Le moulin de Brezal |
d'après un dessin de Felix Benoist en 1865.
Ce moulin à farine a été construit en 1520 à la demande du seigneur de Brezal, Guillaume, et de sa dame, Marguerite Le Senechal. Les mêmes qui ont fait bâtir l'église de Pont-Christ. Le moulin possédait 3 "tournants", ainsi que nous le décrit le rapport d'expertise réalisé en 1796 en vue de sa vente comme bien national : "l'usine considérée comme manufacture, et consistant en trois tournans, le premier à aube, le second 'à volée' (sic) et le troisième à pirouette avec tous leurs ustensiles et agrets".
Revenons sur ces trois roues :
Le rapport d'expertise de 1796 décrit le bâtiment comme "une maison manale contenant les trois tournans du moulin, construite en maçonnerie, couverte en ardoises, ayant portes, fenêtres et contreforts en pierre de taille, quatre cheminées (*) dans ses pignons, ouvrant au couchant, à un étage et contenant : de longueur cinquante et un pieds ; de largueur, y compris une galerie en appentis au midi, trente pieds ; et de hauteur réduite dix-huit pieds".
Il décrit aussi le barrage qui retient l'étang : "une chaussée avec ses écluses et déversoirs, en bois, ladite chaussée construite en maçonnerie ayant douze cordes de longueur, deux cordes et demi de largeur et une demi corde de hauteur réduite".
Il précise que ces "édifices, vu leur vétusté et le mauvais état de réparations où ils se trouvent" voient leur estimation amoindrie. Cependant, un des experts met en avant les atouts du moulin qui sont "l'abondance de l'eau, le nombre de tournants et la facilité du chemin".
(*) On voit aujourd'hui trois cheminées sur la ligne du toit. Il en existait une quatrième, sur un pignon aligné sur la façade nord, avant les travaux de transformation du moulin en restaurant.
Outre sa fonction de moulin à farine, l'édifice intégrait un four à pain. Le corps du four était situé entre le moulin et la digue, mais son chargement se faisait par l'intérieur du moulin. L'ouverture était dans ce qui fut la salle de bar du restaurant, ce que l'on prend pour une cheminée à bois, ci-contre, était bien l'entrée du four. La quatrième cheminée extérieure, signalée dans le paragraphe précédent, était celle du four.
(Merci à Arsène Héliez pour ses informations et ses encouragements).
Sous l'ancien régime, le moulin était un moulin banal dépendant de la seigneurie de Brezal. "Banal" veut dire que toutes les familles habitant près de lui, celles de sa "banlieue", de son "distroit", les "mouteaux" devaient faire moudre leur grain au moulin. Et pas ailleurs, sauf si le meunier ne pouvait pas accomplir sa tâche dans les délais impartis. On trouve dans les baux que les marquis de Brezal, et plus tard leurs successeurs de Kersauson et de Tinténiac, ont fait signer aux fermiers de Keradoret ou de la métairie de Pont-Christ, par exemple, l'obligation qui leur était faite de suivre le "distroit du grand moulin de Brezal".
Les fours à pain suivaient aussi, souvent, les règles de la banalité. Ce four était-il un four "banal" ? Probablement, mais je n'ai rien vu qui soit précisé là-dessus dans les baux cités plus haut. Peut-être l'obligation de cuire son pain au moulin était-elle tacite car le moulin avait les deux fonctions, celle de moudre le grain et celle de cuire le pain. En tout cas, les règles de banalité ont été abolies par la révolution suite aux revendications exprimées dans les cahiers de doléances, y compris dans celui de Pont-Christ. Les paroissiens n'ont pas modifié la phrase qui leur était proposée par le sénéchal de Lesneven : "permettre aux vassaux d'acquérir le droit de suite de moulin à un prix qui sera fixé aux Etats généraux".
Le cadastre ancien du début du 19è siècle, nous permet de localiser un four au bourg de Pont-Christ. Il était situé au bout du bâtiment parallèle à l'ancien presbytère. On reconnaît bien la forme arrondie du four. La maison à four appartenait à la fabrique de Pont-Christ. Les deux parcelles de terre, contigües à la maison, sont nommées "liorz an ty forn" et "foennec an ty forn".
J'ai pu identifier quelques fourniers qui habitaient à Pont-Christ : Yves Lancou (1723), Jacques Le Roux (1741, 1747, 1752), Jacques Liorzou (1754), François Grall (1792), Jean-Marie Penguilly (1821), Jacques Crenn (de 1841 au moins à 1861). Les dates entre parenthèses correspondent à celles des archives qui citent le fournier. Il n'est pas facile d'être certain du lieu de travail précis de ces fourniers, au bourg ou au moulin.
Sauf en ce qui concerne Yves Lancou, Jacques Le Roux et François Grall dont les baux de 1723, 1747 et 1792 ont été conservés. Ils étaient fourniers au bourg. En 1792, François Grall était fermier de la maison à four et, en tant que tel, avait payé "la somme de quatre-vingt-treize livres" à la fabrique.
Le plan ci-contre ne provient pas du cadastre napoléonien, mais des plans réalisés pour les travaux du chemin de fer. On y remarque le plan du pont qui a précédé le pont actuel.
Un four dans un moulin ! Bien que cette association soit signalée dans l'ouvrage de Roger Bras et Patrick Kernevez La Roche-Maurice, neuf siècles d'histoire ("le moulin à four" de Brezal), j'entends déjà quelques sceptiques s'étonner : "Comment peut-on être au four et au moulin ?" D'autant plus que, comme me le rappelait Benoît Huot, de l'association Les amis des moulins du Finistère, "la farine est explosive. Dans les vieux moulins, la cheminée est toujours sur le pignon opposé à la roue et non au centre". Effectivement, dans les moulins du "Moyen-âge les bougies, les lampes, et les autres sources de feu étaient interdites. Certaines explosions dévastatrices se sont déjà produites dans les moulins à farine", lit-on dans Wikipédia.
Pour résoudre cette contradiction, je situe, à partir de documents anciens, les différentes paires de meules du moulin de Brezal assez loin du four. Je pense que les deux paires de meules actionnées par la roue à pirouette et la roue à aubes se trouvaient sous l'appenti, donc sous un abri bien ventilé, tandis que la paire de meules actionnée par la roue à auget se trouvait au pignon est, dans les cuisines du restaurant qui a succédé au moulin. Entre ces meules et le four, il y avait au moins une cloison sinon plusieurs.
Il faut noter, par ailleurs, que les trois cheminées qui apparaissent sur le faîtage correspondent à des âtres qui se trouvaient au premier étage, dans la partie habitation.
Le dernier locataire, Arsène Heliez , ayant trouvé, en 1976, au fond de l'emplacement de la roue, de la fosse comme on dit souvent, une portion de la grande roue, a recalculé la circonférence de celle-ci à partir de cet arc de cercle : il en a déduit qu'elle faisait 9,21 mètres de diamètre ce qui est une bonne approximation (on le verra dans la suite du texte) étant donné l'incertitude liée à la dimension réduite de la pièce de bois.
Par chance, les archives nous ont apporté des précisions.
Notons d'abord que les roues des moulins, soumises à de fortes contraintes liées au mouvement et à l'humidité était refaites régulièrement.
Le 23 floréal an II (12/5/1794) les commissaires administratifs du Finistère demandent que la roue soit réparée (source ADQ 1 Q 1071).
Cette réparation est nécessaire pour les raisons suivantes : " ... il est de la plus grande importance, citoyen, que le moulin de Brezal soit conservé, tant parce que c'est un bien national que parce qu'il a toujours de l'eau et dans la saison où les autres moulins des environs en manquent ordinairement, et qu'alors il peut être même nécessaire pour la mouture des grains destinés aux armées de la république. Il est donc urgent qu'il soit réparé. La nation, dont les droits et les obligations relativement à ce moulin sont les mêmes que ceux des émigrés qui en étaient propriétaires, doit fournir les bois nécessaires aux réparations et ces bois ne peuvent être pris que sur les lieux...".
Les seuls matériaux utilisables pour cette réparation, se trouvent dans les bois de Brezal à proximité du moulin, "dans les environs il n'y a pas d'autres bois qui y soit propres". Malheureusement les arbres ont été réservés par la marine pour ses besoins spécifiques : "les bois de Brezal étaient en réquisition par la marine". Néanmoins, l'administration finit par autoriser "de faire désigner et estimer ... ceux qui sont propres et nécessaires à ces réparations ... en s'abstenant autant que faire se pourra de désigner ceux qui seraient déjà marqués par la marine". ... "le fermier (le meunier) pourra les abattre et les utiliser conformément à son bail" après autorisation de l'administration en ce qui concerne les "bois" marqués par la marine.
On peut penser que la réparation a eu lieu et que, Rolland Le Tom, acheteur du moulin en 1797 bénéficia d'une roue toute neuve. Au prix où il a payé son moulin, 7.200 livres !
En 1856, la nécessité de refaire la roue du moulin se pose encore et Guillaume Le Roux, le nouveau propriétaire, fait établir un devis par un menuisier de Landerneau, Guillaume Salaün (source AML 9 S 54) :
Moulin de Brezal - Devis estimatif pour la construction de la grande roue - 24/12/1856.
Devis estimatif des travaux à entreprendre pour la construction d'une roue hydraulique et d'un canal d'alimentation.
Plus tard une lettre écrite en 1858 par Jean-Marie Bourlès de Kerizella à Guimiliau, ami de la famille Le Roux, nous apprendra que la roue mise en place fera exactement 10,66 mètres de diamètre.
Une note non signée, mais rédigée probablement par ou sous la dictée de Guillaume Le Roux et lors de l'établissement du devis, nous donne quelques informations supplémentaires, sur cette reconstruction qui suit de près l'installation de la distillerie (voir la page "Les annexes du moulin de Brezal"). Voici son contenu :
" Mur du côté de la distillerie : 1,40 m. d'épaisseur, monté à 3,90 m. du niveau supérieur de l'eau du ruisseau de décharge.
Donner la distance possible de l'extérieur du mur de la distillerie à la roue du meunier : à partir du mur de la distillerie l'espace pour la roue sera de 1,30 m. Alors on laissera au mur du côté du meunier toute l'épaisseur possible. Ce mur pourra être monté jusqu'à 5 m. de hauteur. "
Comment interpréter cette note ? Pas facile, mais aux archives on ne peut prendre que ce qu'on y trouve !
Il est certain que la roue verticale, qui tournait au début des années 1900, n'était pas la même et n'avait pas le même diamètre (voir chapitre dédié aux évolutions techniques du moulin).
En 1899, une étude de l'administration des Ponts-et-Chaussées sur les moulins donne les informations suivantes pour celui de Brezal : 3 paires de meules ; nature du moteur hydraulique : roue à augets et turbines (source Statistiques sur les moulins - 28/10/1899 - ADQ 29 S 3).
Inscription sur le moulin de Brezal
lan : mil cinqcc : xx : guille : de : bresal et : margarite : le : senechal : sr : et : dae : de bresal : firent : faire : cest : estac : et : mouli : au : dyvys : de : olivier : garric : |
L'an mil cinq cent vingt, Guillaume de Bresal et Marguerite Le Senechal, seigneur et dame de Bresal, firent faire cet estanc et moulin au dyvys d'Olivier Garric. |
Dans la frise qui entoure cette inscription, on devine, alternant avec des motifs fuselés intacts, des points qui tous ont subi le martelage révolutionnaire, sauf deux sur la gauche. Ces points sont des besants, symbole des armes de Brezal, que l'on retrouve aussi dans la frise de l'inscription existante sur l'église de Pont-Christ. Que représentent les motifs fuselés ? Serait-ce les mâcles des princes de Léon, les Rohan, suzerains à l'époque des seigneurs de Brezal. Ou plutôt les "fusées d'argent" stylisées des armes de la famille Le Sénéchal. Elles n'ont pas été martelées, les révolutionnaires n'y ont donc vu qu'un motif décoratif.
"C'est donc Olivier Garric qui a conçu l'ensemble délicat que constitue un grand moulin et ses annexes : au débouché abrupt du vallon sur la vallée de l'Elorn, il fallait créer un étang en établissant une chaussée large et solide ; l'emploi de la force hydraulique exigeait de profonds affouillements au pignon pour installer la grande roue ; l'édifice lui-même demandait à être épaulé de contreforts palliant l'ébranlement provoqué par le mouvement des meules ; à l'intérieur, il fallait construire sur plusieurs niveaux une machinerie adéquate. Il est clair qu'au grand moulin de Brézal, le savoir-faire de Garric fut d'une autre ampleur que celui dont aurait pu faire preuve un maître maçon bâtissant son moulin à pirouette à un seul tournant".
Et, en plus, ce vieux moulin féodal ne possèdait pas qu'un seul tournant, il en comportait trois comme nous l'avons vu plus haut. Heureusement, l'épaisseur des murs est de 1 mètre, ce qui permet de garantir la solidité de l'ensemble.
Technicien habile, Olivier Garric n'a pas négligé pour autant l'ornement obligé d'un édifice seigneurial : sur le rampant du pignon cascadent crochets et crossettes d'angle marqués par la variété des figures :
- le chien à l'arrêt,
- le lion prêt à bondir,
- l'homme blessé,
sur la grande lucarne de façade :
- l'homme accroupi,
- un animal
et sur le pignon ouest une belle porte qui mérite toute notre attention.
Cette porte est en effet surmontée d'une arcature à accolade abritant des écussons martelés lors de la Révolution, ainsi que la large pierre portant en relief l'inscription de fondation que nous avons détaillée plus haut.
Ces écussons sont au nombre de six : 2 au-dessus de l'inscription, 2 de chaque côté de celle-ci et 2 de chaque côté de la porte, au pied des deux branches de l'arcature basse.
Un motif important se trouve au centre de l'arcature supérieure ("le dragon farouche gardien de l'écu" d'après Yves-Pascal Castel ), il a lui aussi été martelé.
Quelle perte pour l'histoire de notre village ! Qu'aurions-nous pu découvrir ? Certainement les armes de Brezal et de celles de Le Senechal. Mais d'autres encore.
Des actes de vandalisme de ce type ont dû se produire aussi dans l'église de Pont-Christ. On a vu l'ultimatum adressé, le 12 germinal an II (1/4/1794), par les commissaires de Lesneven aux paroissiens de Plouneventer.
Le chien à l'arrêt. |
Le lion prêt à bondir. | |
L'homme blessé. | Voici les sculptures qui ornent le moulin depuis sa restauration commencée en 1959 et poursuivie entre 1963 et 1967. Les premières sur le pignon ouest, les deux dernières sur la grande lucarne.
D'après le dessin de Félix Benoist, on peut penser qu'elles étaient plus nombreuses au 19è siècle. Certaines ont sans doute été dérobées.
A propos de disparition de ces vieilles pierres, un jour au moment où le moulin était en réfection, j'avais aperçu une belle sculpture cachée sous les feuilles, un peu plus haut que le pigeonnier dans les bois. Elle venait visiblement du moulin. Je l'ai signalé aux ouvriers qui travaillaient sur le moulin, et elle y a retrouvé sa place. Il s'agissait du "lion" que l'on voit ici, il est placé au coin le plus bas de l'édifice, facile d'accès pour un "chapardeur". Avouez que son absence eut été préjudiciable à la beauté de l'édifice. | |
L'homme accroupi. |
Un animal. |
Le moulin de Brezal vers 1920
Le moulin de Brezal le 28 mai 1928
Le moulin de Brezal le 3 septembre 1933
1933 : "Le très vieux moulin de Brézal s'adosse au barrage de l'étang du château. A mi-hauteur de sa façade court une galerie faite d'un haut toit couvert d'ardoises reposant sur des piliers de granit. Cette galerie-là donne à l'immeuble un caractère tout particulier. Le défaut d'entretien vient d'entraîner l'effondremént d'une partie du toit. Bientôt il n'en restera plus rien. Et le regard de tous ceux qui fréquentent notre région et utilisent cette route pour venir admirer nos chefs-d'oeuvre architecturaux se heurtera là à une façade sans goût, lépreuse et décrépite.
M. Le Guennec publiait récemment ici un beau dossier du Moulin de Brézal au temps de son activité. Il possédait alors une grande roue dressée verticalement au long de son pignon et qui servait à la mouture du blé. L'eau qui l'actionnait tombait sur une turbine en pierre qui permettait l'écrasement de l'avoine. Enfin, plus bas encore, on pouvait moudre le blé noir grâce à la force fournie par la chute de l'eau qui, en troisième lieu, faisait tourner une roue en bois horizontale.
Hélas, les soins manquaient à ce moulin qui dut cesser tout fonctionnement il y a 29 ans (*). Et là, comme à Pont-Christ, le temps poursuit librement son oeuvre destructrice", ainsi s'exprimait Charles Léger dans la Dépêche de Brest du 19/12/1933.
(*) donc 1933 - 29 = 1904 ? Le 8/12/1906, le meunier François Créac'h, du moulin de Brézal, est cité dans deux journaux pour un fait divers. Son patron était Mathurin Menez, celui-ci quitta le moulin avant 1910.
1954 : "En passant, il y a quelque temps, à Pont-Christ, nous avons vu une équipe d'ouvriers occupés à arracher le lierre qui recouvrait le vieux moulin de Brezal. Ce lierre disjoignait les pierres. Tardive et probablement inutile précaution, car si les pierres n'étaient pas rejointéees, l'enlèvement du lierre ne ferait que faciliter à la pluie la pénétration des murs. Ce vieux moulin situé dans un cadre de verdure magnifique est entièrement pittoresque, son architecture est très soignée. Son pignon ouest en pierres de taille porte des festons et des inscriptions et l'arête de ce pignon est agrémentée de sculptures amusantes : sirènes, lions et monstres divers. [ . . . . ]
Il y a quelques années, il servait d'étable, mais une vache étant tombée dans une trappe, il fut définitivement abandonné. Depuis longtemps la toiture percée de mille trous ne protège plus l'intérieur. Au rez-de-chaussée, on voit encore deux paires de meules, mais les planchers sont vermoulus et pourris et il serait dangereux de s'y aventurer. Une maîtresse poutre (d'une section de 60 cm.) est tombée de l'étage supérieur, crevant l'étage du dessous. La charpente de la toiture, très curieuse, construite en arceaux comme la carène d'un navire pour donner plus de place au grenier, n'ayant plus de soutien, ne tient plus que par le chevillage et est à la veille de s'effondrer. Bientôt, de ce moulin il ne restera plus que quatre pans de murs nus faisant vis-à-vis aux ruines de la petite chapelle de Pont-Christ. Et les amateurs de jolies choses regretteront ce vieux moulin. Nouvelle pièce du patrimoine artistique de notre région qui aura disparu.
Pourtant, ce moulin est admirablement situé, d'un accès très facile en bordure de la grand-route. Il possède une réserve d'eau magnifique, une chute de onze mètres. Il est regrettable qu'aucune industrie ne soit venue s'y installer, lui redonnant la vie permettant son entretien". Article paru dans Ouest-France du 4/8/1954.
1959 : "L'Elorn a, en ce moment, un débit important : partout le courant est très violent. Ainsi le vieux pont de Pont-Christ subit-il les assaux furieux de la rivière déchaînée. Pourtant, à quelques mètres de ses berges, on élève, près de l'étang, une auberge qui accueillera les touristes". Article paru dans Le Télégramme du 8/1/1959. On voit sur la photo de mauvaise qualité, qui accompagne cet article, des ouvriers construisant, au niveau et du côté de l'étang, l'avancée nord perpendiculaire au moulin que l'on connaît aujourd'hui mais qui n'existait pas auparavant.
Le moulin de Brezal dans les années 1970.
Transformé en restaurant en 1967, le moulin de Brezal a gardé l'essentiel de sa structure extérieure : grande lucarne de façade, contreforts d'angle, pignon ouest où s'ouvre la belle porte dont on a parlé plus haut.
Aujourd'hui désaffecté et mis en vente, que va-t-il devenir ?
Abandon et renaissance du moulin de Brezal.
1920 environ : le moulin a beaucoup vieilli.
1933 : en décembre, une partie de la galerie vient de s'écrouler.
1956 : la galerie a complètement disparu depuis plusieurs années. Avant 1950, il était encore habité (mais sans meunier), puis il fut abandonné par ses locataires.
1967 : sa renaissance, il vient d'être inauguré comme restaurant. Et il a fière allure. Un auvent a été créé pour rappeler l'ancienne galerie.
Mais, aujourd'hui, que deviendra-t-il ?
Après ces considérations architecturales, il va falloir parler de la production de ce moulin, il est vrai que ses trois tournants en faisait un moulin très productif... et aussi de toutes les familles de meuniers qui l'ont exploité, des Guezennec, Nicol, Kerscaven, Pouliquen, Crenn, Castel, Lagadec, Le Lann, Le Gall, Calvez, Guevel... et j'en passe.
Pour les papetiers, il va falloir aller voir ailleurs ou plus loin !
Les propriétaires et exploitants :
Divers... en cours de rédaction
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André J. Croguennec - Page créée le 03/03/2010, mise à jour le 23/12/2017. | |