Les maires de La Roche-Maurice |
J'ai constaté récemment qu'un des rédacteurs de Wikipedia s'était basé sur le présent chapitre, pour établir la liste des maires de La Roche, dans l'encyclopédie internet bien connue. Je suis tout à fait favorable à cet emprunt important qu'il m'a fait, on est là pour collaborer. Ce chapitre est cité sous couvert de la petite note n° 76. Merci à lui.
Si les écclésiastiques de La Roche sont intervenus auprès de l'église de Pont-Christ, les maires se sont également préoccupés de notre village 1 de par leur fonction.
Par la loi du 22 décembre 1789 relative à la constitution des assemblées primaires et des assemblées administratives et son décret d'application, l'Instruction du 8 janvier 1790 sur la formation des assemblées représentatives et des corps administratifs, des élections sont organisées. Les « communautés d'habitants » élisent leurs conseillers et l'agent municipal (le maire), au suffrage censitaire masculin : il faut payer une contribution directe la valeur de trois journées de travail pour être électeur, dix journées de travail pour être éligible.
Les premières élections municipales ont lieu en février 1790, le mandat est de 2 ans non renouvelable (ou renouvelable après une alternance de 2 ans).
179?-1792 | Hervé DENNIEL | Cet Hervé Denniel était le meunier du moulin de Kermadec, époux de Françoise Kerneis. Voir au dernier paragraphe les sources qui ont permis de l'identifier.
Création de la garde nationale (Délibérations du conseil municipal de Ploudiry - AD29, archives en ligne, vue 64)
Ce jour 12 août 1792, l'an 4ème de la liberté, à huit heures du matin, le conseil municipal assemblé au lieu ordinaire de ses séances afin de délibérer après les instructions prises du sieur Foullioy, commissaire nommé par le département, pour organiser la garde nationale du canton de Ploudiry et autres objets relatives à sa commission. Il a nommé comme adjoint M. Alin Pouliquen. N'ayant pas eu toutes les listes des citoyens des trèves du canton nous avons remis au dernier délai à l'organisation au dimanche 26 dudit mois d'août, nous avons ordonné aux maires en retard d'avoir donné les noms des citoyens de leur trève, le délai définitive au 15 présent mois, faute à eux de s'y conformer. Il sera nommé des commissaires à leur fray pour complèter le travaille. Nous avons nommé des commissaires à l'effet de présenter la formation des compagnies sur le pied de 80 hommes par chaque compagnie, ayant la plus grande attention de les placer la plus rapproché des demeures respectives, nous avons nommé à cet effet commisaires : Il n'est pas facile de trouver des archives sur les maires à cette époque. L'état-civil, pour les années ultérieures, nous donne fréquemment leur nom et leur signature. Mais, si l'état civil en France trouve ses racines dans les pratiques de l'Église catholique, celui-ci n'a été véritablement institué qu'avec le décret du 20 septembre 1792. On notera qu'en ce temps-là il y avait un maire à Pont-Christ, qui était une commune distincte de La Roche. Ce maire était Pierre COCHART, né le 4 février 1762 à Pont-Christ, décédé le 9 juillet 1791 à Pont-Christ, enterré à Pont-Christ. Sa fonction est clairement indiquée dans son acte de décès : "Décès (source recif) : 09/07/1791 Pont Christ Lieu-dit : Bourg, COCHARD Pierre, maire de cette trève de Pont-Christ, âgé de 30 ans. Conjoint : QUEF Marie Témoins : Yves QUEF, beau père, Charles (s) et Jean (s) COCHARD" Rappel sur l'historique national à la Révolution : | 1 |
1792-1795 | Jean-Marie CESSOU |
Maire à partir de décembre 1792. Il fut juge de paix du canton de Ploudiry, domicilié à La Roche, depuis 1803 au moins jusqu'à sa mort en 1820. Sa famille : Yves CESSOU, né vers 1696, décédé le 26/7/1774, L'île, La Roche-Maurice (à 78 ans). Marié avec Marguerite CLOAREC, née vers 1703, décédée le 12/11/1765, L'île, La Roche-Maurice (à 62 ans), dont
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1795-1796 | Louis COAT | Il est certainement le fils de Guy Coat : Guy COAT, né le 9 septembre 1718, Bourg, Pont-Christ, décédé le 17 janvier 1787, Bourg, La Roche-Maurice (à 68 ans). Marié le 19 juillet 1751, La Roche-Maurice, avec Françoise LE MENN, née le 6 mars 1729, Bourg, La Roche-Maurice, décédée le 12 décembre 1776, Bourg, La Roche-Maurice (à 47 ans), dont
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1796-1799 | Roch AMELANT | En 1792, lors de la naissance de sa fille, il était commis des douanes à Brest. Quelle était sa profession à La Roche ? A-t-il continué à exercer le même type de métier ? Tenait-il l'octroi de La Roche ? Il est agent municipal de messidor an 4 (juin 1796) jusqu'à 9 floréal an 7 (28/4/1799). Source "fabrique de La Roche" (ADQ 192 V DEPOT 3). Michel AMELANT. Marié avec Françoise RIOULT, dont
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1799-1803 | Bernard LE REST | Bernard Le Rest fut "agent municipal" à partir de 1800 (source "fabrique de La Roche" ADQ 192 V DEPOT 3). En fait, il signe les actes d'état-civil dès floréal an VII. Claude LE REST, né le 7/2/1727, Villeneuve, Bodilis, décédé le 16/3/1801, Kerfaven, La Roche-Maurice (à 74 ans). Marié le 24/1/1758, St-Servais, avec Catherine BESCOND, née le 10/5/1739, Kerelle, St-Servais, décédée le 17/4/1810, Kerfaven, La Roche-Maurice (à 70 ans), dont
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1803-1808 | Roch AMELANT | On retrouve Roch AMELANT comme maire de La Roche (sources ADQ 192 V DEPOT 3 + archives diocésaines). | |
1808-1810 | Denis Marie GUYMAR de COATIDREUX | Né à Lesneven, le 25 janvier 1754, il était lieutenant-général du présidial de Quimper quand éclata la Révolution de 1789. Le 10 avril 1789, il protesta, avec cinq de ses confrères, par un écrit publié à cette époque, contre toute atteinte qui serait portée par les Etats-Généraux aux antiques constitutions de la monarchie et aux franchises de la province. A la fin de l'année 1791, il entra dans l'association de La Rouërie. Il participa ensuite à différentes actions dans ce cadre, "pour lever des chouans". Emprisonné à Saint-Malo, où il vit fusiller plus de cent de ses compagnons, il parvint à s'échapper après 4 mois de rigoureuse captivité dont 2 mois de maladie. Il fut nommé chef d'état-major de Georges Cadoudal en avril 1801. Quelques années plus tard, il sera maire de La Roche où il s'était retiré. En 1811, le gouvernement l'éleva aux fonctions de vice-président du tribunal de Quimper. Il fut ensuite procureur du roi à Quimper, et promu, le 8 juillet 1818, aux fonctions de conseiller à la Cour royale de Rennes, où il mourut chrétiennement le 13 mai 1825. Homme d'un esprit enjoué, tournant assez bien les vers, il n'avait en revanche qu'une connaissance assez peu appronfondie de la science du droit qu'il était chargé d'appliquer. Sa gaîté et sa sérénité ne l'abandonnaient pas, même au milieu des atroces douleurs de goutte qui le tourmentèrent pendant ses dernières années. Sa famille : Mathieu Marie GUYMAR de COATIDREUX, né le 11/10/1727, Lesneven, décédé le 27/7/1794, Lesneven (à 66 ans), procureur, maire et receveur du domaine du Roy à Lesneven. Marié le 5/3/1753, Lesneven, avec Marie Jacquette BRICHET de KERAMEL, née le 13/6/1728, Lesneven, décédée le 13/6/1805, Landerneau (à 77 ans), dont
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1810-1818 | Hervé LE HIR | Par ailleurs, la comparaison des signatures ne laisse aucun doute, voir : - la signature d'Herve Le Hir en tant que maire en 1815 - et dessous, sa signature en tant que père de sa fille Catherine, le 12 juin 1815. En outre, dans un document concernant le four banal de La Roche, on trouve ce texte : "... Le Hir de Pont-Christ, autrefois, maire de cette commune". (Rohan, four de La Roche - 18/3/1825 - ADQ 63 J 1) Herve LE HIR, né le 4 juin 1770, Pontealet, Lanhouarneau, décédé le 23 mars 1832, Le Frout, La Roche-Maurice (à 61 ans), meunier, cultivateur. Marié le 7 octobre 1801, La Roche-Maurice, avec Catherine CREN, née le 13 juin 1782, Le Frout, Pont-Christ, baptisée à Pont-Christ, décédée le 17 mai 1855, Plouedern (à 72 ans), dont 11 enfants nés au Frout. | 7 |
1818-1838 | Jean-Baptiste LAMARQUE | Barthélémy LAMARQUE. Marié avec Marie BOIVRAU, dont
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1839-1857 | Lucien Gabriel BAZIN | Il a son nom sur la cloche de Pont-Christ, ainsi que sa deuxième épouse. Michel BAZIN, né en 1777, Fresnes (Orne), décédé le 12/3/1850, Landerneau (à 73 ans). Marié le 20/6/1797, Landerneau, avec Jeanne Suzanne DRANT, née le 24/10/1778, St-Julien, Landerneau, décédée le 14/12/1840, Landerneau (à 62 ans), dont
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1858-1866 | Yves COLOIGNER | Yves Coloigner du Guilloc (ou Quilloc). Il a son nom sur la cloche de Pont-Christ. Il ne faut pas le confondre avec Yves Coloigner de Pont-Christ, son cousin germain, qui lui fut conseiller municipal (voir l'argumentaire ici). Yves COLOIGNER, né le 25/4/1797, Cosquer, Ploudiry, décédé le 21/6/1866, Quilloc, La Roche-Maurice (à 69 ans), cultivateur, maire. Marié le 7/2/1820, Pencran, avec Marie-Jeanne KEROUANTON, née le 9/2/1793, Renanquer, Pencran, décédée le 30/8/1859, Quilloc, La Roche-Maurice (à 66 ans), dont
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1867-1891 | Louis-Marie-Léon d'AUDIBERT de LAVILLASSE | D'azur au lion d'or surmonté de deux croissants d'argent.
Léon d'Audibert de Lavillasse fut une personne importante à La Roche-Maurice, au-delà de sa fonction de maire. Propriétaire de nombreux domaines en Finistère, il est aussi l'un des créateurs de la fonderie de Brezal. De plus, il achète et exploite la minoterie de La Roche-Blanche. Son grand-père maternel, Denis Marie GUYMAR de COATIDREUX, fut maire de La Roche avant lui (voir plus haut). Son père était issu d'une ancienne famille noble de Vaison-la-Romaine dans le Vaucluse. Malmené à la Révolution, il préféra quitter sa région d'origine et venir s'installer en Finistère. On trouvera de nombreux détails sur la famille d'Audibert de Lavillasse dans un chapitre qui lui est consacré. Marié le 10/2/1814, Morlaix, avec Louise Olive DERRIEN, née le 3/10/1789, Carhaix. Marié le 14/4/1828, La Roche-Maurice, avec Louise Marie Denise Hervine GUYMAR de COATIDREUX, née le 30/11/1803, Plouneventer, décédée le 11/12/1872, Les forges du Vaublanc, Plemet (22), à 69 ans dont
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1891-1901 | Victor Henry BAZIN | Victor Henry Bazin n'est pas, comme beaucoup l'ont cru, le fils de Lucien Gabriel Bazin, maire aussi de La Roche, que nous avons rencontré plus haut, mais le fils d'une cousine à lui. Cependant, les trois Bazin, maires de la Roche, ont exploité le moulin de l'Elorn, d'où peut-être la confusion, voir la famille plus étendue dans ce chapitre. Jules BAZIN, né le 27/5/1810, Landerneau, décédé le 19/12/1879, Landerneau (à 69 ans). Marié le 25/9/1837 avec Anne Nicole BELHOMMET, dont
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1901-1934 | Victor BAZIN | 13 | |
1934-1945 | Hervé-Marie MORVAN | Yves-Marie MORVAN, né le 25/12/1868, Le Verger, La Roche-Maurice, décédé le 16 février 1934, Bas-Bourg, La Roche-Maurice (à 65 ans), cultivateur. Marié le 17/1/1897, Guipavas, avec Marie-Anne MIOSSEC, née le 23/6/1875, Keranfanc, Ploudaniel, décédée le 6/3/1945 à La Roche-Maurice (à 69 ans), dont
Suite au décès de son père et de sa femme en 1934, Hervé Morvan abandonne l'exploitation de la ferme. En 1936, il n'est plus recensé à La Roche comme "cultivateur" mais comme "ouvrier aux écritures à l'arsenal". Voir la suite plus bas avec son 2è mandat. | 14 |
1945 | Jean-Marie COATHUEL | Jean-Marie COATHUEL, né le 28/9/1884, Châteaulin, décédé le 23/2/1946, Brest (à 61 ans), contrôleur des postes, maire. Marié le 10/6/1909, St-Pierre-Quilbignon, avec Jeanne CASCA, née le 22/4/1888, Recouvrance, décédée le 16/5/1973, St-Brieuc (à 85 ans). En novembre 1912, Jean-Marie Coathuel, qui était facteur des télégraphes à Quimper, fut nommé facteur receveur à La Roche, en remplacement de Yves-Louis Coader, qui devient facteur receveur à Porspoder. En 1945, Coathuel, alors contrôleur des postes en retraite, est élu maire. Il ne le resta pas longtemps car il semble que sa santé s'altéra et qu'il mourut à l'hôpital à Brest. Les élections municipales de 1945 se sont déroulées le 29 avril et le 13 mai 1945. Ce sont les premières élections depuis la Libération de la France et les premières où les femmes peuvent voter. Jean-Marie Coathuel a été élu maire lors du conseil municipal du 18/5/1945, il restera maire jusqu'en octobre 1945. | 15 |
1945-1947 | Hervé COAT | Maire de novembre 1945 à octobre 1947 (source Armand Coat, son fils, sur le site officiel de La Roche). Herve Marie COAT, né le 5/8/1895, Moulin des Justices, Plouedern, décédé le 6/10/1961, La Roche-Maurice (à 66 ans), meunier, maire. Marié le 19/10/1919, Plouneventer, avec Joséphine Jeanne Marie CABON, née le 9/2/1896, Milin-Huz, Plouneventer, décédée le 19/8/1985, Morlaix (à 89 ans). | 16 |
1947-1955 | Hervé-Marie MORVAN | Herve-Marie MORVAN (suite). "Il fut fidèle à son poste pendant l'occupation, malgré les périls qui s'attachaient aux fonctions municipales. En 1945, il ne se représentait pas aux élections, mais deux ans plus tard, sollicité par ses amis, il reprenait la présidence de l'assemblée municipale. "Outre ses fonctions de premier magistrat de la commune, M. Morvan avait acccepté d'autres responsabilités, tant sur le plan administratif (n'était-il pas juge de paix suppléant pour le canton de Ploudiry ?), que sur d'autres plans, puisque la confiance de ses camarades comme lui anciens combattants de la guerre 14-18, l'avait mis à la tête de l'Union fédérale des anciens combattants de Landivisiau et qu'enfin il était le délégué cantonal de l'enseignement laïque". |
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1955-1968 | François EMILY | Jean-Marie EMILY. Marié avec Marie-Jeanne FLOC'H, dont
François Emily a été appelé pour participer à la Grande guerre et fait prisonnier. Conseiller municipal depuis 1925. Il a été nommé chevalier du Mérite agricole en 1950. Il était également titulaire de la médaille départementale et communale de vermeil. M. Emily a été pendant de nombreuses années secrétaire de la mutuelle chevaline et secrétaire de la C.G.A. Il a reçu la croix du mérite agricole en 1962. | 17 |
1968-1983 | Lucien BONNIOU | Né le 12 février 1923 à La Roche-Maurice, décédé en 2004 à La Roche (à 81 ans), agent technique agricole, maire. |
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1983-2001 | François MARC | Lire sur Wikipedia. | 19 |
2001-2014 | Jean-François JAOUANET | 20 | |
2014-2020 | Laurence FORTIN | 21 | |
2020- | Lénaïc BLANDIN | 22 |
Rappel sur l'historique national à la Révolution :
La Révolution française crée un cadre juridique uniforme sur la totalité du territoire, et institue la création de communes, chargées de gérer le territoire des paroisses qui structuraient jusqu'alors le territoire français.
Les premières élections municipales ont lieu en février 1790, le mandat est de 2 ans non renouvelable (ou renouvelable après une alternance de 2 ans). Les secondes élections municipales ont lieu en novembre 1791. Les troisièmes élections municipales en novembre 1792.
Il n'est pas facile de trouver des archives sur les maires à cette époque. L'état-civil, pour les années ultérieures, nous donne fréquemment leur nom et leur signature. Mais, si l'état civil en France trouve ses racines dans les pratiques de l'Église catholique, celui-ci n'a été véritablement institué qu'avec le décret du 20 septembre 1792. Les archives de l'état-civil n'ont pas conservé, pour La Roche, de document des années qui nous intéressent ici.
On notera qu'en ce temps-là il y avait un maire à Pont-Christ, qui était une commune distincte de La Roche. Ce maire était Pierre COCHART, né le 4 février 1762 à Pont-Christ, décédé le 9 juillet 1791 à Pont-Christ, enterré à Pont-Christ. Sa fonction est clairement indiquée dans son acte de décès : "Décès (source recif) : 09/07/1791 Pont Christ Lieu-dit : Bourg, COCHARD Pierre, maire de cette trève de Pont-Christ, âgé de 30 ans. Conjoint : QUEF Marie Témoins : Yves QUEF, beau père, Charles (s) et Jean (s) COCHARD"
Création de la garde nationale (Délibérations du conseil municipal de Ploudiry - AD29, archives en ligne, vue 64)
Ce jour 12 août 1792, l'an 4ème de la liberté, à huit heures du matin, le conseil municipal assemblé au lieu ordinaire de ses séances afin de délibérer après les instructions prises du sieur Foullioy, commissaire nommé par le département, pour organiser la garde nationale du canton de Ploudiry et autres objets relatives à sa commission. Il a nommé comme adjoint M. Alin Pouliquen. N'ayant pas eu toutes les listes des citoyens des trèves du canton nous avons remis au dernier délai à l'organisation au dimanche 26 dudit mois d'août, nous avons ordonné aux maires en retard d'avoir donné les noms des citoyens de leur trève, le délai définitive au 15 présent mois, faute à eux de s'y conformer. Il sera nommé des commissaires à leur fray pour complèter le travaille.
Nous avons nommé des commissaires à l'effet de présenter la formation des compagnies sur le pied de 80 hommes par chaque compagnie, ayant la plus grande attention de les placer la plus rapproché des demeures respectives, nous avons nommé à cet effet commisaires :
Joseph Guillou, Olivier Léon, père, ancien maire, Hervé Clouarec, Guilllaume Guillou de K/lastre, de Ploudiry, chef-lieu de canton
LocEguiner : Hervé Joncour, François Coloniac,
Pont-Christ : Bernard Le Rest de K/faven
Laneufret : Yves K/doncuf
La Roche : Hervé Deniel, mair (sic)
Treflevenez : Jean Leon, Nicolas Bouroulec
Trehou : Guillaume Le Sanqueure de ???, Alin K/prat de ???
Trevereure : Jean Martin
Arrêté le jour et an que dessus. Allain pouliquen, maire et commissaire adjoint - Foullioy, commisaire.
Procès-verbal et cahier de doléances de La Roche
Du 29 mars 1789.
Les soussignants Jean Cornily du lieu de Penarun Huela, Yves Guiader de Penarvern, François Inisan du lieu de Tregastel, Jean Cessou du lieu de Penmarch, Jacques Gueguen du lieu de Kermabarguiriec, Jean Marie Cessou du lieu de Lisle, Hervé Denniel du moulin de Kermadec, Olivier Leon du Guib, François Theoden du lieu de Kerraoul, Jean Masson du lieu de La Ville Neuve, François Roignant et François Kerdoncuff du bourg, le tout composant le corps politique de la trève de La Roche-Maurice, paroisse de Ploudiry, assemblé au lieu ordinaire des délibérations pour nommer deux (députés), suivant la lettre de Monsieur Cosson, sénéchal à Lesneven, pour s'y rendre à l'auditoire le 1er avril, pour porter le présent cahier, et avons nommé Jean Marie Cessou du lieu de Lisle et Jean Masson du lieu de La Ville Neuve.
Demandes, plaintes, doléances et remontrances de la trève de La Roche Maurice, paroisse de Ploudiry, évêché de Léon, Basse Bretagne.
Nous prions Sa Majesté et les Etats généraux
En foi de quoi nous signons le même jour que devant : Hervé Denniel - Olivier Leon, Yves Guiader, Jacques Gueguen, F. Teoden, J. Miosec, F. Roignant, Jean Cessou, Jean Masson, François Kerdoncuff, Jean Marie Cessou, J. Cornili.
On sait que le sénéchal de Lesneven voulait que les cahiers de doléances soient rédigés rapidement, aussi a-t-il proposé un cahier de base. Le corps politique de La Roche l'a recopié tel quel, sans rajout ni modification, ni suppression. Ceci à la différence du corps politique de Pont-Christ qui y a fait de nombreux ajouts. Voir les phrases en italiques dans le cahier de Pont-Christ en suivant ce lien.
Un autre document concerne Hervé Derrien. Il date de 1769 et montre qu'il pouvait être déjà en position de devenir maire de La Roche car il était l'un des deux fabriques en charge de l'église. Ce document identifie aussi les 12 autres membres du corps politique à cette date.
22 juillet 1769 - Traité passé au sujet de la fonte d'une cloche entre la fabrique de La Roche et le Sr Jean-François Guillaume
Par devant nous, soussignant notaires de la jurisdiction de Principauté de Léon à Landerneau avec soumission à icelle, ont comparu Hervé Denniel, demeurant au moulin de Kermadec & Michel Guiadeur, demeurant au lieu de Penanreun, les deux en la trève de La Roche, paroisse de Ploudiry, fabriqueurs en charge de ladite trève, assistés de Guillaume Cessou, demeurant à celuy de L'Isle, Nicolas Roignant, demeurant à celuy de K/mabar Guiriec, Yves Salaun de Creac'henou, Yves Miorcec de Tregastel, Yves Sibiril de Guermeur, Ollivier Leon du Guib, Nicolas K/baol de K/raoul, Jean Perramant de La Villeneuve, Allain Roignant, Louis Fily & François K/doncuff, les trois du bourg, tous tréviens de ladite trève de La Roche et formant le corps politique d'icelle, d'une part, & le Sieur Jean-François Guillaume, fondeur demeurant ordinairement en la ville de Rennes, paroisse de St-Aubin, d'autre part, entre lesquelles parties s'est fait et passé le présent aux fins duquel ledit sieur Guillaume s'est obligé de fondre la petite cloche ou cloche cassée de l'église... etc... Notaire Renault (ADQ 4 E 93/4)
Sous l'Ancien Régime, les biens de la paroisse étaient gérés par le conseil de fabrique (ou corps politique). Quelques exemples :
- en 1769, il était composé de 2 fabriques en charge, assisté de 12 autres personnes ;
- en 1789, lors de la rédaction du cahier de doléances, on y trouve 12 personnes en tout.
On pourra lire l'identité des personnes dans le paragraphe précédent.
Au 19è siècle, après la révolution et avant la loi de séparation des Eglises et de l'Etat en 1905, l'entretien des biens de l'église était décidé et financé par le conseil de fabrique (à l'aide éventuel de la municipalité).
En 1854, le conseil était composé de 6 personnes : Jean Péron, Joseph Le Menn, Yves Coloigner du Quilloc, Yves Bescont, Jean Abgrall et Lucien Bazin, auxquelles se joignait Yves Coloigner de Pont-Christ en tant que trésorier-adjoint pour la chapelle de Pont-Christ.
En 1883, il était composé de 7 membres, dont :
- deux membres de droit : le recteur, Guy Caer, et le maire, Léon de Lavillasse.
- cinq membres nommés : François Elleouet, Laurent Abgrall, Jean-Marie Miossec, Victor Bazin et Joseph Abgrall.
André J. Croguennec - Page créée le 14/12/2013, mise à jour le 29/3/2023. | |