Le moulin de Keramer ou de Pont-ar-Groaz |
Le moulin de Pont-ar-Groaz ou de K/amer est le moulin situé le plus en amont de la vallée du Morbic, sur la commune de La Roche.
En plein milieu du 19è siècle, on appelait cette vallée "La coulée du Trentel".
Autrefois un chemin rural franchissait le Morbic, sur un petit pont, non loin du manoir de Keramer. Près de ce pont, il y avait une croix, on l'appela donc Pont-ar-Groaz ou Pont-Croix. Le moulin de Keramer, près de ce pont, fut aussi appelé fréquemment "moulin de Pont-ar-Groaz". Plus tard, le chemin rural devint "route nationale" et le petit pont grandement transformé. Cette route s'en va vers Sizun et Carhaix.
N° | Lieu | Nom parcelle | Nature | Propriétaire |
409 | K/amer | Moulin dit le petit moulin de K/amer | dep. | P. Piot de Brest (n° 110) |
410 | K/amer | jardin du petit moulin | courtil | P. Piot |
411 | K/amer | pré du petit moulin | pré | P. Piot |
412 à 415 annulés | ||||
415 | K/amer | traon ar milin | pature | P. Piot |
416 | K/amer | traon ar milin | pature | P. Piot |
417 | Moulin de K/amer | M. et dep. | P. Piot | |
418 | Moulin de K/amer | moulin | P. Piot | |
419 | Moulin de K/amer | jardin bihan | courtil | P. Piot |
420 | Moulin de K/amer | jardin bras | pré | P. Piot |
421 | moulin de K/amer | jardin bihan traon | courtil | P. Piot |
422 | moulin de K/amer | clos nevez | pre | P. Piot |
Plan du cadastre rénové de 1934
Il y avait deux moulins à Pont-ar-Groaz, comme le montre de plan du cadastre napoléonien ainsi que la liste des parcelles. Les archives de 1809 (statistiques) précisent que le moulin de Pont-Croix comporte une roue horizontale. Le second moulin, dit le "petit moulin", a le même type de roue et une seule. Il sert à suppléer le premier moulin en été.
Sur le plan du cadastre rénové de 1934, toutes traces des moulins de Keramer ont disparu. Ainsi d'ailleurs que l'étang (étendue de couleur bleue) que l'on voyait en haut du plan du cadastre napoléonien, c'était le réservoir des moulins situés plus en aval, ceux de Ligoulven.
Le tracé de la route nationale 164, aujourd'hui D764, a été modifié à la fin du 19è siècle. Il passe aujourd'hui sur les parcelles situées entre les deux moulins de Keramer. En effet, les acquisitions faites par l'Etat, en 1861, pour construire la route ont porté, en partie, sur les parcelles suivantes :
411 et 415, du côté droit du Morbic (voir le plan du cadastre napoléonien plus haut)
762, 760, 758 et 754, du côté gauche du Morbic (voir l'autre partie du plan plus bas)
Cependant la construction de cette nouvelle route n'a pas été la cause de la destruction du "petit moulin" était déjà détruit en 1852 comme le montre le plan parcellaire dessiné à cette date.
Le réservoir des moulins de Keramer était, bien sûr, en amont de ceux-ci. Le plan montre que cet étang était étroit et long et s'étendait sur le cours même du Morbic en la commune de La Martyre.
Tous les moulins sur cette rivière avaient un étang en amont pour constituer un réservoir d'eau, indispensable du fait du faible débit de la rivière, surtout en été.
Tous, sauf celui dit "du Morbic" ou "de Kermeur" ou "Kerbrat" plus tard. Cela est bien confirmé par les plans du cadastre napoléonien.
Les données qui suivent, tirées d'un document de 1794, permettent de connaître la superficie des anciens étangs, qui ont bien sûr tous disparu aujourd'hui. Je n'ai fait qu'y rajouter la conversion de l'ancienne mesure (cordes) en mesure moderne (mètres carrés) .
1 corde | 0,607799 ares |
2 cordes | 1,215598 ares |
10 cordes | 6,07799 ares |
1 journal | 48,623919 ares |
2 journaux | 97,247837 ares |
10 journaux | 4,86239185 hectares |
MESURES AGRAIRES.
Les anciennes mesures agraires en usage dans le département du Finistère sont la corde et le journal.
La corde est un carré de 24 pieds ou 4 toises de côté ; sa superficie est donc de 16 toises carrées.
Le journal contient 80 cordes, ou 1280 toises carrées.
Les nouvelles mesures agraires sont : le centiare, l'are, l'hectare et le myriare.
Le centiare est un mètre carré.
L'are est un carré de 10 mètres de côté, ou 100 mètres carrés.
L'hectare vaut 100 ares ; c'est un carré de 100 mètres de côté, contenant par conséquent 10.000 mètres carrés.
Le myriare renferme 100 hectares.
District de Landerneau - Etat des étangs et réservoirs d'eau situés dans le territoire de la commune de La Roche en 1794 | |||
Désignation des étangs et réservoirs | Leur étendue | Observation de la commune de La Roche sur la conservation ou sur leur déssèchement et en ce dernier cas indication du genre d'ensemensement ou de plantation et la quantité de grains ou de légumes nécessaires | |
Etang du moulin de La Roche | 8 cordes | 486,2392 m2 | Les étangs dépendants des quatre moulins dénommés sont d'une très grande nécessité à conserver par la raison que dans le courant de l'été il seroit impossible de les faire travailler sans arrêter le peu d'eau qui passe, puisque la rivière qui dévale auxdits moulins prend sa çours de la fontaine de Loguellou en Pencran. Nous n'avons d'autre réservoir ni partie de terre utile à déssécher sur cette commune. Nombre d'étangs et de réservoirs à conserver : 4 |
Etang du moulin de K/madec | 18 cordes | 1094,0381 m2 | |
Etang du moulin de La Villeneuve ou Lignouvean | 6 cordes | 364,6794 m2 | |
Etang du moulin de K/amer | 10 cordes | 607,7989 m2 |
Certifié le présent état véritable à La Roche le 7 pluviose an 2è de la république une et indivisible : Nicolas Perramant - Jean Marie Cessou, Maire.
(source Capacité des moulins en 1794 : District de Landerneau - ADQ 24 L 52)
L'acte de traité et de société passé entre Yves Guillaume Rogard et Ollivier Cren le 26/9/1767 (voir plus bas) nous apprend que le meunier, et propriétaire du moulin depuis 1758, paye une rente féagère de 96 livres 10 sols, au seigneur de K/amel (ou Keramer).
On déduit de cela que le moulin avait été construit sur la seigneurie de Keramer, dont le manoir est tout proche, et avec, bien sûr, l'agrément du seigneur dudit lieu.
Qui étaient les seigneurs de Keramer ?
Lors de l'établissement du cadastre napoléonien de 1811 à La Roche, le manoir de Keramer est la propriété de la veuve DU HAFFOND DE LESTRIAGAT, domiciliée à Quimper.
A partir de ce nom, nous avons tenté de remonter l'ascendance de ces nobles .
Au 17è siècle, il y avait aussi Guillemette Donartz, épouse de François Jegou de Kermorval,
Antoine, Seigneur de Keranmear 4 5 & Marie de KERGUIZIAU |
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Françoise, Dame de Keranmear +1574 & Prigent de PARCEVAUX +1566 6 |
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Alain de PARCEVAUX, Seigneur de Kerameal +ca 1604 &1571 Catherine de KERSAUSON +ca 1607 |
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Vincent de PARCEVAUX, Seigneur de Kerameal & Marie LE MOYNE |
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Louis de PARCEVAUX, Seigneur de Kerameal °1615 St-Pol-de-Leon, habitait à Kernoues en 1656 &1656 Claude BILLES 1626-1710 |
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Vincent de PARCEVAUX, Seigneur de Kerameal °1657 Kernoues +1725 Lesneven & Marie LE BORGNE |
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Gabriel RICHER de CHAMPRIPAULT &1706 Françoise Bernardine CROUEZE de la MAILLARDIERE |
Agnès de PARCEVAUX, Dame de Kerameal +1723 &1711 Pierre Jean de MARIGO |
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Françoise Bernardine RICHER 1716-1744 &1737 Guillaume Charles Marie DUHAFFOND de LESTRIAGAT 1714-1763 |
Anne Julienne RICHER de CHAMPRIPAULT °1708 Quimper +1783 Quimper |
Vincent Hyacinthe de MARIGO, seigneur de Keramel °1713 Quimper +1771 Château de Keryou, Gouezec |
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Guillaume Charles Marie DUHAFFOND de LESTRIAGAT 1738-1799 |
Anne Hyacinthe de MARIGO, °1739 Quimper +1744 Quimper. |
1 La réformation des fouages de 1426 par Hervé Torchet
2 Transcription des réformations du manuscrit 34 de la bibliothèque municipale de Saint-Brieuc
Microfilm CRBC 1 SB Réforma(ci)ons de l'évesché de Léon (XVe siècle)
(copie du XVIIe siècle) Ploediry du 12 avril 1448 (folio 21) - Merci à Amélie Croguennec
3 Aveu du duc de Rohan en 1695 (ADB 1 E 1052).
4 Antoine, seigneur de Keranmear, ne serait-il pas le descendant de Guillaume de Coataudon ?
5 La variation des noms pour "Keramer" en "Keranmear", "Kerameal" et "Keramel" ne doit pas nous surprendre :
6 Prigent de Parcevaux, fils de Yvon, seigneur de Mezarnou et de Jeanne Kerven.
En 1426 à Ker Amezre se trouve un métayer "à la fille Guillaume Coetaudon et paya autrefois et dit ledit Coetaudon que c'est la principale baillée de sa feue femme et est ledit Coetaudon allé demeurer en un autre lieu contributif illecques près pour sauver les deux". Dans le même document Guillaume Coetaudon est dit "noble". 1
En 1448, on trouve "le metayer a Guill(aum)e le Digouris a K(er)amezre. 2
Jusqu'en 1661, Guillemette Donartz, épouse de François Jegou de Kermorval, demeurant
en la paroisse de St-Melaine à Morlaix, puis les enfants de celle-ci (ADQ 177 G 10).
En 1695, le duc de Rohan, en tant que suzerain, avoue détenir en la paroisse de Ploudiry :
"1298. Manoir de K/amer Item pareille seigneurie de ligence que ledit seigneur
avouant déclare avoir sur ledit manoir et toutes ses dépendances en général" 3.
Même si l'orthographe du mot "Keramer" rencontrée dans les documents anciens, cités plus haut, peut nous étonner, il s'agit bien de notre manoir.
En effet, à chaque fois, il est inventorié dans la paroisse de Ploudiry, dont La Roche était une trève à l'époque, rappelons-le. Et dans les listes ordonnées géographiquement, il apparaît toujours très proche des manoirs de Keraoul ou de Traoñ-Perennez, par exemple.
Dans cette étude sur les moulins de La Roche, les meuniers identifiés sont essentiellement ceux qui résidaient au moulin et y avaient un rôle de patron ou assimilé. Les aides-meuniers n'ont pas encore été inventoriés. L'inventaire des meuniers s'appuie sur les registres B.M.S. ou les registres d'état-civil, mais aussi sur de nombreux autres documents, y compris les tables de recensements quand elles existent (19è et 20è siècle).
1670 | Pierre Le Roux et Françoise Coz | Pierre LE ROUX. Marié avec Françoise LE COZ, dont
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1679 | Jean Le Gallou et Barbe Treastell | Jean LE GALLOU, décédé le 16 septembre 1693, Moulin de Pont-ar-Groaz. Marié avec Barbe TREASTEL, née le 4 juillet 1646, Plouedern, décédée le 23 août 1718, St-Louis, Brest (à 72 ans), dont
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1694 1704 | Herve Madec et Marie Le Gallou | |
1708 1709 | René Le Gall | René LE GALL, meunier. Marié le 13/2/1702, La Roche-Maurice, avec Marie DENIEL, décédée le 21 mai 1708, Moulin de Pont-ar-Groaz, La Roche-Maurice, dont
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1712 1735 | Louis Nicol et Marguerite Nedelec |
Louis NICOL, né le 12 juillet 1675, Kerleau, Ploudiry, décédé le 17 mai 1735, Moulin de Pont-ar-Groaz (à 59 ans). Marié le 9 novembre 1699, La Roche-Maurice, avec Marguerite NEDELEC, dont
Louis Nicol exploitait précédemment le moulin de La Roche. Plus tard, on retrouvera Sébastien Cochard au moulin de Ligouvean. Sépulture (source recif2) : 04/05/1758 - La Roche-Maurice (Pont Ar Groas) KERROCH Vincent, âgé de 60 ans Témoins : Charles BONNIOU Hervé DENNIEL |
1712 1747 | Jean Nicol | |
1741 1758 | Sébastien Cochard | |
1759 1774 | Yves Guillaume Rogard et Jeanne Riou | Yves ROGARD, décédé le 22 avril 1764, Rochglas, Ploudiry, meunier. Marié avec Marie QUEMENER, née vers 1696, décédée le 15 mai 1770, Rochglas, Ploudiry (à 74 ans), dont
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1767 1772 | Olivier Cren et Louise Rogard | |
1772 1803 | Louis Cren | |
1770 | Jean Henry | Cf le bail signé avec Guillaume Rogard le 31/10/1770 pour 100 livres (ADQ 19 C 15/8) |
1780 | Guillaume Le Baot | Cf le reconnaissance de dette de Guillaume Le Baot du moulin de Pont-ar-Groaz, le 19/2/1780 (Notaire Laurent Renault - ADQ 4 E 98/61) |
1791 1807 | Jean-Marie Lunven | Jean LUNVEN, né vers 1700, décédé le 21 mars 1770, Bourg-Blanc (à 70 ans). Marié avec Françoise LEON, née vers 1716, décédée le 4 novembre 1791, Keramer, La Roche-Maurice (à 75 ans), dont
Meunier à Pont-ar-Groaz en 1807 (source affaire Lesguern-Ollier - ADQ 63 J 180 La Roche-Maurice Titres de propriété) |
1804 1837 | Jean-Marie Bodenes | Jean-Marie BODENES, né le 25/11/1779, St-Houardon, Landerneau, décédé le 25/1/1837, Pont-Croix, La Roche-Maurice (à 57 ans). Marié le 19/1/1799, Landerneau, avec Jeanne LUNVEN, née le 4/10/1782, Plouedern, décédée le 4/5/1838, Pont-Croix, La Roche-Maurice (à 55 ans), dont
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1826 1842 | Jean Bodenes | |
1824 1849 | Louis Perramant | |
1850 1852 | Jean Guermeur | Nicolas Jean GUERMEUR, né le 4 avril 1813, Irvillac, décédé le 13 juillet 1852, Moulin de Pont-ar-Groaz (à 39 ans), meunier. Marié le 23/2/1835, Treflevenez, avec Marie Françoise LE HIR, née le 25/1/1815, Treflevenez, décédée le 1/5/1886, Landerneau (à 71 ans), dont
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1853 1859 | Jean-Baptiste Le Roux et Jeanne-Marie Toullec | Jeanne-Marie TOULLEC, née le 29 mai 1811, Plouedern. Mariée le 19 septembre 1836, Landerneau, avec Jean-François CORBE, né le 11 mars 1798, Treflevenez, décédé le 5 avril 1848, Moulin du Lech, Landerneau (à 50 ans), meunier, dont
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1860 1869 | Jean-Marie Rosec et Marie-Yvonne Corbe et son frère Jean-François Corbe | |
1869 1878 | Marie-Yvonne Corbe et son frère Jean-François | |
1879 1879 | Yves Marie Tromelin | Yves Marie TROMELIN, né le 4 février 1845, Dirinon, décédé le 20 mai 1917, Moulin Gouez, Bohars (à 72 ans), meunier. Marié le 4 février 1877, Guipavas, avec Marie-Jacquette LE ROUX, née le 16 juillet 1859, Moulin de Goarem-Vors, Guipavas, dont
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1879 1893 | Yves Yoni et Louise Lozach | Yves YONI, né le 4 mars 1824, La Martyre, décédé le 20 mars 1894, Brest (à 70 ans), meunier. Marié le 10/7/1855, St-Servais, avec Marie-Jeanne JAOUEN, née le 3/3/1833, Plouneventer, décédée le 31/12/1867, St-Servais (à 34 ans), dont
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1893 1895 | Jean Louis Jestin et Euphrasie Gueguen | Le conseil municipal du 7/2/1897 décide de porter comme irrécouvrable la somme de 3,00 francs due par le sieur Jestin du moulin de Pont-Croix, pour journées de prestations. Ledit Jestin a quitté la commune en octobre 1995 et n'y possède plus rien. Jean Louis Marie JESTIN, né le 7 juillet 1867, Plouedern, meunier. Marié le 9 octobre 1892, La Roche-Maurice, avec Euphrasie GUEGUEN, née le 24 juin 1865, La Roche-Maurice, dont
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Recensement de 1896 : Cultivateurs à Keramer, le moulin de Pont-Croix n'est pas cité | ||
1901 | Pierre CORVE, né le 6 février 1842, Plouneour-Menez, meunier patron à Pont-ar-Groaz en 1901 (source recensement) Marié le 6 juillet 1868, Pleyber-Christ, avec Marie-Anne MARTIN, née le 24 avril 1844, Pleyber-Christ. | |
Recensement de 1906 : une maison inhabitée à Pont-Croix |
A - Caractéristiques du moulin :
District de Landerneau Commune de La Roche | Etat des moulins existants dans la commune de La Roche contenant différents renseignements sur la quantité de grains qu'ils peuvent moudre, leur emploi actuel, la distance du chef-lieu, etc... | |||
Nombre de moulins | Quantité de grains qu'ils peuvent moudre | Distance | ||
en réquisition pour la marine | travaillant pour des particuliers | du chef-lieu de district | du chef-lieu de canton | |
Le moulin du bourg de La Roche (*) | Moulin de K/madec | 2.912 quintaux par an | trois quart de lieue | une lieue |
Moulin de Ligouvean ou de la Villeneuve | 1.820 quintaux par an | trois quart de lieue | une lieue | |
Moulin de K/amer | 1.292 quintaux par an | trois quart de lieue | une lieue | |
Moulin de La Roche | 2.184 quintaux par an |
Observations : Les quatre moulins existant sur cette commune, travaillant sur la même eau, à peine peuvent-ils servir les particuliers dans cette commune dans la saison de l'été n'ayant que très peu d'eau. Mais dans la saison de l'hiver quand il y a beaucoup d'eau pluviale, le moulin de La Roche et celui de K/madec peuvent moudre au compte de la république au moins quelques tems. Fait et arrêté à La Roche ce 22 pluviose an 2è de la république. Jean Marie Cessou, Maire.
(*) Le moulin du bourg de La Roche est le moulin "du Morbic" ou "de Kermeur" ou "Kerbrat", travaillant pour la marine à cette époque sa production n'a pas été comptabilisée.
Commune de La Roche Arrondissement de Brest Canton de Ploudiry |
Etat des moulins à farine actuellement en activité (il n'existe aucun moulin à vent) | ||||||
Moulins à eau | Nb de tournans | Roues perpendiculaires | Roues horizontales | Qualité des moutures | Poids des farines qu'ils peuvent faire par jour | par an 300 j | Noms des lieux d'où l'on tire les meules |
Moulin de La Roche | 2 | 1 | 1 | à la grosse | 4 qtx métriques | 1.200 | Rouen |
Moulin du Guerveur | 1 | 0 | 1 | id. | 2 qtx 1/2 | 750 | id. |
Moulin de Kermadec | 2 | 1 | 1 | id. | 3 qtx | 900 | id. |
Moulin Neuf | 1 | 0 | 1 | id. | 4 qtx 1/2 | 1.350 | id. |
Moulin Ligouvean (autrement dit Cochard) | 1 | 0 | 1 | id. | 8 qtx | 2.400 | id. |
Autre au même propriétaire suppléant au premier en été | 1 | 0 | 1 | id. | .. | id. | |
Moulin de Pont-Croix | 1 | 0 | 1 | id. | 2 qtx 1/2 | 750 | id. |
Autre au même propriétaire suppléant au premier en été | 1 | 0 | 1 | id. | .. | id. | |
Observations : Les meuniers achètent les pierres pour les meules de seconde main à Landerneau, Brest, Roscoff, Morlaix, etc. Les bleds qu'on leur donne à moudre sont le froment, le seigle-froment, le seigle pur, l'orge, l'avoine et le bled noir ou sarrazin. On ne garantit pas l'exactitude de leurs déclarations sur le poids de leur mouture journalière. Le maire de La Roche : Guymar |
NB - La colonne en italique est un calcul que j'ai fait pour faciliter la comparaison avec le tableau précédent. Il y a des différences nettes : pourquoi ? Premier tableau "poids des grains", 2è "poids de farine" ? Mais la production des moulins a changé proportionnellement !
A une date, sans doute plus tardive, les moulins ont évolué, Roger Bras nous indique une production de 130 quintaux par jour dans les moulins de la vallée du Morbic.
Le moulin de Keramer n'est pas noté dans les statistiques que nous avons citées pour les autres moulins. En effet, le 28/10/1899 (ADQ 29 S 3), il commençait sérieusement à pérécliter ; et en 1916 (ADQ 29 S 3) il était en ruine depuis 1910 au moins.
Le plan parcellaire dessiné en 1852 pour prévoir le tracé de la nouvelle route montre bien que le premier moulin de Keramer n'existe plus à cette date, car il porte la mention "Mlin détruit" (en haut et à gauche du plan"). La route projetée est tracée en rouge.
Route n° 164 de Brest à Angers en rouge sur le plan - 22/11/1852 : plan parcellaire (ADQ 2 S 105)
Précédemment la route suivait le tracé représenté par la ligne jaune (cf le plan qui suit). Plusieurs hypothèses nouvelles ont été énoncées pour améliorer cette route. Le tracé approuvé par le décret du 5 octobre 1849 est la ligne bleue et violette ABOYZCED.
Route n° 164 de Brest à Angers - 10/1849 (ADQ 2 S 105) : plan général ABOYZCED, de Commana à Landerneau
La ville la plus à gauche est Landivisiau, le sud est en haut, le nord est en bas. Sur le plan, on voit aussi en jaune la nouvelle route n° 12,
de Landivisiau à Landerneau, qui vient d'être créée en 1843 et longue l'Elorn. Ainsi qu'en rouge, la vieille route n° 12 qui va être rejoint par la 164.
Le moulin de Keramer se trouve près de la lettre "C".
Route n° 164 de Brest à Angers - 12/7/1861 - chômage du moulin de Keramer (ADQ 2 S 89)
Rapport de l'ingénieur ordinaire
La rectification de la route impériale n° 164 entre le chemin de La Martyre et Landerneau coupe le vallon de Traoñ-Perenez au dessus du moulin de K/ramer. Un aqueduc dallé a du être construit sous le remblai de la route pour le passage du canal de dérivation qui amène l'eau au moulin. Cet aqueduc, à raison de l'escarpement du côteau et de sa matière rocheuse, ne pouvait être construit avec économie que sur l'emplacement de la dérivation actuelle. L'établissement des fondations exigeant la mise à sec du canal nécessitait la mise en chômage du moulin.
Nous avons pensé d'abord à éviter cette mise en chômage en construisant une bâche en bois qui aurait servi de lit provisoire au canal pendant l'exécution des travaux, mais la longueur de l'aqueduc qui se trouve établi en un point où la route présente un remblai de 10,00 m. nécessitait une bâche de 70 m. environ de longueur. Comme nous n'avons pas pu trouver à la faire exécuter pour moins de 4 à 500,00 francs et le meunier de K/ramer a consenti à traiter avec nous pour la mise en chômage de son usine à raison de 7,50 francs par jour, nous avons accepté ses conditions et stipulé qu'il serait payé une somme de 300,00 francs pour les 40 jours que l'entrepreneur nous a demandé pour faire les fouilles de fondations de l'aqueduc et élever ses maçonneries au dessus de l'eau. Nous soumettons en conséquence à l'approbation de M. le Préfet le présent mémoire de ce qui est dû au Sr Rozec pour le chômage de son moulin.
Brest, le 12 juillet 1861. L'ingénieur A. Rousseau.
Photos de l'aqueduc : voir plus bas.
Le pont, vue amont du côté de la Martyre
Y a-t-il encore des traces de ces moulins ? En amont du pont, on trouve le reste d'un pan de mur qui laisse supposer une ancienne construction en travers d'un relief en creux qui semble avoir été un bief. Ce serait donc les ruines du "petit moulin".
Par contre, je n'ai trouvé aucune trace du moulin qui se trouvait en aval du pont.L'aqueduc construit en 1861
Ci-dessus, en amont du pont, à gauche sur la photo, l'entrée de l'aqueduc qui fut élaboré pour préserver le fontionnement du moulin principal après la construction de la route 164. Et plus bas, quelques détails (entrée et intérieur de l'aqueduc) sur des photos de Michel Pape. Merci à lui.
En amont du pont
Acte de traité et de société passé entre Yves Guillaume Rogard et Ollivier Cren - 26/9/1767 - notaire Ollivier (ADQ 4 E 98/50)
26 7bre 1767 - Acte de traité et de société passé entre Yves Guillaume Rogard et Ollivier Cren.
Ce jour 26è septembre 1767 après midy par devant nous soussignants notaires de la principauté de Léon à Landerneau aveq soumission à icelle, ont comparus Yves Guillaume Rogard et Ollivier Cren, mary et procureur de droit de Louise Rogard, demeurant ensemble au moullin de K/amel, trève de La Roche-Maurice, paroisse de Ploudiry, d'une et d'autre part. Entre lesquelles parties est reconnu que ledit Rogard a afféagé du seigneur de K/amel le moullin de K/amel aveq les terres en dépendantes, à la charge audit Rogard de payer de rente féagère audit seigneur de K/amel une rente féagère de 96 livres 10 sols, dans lequel féage ledit Rogard déclare subroger et supplanter lesdits Cren et femme à la charge de à ces dernier de payer par an pour ledit féage pour la moittié qu'on leur cedde la somme de 48 livres 5 sols, par ce que au moyen du transport fait dudit féage auxdits Cren et femme ceux-ci s'obligent de payer audit Rogard ou au seigneur propriétaire la moitié de la ditte rente féagère qui est comme dit est la ditte somme de 48 livres 5 sols parce que au moyen de la ditte obligation et société dans ledit féage, lesdits Cren et femme s'obligent de payer auxdits Rogard et femme la somme de 420 livres, en diminution de laquelle somme ledit Yves Guillaume Rogard consent que lesdits Cren retienne par mains la somme de 120 livres qu'il luy avoit promis en dotte de mariage de sorte qu'il ne reste deu audit Rogard par lesdits Cren et femmme que la somme de 300 livres, laquelle somme ledit Cren s'oblige de payer sçavoir 18 livres ce jour en trois mois, 51 livres 5 sols au carnaval prochain, 30 livres à la Saint-Michel prochaine en un an que l'on comptera 1768 et le restant sur le pied de 30 livres par an jusques à parfait payement de la ditte somme de 300 livres, bien entendu que la moitié des meubles dudit Rogard existant audit moulin de Keramel appartiendra auxdits Cren et femme pouvant valloir 30 livres, et que les dits Cren et femme payeront la moitié du féage au seigneur foncier et contribueront et s'obligent aux réparations desdits héritages afféagés pour une moitié avec ledit Rogard, à l'exécution de tout ce que dessus lesdits parties s'obligent sous et par obligation de tous et chacuns leurs biens meubles et immeubles presents et futurs, foy et serment, convenu que les frais du présent seront payés de moittié par les parties, ainsy fait et passé à Landerneau en l'étude et au rapport d'Ollivier l'un de nous dits nottaires son collègue présent sous le seign dudit Rogard pour soy et pour ledit Cren qui a déclaré ne sçavoir signer de ce interpellé a prié de signer pour luy Maître Jean Pierre Mocaër, clerc, demeurant en la ville de Landerneau paroisse de Saint-Houardon, et les notres nottaires lesdits jour et an, et avant les signatures est convenu que sous aucun prétexte que ce soit ledit Cren ne pourra quitter ledit Rogard et au cas qu'il le fasse il sera toujours tenu et obligé de faire raison audit Rogard de laditte somme de 300 livres pour les causes sus-exprimées fait comme devant : rogard, j. Mocaër, Brichet notaire, et y. ollivier notaire registrateur duement controllé et ??? à Landerneau le 28 septembre 1767 par La Maignan pour 8 livres 1 sol.
Adjudication du moulin de Keramer ou Pont-ar-Groaz (L'Armoricain du 9/12/1837)
Le lundi, 7 janvier 1838, à midi précis, il sera procédé en l'étude de Me Calohar, notaire à Brest, rue Saint-Yves, n° 40, à l'adjudication publique et volontaire du moulin à eau et à deux tournans de Pont-ar-groas ou Keramel, en la commune de La Roche-Maurice, près Landerneau, ayant dix journaux de terre chaude ou prairies et un renable de fr. 1050. Le tout en bon état et affermé net d'impôts fr. 240. On pourra entre en jouissance le 29 septembre 1838 ou renouveler le bail au prix actuel. - On traitera de gré-à-gré avant l'adjudication si les offres conviennent. - S'adresser à Me Calohar, notaire, dépositaire des titres de propriété.
La quasi totalité des minutes de Me Calohar ont été détruites par les bombardements de la 2è guerre en 1944, ainsi que les répertoires.
Vente du moulin de Pont-ar-Groaz Keramer - 21 et 22/4/1879 - notaire Allain (ADQ 4 E 95/66)
Devant Me Allain et son collègue, notaires à Landerneau, Finistère, soussignés, comparaissent
- Yves Tromelin et Marie Josèphe Le Roux, son épouse de lui autorisée, meuniers demeurant à Pont ar Groas, en la commune de La Roche-Maurice. Lesquels vendent par les présentes avec toutes les garanties et solidairement entr'eux
- à Mr Eugène Marie Cornec, commerçant, demeurant à Landerneau, quartier de La Fayette n° 6, ici présent et qui accepte
En la commune de La Roche-Maurice et par extension en celle de la Martyre, le moulin de Pont ar Groas, consistant en logements, moulin à deux paires de meules, bief, étang, prise d'eau, terres chaudes et froides, prairies, issues et toutes dépendances, le tout figurant au plan cadastral de La Roche-Maurice section B sous les numéros 764, 765, 758, 760, 762, 409, 410, 411, 415, 416, 417, 418, 419, 420, 421, 422 et de la commune de La Martyre section A n° 71, moins les parcelles prises pour l'établissement de la route de Landerneau à Carhaix, tel que le tout existe actuellement sans réserve.
L'immeuble présentement vendu a été acquis par les vendeurs de Mlle Kerros suivant acte au rapport de Me Onfroy, notaire à Brest, dans le courant du mois de décembre dernier, ainsi qu'ils le déclarent, n'ayant pas en leur possession les titres de propriété.
Cette vente est faite aux conditions suivantes :
1° L'acquéreur prendra l'immeuble vendu en l'état et tel qu'il existe actuellement, avec toutes ses servitudes actives et passives dont il profitera ou se défendra, mais à ses risques et périls et sans recours contre les vendeurs.
2° Il n'entrera en jouissance qu'au 29 septembre prochain, les vendeurs se réservant de jouir d'ici là des biens vendus.
3° Il paiera les frais des présents en ce qui concerne la vente, les frais du bail ci-après restant au compte des époux Tromelin.
4° Les vendeurs deviendront fermiers de l'acquéreur à partir du 29 septembre prochain.
Le bail est fait moyennant un prix de ferme annuel de 150 francs payables le 29 septembre de chaque année ; les fermiers paieront outre les contributions évaluées 15 francs l'an, mais pour l'enregistrement seulement ; ils entretiendront les couvertures en genêt des logements et les fosses et fossés des terres en bon état de réparations ??? et remplaceront les pierres volantes et saillantes sur les couvertures en ardoises ; ils ne pourront réclamer à l'acquéreur d'autres réparations que celles de la toiture du moulin que ledit acquéreur s'oblige de faire incessamment ; ils pourront convertir en prairie le petit champ près des logements et faire toutes les améliorations convenables, mais ils répondront de tous les dégâts et dégradations. La durée du bail est de trois, six ou neuf ans à la volonté du propriétaire Mr Cornec seul qui devra prévenir les fermiers au moins un an d'avance avant l'expiration de première ou de la seconde période.
5° La propriété est vendue avec tous les arbres qui la garnissent actuellement et sans autre réserve que celle des droits de moulin, d'une valeur d'environ 500 francs et des droits de fermiers ; lesquels droits seront réglés en déduction du prix ci après stipulé, à dire d'experts, soit au 29 septembre prochain, soit avant cette époque. Pour l'enregistrement les droits de moulin et les droits de fermiers sont évalués 600 francs.
En outre, cette vente est faite moyennant le prix de 3.000 francs sauf la réduction des droits de moulin et de fermiers ainsi qu'il vient d'être dit. Le prix sera payé aux vendeurs sans intérêts le 29 septembre prochain, en l'étude du notaire soussigné. Les vendeurs s'obligent à remettre à l'acquéreur au plus tard lors du paiement de son prix tous les titres de propriété qu'ils pourront se procurer des biens vendus et principalement le contrat consenti à leur profit.
Pour l'exécution des présentes les parties font élection de domicile en l'étude Me allain, l'un des notaires soussignés, qui a lu aux parties les articles de la loi de 1871.
Dont acte. Fait et passé à Landerneau en l'étude. l'an 1879, le 21 avril pour Mrs Cornec et Tromelin et le lendemain pour Marie Josèphe Le Roux et après lecture les parties ont signé avec les notaires à l'exception du sieur Tromelin qui a déclaré ne le savoir faire de ce requis. E. Cornec - Marie Le Roux - ??? - Allain.
Etat estimatif du moulin de Pont-ar-Groaz Keramer - 1/7/1879 - notaire Allain (ADQ 4 E 95/66)
Du 9 août 1879. Devant Me Allain et son collègue, notaires à Landerneau (Finistère) soussignés, comparait
Mr Auguste Salaun, entrepreneur à Landerneau, demeurant à Traoñ-Elorn en la commune de Plouedern, lequel pour obéir à l'obligation qui lui a été imposée en un acte du 26 juin dernier, au rapport de Me Allain, notaire soussigné et son collègue, par lequel Messieurs Eugène Marie Cornec, commerçant à Landerneau, et Yves Tromelin, meunier à K/amer ou Pont-ar-Groas en la commune de La Roche-Maurice, l'ont nommé expert en dernier ressort et lui ont confié la mission de faire l'estimation des droits dudit moulin de K/amer ou Pont-ar-Groas.
Dépose par les présentes pour minute à Me Allain, soussigné, l'original de l'état estimatif des droits dudit moulin de K/amer ou Pont-ar-Groas en la commune de La Roche-Maurice s'élevant à la somme de 597,50 francs, non compris une indemnité de 10 francs pour une poutre enlevée.
Ledit état, en date à Landerneau du 2 juillet 1879, est écrit sur une feuille de papier au timbre de un franc vingt centimes, sans renvoi ni mot rayé nul, contient trois pages entièrement écrites, et quinze lignes seulement à la quatrième page, et est signé de la main de l'expert déposant. Le comparant reconnaît la vérité et la sincérité de l'écriture dudit original et de la signature qui s'y trouve apposée, comme émanant de lui, et il l'a certifié véritable et signé en présence desdits notaires pour demeurer annexé aux présentes.
Dont acte, fait et passé à Traon Elorn en la demeure du comparant, l'an 1879 le 9 août. Et après lecture le comparant a signé avec les notaires. Salaun Ate - Le??? - Allain.
Etat estimatif du matériel de meunerie composant la souche du moulin de Keramer ou Pont-ar-Groas, commune de La Roche, sur la propriété de Mr Cornec. Dressé par l'entrepreneur soussigné le 1er juillet 1879.
1° - L'écluse ou vanne double des conduits d'alimentation des deux roues horizontales à cuillers, dites pirouettes, en état, les tiges des vannes ne sont ni frettées, ni garnies de plaques trouées, le levier de manoeuvres. Prisé, ci ... 41,00 fr.
2° - Le conduit d'alimentation de la meule n° 1, dite meule blanche, prisé ci ... 10,00 fr.
3° - La roue de cette meule. L'arbre en bois ; son fer à meule ; ses frettes ; pivot ; goupilles ; le cheval d'eau ; son dé ; son boulon de suspension pour l'allégeage de la meule, avec la clef de manoeuvre. Etat : la roue est en très bon état ; l'arbre en bois est déprécié des cinq sixièmes ; le cheval d'eau, en orme, est neuf ; le boulon de suspension est prolongé par une pièce de bois ; le fer à meule est en état ; une des frettes de l'arbre est nulle. Le tout prisé, ci ... 72,00 fr.
4° - Le conduit neuf de la meule n° 2 (meule de Rouen), prisé ci ... 18,00 fr.
5° - La roue de cette meule. L'arbre en bois ; son fer à meule ; ses frettes, pivot, goupilles. Le cheval d'eau ; son dé ; son boulon de suspension pour l'allégeage de la meule. La clef de manoeuvre est commune aux deux boulons. Etat : la roue est dépréciée d'un tiers ; l'arbre en orme est neuf ; le boulon de suspension est prolongé par une bande de fer méplat et trouée ; le fer à meule est en état. Prisé, ci ... 70,00 fr.
6° - La paire de meules n° 1 de 1,33 m. de diamètre, rayonnée, servant à la mouture du froment et du blé noir. La courante montée sur anille et garnie de son cercle. La gisante garnie de son boitard en bois avec couvercle en tôle. Etat : la meule courante, réduite des neuf dixièmes, a trois carreaux de relâchés ; la gisante dépréciée des deux tiers. Prisée, ci ... 77,00 fr.
7° - La bride en chêne entourant la meule, l'archure, la civière, la trémie, le petit auget engraineur, la traquette, le conduit de l'auget pour recevoir en sac. Etat : La bride est fendue à l'endroit où est fixé l'oreiller pour le levage de la courante. L'archure a été réparée et est dépréciée de moitié ; le dessus est composé de vieilles planches disjointes ; l'auget engraineur et la cyvière sont neufs ; la trémie et l'auget pour recevoir un sac sont dépréciés de moitié ; la traquette est en mauvais état. Prisé, ci ... 40,00 fr.
8° - La paire de meules de Rouen de 1,55 m de diamètre. la courante de 20 cm d'épaisseur moyenne est fendue ; elle est garnie d'un cercle en fer et d'un deuxième en feuillard. La meule gisante ayant 35 cm d'épaisseur moyenne ; la croix, le boitard en bois. Etat : La meule courante dépréciée des cinq sixièmes, la gisante dépréciée d'un tiers. Prisée, ci ... 140,00 fr.
9° - La bride en chêne entourant la meule ; l'archure ; la cyvière ; la trémie ; le petit auget engraineur, la traquette, le conduit et l'auget pour recevoir en sac. Etat : La bride en assez bon état, l'archure, cyvière, trémie, traquette, auget, dépréciés de moitié, le petit auget engraineur est neuf, le dessus de l'archure est déprécié de trois quarts. Prisé, ci ... 45,00 fr.
10° - La grande et petite grues à lever les meules, le grand et petit cables, le crochet. Etat : L'arbre de la grande grue est en très mauvais état, il a été mal réparé. Le grand cable est en mauvais état, le petit déprécié d'un tiers. prisé, ci ... 25,00 fr.
11° - La plateforme sous les meules en mauvais état. Prisée ci ... 40,00 fr.
12° - La vanne de décharge, à côté du moulin, en mauvais état. La tige de la vanne n'a ni frette, ni plaque trouée. prisée ci ... 8,00 fr.
13° - Une vanne en très mauvais état sur la réserve de prise d'eau. Prisée ci ... 4,00 fr.
14° - Une ancienne poutre en chêne en mauvais état : elle a été coupée et déplacée par le meunier, sa position la rendant plus gênante, au service du moulin, qu'utile, vu son état de vétusté, au maintien d'écartement des murs. Prisée ci ... 7,50 fr.
Le présent état s'élève à la somme de 597,50 francs.
Dommage causé par Tromelin meunier en coupant l'ancienne poutre par la moitié et la rendant
ainsi impropre à nombre d'usages, estimé ... 10,00 fr. Landerneau le 2 juillet 1879. Salaun Auguste
Les ustensiles considérés comme mobilier tels que : marteaux, règles, mains, ventilateurs, cribles, etc... n'ont pas été compris dans l'expertise ci-dessus. S. A.
Certifié véritable et annexé à la minute d'un acte de dépôt de pièce en datte du 11 août 1879 au rapport de Me Allain et son collègue, notaires à Landerneau (Finistère), soussignés. Salaun Ate - Le ??? - Allain.
André J. Croguennec - Page créée le 27/11/2017, mise à jour le 28/8/2021. | |