé pour son procureur le porteur d'une expédition en forme du présent auquel il donne tout pouvoir en tel cas requis et pertinent, et déclare subroger ledit acquéreur dans tous ses droits et actions rescindant et réscisoire. C'est à tout quoi, les parties ont déclaré se tenir et s'engager, partant nous les y avons condemnées. Fait et passé en étude audit Landerneau au rapport de Brichet l'un de nous, l'autre résent, sous nos seigns et ceux desdits comparants lesdits jour et an. françois K/doncuff - Bouroullec - Ollivier, l'aîné, notaire - Brichet, notaire
28/11/1799 - 7 frim 8 - Etat moulin de La Roche - Notaire Brichet (ADQ 4 E 90/43)
7 frimaire an 8 - Prise de possession du moulin de La Roche par le citoyen Joseph Bouroullec, acquéreur de François K/doncuff.
Ce jour 7è frimaire an 8 de la république française une et indivisible, nous notaires publics soussignés du département du Finistère à la résidence de Landerneau, certifions et rapportons que sur les réquisitions du citoyen Joseph Bouroullec, négociant patenté, demeurant au chef-lieu commune et canton de Landerneau, acquéreur du moulin de La Roche, ustensiles et de tout ce qui en dépend suivant contrat passé devant le soussignant Brichet le 18 fructidor dernier, enregistré au bureau de Landerneau le 29 dudit f° 11 case sept par Le Roux pour 41,58 francs, ladite vente faite pour une somme principale de 900 francs, nous nous sommes, cedit jour, transportés en compagnie dudit Bouroullec jusques et audit moulin de La Roche, où il nous a déclaré nous avoir requis à l'effet de le mettre et induire en la possession réelle, actuelle, civile et corporelle dudit moulin et dépendances, en conséquence aiant entrés avec lui dans la maison principale dudit moulin occupée par François K/doncuff, vendeur d'icelui, et lui aiant déclaré le sujet de notre commission, nous a répondu n'avoir moyen empechants ; au-dessus de quoi et de la montrée qu'il a proposé de nous faire, nous avons sur sadite montrée et en présence de Jean-Marie Cessou, expert duement patenté, demeurant au lieu de L'isle, commune de La Roche-Maurice, sur laquelle est situé ledit moulin, procédé à l'aide dudit Cessou à la description des logements et autres objets dépendants dudit moulin comme suit :
Une maison (1) couverte d'ardoises, dite la maison manale, à deux pignons, contenant 34 pieds de long sur 15 de large en dedans et 14 de hauteur, sa cheminée principale en son pignon du midi du rez de chaussée, autre cheminée au pignon du nord de la chambre au-dessus, une ouverture de porte et quatre fenêtres en sa longère du levant, autre porte et deux fenêtres en celle du couchant.
Au nord de ladite maison et y joignant une crèche (2) couverte d'ardoises, contenant 15 pieds de long sur 10 de large en dedans et sept de hauteur aiant son ouverture de porte au levant et une fenêtre au pignon du nord ;
Au levant de ladite maison manale, séparée d'icelle, une écurie (3) avec une retraite à porcs y joignant au nord sur le même alignement, couvertes de genêts, séparées par un mur, contenant ensemble 18 pieds de long sur 8 de large en dedans et 4,5 de hauteur, aiant ladite écurie son ouverture de porte au pignon du midi, et ladite retraite à porcs au couchant.
Joignant et au nord des précédents logements une mazière de retraite à porcs, sans bois ni couverture, contenant 7 pieds de long sur 8 de large en dedans et 4,5 de hauteur.
Au levant des logements susdescribés, une autre maison couverte d'ardoises, où sont les deux moulins (4), contenante 31 pieds de long sur 16 de large en dedans et 8 de hauteur en sa longère du nord, aiant sa cheminée et une porte d'entrée au pignon du couchant, autre ouverture de porte au midi et une fenêtre au nord.
Entre lesdits logements, une issue contenant compris le fonds sous lesdits bâtiments six cordes.
Au couchant de la maison manale et y joignant, un jardin (5) aiant son fossé au nord seulement, contenant trois cordes. Joignant et au midi dudit jardin une autre issue (6) pour amulonner les fourrages, aiant son fossé au levant, contenant 2,5 cordes.
Au midi et joignant la maison où sont situés les moulins, un étang (7) ou réservoir, chaussée au nord toute écroulée et en ruine par les inondations des pluies d'orages, contenant ledit étang avec l'issue (8) sous plants au couchant et le long d'icelui, 18 cordes.
Tous lesquels droits susdétaillés sont cernés au levant des terres du citoyen Ollivier de Landerneau, au midi en partie de la grande route de Landerneau à Landivisiau et en autre partie au couchant des terres du citoyen Dourguy Roscerf et au nord de la rivière d'Elorn.
Le grand étang ou réservoir nommé "le vieil étang" ou suivant l'idiome "lenn ar coz", étant au couchant vis à vis du vieux château de La Roche, avec une mauvaise chaussée au nord sans clôture ni écluse, contenant 20 cordes, cerné au levant de courtils et différents particuliers (appelés "Liorz ar coz" sur le cadastre de 1811), du midi terre de la cy-devant fabrique de St Houardon, du couchant d'une issue où se trouve une fontaine dite la fontaine du Menn ou suivant l'idiome "feunteun ar Menn", et au nord de la rivère qui passe par ledit étang pour se rendre à celui qui joint les moulins.
Après quoi nous avons, sur les réquisitions dudit acquéreur et dudit François K/doncuff vendeur, vacqué à l'aide et par le ministère de Jean-Marie Cessou, que les parties ont unanimement déclaré prendre et choisir pour leur expert, à l'état estimatif des objets qui composent lesdits moulins et qui servent à les faire travailler, comme cy-après :
Et, premier, des objets qui forment
Le grand moulin | |
La grande roue, estimée 60 francs, cy ... | 60,00 |
Le marbre, 36 francs, cy | 36,00 |
Les deux torillons, 24 francs, cy | 24,00 |
La petite roue avec ses arançons, 9 francs, cy | 9,00 |
Les fuseaux avec deux paignons cerclés en fer, 5 francs, cy | 5,00 |
Deux eguilles avec la jument sèche, ses ranges et gouvernail, 4,50 francs, cy | 4,50 |
Deux oreillers avec leur traversiers, 3 francs | 3,00 |
Les planches formant la couverture du moulin, 3,50 francs | 3,50 |
La pierre tournante, pierres de champagne, 210 francs, cy | 210,00 |
La pierre chomante, aussi pierres de champagne, 300 francs, cy | 300,00 |
La croix, 18 francs, cy | 18,00 |
Le grand fer avec son collier et sa boëte, 21 francs, cy | 21,00 |
L'auge à farine, un franc, cy | 1,00 |
Quatre pièces de brides autour du moulin, 5,50 francs, cy | 5,50 |
Quatre mauvaises pièces de careau (?) avec leurs preteaux, 9 francs | 9,00 |
La civière, petite auge et triquette et trémie, 6 francs | 6,00 |
Les clôtures pour servir les deux moulins de nulle valeur | 0,00 |
La clôture de l'eau perdante aussi de nulle valeur | 0,00 |
La chaussée de l'étang, étant aussi de nulle valeur, est à refaire à neuf | 0,00 |
Le canal pour le moulin blanc, estimé 18 francs | 18,00 |
Un escalier en bois pour le service dudit moulin blanc | 0,50 |
La plateforme au-dessous des deux moulins, composée de 12 planches, la poutre étant rompue, estimée seulement 12 francs ... ... ... ... ... ... ... ... | 12,00 |
Un petit escalier en bois pour servir le second moulin 1,50 franc | 1,50 |
Total | 747,50 |
Le petit moulin | |
La croix, estimée 10 francs | 10,00 |
Le collier, 2 francs, cy | 2,00 |
Le grand fer, 18 francs, cy | 18,00 |
La pierre tournante 200 francs | 200,00 |
La pierre chaumante 310 francs | 310,00 |
La pirouete avec ses deux cercles de fer, 3 francs | 3,00 |
Le murrier avec la coquille 1,50 franc | 1,50 |
La roue dans l'eau 24 francs | 24,00 |
Le cheval d'eau avec la jument sèche, gouvernail et cordes 4,50 francs | 4,50 |
Le canal dudit moulin nul | 0,00 |
L'auge à farine 1 franc | 1,00 |
La trémie, civière et petite auge, 1,50 franc | 1,50 |
La triquete 1,25 franc | 1,25 |
La couverture du moulin 6 francs | 6,00 |
Les quatre pièces de carcan avec leurs preteaux 7 francs | 7,00 |
Les quatre pièces de bride 4 francs | 4,00 |
Total | 593,75 |
Suite de l'estimation des ustensiles communs aux deux moulins | |
La grande et la petite charrette 9 francs | 9,00 |
Le grand et le petit câble 15 francs | 15,00 |
Les deux grands marteaux 2,50 francs | 2,50 |
Une barre de fer 3 francs | 3,00 |
Le croch pour lever le moulin 2 francs | 2,00 |
Total | 31,50 |
D'après quoi et sous la réservation expresse de l'acquéreur et du vendeur de prendre tels arrangements qu'ils voiront bon être concernant les objets estimés, nous dits notaires, en vertu du pouvoir nous octroyé par le susdit contract, avons mis et induit ledit citoyen Bouroullec dans la possession réelle, actuelle, civile et corporelle desdits moulins, logements, issues appartenances et dépendances par avoir entrés avec lui en présence dudit K/doncuff vendeur et dudit Jean Marie Cessou, dans tous et chacun des susdits logements, ouvert et fermé les portes et fenêtres, fait et observé toutes les autres formalités requises et nécessaires pour bonne et valide possession prendre et acquérir sans trouble ni opposition de la part des voisins ni de qui que ce soit, dont et de tout quoi nous avons rapporté acte à valoir et servir ainsi que de raison.
Ainsi fait et rapporté, conclu et rédigé sur les lieux en la demeure dudit K/doncuff sous les seigns desdits comparants et les notres notaires au rapport de nous Brichet lesdits jour et an. françois K/doncuff - Bouroullec - Jeanmarie Cessou - Hacbec, notaire - Brichet, notaire.
11/07/1803 : Vente du foncier du moulin de La Roche par la dame de Gouvello à Bouroullec - 22 mess 11 - Notaire Brichet (ADQ 4 E 90/48)
22 messidor an 11 - Vente de rentes foncières dues sur le moulin de La Roche consentie par René-Marie Le Guen comme procurateur de Madame Le Gouvello d'Allerac de Rennes à Joseph Bouroullec, md de vin à Landerneau pour la somme de 2.500 frs.
L'an 11 de la République française une et indivisible, le 22 messidor, devant les notaires publics à Landerneau soussignés furent présents René Marie Le Guen, notaire public, demeurant à Landerneau, rue de La Fontaine Blanche, d'une part ; Joseph Bouroullec, marchand de vin, demeurant en la même ville de Landerneau, rue de Ploudiry, d'autre part.
Lequel citoyen Le Guen, comme porteur de procuration de dame Geneviève Marie Renée Le Gouvello d'Allerac, demeurant à Rennes, rue de La Révolution, en date du 10 prairial an 11 du rapport de Pontallié, notaire à Rennes, y enregistré le même jour & légalisé le lendemain par Ludin Lalaire, président du tribunal civil de Rennes, deposée et annexée à la minute, a, par le présent avec promesse de garantie de tous dons, douaires, hypothèques, évictions et autres empêchements, vendu, cédé et transporté purement et simplement, dès à présent et pour toujours sans espoir de racquit, prisage ni évaluation, audit citoyen Bouroullec, acceptant et acquéreur audit titre, pour lui, ses hoirs, successeurs et ayant cause. Savoir est :
Tous les droits fonciers appartenant à ladite dame Gouvello d'Allerac sur le moulin de La Roche, situé sur la commune de La Roche-Morice près Landerneau, canton de Ploudiry, & la rente convenancière qui est assise & hypothéquée sur le fonds dudit moulin ensemble les arrérages de ladite rente échus jusqu'à ce jour ; lesquels droits et rentes étoient avenus à la dame d'Allerac de la succession de Geneviève Renée de Vergier sa mère qui les avoit recueilli de Jacques René du Vergier et Marie-Jeanne de La Pierre, ses père et mère, tels et en l'état qu'ils ont été baillés par ces derniers à domaine congéable à François K/doncuf aux fins de contrat de baillé du 21 décembre 1751, au rapport de Desnos, notaire à Quimperlé, y contrôlé le même jour ; la présente vente, cession & transport et extinction de tous droits & redevances sur ledit moulin & dépendances fait, convenu et accordé entre parties pour et moyennant la somme de 2.500 francs en numéraire métallique ; laquelle somme ledit citoyen Bouroullec a payé comptant en nos présences audit Le Guen, audit nom qui l'a comptée venir en sa possession dont quittance ;
Au moyen de quoi ledit Le Guen aux qualités s'est demis, devetu & dessaisi du fonds, propriété et jouissance desdits droits fonciers et rente convenancière, noms, raisons, prétentions sur ledit moulin de La Roche, sans exception ni restricton et en a vetu et saisi ledit acquereur et cessionnaire, consentant qu'il y prenne possession et fasse reconnoître et approprier par laps de temps ou autrement, se subrogeant dans tous ses droits et actions vers les colons domaniers débiteurs d'arrérages de la rente convenancière de 500 francs tournois sur ledit moulin parce qu'il fera procéder à sa fixation ou rédaction ainsi et de la manière qu'avoit droit de faire la dame venderesse sans retours ni répétition vers elle et qu'il exercera tous lesdits droits à ses périls et risques, n'entandant décharger que ledit acquéreur des arrérages de ladite rente qui lui incomboient de payer comme nouveau propriétaire des droits convenanciers et réparatoires dudit moulin lequel est dès à présent affranchi de tous les droits du propriétaire foncier comme étant réuni et confondu en la personne dudit acquéreur ; promettant de lever et faire cesser tous troubles et oppositions s'il en survenoit sur la paisible jouissance et possession des objets du présent contrat de vente et cession.
Au soutien de la propriété duquel héritage a été réuni et délivré en l'endroit audit acquéreur le contrat susdaté, trois copies d'actes sur papier Le Breton (?) signés datés du 28 7bre 1730, 4 juillet 1733 et 8 avril 1744, etat renable du 3 8bre 1742, copie de bail à ferme, ratification et lettres recognitoires en date des 30 juillet et 3 août 1748 et 10 8bre 1772 au rapport de Desnos, Masson et Chapplain, notaires.
Tout ce que dessus a été ainsi voulu, consenti et accepté des parties pour terminer toutes les contestations élevées entr'elles relativement au payement des arrérages et à la réduction de ladite rente convenancière au bureau de paix de Landerneau le 6 ventose dernier comme par transaction finale et irrévocable sur procès.
Fait et passé après lecture à Landerneau en l'étude et au rapport de Brichet, l'un de nous, sous les seings des parties et les notres lesdits jour et an. Bouroullec - Le Guen - Le Bris, notaire - Brichet, notaire
21/1/1831 - Arrêté fixation de la hauteur des eaux par le préfet
Vu sous la date du 31 juillet dernier, une dépêche de Mr le maire de la commune de La Roche, transmissive d'une lettre du 30 du même mois, par laquelle le sieur Bazin-Drant, propriétaire en ladite commune, se plaint des dommages causés à ses propriétés, dommages qu'il attribue aux travaux exécutés, sans autorisation, tant pour le sieur Courtois, propriétaire du moulin supérieur, que par son fermier, pour la retenue des eaux qui alimentent ce moulin ; demandant en outre ledit sieur Bazin Drant, que le partage des eaux, sur les deux cours du ruisseau, soit fait d'une manière fixe et invariable.
Vu, sur le tout, le rapport et le plan local, dressé par MM. les ingénieurs des Ponts-et-Chaussées, à la date du 29 novembre 1830 ;
Considérant qu'il est établi au susdit rapport que le sieur Courtois a effectivement fait une innovation au cours d'eau qui alimente son moulin ; que cette innovation consiste dans l'exhaussement d'une digue en amont du moulin, pour y former une retenue plus considérable que celle qui existait précédemment dans le même endroit, marqué sur le plan par les lettres AAA, que les murs de cette retenue, recouverts d'un courant d'eau de plus d'un mètre de hauteur dans la journée du 29 juillet dernier, ont été fort dégradés ; que deux brèches ouvertes dans ce barrage-déversoir, ont diminué la violence du courant qui aurait pu le détruire tout entier, attendu qu'il n'est construit qu'en terre légère défendue, du côté de l'eau, par un mur construit en pierres sèches, mais que lorsque les brèches se sont ouvertes la puissance du courant augmentée de toute la masse d'eau arrêtée dans la retenue, s'est portée sur le moulin qui était menacé d'une destruction totale, si le fermier n'eut pas pris la précaution de barrer le petit aqueduc qui traverse la route royale de 1ère classe n° 12, et de détruire un barrage surexhaussé qui empêchait les eaux de se diriger vers le Pont Neuf situé sur la même route ; que lorsque ce second barrage a été rompu, tout l'effort de l'eau s'est porté sur ce pont, et entraînant des quartiers de rochers, s'est étendu comme un torrent sur les prairies du sieur Bazin-Drant qui ont été convertes de pierres et de graviers ; que l'innovation du sieur Courtois n'est pas seulement dommageable aux propriétés du sieur Bazin-Drant, mais qu'elle peut occasionner de fortes avaries aux deux ponts ci-dessus indiqués ; que l'accident qui a eu lieu le 29 juillet dernier pouvant se renouveler tous les ans, il est nécessaire de prendre des mesures pour préserver de tout nouveau dommage les propriétés de l'Etat et des particuliers, que la plus sûre serait d'ordonner que la digue-déversoir fut abaissée à son précédent niveau, à moins qu'il ne convienne au sieur Courtois de maintenir le niveau actuel, moyennant l'exécution de travaux qui seraient suffisamment solides.
Considérant qu'il est également établi au même rapport que les eaux arrêtées dans cette retenue parcourent une partie du lit de la rivière, puis un canal de dérivation BBB avant d'arriver au moulin ; que les bords de ce canal, non entretenus, laissent passer beaucoup d'eau qui tombe dans le lit naturel ; que le fermier du sieur Courtois répare ces bords, en été, par des pierres et du gazon, et les élève autant qu'il peut pour accroître la chute ; qu'il fait plus, qu'il ferme toute communication avec l'ancien lit et prive les riverains inférieurs de l'usage des eaux d'irrigation dont ils ont l'habitude et le droit d'user.
Considérant qu'il est bien constaté par toutes les attestations qui précèdent, que les faits du sieur Courtois et de son fermer, pour la retenue des eaux, sont trop dommageables pour que l'administration ne s'empresse de les réprimer en ce qui la concerne.
Vu les lois de 12-20 août 1790 et 28 7bre, 6 8bre 1791, et l'article 457 du code pénal ;
Arrête :
Art. 1er - Il est enjoint au sieur Courtois de réduire immédiatement les murs de la retenue d'eau de son moulin, à leur hauteur primitive, si mieux il n'aime exécuter un mur solide d'après les plans qui lui seront fournis par MM. les ingénieurs.
Art. 2 - Défense est faite au sieur Bourbier, fermier du sieur Courtois, d'élever à l'avenir, sur le canal de prise d'eau, aucun barrage qui ne soit en bonne maçonnerie, et dont la hauteur n'ait été préalablement déterminée par l'administration.
Art. 3 - En ce qui touche le droit qu'a le sieur Bazin de profiter des eaux pour l'irrigation de ses terres, sauf à les rendre ensuite à leur cours naturel, ce propriétaire est renvoyé à se pourvoir par devant le tribunal civil, pour qu'il ordonne le partage desdites eaux, conformément aux lois ou aux titres respectifs.
Art. 4 - Le sieur Courtois devra payer, au vu du mandat que nous délivrons à la date de ce jour, la somme de 55 francs à M. l'ingénieur Frimot pour frais de rapport et plan, nécessités par l'examen de la plainte portée contre lui.
Art. 5 - Des expéditions du présent arrêté seront transmises à Mr le maire de la commune de La Roche, qui est chargé de les notifier adminitrativement aux sieurs Courtois et Bourbier, et d'en surveiller l'exacte exécution.
André J. Croguennec - Page créée le 1/2/2018, mise à jour 21/10/2018. | |