blason de La Roche

La famille d'Audibert de Lavillasse

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La famille de Lavillasse (le présent chapitre)
Les Huchet de Cintré, belle-famille de Stéphanie
Le château du Pontois, un des domiciles de la famille
La fonderie de Brezal, créée par Léon
La minoterie de La Roche-Blanche
Le château de Kernevez, construit par Paul
La famille de Lavillasse à Kerlys
La fromagerie Ste-Anne
  1. Les origines de la famille
  2. La famille d'Audibert en Provence
  3. Le départ vers la Bretagne
  4. La famille d'Audibert en Finistère
  5. Activités finistériennes
  6. Faillite de l'industriel Léon de Lavillasse
  7. Annexes
  8. Sources des informations

En retraçant l'histoire de La Roche-Maurice, tout au long du 19è siècle, nous avons côtoyé la famille d'Audibert de Lavillasse, qui a eu un rôle important dans notre commune au cours du 19è siècle et au début du 20è.

Léon, par exemple, fut maire de la commune, industriel créateur de la fonderie de Brezal, minotier, grand propriétaire,... etc. Il fut un grand créateur d'emplois. Le dernier couple de cette famille était propriétaire du manoir de Kerlys.

J'ai suivi cette famille à travers les archives et j'ai écrit quelques chapitres pour en parler. On pourra suivre toute son histoire en lisant ceux-ci, voir encadré plus haut. Premier chapitre : d'où venait cette famille, qui bien sûr n'était pas originaire de notre pays de Léon ? Elle arrivait de bien plus loin : on trouve son origine dans le département du Vaucluse.

Les origines

carte
Faucon >>
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Aubignan >>

Département du Vaucluse (84)
 

carte2

Carte détaillée de Vaison-la-Romaine à Cavaillon    


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- La Villasse (ruines romaines)
- Les Baumettes, entre Faucon et Entrechaux
- Aubignan,
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La famille Audibert de La Villasse, fixée d'abord à L'Isle-sur-la-Sorgue, vint ensuite habiter Aubignan, puis, un peu plus tard, Carpentras. C'est dans cette ville que naquit Joseph-Hyacinthe-Siffrein d'Audibert, le 22 mai 1746. On le retrouvera plus tard dans son château de La Villasse à Vaison-la-Romaine.

Claude-Dominique d'Audibert, son grand-père, avait probablement acquis le domaine de La Villasse, à Vaison, de Scipion de Blégier qui, dans son acte de mariage du 22 décembre 1649, à l'état-civil de Carpentras, est appelé noble Scipion de Blégier de La Villasse. La communauté de Vaison s'opposa, entre 1753 et 1758, au projet d'érection en fief du domaine de La Villasse (cf Archives communales de Vaison, BB. 29). Mais Ignace-Siffrein, le fils du précédent, obtiendra malgré tout cette érection en fief. Après la Révolution, ce domaine fut acquis par la famille de Blégier.

Joseph-Hyacinthe-Siffrein entra au service de la France, devint capitaine d'infanterie et chevalier de St-Louis, et épousa en avril 1781, Marie-Henriette-Rosalie Gautier de Poët, fille de Joseph Antoine, conseiller au parlement de Provence, et de Anne-Marie de Boisson-de-La-Salle.

Le 16 juin 1784, il acquit auprès de Joseph-François d'Urre le fief des Baumettes et la forteresse de Barri. M. d'Audibert de La Villasse fut investi du fief des Baumettes le 19 juin 1784, et le 15 juin 1785 il en prêta hommage à la Chambre apostolique  , par son procureur Jean-Joseph-Claude-Vincent Raphel, docteur-ès-droit et avocat de la ville de Carpentras, attendu qu'il ne pouvait prêter personnellement le dit hommage, se trouvant malade dans son château de La Villasse, à Vaison.

X

Nous sommes encore dans le Comtat Venaissin, état de l'Eglise qui sera, quelques années plus tard, supprimé par la Révolution et rattaché à la France (voir la note du petit livre vert qui suit).

Voici donc d'Audibert devenu un grand propriétaire autour de Vaison, avec le domaine de La Villasse et le fief des Baumettes.

Comme ses prédécesseurs, le marquis de La Villasse aurait voulu se soustraire au paiement de la taille pour ses biens des Baumettes. Mais la Communauté de Faucon mit en avant les actes de 1623 et 1772, de sorte que M. de La Villasse dut se résigner à observer la transaction de 1772, ainsi qu'on le voit par la délibération du 4 novembre 1784.

Ce seigneur eut une fin tragique. S'étant retiré à Vaison, dans son château de La Villasse, il devint maire de cette ville, s'affilia à l'Assemblée électorale siégeant à Avignon et fut dans sa commune le chef du parti français  . Très autoritaire, il voulut dominer les communes voisines et se livra contre celle de Séguret, à des voies de fait, en coupant le canal dont les eaux mettaient en mouvement le moulin à farine de cette localité et arrosaient les propriétés des habitants. La commune de Séguret se plaignit à l'Assemblée unitive de Sainte-Cécile. Bref, une bande d'une centaine d'hommes armés, s'empara de Vaison dans la nuit du 13 au 14 avril 1791, investit le château de La Villasse et tua le Maire vers 3 à 4 heures du matin. Jean-François Anselme, notaire, qui secondait le Maire, eut aussi le même sort. On peut voir les détails de ce drame sanglant dans les divers ouvrages traitant de la Révolution d'Avignon et du Comtat Venaissin et dont aucun n'a donné le nom et les prénoms de M. de La Villasse ni les prénoms de M. Anselme. L'inhumation de M. de La Villasse eut lieu le 14 avril 1791, sans aucune cérémonie ecclésiastique, attendu l'absence du curé, et l'acte en fut dressé seulement le 28 du même mois. Le 1er mai 1792, il fut inséré dans le registre des décès, un certificat constatant que le 16 avril précédent, il fut célébré dans l'église de Vaison, un service solennel, auquel assistèrent le Maire et les officiers municipaux, et à l'issue duquel des obsèques solennelles furent faites sur le tombeau de M. de La Villasse, maire, et M. Anselme, notaire, dans le cimetière de cette paroisse.

X

Parti français (explications)

Jusqu'à la Révolution, le Comtat Venaissin était un État qui faisait partie des États de l'Église, il avait été fondé au Moyen Âge en 1274, il correspondait à une partie de l'actuel département français de Vaucluse, et comprenait notamment le mont Ventoux et les villes de Carpentras, Vaison-la-Romaine, L'Isle-sur-la-Sorgue et Cavaillon.

Avignon était par ailleurs une cité-État depuis son rachat en juin 1348 par le pape Clément VI.

Le 12 novembre 1789, à Paris, Bouche, l'un des députés de la Provence, était monté à la tribune de l'Assemblée nationale pour déposer une motion demandant la restitution d'Avignon et du Comtat Venaissin à la France. Si cette proposition souleva l'enthousiasme des Avignonnais, elle fut fort mal reçue par les notables du Comtat.

Carpentras et Avignon s'opposèrent sur le rattachement : « En dépit du parallélisme apparent de leurs démarches, la municipalité d'Avignon et les États du Comtat restaient animés d'un esprit très différent dû en particulier au recrutement social de leurs principales vedettes. À Avignon, les meneurs étaient des roturiers, des négociants, des hommes de loi ou des maîtres artisans et des boutiquiers très proches du peuple. En revanche, à Carpentras, les rôles de ténors étaient tenus par des membres de l'aristocratie ».

En juillet 1790, Joseph-Siffrein-Hyacinthe d'Audibert de La Villasse fut élu maire de Vaison. Au mois de novembre, lui et son ami, le notaire Anselme, furent accueillis par le Club des Amis de la Constitution d'Avignon. Il n'y fut question que de provoquer dans le Comtat une réunion des citoyens favorables au rattachement à la France. On voit donc que le marquis était sur ses terres en opposition avec ses pairs et la majorité de la population.

A partir de février 1791, les partisans du rattachement à la France devinrent de plus en plus nombreux. Le 18 août 1791, en l'église Saint-Laurent de Bédarrides, fut décidé, par les députés de chaque commune, le rattachement du Comtat Venaissin à la France. Mais Joseph Hyacinthe Siffrein d'Audibert de Lavillasse était déjà mort.

   Plus haut, les jardins et le château de La Villasse à Vaison.
Derrière la porte d'entrée, se trouve l'escalier où fut assassiné en 1791 le marquis de La Villasse, qui s'opposait à la majorité des citoyens du Comtat venaissin quant à son rattachement à la France révolutionnaire.
Le château, dont les noms des propriétaires successifs jalonnent l'histoire locale, a été habité jusqu'en 1965. Aujourd'hui, l'État en est propriétaire et l'utilise comme dépôt archéologique.

De la terrasse du château de La Villasse, on a un magnifique point de vue sur les vestiges romains, la Ville Haute et le château comtal, et par ailleurs sur le mont Ventoux.

Le malheureux marquis de La Villasse avait au moins une soeur et deux frères. La soeur fut religieuse à Caromb. Les deux frères furent :

Et, quand il fut assassiné, le marquis avait six enfants en bas âge (voir plus bas).

Derrière une partie des ruines romaines, le château de La Villasse

Après l'assassinat du marquis et le pillage de son château que restait-il à sa veuve et à ses six enfants en bas âge pour vivre ?
Pas grand-chose semble-t-il. Si ce n'est deux capitaux placés et qu'il est difficile de récupérer. C'est ce que montre le document qui suit.

Pétition des enfants du marquis de Lavillasse (AN AF/III/125 : dossier 575, pièces 16 à 18)

Le 11 germinal an 7 - Les enfants du citoyen Audibert de La Villasse réclament la reconnaissance de deux capitaux dont les titres originaux leur ont été enlevés par les contre-révolutionnaires lors de l'assassinat commis sur la personne de leur père.


Les enfants du citoyen Audibert de La Villasse de la commune de Vaison, département de Vaucluse, représentés par le citoyen Fabre, ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées au département du Var, leur oncle maternel et tuteur

Aux citoyens représentans du peuple composant le conseil des cinq cens.

Citoyens représentans,

Le citoyen Audibert de La Villasse de la commune de Vaison, département de Vaucluse a été un des principaux auteurs de la révolution du ci-devant Comté Venaissin et de la réunion de ce pays à la France. Le premier il a planté l'arbre de la liberté. Mais aussi le premier il l'a arrosé de son sang : car il fut inhumainement massacré dans sa maison en avril 1791 (vs) par une troupe de contre-révolutionnaires qui, non contens de l'avoir mis à mort, pillèrent sa maison, enlevèrent les papiers, les bijoux et tout ce qu'il y avoit de précieux, et brisèrent tout ce qu'ils ne purent ou ne voulurent pas emporter.

Parmi les papiers enlevés se trouvent les titres de deux capitaux, savoir l'un de 12.000 #, placé sur le ci-devant parlement d'Aix, et l'autre de 15.000 # placé sous le n° 44 sur les ci-devant états de Provence. Ces deux capitaux forment ensemble la plus grande partie de la dot de la ditte citoyenne Gautier.

On sait que le parlement et les états de Provence dans leurs emprunts ne passoient aucun acte public, et qu'ils se contentoient de donner aux prêteurs une reconnaissance privée sur une feuille volante, en constatant d'ailleurs l'emprunt sur leurs registres. Ainsi les deux titres dont il s'agit étoient véritablement des titres originaux.

La loi portoit que tous les créanciers de l'état seroient obligés d'envoyer au comité des finances leurs titres sous un tems déterminé, à peine d'encourir la déchéance.

En conséquence et pour ne pas encourir une déchéance qui raisonnablement ne devoit pas l'atteindre la citoyenne veuve Audibert de La Villasse présenta au comité des finances le 19 pluviose an 5 sa réclamation à ce sujet accompagnée des pièces à l'appui. Cette réclamation fut enregistrée au registre B. N° 1380. Aujourd'hui elle ne se retrouve plus, et les deux capitaux dont il s'agit n'ont pas été reconnus.

Le 4 brumaire an 5, elle présenta au directoire exécutif une nouvelle pétition à ce sujet dattée du 1er du dit mois. Cette pétition accompagnée d'une copie de 5 pièces justificatives, enregistrée le jour de sa présentation par la division de l'intérieur et de la police générale, section de la correspondance sous le N° 4449 et le même jour elle fut renvoyée au Ministre des Finances.

   

Le Ministre des Finances la transmit le 29 Brumaire à la liquidation générale où elle fut enregistrée sous le N° 6211 le 2 frimaire.

Nous aimons à rendre justice aux principes d'humanité et d'équité qui dirigent le bureau de la liquidation, mais on sent aussi que ses décisions sont essentiellement subordonnées à la loy ; et malheureusement la loi ne fait aucune exception. En conséquence le Bureau a été obligé de statuer en pluviose suivant qu'il ne pouvoit faire droit à la pétition que lorsque la loi sur les déchéances auroit été modifiée. Cette décision doit se trouver au bureau alors occupé par le citoyen Desrenaudes.

Cependant, citoyens représentans, le citoyen Audibert de La Villasse a laissé six enfans tous en bas âge. Il est mort insolvable. Sa famille n'a aujourd'hui d'autres biens que la dot de la veuve La Villasse décédée depuis près de deux ans. L'infortuné La Villasse n'a été massacré et sa maison pillée que parce qu'il étoit patriote. Sans doute, il est dans l'intention de la nation de venir au secours de ses malheureux enfans. Par quelle fatalité faut-il donc que la loi, telle qu'elle est en l'état, semble se coaliser avec les contre-révolutionnaires pour dépouiller cette malheureuse famille et lui enlever le peu qui lui reste.

Citoyens représentans, vous êtes justes, et votre intention est de rendre des lois basées sur l'équité. Celle dont il s'agit confondant le méchant qui cache les titres, avec l'innocent à qui ils sont enlevés par force majeure, ne remplit aucunement votre objet, et exige une réforme et des modifications.

En attendant cette réforme, la famille du malheureux La Villasse souffre, elle réclame donc auprès de votre justice la reconnoissance des deux capitaux cy-dessus et des intérêts arriérés. Les cendres encore sanglantes du martyr La Villasse sollicitent auprès de vous du fond de la tombe cet acte de bienveillance pour la famille infortunée qui se trouve dans le plus grand dénuement.

Nous joignons à l'appui de la présente pétition les 3 pièces suivantes, savoir :

  1. un certificat délivré le 19 prairial an 6 par l"administration municipale du canton de Vaison, justifiant tout ce qui a été dit sur les principes et la mort du citoyen Audibert de La Villasse, le pillage de sa maison et le dénuement de sa famille
  2. un certificat délivré le 17 messidor an 4 par l'administration municipale du canton d'Aix, justifiant la créance de 12.000 # sur le ci-devant parlement de Provence
  3. un extrait du compte-rendu en 1789 (vs) par le trésorier du ci-devant païs de Provence justifiant la créance de 15.000 # sur le dit païs

A Draguignan, dépt. du Var, le 14 ventose an 7 de la république française.
Fabre, ingénieur en chef du dépt. du Var.

La famille d'Audibert de Lavillasse en Provence

 D'azur au lion d'or surmonté
de deux croissants d'argent.
Les précurseurs :
- Pierre Audibert, de l'Isle, est reçu docteur es-droits de l'Université d'Avignon en 1582.
- Raymond Audiber fut conseiller au parlement d'Orange en 1589.
- Un Raymond Audibert d'Avignon est reçu docteur es-droit de l'Université d'Avignon en 1612 et est agrégé.
 
Jean d'AUDIBERT de LAVILLASSE. Marié avec Marie de FONTINARIS, dont

Le départ vers la Bretagne

Quelles furent les raisons du départ de Joseph Marie François Etienne vers le Finistère ?
Après la Révolution, le domaine de La Villasse fut acquis par la famille de Blégier. Quant aux Baumettes, devenus biens nationaux, ils furent vendus par le district d'Orange à divers particuliers. Rappelons aussi que son père Henri-Cyprien-Joseph-Marie fut arrêté à Toulon le 26 prairial an VI (14 juin 1798), comme accusé d'émigration.

 

La spoliation des biens familiaux de Vaison-la-Romaine et des environs le contraignit sans doute à chercher fortune ailleurs comme ce fut le cas de nombreux nobles émigrés (cf les Tinténiac de Brezal). En outre, il n'est pas impossible que la réputation de la famille d'Audibert de La Villasse à Vaison ait été atteinte par le comportement de son oncle assassiné.

 

On retouvera donc Joseph Marie François Etienne à Morlaix où il se marie une première fois en 1814, avec Louise Olive Derrien. Pendant son séjour à Morlaix et jusqu'à la naissance, en 1829, du premier enfant issu de son deuxième mariage avec Louise Denise Guymar de Coatidreux, il est "contrôleur des contributions".

Il vient, ensuite, habiter le château du Pontois à La Roche-Maurice, car sa deuxième épouse n'est autre que la fille d'Anne-Louise du Parscau du Plessix, veuve de Denis Marie Guymar de Coatidreux, propriétaire du Pontois. En 1831, le couple de Lavillasse achètent, à leur mère et belle-mère, le château et le domaine, ainsi que la ferme du Guip. Dès lors, M. de Lavillasse est dit "propriétaire" et se contente probablement de gérer les biens de son épouse et ceux qu'il a hérités de sa très riche première femme.

La famille d'Audibert de Lavillasse en Finistère

Joseph Marie François Etienne d'AUDIBERT de LAVILLASSE, né le 30 juillet 1780, Toulon, décédé le 18 septembre 1846, Pontois, La Roche-Maurice (à 66 ans), contrôleur des contributions à Morlaix, puis propriétaire à La Roche.
Marié le 10 février 1814, Morlaix, avec Louise Olive DERRIEN, née le 3 octobre 1789, Carhaix, décédée le 23 janvier 1827, Morlaix (à 37 ans), dont Marié le 14 avril 1828, La Roche-Maurice, avec Louise Denise GUYMAR de COATIDREUX, née le 30 novembre 1803, Plouneventer, décédée le 11 décembre 1872, Les forges du Vaublanc, Plemet (22) (à 69 ans), dont

La famille de LAVILLASSE etait très liée avec la famille LE MARCHANT de TRIGON.

Non seulement Jean-Jacques Le Marchant de Trigon était le gendre de Léon d'Audibert de Lavillasse,
- mais de plus François Parfait Armand Le Marchant de Trigon était le grand-père de sa femme, et dudit Jean-Jacques.
- Alexandre Marie Le Marchant de Trigon s'était associé avec Léon de Lavillasse pour créer les forges de Brezal,
- Jean-Jacques Le Marchant de Trigon a habité Kerlys avec la famille de Lavillasse.

François Parfait Armand LE MARCHANT de TRIGON.
Marié le 17 novembre 1806, Lanmeur, avec Marguerite COLLINET, décédée le 9 janvier 1812, Lanmeur, dont Marié avec Laure MENEZ de KERAZAN, dont

Activités finistériennes

 

Faillite de l'industriel Léon de Lavillasse

CréanciersMontants
Société Bretonne de crédit     150.698,09 fr.
Prosper Simon 12.000,00 fr.
Rolland et Cie, banquiers65.769,10 fr.
Auguste Hanras 536,10 fr.
Maria Crosse (*)5.500,00 fr.
Mlle Vezo 700,00 fr.
Radiguet 988,62 fr.
Percepteur de Ploudiry 344,45 fr.
Percepteur de Landivisiau 551,01 fr.
Veuve Castor 80.000,00 fr.
Veuve Le Rond 5.200,00 fr.
Veuve Coué 2.000,00 fr.
Famille Le Duff 2.200,00 fr.
M. Couët, banquier à St-Brieuc66.000,00 fr.
Total des dettes   392.487,37 fr.

(*) Maria Crosse avait été de nombreuses années
     au service de la famille de Lavillasse.

En 1889, soit 10 ans après la création des Forges et Fonderies de Brezal, Léon d'Audibert de Lavillasse se trouve accablé de dettes. Il doit cesser son activité industrielle et vendre tous ses biens pour rembourser ses créanciers.

Tous ses biens y compris son château du Pontois, c'est pour
cette raison que nous le retrouverons à Kerlys à partir de 1890.

Le tableau ci-contre montre ses créanciers et les sommes minimum qui leur sont dues, car il faut y rajouter les intérêts courus. On peut donc évaluer le total de ses dettes à près de 400.000 F., ce qui correspond à une belle somme à l'époque. Une somme qui dépasse probablement la valeur de ses biens.

Léon de Lavillasse et son épouse vont devoir, pour commencer, vendre aux enchères les "meubles et objets mobiliers" divers qu'ils possèdent en leur château du Pontois. La vente aura lieu sur cinq jours (du 2 au 6 décembre 1889) et rapportera 15.273,05 francs.

On pourra lire en annexe le procès-verbal de cette vente aux enchères, qui a le mérite de dévoiler l'aménagement du château du Pontois à l'époque et la richesse de cette famille. On y trouve un piano  , bien sûr, un billard, de beaux meubles en acajou... et dessus de marbre, de l'argenterie de grande valeur, de nombreux livres (dont un dictionnaire français-breton), de grands miroirs, une cave à vins bien approvisionnée, ... plusieurs voitures (hippomobiles, évidemment !), etc... La lecture de ce procès-verbal vous en dira plus.

N.B. - Le lion et la fontaine en fonte, production de la Fonderie de Brezal, placés devant le château du Pontois, n'apparaissent pas dans cette vente aux enchères. Sans doute, ont-ils été considérés comme invendables ou comme biens immobiliers !

X

On voit que ce piano a été adjugé à Mademoiselle Augustine Bussonnière, institutrice au château de Brezal. Elle agissait certainement pour le compte d'Albert Le Roux, le châtelain à cette époque. Elle avait été de nombreuses années au service de la famille de Lavillasse au Pontois avant d'arriver à Brezal.

Il est intéressant de noter, aussi, les personnes qui se sont portées acquéreuses  et qui venaient parfois de Brest ou de Morlaix et pas seulement des lieux proches de La Roche, comme Landerneau et Landivisiau. Ce qui montre l'importance de cet événement.

XParmi ces acquéreurs, on reconnaît aussi :

On remarquera que 46 % des biens acquis (en terme de valeur monétaire) l'ont été par Mme de Cintré de Landerneau. Mme la vicomtesse Huchet de Cintré n'est autre que Stéphanie d'Audibert de Lavillasse, la demi-soeur de Léon, qui ne pense qu'à sauvegarder les biens les plus intimes de son demi-frère. En ce sens, on remarquera que le lot N° 344 comprend tous les objets de la chambre de Mme de Lavillasse pour un prix conséquent et qui ne peut donc qu'être adjugé à Stéphanie. D'ailleurs on sait par un autre acte notarié que les objets achetés par Stéphanie se retrouveront à Kerlys pour meubler la nouvelle résidence de Léon et d'Alice.

Mais la somme acquise par cette vente est loin, très loin même, de pouvoir éponger les dettes. Les biens immobiliers du couple vont devoir, aussi, être vendus pour désintéresser les créanciers. Là encore, on verra Stéphanie de Lavillasse se porter acquéreuse du château du Pontois pour essayer de maintenir ce bien dans la famille.

BiensMise à prix 1AcquéreurPrix 
1.La fonderie de Brezal 19.000 fr.  Eugène Cornec, commerçant, de Landerneau7.000 fr.
2.La minoterie de La Roche-Blanche 59.000 fr.  Edouard Rolland, banquier à Morlaix25.400 fr.
3.Le château et le domaine du Pontois 2
100.000 fr.
  Stéphanie de Lavillasse 3
65.000 fr.
4.... et la métairie du Morbic
5.La ferme de Stangolch25.000 fr.  Marie Victorine Le Guen, de Brest 20.000 fr.
6.La ferme du Guip 15.000 fr.  Ernest Robert de Keraoul11.500 fr.
7.Une pépinière au Guip 500 fr.  Ernest Robert de Keraoul550 fr.
8.Une ferme au bas bourg de La Roche6.000 fr.  Gabriel Le Roux de La Martyre5.000 fr.
9.Quatre prairies près du bourg de La Roche (côté Pencran) 8.600 fr.  Yves Corre, forgeron, de La Roche
  Gabriel Le Roux
450 fr.
2.221,50 fr.
10. Un champ de terre labourable, dit Parc-Morbic600 fr.  François Elleouet, fournier, de La Roche650 fr.
11.Une prairie dite Parc-ar-Vilin-Baper et Séac'h, prés de Pont-Christ,
aux dépendances de La Roche-Plate.
500 fr.  Barthélémy Le Gall, de Pont-Christ500 fr.
12.La ferme de Pentraon-Huella, en la commune de St-Thonan8.000 fr.  Nicolas Billant, de la Forest8.200 fr.
13.Trois lots de pièces de terre, en la commune de Guissény8.000 fr.  Stéphanie de Lavillasse 3
  Jean-Marie Le Cann, minotier, de Pont-ar-Bled
2.200 fr.
2.700 fr.
Biens issus
de la famille
Le Noan
14.La ferme de Kerangroas-Bian, en la commune de Plougasnou14.000 fr.
15.La ferme de Kergadiou-Bian, en la commune de Plougasnou 6.000 fr.
16.La ferme de Keranrun-Bian, en la commune de Guimaec11.000 fr.
17.La ferme de Mezanvrac'h, en Plouigneau10.000 fr.
18.Une petite maison et terrains à Kerfeunteun en La Roche6.737,50 fr.  Edouard Rolland, banquier à Morlaix 49.700 fr.
19.Une prairie et un champ aux Plants2.400 fr.  Joseph Manach, de Plouedern2.900 fr.
20.Bois taillis de Toul Grall et Garenne du Serpent11.900 fr.  Charles Emmanuel Le Bos, de Landerneau5.000 fr.
21.Deux prairies : Foennoc Keradoret et Foennoc ar Barrage2.900 fr.  Jean-Pierre Geffroy, cheminot, de Landivisiau1.600 fr.
Total :  315.137,50 fr.
1 Mise à prix le jour de l'adjudication
2 Le château du Pontois, composé de maison de maître, chapelle, pavillon de gardien, écuries, étables, remises, sellerie, hangars, serres, jardins garnis d'arbres fruitiers en plein rapport et des meilleures espèces, jardins anglais, vastes pelouses, pièces d'eau, bosquets, prairies, futaies et terres labourables, d'une contenance de 32 ha. 92 a. 15 c.
3 Pour acheter ces biens, la demi-soeur de Léon de Lavillasse, emprunta et hypothéqua des propriétés à Carhaix qui lui venaient de sa mère, Louise Olive Derrien. Sa requête au tribunal de Rennes, voir en annexe, montre qu'elle est solidaire de son demi-frère dans toute cette affaire.
Exemple d'emprunts faits par Stéphanie de Lavillasse en 1890 :
  • 46.000 francs à Mlle Victorine Cécile Duval, propriétaire à Landerneau, à rembourser dans 5 ans, en 1895
  • 18.000 francs à Yves Grall, boulanger à Lesneven, à rembourser dans 5 ans
  • 12.000 francs à Félicie Pinard, veuve Masseron, commerçante à Lesneven, à rembourser dans 5 ans
Pourtant le domaine du Pontois sera acquis le 28/1/1891 par Eugène Belin, général de brigade à St-Brieuc (notaire Me Riche) !
4 En 1893, Edouard Rolland revendra à Jean-Marie Le Cann, minotier de Pont-ar-Bled, les biens qu'il avait acquis en 1890.

La vente de ces biens était annoncée dans la presse locale, par exemple dans "La Dépêche de Brest", de la manière suivante :

X

Licitation : La "licitation" est une autre dénomination de la vente publique d'un bien meuble ou immeuble généralement pour mettre fin à une indivision, soit après divorce, soit dans le cadre d'une succession. Un tribunal ordonne le partage, s'il peut avoir lieu, ou la vente par licitation, si tous les indivisaires sont capables et présents ou représentés, ils peuvent décider à l'unanimité que l'adjudication se déroulera entre eux, c'est à dire sans appel au public.
Le mot licitation s'applique également aux ventes publiques ordonnées par justice, dans le cadre de la liquidation des entreprises en difficulté.

Enchère : Dans une vente publique, dites aussi "licitation", l'enchère est l'offre faite de payer un prix plus élevé que l'offre précédente. Le dernier enchérisseur est déclaré adjudicataire

Folle enchère : La "folle enchère" dont la dénommination a été remplacée par « la réitération des enchères » est la situation dans laquelle se trouve un adjudicataire qui n'a pas été en mesure de respecter ses engagements en payant le prix ou les frais de l'adjudication. La chose vendue est alors remise aux enchères.

Surenchère : Le mot "surenchère" vient de "revente sur enchères". Il désigne le droit qui appartient à toute personne de remettre en cause, pendant un laps de temps prescrit par la loi, le résultat d'une vente judiciaire sur saisie immobilière en offrant un prix supérieur de 10% du montant ayant donné lieu à l'adjudication. Aucune surenchère n'est recevable sur la seconde adjudication.

(source https://www.dictionnaire-juridique.com/definition/licitation.php)

Il existe deux procédures de surenchère distinctes :

  1. La procédure de surenchère du 1/6ème du prix de vente :
    Si le prix de cession du fonds de commerce se révèle insuffisant pour désintéresser les créanciers ou s'il y a eu dissimulation du prix réel, la loi a instauré au profit des créanciers opposants ou inscrits du vendeur une procédure judiciaire de surenchère du sixième.
  2. La procédure de surenchère du 1/10ème du prix de vente :
    A la différence de la première procédure de surenchère, celle du dixième est réservée aux seuls créanciers inscrits, en réplique à une procédure de purge initiée par l'acquéreur d'un fonds de commerce grevé de privilèges ou de nantissement.

(source https://www.legavox.fr/blog/maitre-anthony-bem/cession-fonds-commerce-surencheres-sixieme-5034.htm)   

A la suite de la vente de tous leurs biens, Léon et Alice de Lavillasse se retrouvent dépossédés de tout. En 1891, ils sont recensés au bourg de la Roche avec leur enfants, Gaston, Emilie, Léontine et Pedro, et non plus au château du Pontois. Fort heureusement, le 28/4/1891, Stéphanie achète le manoir de Kerlys, appelé Kerigeant à l'époque, pour leur servir de résidence. Résidence qu'elle meuble avec le mobilier qu'elle a acquis lors de la vente aux enchères au Pontois.

Elle subvient aussi probablement à leurs besoins quotidiens. En effet, elle avait déjà prévu, le 31/10/1889 dans le cadre d'une donation à sa filleule et nièce, Paule Stéphanie de Lavillasse, que celle-ci prenne le relais à son décès et leur verse, sur les revenus des biens de la donation, une rente annuelle et viagère de 600 francs.

Par son testament du 29/8/1895, la vicomtesse de Cintré désigne les futurs héritiers de la propriété : "Je donne et lègue par préciput et hors part à mes deux nièces Emilie et Léontine de Lavillasse ma propriété de Kérijean en Plouneventer (Finistère)". Sachant toutefois que par un codicille du 12/7/1895, "elle donne à son frère et à sa belle-soeur, Monsieur et Madame Léon de Lavillasse jusqu'au décès du survivant d'eux l'usufruit de tout ce qu'elle a légué à ses enfants au lieu de la moitié inscrite dans le testament précité".

Malgré une fortune qui fut très importante, après avoir épongé les dettes de son demi-frère, son héritage va se réduire à une peau de chagrin (voir le compte de sa succession).


Denis Marie
GUYMAR DE COATIDREUX
1754-1825
   Anne Louise
du PARSCAU du PLESSIX
1769-1846
   Cyprien Henry Joseph
d'AUDIBERT de LAVILLASSE
1748-1832
   Marie Claire Charlotte
d'ISNARD de LHERY
1760-1851
   Herve
DERRIEN
1761-1792
   Aimée Yvonne
Ursule ALLAIN
1758-1817
|    |    |    |    |    |



 


 


|    |    |
Louise Denise GUYMAR de COATIDREUX
1803-1872
   Joseph Marie François Etienne d'AUDIBERT de LAVILLASSE
1780-1846
   Louise Olive DERRIEN
1789-1827
|    |    |





|  | 

Alice LE NOAN 1836-1921 --------
 
      Marie Perrine d'AUDIBERT de LAVILLASSE 1834-1877
  Louis Marie Léon d'AUDIBERT de LAVILLASSE 1837-1912            
      Paul d'AUDIBERT de LAVILLASSE 1839-1884
|
Stéphanie d'AUDIBERT de LAVILLASSE 1825-1895
Vicomtesse de Cintré
|
|
Pedro d'AUDIBERT
de LAVILLASSE 1868-1940
&1906
Marie-Louise MINGUY 1875-1952
"La Marquise"
 


Qui d'autre que Stéphanie aurait pu aider Léon de Lavillasse ?
La grosse fortune provenait de ses grands-parents Derrien-Allain.
Du côté Guymar-Parscau, la richesse était minime et partagée entre les petits-enfants.
Du côté Lavillasse-Isnard, elle avait fondue comme neige au soleil avec la Révolution.

Annexes

 

Assassinat de Joseph-Hyacinthe-Siffrein d'Audibert de Lavillasse le 14/4/1791
 

1 - Journal parisien "Le Rappel" du 28/4/1924... sur Gallica.

Le Pape et la Révolution - Assassinat de Lavillasse : ... Les hostilités commencèrent bientôt entre Carpentras et Avignon. Un membre du parti patriote, Lavillasse, avait provoqué les papistes, en se montrant en public à Vaison où il possédait une maison de campagne, couronné de lauriers et entouré de gardes ; enfin il avait même détourné les eaux des moulins à blé du village de Séguret, qui s'était déclaré pour Carpentras. Les papistes envahirent nuitamment la maison de Lavillasse et le tuèrent, ainsi qu'un de ses amis, nommé Anselme. Les deux cadavres furent mis en lambeaux ; et, après cet égorgement, la foule aussi furieuse que fanatisée, chanta le "Te Deum" avant de quitter la maison. ...
 

2 - Encyclopédie méthodique. Assemblée nationale constituante. Contenant l'histoire de la révolution... sur Gallica.

... le trop malheureux Lavillasse, soutenoit dans le Comtat le parti avignonois et celui de l'assemblée électorale. Les partisans de l'assemblée de Sainte-Cécile [les papistes] vont, pendant la nuit, attaquer la maison de M. Lavillasse, séparée de la ville et presque isolée. Une partie gardoit le pont qui faisoit la communication, tandis qu'une autre brise les portes du premier magistrat de la ville, entre dans la cour et l'assassine à coups de fusil, à l'instant même où il se rendoit et demandoit grâce. Un cri de vengeance se fit entendre dans Avignon et fut répété par tous les citoyens. On se prépare à la guerre ...
 

Adjudication des meubles du Pontois - 2/12/1889 - Notaire David à Ploudiry (ADQ 4 E 172/65)

Des 2,3,4, 5 et 6 décembre 1889.
Extrait du registre des déclarations préalables aux ventes de meubles. Du 30 novembre 1889. A comparu :
Me David, notaire à Ploudiry, lequel a déclaré que par son ministère au lieu du Pontois en la commune de La Roche-Maurice, canton de Ploudiry, il sera procédé le lundi 2 décembre prochain à une heure de l'après-midi et jours suivants, s'il y a lieu, à l'adjudication de meubles et objets mobiliers tels : ustensiles de cuisine, vaisselle, argenterie, service de table, glaces, linge, literie, ameublements de chambre et de salon, piano, billard, garnitures de cheminées, tableaux, vins ;
instruments aratoires, bestiaux, chevaux, harnais, charrettes, omnibus, coupé, ???, break, paille, foin, fumier et différents autres objets,
Le tout situé audit lieu du Pontois à la requête de Louis-Marie-Léon d'Audibert de Lavillasse, époux de dame Alice-Louise-Marie Le Noan, propriétaire, demeurant audit lieu du Pontois.
De laquelle déclaration, ledit David a requis acte et a signé au registre. Ainsi signé : David, notaire, et de la Monneraye, receveur. Pour copie conforme, le receveur de l'enregistrement, signé : de la Monneraye.


L'an 1889, le lundi 2 décembre à une heure de l'après-midi, à la requête de M. Louis-Marie-Léon d'Audibert de Lavillasse, époux de dame Alice Louise Marie Le Noan, propriétaire, demeurant au Pontois en la commune de La Roche-Maurice. Il va être, par Me David, notaire à Ploudiry, arrondissement de Brest, Finistère, soussigné, assisté de Messieurs Jean-Marie Perrot et Guillaume Inizan, tous deux aubergistes, demeurant et domiciliés au bourg de Ploudiry, témoins instrumentaires pour ce requis, procédé à la vente au plus offrant et dernier enchérisseur des meubles et objets mobiliers, matériel agricole, paille, foin, fumier et différents autres objets, le tout se trouvant audit lieu du Pontois et appartenant à M. d'Audibert de Lavillasse, laquelle vente a été annoncée par la voie des affiches et des journaux et encore à son de corne, pour avoir lieu aujourd'hui à une heure de l'après-midi et jours suivants s'il y a lieu.

En conséquence de ces publications et annonces, Me David, soussigné, s'est transporté, avec les témoins soussignés, à la demeure sus-indiquée de M. d'Audibert de Lavillasse pour procéder à la vente dont il s'agit, et de suite ce dernier a requis ledit Me David, notaire, d'établir ainsi qu'il suit les charges et conditions de l'adjudication.

Charges et conditions

1° Les adjudicataires seront tenus de prendre livraison à l'instant même des objets qui leur seront adjugés et de les enlever de suite, afin d'éviter toute confusion et toutes réclamations ultérieures ; néanmoins il leur sera accordé une délai de 24 heures pour opérer l'enlèvement de tout ce qui ne pourra être transporté qu'après avoir été demonté en plusieurs parties à cause de son poids ou de son volume ;

2° Ils prendront lesdits objets dans l'état où ils leur seront livrés, sans pouvoir faire aucune réclamation, ni demander aucune diminution de prix pour défaut de qualité, quantité, pour détérioration ou autre motif.

3° Ils devront, s'il y a lieu, faire avant l'enlèvement des vins et des légumes, toutes déclarations nécessaires à la régie et acquitteront en sus de leur prix d'adjudication, tous droits auxquels donnera lieu cet enlèvement ;

4° Ils payeront les prix principaux de leurs adjudications, en l'étude de Me Riche, notaire à Landerneau, en espèces de numéraire ayant cours et non autrement, dans le délai d'un mois du deux courant, c'est-à-dire le deux janvier prochain.

5° Ils paieront avec leurs prix principaux et en sus de ces prix, aussi en l'étude dudit Me Riche, cinq centimes par franc dudit prix, mais sous déduction des droits de poinçonnage pour l'argenterie qui y donnera lieu.

6° M. de Lavillasse se réserve de demander à ceux des adjudicataires que bon lui semblera, soit le payement immédiat de leurs prix d'adjudication et des cinq pour cent en sus, soit une caution ; et faute par eux de satisfaire à sa demande, les objets qui leur auront été adjugés seront immédiatement remis aux enchères.

Non obstant le délai d'un mois accordé aux adjudicataires pour se libérer M. de Lavillasse se réserve aussi le droit d'exiger, quand bon lui semblera, et sans attendre l'époque fixée, le payement de leurs prix de l'adjudication et du droit de cinq pour cent établi en sus.

Lecture faite M. de Lavillasse a signé : d'Audibert de Lavillasse.

Sous les conditions ci-dessus établies et dont il a été donné lecture aux personnes réunies pour enchérir, il a été procédé aux adjudications comme suit :

1° Un lot de batterie de cuisine comprenant deux poëles à frire, scie à découper et autres, adjugés à Madame de Cintré propriétaire à Landerneau, pour2,00
2° Moulin à café, casserole, scie, passe-crème, hache-viande, adjugés à Madame Le Hir de Landerneau1,75
3° Autre lot de batterie de cuisine, comprenant trois trépieds, pince, soufflet, pelle à feu et une platine, le tout adjugé à Mme de Cintré ci-dessus nommée, pour 1,80
4° Un lot de feraille comprenant deux triangles et deux trépieds adjugés à Mme de Cintré pour 1,00
5° Deux pots à feu, adjugés à Mme de Cintré pour5,75
6° Une poële crépière, petit chaudron et une petite coquelle, adjugés à Mme Guéguen du lieu dit Helles-vian en Pencran pour2,50
7° Un lot de vieille poterie et fatras, adjugé à Mme Le Menn de La Martyre pour0,50
8° Une grille, coquelle, cafetière et vieille poterie, adjugées à Mme Rouxel du Rugnon en Ploudiry pour 0,50
9° Un pot au feu et bidon de zinc, adjugés à Mme Pataugé, rue de Ploudiry, Landerneau pour1,60
10° Un lot de vieille zinguerie, adjugé à Mme Bideau de Landerneau pour1,50
11° Une baratte à beurre, un pot de terre et un bidon en zinc adjugés à Mme Bideau ci-dessus nommée pour 3,75
12° Deux bassins en zinc, adjugés à Mme de Cintré pour 10,75
13° Deux vieux arrosoirs, balance et un vieux bassin, adjugés à Mme Bideau pour 1,05
14° Un bidon à huile, une case en terre, adjugés à Mme de Cintré pour12,50
15° Grande cruche, une coquelle et une planche servant de plaque d'un hache-viande, adjugés à Mme de Cintré1,40
16° Deux grands bassins en zinc, adjugés à Mme Boucher de Ploudiry pour 8,00
17° Trois plateaux, un passe bouillon et autres objets en zinc, le tout adjugé à Mme Cintré de Landerneau pour 2,75
18° Une poissonnière, trois réchauds et un plateau, adjugés à Mme Bideau pour 1,60
19° Deux grands bassins à lait, adjugés à M. Louis Fitamant du Penhoat en Landerneau pour6,00
20° Une poissonnière, une broche avec sa grille, le tout adjugé à Mme de Cintré pour12,00
21° Trois bidons à huile à brûler et à pétrole, adjugés à Mme de Cintré pour 2,25
22° Deux pots à eau, adjugés à Mme Floch de Kerbannalec en Pencran pour1,20
23° Un grille-café et un pot à eau, adjugés à Mme de Cintré pour4,50
24° Deux lampes, trois vieux chandeliers et accessoires, adjugés à Mme Catelinet, place St-Martin à Brest, pour2,00
25° Vieux fatras de faïence et feraille, le tout adjugé à Mme Pataugé pour 0,75
26° Deux casseroles en zinc et un plateau en zinc, adjugés à Mme Bernard, rue d'Aiguillon n°33 à Brest pour1,25
27° Deux vieilles casseroles en cuivre, adjugées à Mme Le Roy revendeuse rue Bergère pour 4,00
28° Deux baquets, l'un en bois, l'autre en zinc, adjugés à Mme Bideau pour2,10
29° Deux porte-huiliers avec chacun deux huiliers, une grande caraffe avec son plateau, adjugés à Mme Guyomard, revendeuse Morlaix, pour5,00
30° Grand plateau en porcelaine, trois caraffes vase en porcelaine, globe à lampe à Mme Catelinet pour 2,25
31° Un lot de 33 assiettes en faïence, adjugés à Mme de Cintré pour 5,50
32° Un réchaud en porcelaine, trois sous-coupes en porcelaine, deux couvercles de soupière, un saucier, adjugés à Mme Catelinet pour 2,50
33° Une soupière, deux pichets à lait, saladier et quatre plats en faïence bleue, adjugés à Mme de Cintré de Landerneau9,00
34° Deux saumonnières, deux pots à fleurs en porcelaine et autres poteries, adjugés à Mme Breton, rue Suffren à Brest, pour 3,25
35° Un réchaud, deux grands plats en porcelaine, deux plats en faïence, un pichet à eau et deux autres vases, adjugés à Mme de Cintré pour8,00
36° Six coupes en faïence bleue, adjugées à Mme Guyomard, rue du Mur 13 Morlaix, pour 7,25
37° Un saucier, une caraffe, une case et deux plats, adjugés à Mme de Cintré de Landerneau, pour1,00
38° Cinq coupes en porcelaine, deux vases à fleurs, un pot à beurre, adjugés à Mme Le Moal, rue de St-Louis 2 Brest, pour 7,25
39° Deux théières, boîtes à oeufs et diverses poteries, adjugées à Mme de Cintré pour7,00
40° Une théière, un plat en faïence, coupe en porcelaine, sucrier et diverses porcelaines, adjugées à Mme Le Hir, bourg de La Roche, pour 2,00
41° Un lot de neuf verres, adjugé à M. Le Roux, entrepreneur Landerneau, pour3,65
42° Deux casserolles en cuivre, adjugées à Mme de Cintré14,00
43° Autre casserolle en cuivre, adjugée à Mme Jouanne, moulin de l'Elorn, La Roche, pour9,25
44° Deux casserolles en cuivre, ajugées à Mme de Cintré de Landerneau pour20,00
45° Quatre petites casserolles en cuivre, adjugées à M. Castel fils peintre Landerneau, pour 11,25
46° Un lot de bouillote et autres batteries de cuisine en cuivre, adjugées à Mme de Cintré pour10,00
47° Une chauffrette, un passe-crème et quatre rôtissoires en cuivre, adjugés à Mme Le Roy de Landivisiau, pour 4,50
48° Grand bassin en cuivre, adjugé à Mme Dieuleveult de Kernevez en La Roche pour 11,25
49° Grande casserolle en cuivre, adjugée à M. Guillou, venelle Losangée Morlaix, pour 4,00
50° Deux rotissoires, adjugées à Mme Guillou ci-devant dénommée pour 4,50
51° Deux bouillottes en cuivre, adjugées à Mme Cloître de Landivisiau pour 10,00
52° Deux chandeliers, quatre lampes et une lanterne, adjugées à Mme de Cintré de Landerneau10,00
53° Un bassin à lait et divers objets en zinc, adjugés à Mme Pataugé pour 1,50
54° Deux paniers à oeufs, une cafetière, deux pots à café en zinc et boîte d'allumettes en zinc, adjugés à Mme de Cintré pour 2,00
55° Une boîte à sel, adjugée à Mme de Cintré de Landerneau pour0,50
56° Une lampe et une table, adjugées à Mme de Cintré de Landerneau pour15,00
57° Une vieille armoire, adjugée à Mme de Cintré pour15,00
58° Une pendule avec son armoire, adjugée à M. Louis Gueguen du lieu dit Helles-vian en Pencran pour18,00
59° Vieux buffet en chêne, adjugé à Mme de Cintré pour17,00
60° Autre buffet, adjugé à Mme de Cintré pour25,00
61° Un fourneau, adjugé à Mme de Cintré pour60,00
62° Un autre buffet, adjugé à Mme de Cintré pour21,00
63° Une table, adjugée à M. Le Moign de La Roche pour1,00
64° Un vieux tapis, adjugé à Mme Bernard de Brest, pour3,00
65° Un banc, adjugé à Mme Le Roy de Landivisiau pour4,00
66° Une malle de voyage, adjugée à Mme Le Roy pour 2,50
67° Autre malle de voyage, adjugée à Mme Le Hir de Landerneau pour 3,50
68° Autre malle de voyage, adjugée à Mme Le Moal de Brest pour3,25
69° Autre malle de voyage, adjugée à Mme Le Roy de Landivisiau pour3,00
70° Autre malle, adjugée à Mme Bideau de Landerneau3,00
71° Autre malle, adjugée à Mme Le Hir de Landerneau pour4,25
72° Trois bidons pour chapeau et deux petites malles, adjugés à Mme Bideau de Landerneau pour1,80
73° Une vieille malle en cuir, deux petits paniers & fatras, adjugés à Mme Catelinet de Brest pour1,50
74° Trois boîtes, un pupitre et diverses lithogaphies, adjugés à Mme Jugan, place des 4 pompes Landerneau pour0,55
75° Une boîte et un lot de mousseline, dentelle et linge, adjugés à Mme Bernard de Brest pour9,00
76° Deux tabourets bourrés, adjugés à Mme Breton de Brest pour 5,50
77° Un jeu de crapaud, adjugé à Mme Bideau pour 5,75
78° Un bidet et un lot de boîtes adjugés à Mme Bideau de Landerneau pour0,35
79° Vieux chaudrons, grands et petits et fatras, adjugés à Mme Pataugé de Landerneau pour 1,60
80° Un lot de brosses et un maillet, adjugés à Mme de Cintré de Landerneau pour1,00
81° Tourne-broche, une table, deux grandes brosses, adjugés à Mme Le Moal de Brest pour1,75
82° Deux tabourets bourrés, adjugés à Mme Bernard à Brest6,50
83° Deux autres tabourets, adjugés à Mme de Cintré pour7,75
84° Un tabouret bourré, une chaise d'enfant et une vieille chaise, adjugés à Mme Le Roy de Landivisiau pour6,00
85° Un fond de lit et couvercle d'un banc, adjugés à M. François Liziard sabotier, rue de Ploudiry Landerneau pour0,55
86° Trois traversins dont deux de plume et l'autre de paille, adjugés à Mme Bernard pour6,25
87° Un matelas de crin, adjugé à Mme Le Hir de Landerneau pour15,00
88° Autre matelas en étoupe, adjugé à Mme Le Hir de Landerneau pour5,00
89° Un sommier et un lit, adjugé à Mme veuve Le Menn du bourg de La Martyre pour 27,00
90° Un petit lit, adjugé à Mme Guillou de Morlaix pour 4,25
91° Un lit de fer, adjugé à Mme Le Hir de Landerneau pour4,25
92° Une vieille commode, adjugée à Mme Gueguen d'Helles-Vian en Pencran pour7,00
93° Autre commode, adjugée à M. Coatgourden de Plouedern pour26,00
94° Trois oreillers de plumes, adjugés à Mme Le Roy de Landivisiau pour10,00
95° Deux derrières de lit et autres planches, adjugés à Mme Le Roy de Landivisiau pour1,00
Total de la première journée   627,00

Attendu qu'il est cinq heures du soir, il est reporté pour la continuation de la présente vente au mardi 3 décembre présent mois à 10 heures du matin. Lecture faite, les requérants ont signé avec le notaire et les témoins. Perrot - d'Audibert de Lavillasse - G. Inizan - David

L'an 1889, le mardi 3 décembre à 1 heure du soir, en conséquence de l'assignation prise par les parties dans la clôture de la vacation qui précède, il va être par Me David, assisté des deux témoins ci-dessus dénommés, tous soussignés, procédé au lieu du Pontois en la commune de La Roche-Maurice, à la continuation de la présente vente es mêmes requêtes, présence et qualité que dessus.

Report de la précédente journée :   627,00
96° Deux grands draps de toile, adjugés à Mme Le Moal Auguste de Brest, pour 10,00
97° Une autre paire de draps, adjugée à M. Elleouet demeurant à la maison de garde du Pontois pour9,25
98° Autre paire de draps, adjugée à Mme Bazin de La Roche pour 9,50
99° Autre paire de draps adjugée à Mme Bazin de La Roche pour7,50
100° Deux paires de draps adjugées à Mme Le Moal Auguste de Brest pour 16,25
101° Une paire de petits draps adjugée à Mme Bazin de La Roche pour 7,00
102° Deux paires de draps adjugées à Mme Catelinet de Brest pour 17,00
103° Deux paires de drap adjugées à Mme Le Hir de Landerneau pour 23,00
104° Deux paires de draps adjugées à Mme Le Hir de Landerneau pour24,00
105° Deux autres paires de draps adjugées à Mme Le Hir de Landerneau pour 25,00
106° Deux autres paires de draps adjugées à Mme de Cintré de Landerneau pour26,00
107° Deux autres paires de draps adjugées à Mme de Cintré de Landerneau pour29,00
108° Deux autres paires de draps adjugées à Mme de Cintré de Landerneau pour20,00
109° Deux autres paires de draps adjugées à Mme de Cintré de Landerneau pour27,00
110° Deux autres paires de draps adjugées à Mme de Cintré de Landerneau pour28,00
111° Deux autres paires de draps adjugées à Mme Le Hir pour28,00
112° Deux autres paires de draps adjugées à Mme Cam, débitante au bourg de Plouneventer pour25,00
113° Deux autres paires de draps adjugées à Mme de Cintré de Landerneau pour29,00
114° Deux autres paires de draps adjugées à Mme de Cintré de Landerneau pour27,00
115° Une paire de draps adjugée à Melle Elleouet du bourg de La Roche pour10,75
116° Deux paires de draps adjugées à Mme de Cintré de Landerneau pour28,00
117° Deux autres paires de draps adjugées à Mme Bazin de La Roche pour22,00
118° Une paire de draps adjugée à M. Elleouet ci-dessus nommé pour8,50
119° Deux paires de draps adjugées à Mme de Cintré de Landerneau pour27,00
120° Deux autres paires de draps adjugées à Mme Catelinet de Brest pour16,75
121° Deux autres paires de draps adjugées à Mme Pataugé de Landerneau pour17,50
122° Deux autres paires de draps adjugées à Mme Bideau de Landerneau pour15,75
123° Deux autres paires de draps adjugées à Mme Bazin de La Roche pour16,00
124° Deux autres paires de draps adjugées à Mme Montfort, débitante place du marché Landerneau pour17,25
125° Une paire de draps adjugée à Mme Montfort ci-devant nommée pour10,00
126° Une autre paire de draps adjugée à Mme Montfort sus-dénommée pour7,50
127° Deux paires de draps adjugées à Mme Bideau de Landerneau pour17,50
128° Deux autres paires de draps adjugées à Mme Pataugé de Landerneau pour17,50
129° Une paire de draps adjugée à M. Elleouet de La Roche pour6,25
130° Quatre couvertures de coton adjugées à Mme de Cintré de Landerneau pour20,00
131° Deux autres couvertures de coton adjugées à M. Elleouet, garde du Pontois, pour4,50
132° Une couverture de coton adjugée à M. Elleouet ci-devant nommé pour4,50
133° Trois couvertures de laine adjugée à Mme de Cintré de Landerneau pour30,00
134° Deux dessus de lit de coton adjugé à Mme Catelinet de Brest pour5,00
135° Une couverture ou mieux un dessus de lit en coton adjugé à Mme Bideau de Landerneau pour2,25
136° Autre dessus de lit adjugé à Mme Guillou de Morlaix pour1,50
137° Un lot de rideaux de coton adjugé à Mme Guillou de Morlaix pour3,00
138° Serviettes et nappes service complet de table adjugé à Mme de Cintré pour45,00
139° Service complet de table serviettes et nappes adjugé à Mme de Cintré pour20,00
140° Service complet de table serviettes et nappes adjugé à Mme de Cintré de Landerneau pour16,00
141° Service complet de table adjugé à Mme de Cintré de Landerneau pour17,00
142° Autre service de table adjugé à Mme de Cintré de Landerneau pour7,50
143° Autre service de table douze serviettes adjugé à Mme de Cintré de Landerneau pour 10,00
144° Une douzaine de serviettes adjugée à Mme Le Moal de Brest pour8,00
145° Une douzaine de serviettes adjugée à Mme de Cintré de Landerneau pour 9,00
146° Autre douzaine de serviettes adjugée à Mme Kerbrat débitante place St Thomas Landerneau pour4,00
147° Autre douzaine de serviettes adjugée à Mme de Cintré de Landerneau pour5,50
148° Service à thé (vingt-quatre serviettes) adjugé à Mme Catelinet de Brest pour7,00
149° Deux nappes adjugées à Mme de Cintré de Landeneau pour3,00
150° Deux autres nappes adjugées à Mme Bideau de Landerneau pour4,50
151° Deux autres nappes adjugées à Mme Plantec débitante au bourg de La Roche pour4,75
152° Vingt-quatre essuies-mains adjugés à Mme de Cintré de Landerneau pour7,25
153° Onze autres essuies-mains adjugés à Mme Plantec de La Roche pour 4,00
154° Six essuies-mains adjugés à Mme de Cintré de Landerneau pour4,50
155° Douze essuies-mains adjugés à Mme de Cintré de Landerneau pour6,50
156° Une douzaine de taies d'oreillers adjugée à Mme de Cintré de Landerneau pour7,50
157° Autre douzaine de taies d'oreillers adjugée à Mme de Cintré de Landerneau pour10,00
158° Autre douzaine de taies d'oreillers adjugée à Mme Plantec de La Roche pour 10,75
159° Autre douzaine de taies d'oreillers adjugée à Mme Kerbrat débitante à Landerneau pour6,25
160° Six serviettes adjugées à Mme Kerbrat de Landerneau pour 2,75
161° Une douzaine de serviettes de coton adjugée à Mme Guyomard de Morlaix pour2,55
162° Une paire de gros rideaux adjugée à Mme Guillou de Morlaix pour2,00
163° Deux paires de gros rideaux adjugées à M. Guillaume Le Gall, cultivateur au village de Clos-Drein en Ploudiry pour4,75
164° Un lot de volumes de divers auteurs adjugé à Mme Bideau de Landerneau2,80
165° Deux lampes dont une à suspension adjugées à Mme Le Roy de Landivisiau pour10,00
166° Deux mappemondes adjugées à Mme Guillou de Morlaix pour 5,50
167° Deux vieilles statues en terre cuite avec leur socle adjugées à Mme Guyomard de Morlaix pour 3,75
168° Cinq cahiers de musique adjugés à Mme Prigent de Penguily en Plouneventer pour6,25
169° Deux pots à fleur avec leur socle, adjugés à Mme Le Hir de Landerneau pour7,50
170° Une machine à glace, adjugée à M. Elleouet de la maison de garde du Pontois pour13,75
171° Six cahiers de musique, adjugés à Mme Prigent ci-dessus dénommée pour8,00
172° Une vieille glace et un lot de romans, adjugés à Mme Bideau de Landerneau, pour3,25
173° Un billard, adjugé à M. Le Marchand de Morlaix pour 160,00
174° Sept bancs placés autour du billard adjugés à Mme de Cintré de Landerneau pour38,00
175° Un canapé, deux fauteuils et deux chaises, adjugés à Mme de Cintré de Landerneau pour68,00
176° Un buffet en chêne adjugé à Mme de Cintré de Landerneau pour150,00
177° Un autre buffet en chêne adjugé à Mme de Cintré de Landerneau pour170,00
178° Service complet verres et tasses adjugé à Mme de Cintré170,00
179° Un lot de verres et caraffes adjugé à Mme de Dieuleveult de Kerliezec en Dirinon pour60,00
180° Service de table lilas adjugé à Mme Guyomard de Morlaix pour26,00
181° Un buffet adjugé à M. Le Marchand de Morlaix pour 175,00
182° Une suspension adjugée à M. Gabriel de Kermenguy, château de Kermenguy en Cleder pour 62,00
183° Vingt-six verres à champagne adjugés à Mme Prat quai St-Houardon à Landerneau pour7,00
Argenterie
184° Six plateaux pesant ensemble environ 3,950 kg adjugés à Mme de Cintré de Landerneau pour1.020,00
185° Six couverts pesant ensemble environ 1,08 kg adjugés à Mme de Cintré de Landerneau pour 235,00
186° Six autres couverts pesant ensemble environ 1,80 kg adjugés à Mme de Cintré de Landerneau pour 230,00
187° Deux petites cuillères à café pesant ensemble environ 180 grammes adjugées à Mme de Cintré de Landerneau pour42,00
188° Un plateau pesant environ 530 grammes adjugé à Mme Moal Auguste de Brest pour 200,00
189° Une petite casserole pesant environ 260 grammes adjugée à Mme de Dieuleveult de Kerliezec en Dirinon pour55,00
190° Un huilier pesant environ 1,100 kg adjugé à Mme de Cintré de Landerneau pour 235,00
191° Bouts de table et moutardier pesant ensemble environ 485 grammes adjugés à Mme de Cintré de Landerneau pour185,00
192° Deux cafetières pesant environ 995 grammes adjugées à Mme de Cintré de Landerneau pour 250,00
193° Une petite tasse à café pesant 160 grammes adjugée à Mme de Cintré de Landerneau pour75,00
194° Trois cuillères à ragout pesant environ 350 grammes adjugées à Mme de Cintré de Landerneau pour135,00
195° Une louche pesant 180 grammes adjugée à M. Mac'hnus, bijoutier 45 rue de Siam Brest pour40,00
196° Services à découper et à salade adjugés à Mme de Cintré de Landerneau pour 45,00
197° Un couvert en argent pesant 185 grammes adjugé à Mme Elleouet rue Turin Brest-Annexion pour31,00
198° Douze petites cuillères en argent adjugées à Mme de Cintré de Landerneau pour50,00
199° Truelles, couteaux et cuillères à punch adjugés à Mme de Cintré pour45,00
200° Douze petites fourchettes à huître et couteaux adjugés à Mme de Cintré75,00
201° Quatre couteaux et une truelle adjugés à Mme de Cintré pour25,00
202° Douze couverts en ruoltz adjugés à M. Le Bos négociant à Landerneau pour 35,00
Le document passe de 202 à 213 ! Mais il ne manque rien les totaux correspondent au détail.
213° Douze portes-couteaux et fourchettes adjugés à Mme de Cintré pour 6,25
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214° Deux bouilloires adjugées à Mme de Cintré de Landerneau pour81,00
215° Cinq réchauds adjugés à M. Le Bos de Landerneau pour 50,00
216° Cinq autres réchauds adjugés à Mme Guyomard de Morlaix pour62,00
217° Quatre réchauds adjugés à Mme Le Moal Auguste de Brest pour22,00
218° Manche à gigot et six plateaux en métal adjugés à Mme Le Roy de Landivisiau pour10,00
219° Deux sujets en chêne sculpté et un cheval avec cavalier adjugés à Mme Guyomard de Morlaix pour20,00
220° Une table adjugée à Mme de Cintré de Landerneau pour80,00
221° Quatre plateaux étain adjugés à Mme Catelinet de Brest pour13,00
222° Un service en porcelaine dorée adjugé à Mme Le Hir revendeuse de Landerneau pour21,00
223° Six petites tasses à café adjugées à Mme Le Hir pour 5,70
224° Service à café incomplet adjugé à Mme Le Hir de Landerneau pour14,50
225° Une servante en chêne sculptée avec dessus en marbre blanc adjugée à Mme de Cintré de Landerneau46,00
226° Dix chaises rotinées adjugée à Mme de Cintré de Landerneau pour92,00
227° Un baromètre adjugé à M. Castel fils, peintre rue de la Fontaine Blanche en Landerneau pour 2,50
Total des deux 1ères journées   6.244,30

Attendu qu'il est cinq heures du soir, il est reporté pour la continuation de la présente vente au mercredi 4 décembre présent mois à 11 heures du matin. Lecture faite, les requérants ont signé avec le notaire et les témoins. Perrot - D'Audibert de Lavillasse - G. inizan - David.

L'an 1889, mercredi 4 décembre à midi, en conséquence de l'assignation prise par les parties dans la clôture de la vacation qui précède, il va être par Me David, assisté des deux témoins instrumentaires ci-dessus dénommés, qualifiés et domiciliés, procédé au lieu du Pontois en la commune de La Roche-Maurice, à la continuation de la présente vente es mêmes requêtes, présence et qualités que dessus.

Report des deux premières journées  6.244,30
228° Deux volumes (Dictionnaires de la vie pratique) adjugés à M. de Coatgourden du Kergoat en Plouedern pour5,00
229° Vingt-quatre volumes (Encyclopédie moderne) adjugés à M. Le Hir Claude crieur rue de Ploudiry 56 pour 6,50
230° Neuf volumes (Distionnaire historique) adlugés à M. de Kermenguy, château de Kermenguy en Cleder, pour1,50
231° Huit volumes (Oeuvres de Balzac) adjugés à M. Yvinec du Forestic en Plouedern11,50
232° Treize volumes (Mémoires du duc de St-Simon) adjugés à Mme Le Moal Auguste de Brest pour4,00
233° Douze volumes (Adèle et Théodore) adjugés à Mme Bideau de Landerneau pour 1,50
234° Cinq volumes (Musée des familles) adjugés à M. Prigent de Penguily en Plouneventer pour 6,00
235° Neuf volumes (L'hermite en Province) adjugés à Mme Guillou de Morlaix pour 3.00
236° Quinze volumes (Moniteur des dames et demoiselles) adjugés à Mme Catelinet de Brest pour8,25
237° Vingt-neuf volumes titres divers adjugés à Mme Guyomard de Morlaix pour 10,00
238° Vingt-deux volumes titres divers adjugés à Mme Guillou de Morlaix pour 7,50
239° Dix volumes titres divers adjugés à M. Masson de Kerseoc'h en Tremaouezan pour 5,25
240° Vingt-sept volumes divers adjugés à Mme Le Moal Auguste de Brest pour 5,50
241° Quinze volumes divers adjugés à Mme Bideau de Landerneau pour3,25
242° Vingt volumes romans divers adjugés à Mme Guyomard de Morlaix pour4,00
243° Huit volumes romans divers adjugés à Mme Bideau pour 1,25
244° Sept volumes (Magasin universel) adjugés à Mme Catelinet de Brest pour 1,00
245° Un lot de diverses brochures adjugé à Mme Bideau de Landerneau pour 0,60
246° Trente-huit brochures diverses adjugées à Mme Guillou de Morlaix pour 1,00
247° Un lot de lithographies et brochures diverses adjugé à M. de Kerautem de Kersaint-Plabennec pour 4,00
248° Un lot de divers volumes adjugés à Mme Catelinet de Brest pour1,40
249° Un volume (Dictionnaire français breton), adjugé à Mme Le Moal de Brest pour10,25
250° Une presse, adjugée à Mme Guillou de Morlaix pour 2,50
251° Deux sujets en zinc, adjugés à Mme Le Moal de Brest10,50
252° Petite voiture à âne avec harnais, adjugée à M. Roudaut, sellier rue de Segalen à Lesneven pour31,00
253° Une voiture dite petit duc avec harnais et coussins, adjugée à M. Labous, Grande Rue à Brest pour715,00
254° Un omnibus, adjugé à M. Jezequel voiturier à Lesneven pour765,00
255° Un coupé avec harnais adjugé à Mme de Cintré de Landerneau pour600,00
256° Une paire de harnais adjugée à M. Jean Marie Miossec, adjoint au maire de La roche, pour110,00
257° Autre paire de harnais, adjugée à M. Jean Mazeas du lieu de Baly Neves en La Roche pour45,00
258° Harnais pour un seul cheval adjugé à M. Yvinec du Forestic en Plouedern pour20,00
259° Une selle adjugée à M. Hyacinthe Duval voiturier à Landerneau pour16,00
260° Une jument sous poils roux âgée de 8 ans environ adjugée à M. Laban grande rue à Brest pour305,00
261° Une jument sous poils noirs hors d'âge (20 ans environ) adjugée à Mme de Cintré de Landerneau pour105,00
262° Deux vases en porcelaine de Chine adjugés à Mme Le Moal de Brest pour19,00
263° Deux lampes à huile en porcelaine de Chine avec leurs globes adjugées à Mme Catelinet de Brest pour 10,50
264° Deux coupes en porcelaine de Chine adjugées à Mme du Rusquec de Kerézélec en Treflevenez pour 13,50
265° Deux potiches du Japon adjugées à M. Le Bos de Landerneau pour 27,00
266° Une coupe chinoise adjugée à Mme Guyomard de Morlaix pour40,00
267° Une garniture en terre de Quimper comprenant deux vases et une corbeille adjugée à Mme de Cintré de Landerneau pour38,00
268° Deux petits objets de Chine adjugés à Mme Guillou de Morlaix pour 6,50
269° Deux autres petits bibelots de Chine adjugés à Mme Guillou de Morlaix pour 12,50
270° Un vase à fleur en porcelaine adjugé à mme Guyomard de Morlaix pour8,00
271° Une boîte de petites cuillères en vermeil (douze à café et une à thé) adjugée à Mme Le Moal de Brest pour41,00
272° Autre boîte contenant douze cuillères de vermeil adjugée à Mme Catelinet de Brest pour 39,00
273° Petite cafetière en porcelaine de Chine adjugée à M. Péron commerçant rue de La rive à Landerneau pour2,75
274° Deux vases en porcelaine de Chine adjugés à Mme Le Roy de Landivisiau pour 8,00
275° Une coquille en verre de bohême adjugée à Mme Guillou de Morlaix pour 5,50
276° Sujets en zinc adjugés à Mme Bideau de Landerneau pour 10,50
277° Bibelots en porcelaine de Quimper adjugés à Mme Péron rue de la Fontaine Blanche à Landerneau pour2,25
278° Un lot de bibelots et corbeille en verre adjugé à Mme Guillou de Morlaix pour 2,50
279° Deux écrans et une boîte à thé adjugés à Mme Le Roy de Landivisiau pour5,00
280° Petit coffret à odeurs adjugé à M. Riche de Landerneau pour1,50
281° Deux potiches et boîte à fleurs adjugées à Mme Guyomard de Morlaix pour12,00
282° Quatre tableaux adjugés à Mme Le Roy de Landivisiau pour5,00
283° Cornes de buffles adjugées à Mme Guillou de Morlaix pour9,00
284° Trois modèles en plâtre adjugés à Mme Guillou de Morlaix pour 1,05
285° Deux sujets en plâtre (Jeanne qui rit et Jeanne qui pleure) adjugés à Mme Bideau de Landerneau pour1,25
286° Un tapis de table adjugé à Mme Bideau de Landerneau pour4,75
287° Petit coffret à odeurs adjugé à Mme Guillou de Morlaix pour 3,25
288° Un bureau en acajou verni adjugé à M. de Kerautem de Kersaint-Plabennec pour23,00
289° Petite table avec pupitre adjugée à Mme Soun du lieu-dit Clos-Drein en Ploudiry pour 1,15
290° Un fauteuil de bureau adjugé à Mme de Cintré de Landerneau pour27,00
291° Un bureau adjugé à M. Le Hir de Landerneau pour1,80
292° Un fauteuil en paille et tabouret bourré adjugés à Mme Guyomard de Morlaix pour4,00
293° Table à jeu et coffre à bois adjugés à Mme Le Roy de Landivisiau pour5,00
294° Une bibliothèque en acajou adjugée à Mme Guyomard de Morlaix pour25,00
295° Un fauteuil Voltaire adjugé à Mme Le Hir de Landerneau pour40,00
296° Un cartonnier adjugé à M. de Kerautem de Kersaint-Plabennec pour11,00
297° Un piano, adjugé à Mademoiselle Augustine de la Bussonnière de Brezal en Plouneventer pour 375,00
298° Une glace adjugée à Mme Le Moal Auguste de Brest pour58,00
299° Grande glace de salon adjugée à M. Jean Pierre Soubigou de Plouneventer pour 82,00
300° Garniture de cheminée du salon comprenant une pendule marbre blanc et bronze et deux candélabres adjugés à Mme Guyomard de Morlaix pour150,00
301° Lustre du salon adjugé à Mme Paris de Landerneau pour 90,00
302° Garde-feu du salon, deux chenêts, pelle et pince adjugés à M. de Coatgourden du Kergoat en Plouedern pour38,00
303° Table guéridon adjugée à Mme Le Roy de Landivisiau pour 30,00
304° Petite table à ouvrage adjugée à Mme Guyomard de Morlaix pour32,00
305° Autre petite table en bambou adjugée à Mme Guyomard de Morlaix pour8,00
306° Une corbeille à ouvrage adjugée à Mme Guyomard de Morlaix pour3,50
307° Un petit bureau adjugée à Mme Guyomard de Morlaix pour36,00
308° Une colonne en marbre adjugée à Mme Guyomard de Morlaix pour55,00
309° Trois chaises en rotin adjugées à M. Le Bos de Landerneau pour31,00
310° Un canapé et deux fauteuils adjugés à Mme Le Moal Auguste de Brest pour99,00
311° Petit canapé adjugé à Mme Jouanne du moulin de l'Elorn en La Roche pour30,00
312° Deux fauteuils adjugés à Mme Le Hir de Landerneau pour49,00
313° Un fauteuil Voltaire adjugé à M. Gabriel de Kermenguy demeurant au château de Kermenguy en la commune de Cleder pour25,00
314° Deux chaises adjugées à M. Charles Le Bos négociant à Landerneau pour15,00
315° Une colonne en marbre adjugée à Mme Guillou, revendeuse à Morlaix, pour7,00
316° Un pouf adjugé à Mme du Rusquec de Kerezelec en Treflevenez pour17,50
317° Autre pouf adjugé à Mme Le Hir de Landerneau pour 18,00
318° Autre pouf adjugé à Mme Le Hir de Landerneau pour 18,00
319° Deux chaises adjugées à Mme de Cintré de Landerneau pour22,00
320° Un fauteuil à bras adjugé à Mme Guyomard de Morlaix pour 16,50
321° Autre fauteuil adjugé à Mme Le Hir de Landerneau pour17,00
322° Deux chaises adjugées à Mme Le Hir de Landerneau pour16,00
323° Un fauteuil Voltaire adjugé à Mme Le Roy revendeuse à Landivisiau pour23,00
324° Une carpette adjugée à M. Guillaume Le Gall du lieu-dit Clos-Drein en la commune de Ploudiry pour5,50
325° Un petit bureau en acajou adjugé à Mme de Cintré de Landerneau pour56,00
326° Petite table adjugée à Mme Le Roy de Landivisiau pour10,50
327° Un tapis adjugé à Mme de Cintré de Landerneau pour3,50
328° Rideaux du salon et stores adjugés à Mme de Cintré de Landerneau pour35,00
Total de la 3è journée y compris les deux premières    11.010,80

Attendu qu'il est cinq heures du soir, il est reporté pour la continuation de la présente vente au jeudi 5 décembre présent mois à 11 heures du matin. Lecture faite, les requérants ont signé avec les notaire et les témoins. perrot - d'Audibert de Lavillasse - G. inizan - David.

L'an 1889, le jeudi 5 décembre à midi trente minutes. En conséquence de l'assignation prise par les parties dans la clôture de la précédente vacation il va être par Me David, assisté des deux témoins instrumentaires ci-dessus dénommés, sous signés, procédé au lieu du Pontois en la commune de La Roche-Maurice, à la continuation de la présente vente, es mêmes requête, présence et qualité que ci-dessus.

Report des précédentes journées    11.010,80
329° Une armoire en acajou adjugée à Mme Le Hir de Landerneau pour55,00
330° Service de porcelaine de Chine adjugé à Mme Le Moal Auguste de Brest pour25,00
331° Un guéridon adjugé à Mme de Cintré de Landerneau pour 10,00
332° Une chaise longue bourrée adjugée à Mme Le Hir de Landerneau pour32,00
333° Deux poufs adjugés à Mme Le hir, revendeuse de Landerneau, pour31,00
334° Une garniture de cheminée composée de deux lampes, deux sujets en zinc et une pendule sous globe adjugée à Mme Le Hir, revendeuse de Landerneau, pour40,00
335° Une glace adjugée à Mme de Cintré, propriétaire, de Landerneau pour150,00
336° Deux tableaux adjugés à M. François Elleouet, garde au Pontois en La Roche, pour23,25
337° Deux sujets en plâtre adjugés à Mme Guillou, revendeuse à Morlaix, pour1,00
338° Une console avec dessus en marbre adjugée à Mme Le Roy de Landivisiau pour10,00
339° Un nécessaire de fumeur adjugé à Mme Guillou revendeuse à Morlaix pour 4,00
340° Un lit en fer avec son sommier, deux matelas et un traversin adjugé à Mme Le Roy de Landivisiau pour72,00
341° Une descente de lit adjugée à M. Riche de Landerneau pour6,50
342° Rideaux et dessus de lit adjugés à Mme de Cintré de Landerneau pour 21,00
343° Un édredon en plumes et une chaise adjugés à Mme de Cintré de Landerneau pour 15,00
344° Ameublement de la chambre de Madame de Lavillasse comprenant
table de nuit, commode marbre blanc, armoire à glace, table ronde, chiffonnier bois de rose, coffre à bois, prie-Dieu, chauffeuse, table pupitre, pupitre bambou, table à ouvrage, table bois noir fleurs peintes, petite étagère bois de chêne, petite étagère algérienne, coffrets en laque, boîtes fantaisie, cabaret verre de bohème, cornets porcelaine Quimper, verre d'eau, bonbonnière porcelaine, vierge en stuc, saint Joseph, tête de Christ, bénitiers, St Pierre (lithographie) gravure anglaise, pendule (boule), bougeoirs cuivre, cornets cristal, objets (biscuit) fumeuse, pliant toile brodée, chaise longue, voltaire, paire de rideaux de lit cretonne, paire de rideaux mousseline, paire de rideaux de fenêtre cretonne, paire de rideaux de fenêtre mousseline guipure, trois petites paires de rideaux de fenêtres en guipure, une glace ovale, une glace carrée, une petite suspension, un tapis de chambre, feu et garde-étincelles en cuivre, un dessus de lit en guipure,
le tout adjugé à Mme de Cintré de Landerneau pour
850,00
345° Glace de cheminée adjugée à Mme Le Moal Auguste de Brest pour 15,00
346° Garniture de cheminée comprenant pendule de marbre et bronze et vases en marbre, adjugée à Mme de Cintré de Landerneau pour105,00
347° Un guéridon adjugé à Mme Le Moal Auguste de Brest pour 72,00
348° Un canapé et deux fauteuils adjugés à Mme de Cintré de Landerneau pour 100,00
349° Une glace ovale à cadre ornementé adjugé à Mme de Cintré de Landerneau70,00
350° Trois fauteuils voltaire adjugés à Mme de Cintré de Landerneau pour 75,00
351° Une table toilette en acajou adjugée à Mme de Cintré de Landerneau pour17,00
352° Une commode en acajou avec dessus en marbre noir adjugée à Mme de Cintré, propriétaire, de Landerneau, pour35,00
353° Garnitures de foyer, pinces, pelle, soufflet et garde-étincelles adjugés à Mme de Cintré, propriétaire, de Landerneau, pour4,00
354° Une table de nuit, deux tapis et un porte-lettre adjugés à Mme de Cintré de Landerneau pour 20,00
355° Rideaux de lit et fenêtre adjugés à Mme de Cintré, propriétaire, de Landerneau pour17,00
356° Une commode secrétaire adjugée à Mme de Cintré, propriétaire, de Landerneau pour62,00
357° Une glace adjugée à Mme de Cintré, propriétaire, de Landerneau pour20,00
358° Une table de toilette adjugée à Mme de Cintré, propriétaire, de Landerneau pour22,00
359° Un fauteuil, une petite chaise et une table de nuit adjugés à Mme de Cintré, de Landerneau pour30,00
360° Un canapé adjugé à Mme de Cintré de Landerneau pour 21,00
361° Une glace, un secrétaire, un fauteuil à bras, une descente de lit et une table de nuit et un édredon adjugés à Mme de Cintré de Landerneau pour72,00
362° Table avec étagères en bois verni, une petite commode et une descente de lit adjugés à Mme de Cintré de Landerneau pour31,00
363° Un petit bureau en bois blanc, une glace, une descente de lit, une table de nuit et deux petites chaises adjugés à Mme de Cintré de Landerneau pour35,00
364° Une armoire, une glace, une commode, un fauteuil et une descente de lit adjugés à Mme de Cintré de Landerneau pour100,00
365° Un lit en acajou, avec sommier, un matelas, deux traversins et deux oreillers adjugés à Mme Le Hir de Landerneau pour 90,00
366° Une descente de lit adjugée à François Cornec, propriétaire à Plouedern, pour6,00
367° Une table à toilette et une petite glace adjugées à M. Cornec ci-devant dénommé, pour13,00
368° Une garniture de cheminée comprenant potiche et objets chinois, bol et plat adjugée à Mme Guillou revendeuse de Morlaix pour 7,50
369° Deux éventails et un petit tableau (Apothéose de M. Thiers) adjugés à Mme Le Roy, revendeuse de Landivisiau, pour 1,50
370° Un bureau-commode en bois de cèdre adjugé à Mme Guyomard de Morlaix pour40,00
371° Une commode adjugée à Melle Plantec de La Roche pour16,00
372° Une glace et objets divers adjugés à Mme Le Roy de Landivisiau pour10,75
373° Un tableau adjugé à Mme Le Moal Auguste de Brest pour5,75
374° Autre tableau adjugé à Mme Le Moal, ci-devant dénommée, pour3,25
375° Deux petites chaises, l'une dorée et l'autre rotinée, adjugées à M. Kerdoncuff, débitant de boissons demeurant à Landerneau rue de Ploudiry, pour7,75
376° Un couvre-lit, rideaux de lit et de fenêtre adjugés à Mme de Cintré de Landerneau pour 20,00
377° Grande glace du salon fond de gauche adjugée à Mme Le Moal Auguste de Brest pour99,00
378° Autre glace du salon fond de droite adjugée à M. de Coatgouden de Kergoat en Plouedern pour98,00
379° Quatre petits tonneaux vides adjugés à M. Pinet de Tremaria en Landerneau pour5,25
Vins
380° Cinq bouteilles de vin Mont-Rose adjugées à M. de Coatgourden de Plouedern pour9,00
381° Cinq autres bouteilles de vin Mont-Rose adjugées à M. de Coatgourden de Plouedern pour8,50
382° Cinq autres bouteilles Mont-Rose adjugées à M. Riche de Landerneau pour7,50
383° Cinq autres bouteilles Mont-Rose adjugées à M. Jean Pierre Soubigou de Plouneventer pour8,25
384° Dix bouteilles de vin Château-Rauzand adjugées à M. Riche de Landerneau pour17,00
385° Quinze autres bouteilles Château-Rauzand adjugées à M. Berger, employé des contributions indirectes demeurant à Landerneau pour25,00
386° Cinq bouteilles de vin Saint-Jean adjugées à M. Etesse, employé des contributions indirectes demeurant à Landerneau pour8,00
387° Cinq autres bouteilles Saint-Jean adjugées à M. Jean Pierre Soubigou de Plouneventer pour7,50
388° Cinq autres bouteilles Saint-Jean adjugées à M. Mouroux propriétaire à Landerneau pour7,50
389° Cinq autres bouteilles Saint-Jean adjugées à M. Perves, propriétaire à Landerneau pour7,50
390° Cinq bouteilles de vin Yquen Aurélia adjugées à M. Soubigou de Plouneventer5,00
391° Cinq autres bouteilles de vin Yquen Aurélia adjugées à M. Soubigou de Plouneventer5,25
392° Cinq autres bouteilles dont deux pomrole et trois Yquen Aurélia adjugées à M. Coatgourden de Plouedern5,00
393° Dix bouteilles de vin Exupery Margaux adjugées à M. riche de Landerneau pour24,00
394° Cinq bouteilles de vin Margaux adjugées à M. Soubigou de Plouneventer pour7,50
395° Cinq autres bouteilles Margaux adjugées à M. Coatgourden de Plouedern pour7,50
396° Cinq autres bouteilles Margaux adjugées à M. Coatgourden de Plouedern pour7,50
397° Cinq autres bouteilles Margaux adjugées à M. Coatgourden de Plouedern pour8,00
398° Cinq bouteilles de vin Saragosse adjugées à M. Coatgourden de Plouedern pour7,00
399° Cinq autres bouteilles Saragosse adjugées à M. Coatgourden de Plouedern pour10,00
400° Cent soixante quatre bouteilles de Bordeaux adjugées à Mme de Cintré propriétaire demeurant à Landerneau pour85,00
401° Cinq bouteilles de vin Château Filhot adjugées à M. Coatgourden de Plouedern pour16,00
402° Cinq bouteilles de vin Château Filhot adjugées à M. Berger de Landerneau pour15,00
403° Une barrique de cidre adjugée à Mme de Cintré propriétaire demeurant à Landerneau pour30,00
404° Autre barrique de cidre adjugée à Mme de Cintré ci-devant dénommée pour30,00
405° Une jument sous poils gris hors d'âge adjugée à M. Christophe Floch du lieu de Kerbanalec en Pencran pour 91,00
406° Une vache sous poils noirs âgée d'environ 10 ans adjugée à M. Kerouanton hôtelier à Landerneau pour145,00
407° Une autre vache sous poils noirs âgée d'environ 10 ans adjugée à M. Pervès, propriétaire à Landerneau, pour166,00
408° Un tas de paille d'avoine adjugé à M. Jean Marie Miossec, adjoint au maire de La Roche, pour 63,00
409° Un tas de paille de froment adjugé à M. François Elleouet, garde au Pontois en la Roche, pour 211,00
410° Un petit tas de foin adjugé à M. Thomas Le Bian, épicier et débitant au bourg de La Roche, pour100,00
411° Un grand tas de foin adjugé à M. Jean Pierre Soubigou de Plouneventer pour240,00
412° Un petit tas de fagots adjugé à M. Elleouet, garde du Pontois, pour15,00
413° Une petite charrette à bras adjugée à M. Louis Begot du bas bourg de La Roche pour8,50
414° Une charrette dite tombereau adjugée à M. Elleouet ci-dessus dénommé, pour 50,00
415° Une herse à roue adjugée à M. Jean Calvez de Kertanguy en Landerneau pour25,00
416° Une hache-lande adjugée à M. Jean Marie Gourves du bourg de La Roche pour39,00
417° Un lot d'outils aratoitres adjugé à M. Guillaume Couloigner de Clos-Drein en Ploudiry pour4,00
418° Autre lot d'outils aratoires adjugé à M. Pervès de Landerneau pour 2,50
419° Un lot d'outils aratoires adjugé à M. Laudren de Kermoalic en Landerneau pour6,75
420° Un lot d'harnais adjugé à M. Laudren ci-devant dénommé pour30,00
421° Un collier de cheval, adjugé à Monsieur Gourvès du lieu dit Judée en La Roche pour 6,50
Total général :    15.273,05
Le produit de la vente s'est élevé, savoir
1° Pour la première journée à la somme de 627,00
2° Pour la seconde à la somme de 5.617,30
3° Pour la 3è à la somme de 4.766,50
4° Pour la 4è à la somme de 3.059,00
5° et pour la 5è journée à la somme de 1.203,25
Total égal à celui énoncé plus haut 15.273,05

Avant de clore le présent procès-verbal, Me David, notaire soussigné a déclaré que dans le cours de la vente, il a été formé opposition à la remise des fonds à provenir de la vente :
1° Par la société bretonne de crédit et de dépôts, société anonyme ayant son siège à Brest, rue du Château n° 23, suivant exploit de Me Feillard, huissier à Brest en date du 2/12/1889, enregistré, pour sûreté de la somme de 150.698,09 francs, qui lui serait due par Monsieur et Madame de Lavillasse
2° Par Monsieur Prosper Simon, ancien notaire, armateur, demeurant à Brest rue Dugay-Trouin n° 8, suivant exploit de Me Bozec, huissier à Brest en date du 2/12/1889, enregistré, pour sûreté de la somme de 12.000 francs qui lui serait due par Monsieur et Madame de Lavillasse
3° Par Messieurs Rolland et Compagnie, banquiers à Morlaix, suivant exploit de Me Bruban, huissier à Brest, en date du 2/12/1889, enregistré, pour sûreté de la somme de 65.769,10 francs qui leur serait due par Monsieur et Madame de Lavillasse
4° Par Monsieur Auguste Hanras, marchand boucher, demeurant et domicilié à Landerneau rue Neuve n° 20, suivant exploit de Me Kersaudy, huissier à Landerneau, en date du 5/12/1889, enregistré, pour sûreté de la somme de 536,10 francs, qui lui serait due par Monsieur et Madame de Lavillasse.

Les copies desquelles oppositions sont demeurées annexées au présent procès-verbal.

Au cours du présent sont intervenus :
1° Mademoiselle Maria Crosse, demeurant à La Roche-Maurice ;
2° Mademoiselle Vézo, demeurant à Landerneau ;
3° Monsieur Isidore Radiguet demeurant aussi à Landerneau ;
4° Madame veuve Castor, ci-après nommée ;
5° Madame veuve Le Roux, ci-après nommée ;
6° Madame veuve Coué, ci-après nommée ;
7° Mme veuve Le Duff, M. Le duff et Melles Le Duff, ci-après nommés, et
8° M. Couët, aussi ci-après nommé.

Lesquels ont déclaré à Me David soussigné, qu'il leur était dû par Monsieur et Madame de Lavillasse savoir :
1° à Mademoiselle Crosse, la somme de 5.500 francs, avec les intérêts de cette somme à raison de 5 % l'an depuis le 1er janvier 1888
2° à Mademoiselle Vezo, la somme de 700 francs environ
3° à Monsieur Radiguet, la somme de 988,62 francs,
que par suite ils faisaient opposition à la délivrance des fonds à provenir de la présente vente.

Me David, soussigné, fait observer ici qu'il a été requis par Messieurs les percepteurs des contributions directes des communes de Ploudiry et de Landivisiau, de payer à l'acquit de Monsieur et Madame, savoir à la perception des contributions directes de Ploudiry la somme de 344,45 francs et à celle de Landivisiau, la somme de 551,01 francs.

4° à Madame Sophie Victorine Juiart, veuve de monsieur Antoine Castor, propriétaire demeurant à Paris, la somme de 80.000 francs, suivant actes passés devant Me riche, notaire à Landerneau, le 17/5/1887, plus les intérêts à 5 % sur cette somme depuis le 16 mai dernier
5° à Madame Mathilde Pauline Elisabeth Truillet, sans profession, veuve de Monsieur Pierre Anatole Le Rond, demeurant à Levallois-Perret, la somme de 5.200 francs, suivant acte passé devant ledit Me Riche le 17/5/1887, plus les intérêts à 5 % sur cette somme depuis le 16 mai dernier
6° à Madame Stéphanie Radiguet, sans profession, veuve de Monsieur Louis Ollivier Marie Coué, demeurant à Landerneau, la somme de 2.000 francs, aux termes d'acte passé devant ledit Me Riche le 4/1/1888, plus les intérêts sur cette somme à raison de 5 % l'an depuis cette époque
7° à Madame Françoise Balcon, veuve de Monsieur François Le Duff, cultivatrice, M. François Le Duff et Mademoiselles Marie-Anne et Marie-Louise Le Duff, tous cultivateurs demeurant au lieu de Pen-a-Lan en la commune de Dirinon, la somme de 2.200 francs, aux termes d'acte reçu par Me Riche le 5/11 dernier, plus les intérêts sur cette somme à raison de 5 % depuis le 10/11/1887
et 8° à monsieur Couët, banquier à Saint-Brieuc, la somme de 66.000 francs environ.

Il a été vaqué à tout ce que dessus jusqu'à trois heures de relevée par simple vacation. Ce fait tous les objets mis en vente ayant été adjugés le présent procès-verbal est demeuré clos.

Fait et passé au lieu du Pontois en la commune de La Roche-Maurice, les jours, mois et an sus-énoncés, et lecture faite, Monsieur de Lavillasse a signé avec le notaire et les témoins. Perros - D'Audibert de lavillasse - G. Inizan - David.

 

Jugement de Cintré au tribunal de Rennes - 29/4/1890 - notaire Riche (ADQ 4 E 97/146)
 

Du 29 avril 1890 - Jugement Mme de Cintré / de Cintré. Extrait des minutes du greffe du tribunal civil de première instance de l'arrondissement de Rennes, département d'Ille-et-Vilaine. République française.

Au nom du peuple français, la première chambre du Tribunal civil de première instance de l'arrondissement de Rennes, département d'Ille-et-Vilaine, a rendu en son audience publique le 29 avril 1890, le jugement au pied de la requête dont la teneur suit :

Requête à Monsieur le Président du tribunal civil de Rennes. Madame Stéphanie d'Audibert de la Villasse, épouse séparée de biens de Monsieur Alphonse Huchet de Cintré, demeurant à Landerneau, ayant pour avoué Maitre Edmond Giffard, a l'honneur de vous exposer

Par ces motifs, l'exposante conclut à ce qu'il vous plaise, Monsieur le Président, ordonner la communication de la présente requête à Monsieur le Procureur de la république, et commettre l'un des Messieurs les juges pour, sur son rapport au jour indiqué, se voir l'exposante autorisée par le tribunal à porter des enchères et se rendre adjudicataire des biens (sis dans l'arrondissement de Brest) saisis sur Monsieur Léon d'Audibert de la Villasse, son frère et qui doivent être vendus les 14 et 15 avril 1890, en l'étude et par le ministère de Maître Riche, notaire à Landerneau et aussi pour le cas où elle se rendrait adjudicataire à emprunter somme suffisante pour payer son prix d'adjudication en principal et frais, soit une somme totale de 145.000 francs.

Présenté au palais de justice de Rennes le 2 avril 1890. Signé : Giffard.

Soit communiqué à Monsieur la Procureur de la République pour sur ses conclusions et le rapport qui en sera fait par Monsieur le Président être statué ce qu'il appartiendra. Rennes, le 3 avril 1890. Signé : Le Garrec. Au Parquet, le 21 avril 1890. Pour le procureur de la République. Signé : Kerdrain.

Jugement

Audience publique du 29 avril 1890. Le tribunal
Ouï ce jour en la chambre du conseil, Monsieur le Président dans son rapport et Maître Giffard, avoué de la requérante dans ses observations,
ouï aussi le sieur de Cintré, époux de la requérante, ledit sieur de Cintré pourvu d'un conseil judiciaire, dans sa déclaration de n'avoir moyens opposants à la demande soumise au tribunal,
Monsieur le Substitut Kerdrain dans ses conclusions et après avoir délibéré conformément à la loi ;

Attendu qu'il serait incontestablement de l'intérêt de la dame de Cintré, requérante de se rendre adjudicataire des immeubles qui avaient été saisis sur le sieur Audibert de la Villasse, son frère, et dont la vente sur conversion doit avoir lieu par le ministère et dans l'étude de Maître Riche, notaire à Landerneau, si les enchères n'atteignaient pas la somme de 135.000 francs, qu'il y a lieu en conséquence d'autoriser ladite dame de Cintré à mettre des enchères jusqu'à la concurrence de ladite somme et à emprunter dans le cas où elle resterait adjudicataire, la somme de 145.000 francs qui lui serait nécessaire pour payer son prix en principal et frais.

Par ces motifs, statuant en audience publique, autorise la dame Stéphanie d'Audibert de la Villasse, épouse séparée de biens du sieur Alphonse Huchet de Cintré, à porter des enchères jusqu'à concurrence d'une somme de 135.000 francs sur les immeubles indiqués en la présente requête;
Et dans le cas où elle resterait adjudicataire desdits immeubles dans les limites de la somme ci-dessus fixée, à emprunter, avec affectation hypothécaire sur ses propres immeubles, la somme de 145.000 francs, destinée à payer le prix d'adjudication en principal et frais.

Dépens à la charge de la requérante.

Ainsi jugé et prononcé en l'audience publique de la première chambre du tribunal civil de Rennes, tenue le 29 avril 1890, par Messieurs Henry Bouannier, président, Yvert et de la Grasserie, juges. Présents : Monsieur Kerdrain, substitut du Procureur de la République et Monsieur Robion, commis-greffier. Signé : Henry Bouannier, Robion. Enregistré à Rennes le 9 mai 1890, folio 80, case 6.

Sources des informations

ADB = Archives Départementales du Finistère à Brest
ADQ = Archives Départementales du Finistère à Quimper
AML = Archives municipales de Landerneau
AN = Archives Nationales


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