Les fêtes à Pont-Christ, c'était surtout le pardon annuel, mais pas seulement, comme nous allons le voir.
1 - Le pardon autrefois
Dans les archives datant de l'Ancien Régime on trouve mention du pardon de Pont-Christ. En 1784, une délibération du corps politique nous apprend que "pieuse personne Dame Marie Renée Saisi de K/ampuil, Dame Marquise douairière de K/sauson demeurant au château de Bresal, paroisse de Plouneventer, auroit de son propre mouvement et bonne volonté légué à la fabrique de Pont-Christ une somme de 300 livres ... à l'effet de produire à ladite fabrique une rente anuelle de 15 livres au denier 20 du principal ... à la charge néanmoins d'une messe à chanter à l'intention de ladite Dame fondatrice avec exposition du Saint Sacrement, le second dimanche après Pâques ... et 6 saluts, sçavoir le premier le second dimanche après Pâques, le second le jour du pardon de Pont-Christ, le troisième la seconde fête de Pâques, le quatrième la seconde fête de la pentecoste, le cinquième la seconde fête de Noël et le sixième salut le 8 décembre jour de la conception de la Sainte Vierge...".
Mais déjà, en 1718, une note écrite dans les B.M.S par Goulven Nedelec, prêtre curé de Pont-Christ, laisse deviner, ce qui sera confirmé par d'autres écrits, que pardon avait lieu le 24 juillet. Il écrit, en effet, sous le titre "La bannière neuve", la phrase suivante :
"Le quatrième dimanche de juillet faisant le 24è jour dudit mois en 1718, François Le Roux, jeune homme du bourg de Pont-Christ en Ploudiry, a porté pour la première fois la grande bannière dudit Pont-Christ, achetée la même année à la grande foire de La Martyre pour la somme de 300 livres des deniers de la fabrique par Hervé Abgrall de K/faven lors fabrique. Ledit Le Roux la porta solemnellement en procession en présence de messieurs les prestres de ladite trefve soussignants ainsi signé dans l'original françois le roux, françois le guenn ptre, G. Nedelec ptre curé de Pont-Christ."
Au 19è siècle, et peut-être avant, jusqu'en 1882 :
PARDON ET FETE PROFANE : "Selon l'antique coutume, il y avait une grande fête religieuse le dimanche le plus rapproché du 24 juillet, jour de la Sainte-Christine. On y disait la messe, on y chantait les vêpres puis, bannières en tête, une procession s'organisait. Pour la circonstance des boutiques en toile s'édifiaient tout alentour. On y vendait toute la bimbeloterie qu'il est de coutume de présenter aux fêtes campagnardes."
On pourra vérifier cette date en consultant l'Annuaire de Brest et du Finistère qui parut de 1835 à 1851 (cf source des informations plus bas) et indique en 1843, page 48 : "Fêtes patronales et pardons... La Roche, fête patronale, le jeudi de l'Ascension ; à Pont-Christ, le quatrième dimanche de juillet".
En plus du pardon, vers 1846, Pont-Christ attirait les jeunes hommes des contrées avoisinantes pour une distraction étonnante. Cela est raconté par le recteur de La Roche de l'époque, Elie Combot, qui s'en plaint à l'évêque de Quimper : à Pont-Christ il y a "deux bannières, dont l'une est la plus lourde du pays... A ma connoissance bien des jeunes gens viennent des paroisses voisines essayer leur force avec cette pesante bannière les dimanches et fêtes. Cette liberté qu'on leur a donnée de la prendre est indubitablement pour eux un empêchement d'assister parfois aux offices divins dans leur paroisse respective. Elle l'est pareillement pour bien des personnes qui les accompagnent comme pour rendre témoignage de la force de chaque individu et pour les personnes voisines de la chapelle attirées par la curiosité." Pour lire le texte intégral de cette lettre, voir Le culte religieux au 19è siècle.
Il s'agissait, sans doute, de la grande bannière achetée en 1718 à la grande foire de La Martyre.
2 - Le pardon profane au 20è siècle
A partir de 1910 et jusqu'au 17/8/1969 :
FETE PROFANE : A cette époque, ledit "pardon" (qui avait gardé son nom pour les gens du village) n'avait plus sa cérémonie religieuse, on commençait directement par la fête profane. Elle avait lieu le 2ème dimanche de septembre puis en août à partir de 1962. C'était l'occasion d'organiser de multiples spectacles et activités : courses cyclistes et pédestres, courses en sac, au coq, aux canards, courses de brouettes avec deux grenouilles , course à l'oeuf, course de remplissage des bouteilles, jeu de la poêle , jeux de cartes, de quilles, de boules ou de pétanque, de palets, de casse-boîtes, concours de tir, concours de fumeurs (étonnant !), mât de cocagne, tir à la corde, radio-crochet, banquet, feu d'artifice, danse bretonne, bal, etc... Tel est l'inventaire des attractions que l'on peut trouver au fil des années dans les compte-rendus de la presse ancienne. Avec des prix, en argent ou en nature, offerts aux vainqueurs des compétitions.
1 - course de brouettes avec deux grenouilles : il s'agissait d'aller le plus loin possible avec ses deux grenouilles. Il paraîtrait que certains assommaient à moitié leurs grenouilles pour ne pas qu'elles sautent de la brouette.
2 - jeu de la poêle : une poêle était suspendue à un fil, à hauteur d'homme ; il s'agissait de décrocher un sou collé sur le fond sans les mains, donc avec la bouche. Ce jeu a disparu pour être remplacé par le jeu de la pomme, elle aussi suspendue à un fil, et qu'il fallait manger plus rapidement que ses concurrents, sans l'aide des mains. X
Par exemple, le pardon du 11 septembre 1910. Le premier de ce style au 20è siècle :
Voici le compte-rendu dans La Dépêche de Brest du 15/09/1910 : Les fêtes de Pont-Christ, organisées par un comité local, ont eu lieu dimanche dernier. Malgré les averses de la matinée, les fêtes ont pleinement réussi. Touristes, voyageurs, pêcheurs et chasseurs s'y étaient donné rendez-vous. De nombreux jeunes gens des communes environnantes ont donné le signal de la fête dès 10 heures du matin par des refrains entraînants et par des "jabadaos".
Les courses de bicyclettes, dont les prix ont été chaudement disputés, ont commencé à deux heures, l'après-midi, sur la belle route de Landivisiau. Voici les résultats de ces courses : 1ère course (cantonale). - 1er, Abgrall ; 2è, Louis Coat ; 3è, Créan, tous les 3 de La Martyre. 2è (régionale). - 1er, Bertier de Brest ; 2è, Daré de Guipavas ; 3è, Menez de Plougourvest. 3è (consolation). - 1er, Menez ; 2è, Paugam ; 3è, Manach.
Les courses à pied ont donné les résultats suivants : 1ère (adultes). - 1er, Nicolas ; 2è, Germain ; 3è, Soubigou. 2è (enfants). - 1er, Morvan ; 2è, Jacob ; 3è, Bonefoy.
Puis ce furent les rondes et les danses bretonnes qui ont amusé la jeunesse et les spectateurs. Il y eut aussi des courses en sacs, des jeux de quilles, etc, etc. A sept heures du soir un banquet, servi en plein air par Mlle Menez, a réuni 40 convives. La fête s'est terminée par un brillant feu d'artifice tiré sur la chaussée de l'étang de Brezal. Le comité a promis de renouveler l'an prochain cette charmante fête, à la grande satisfaction de tous ceux qui connaissent ce joli petit coin de notre vieille Armorique.
Autre exemple, le pardon de 1961.
C'était le dimanche 10 septembre 1961. Les fêtes de Pont-Christ étaient donc à cette époque, et malgré le nom de "Pardon", des fêtes profanes. Elles étaient organisées par le comité des fêtes de La Roche-Maurice (MM. Perrot, président ; Kerbrat frères ; Person) et donnaient l'occasion de réunir dans des jeux divers et variés des compétiteurs de tous âges.
Ici la photo représente le départ de la course des enfants de 8 à 10 ans (source Le Télégramme). Belle brochette de concurrents, n'est-ce pas ? La course partait du bas de la descente du passage à niveau et traversait le pont pour rejoindre le bord de la route nationale. Là, il fallait contourner un des organisateurs, qui servait de contrôle pour éviter les tricheries, et revenir jusqu'au restaurant Amiry. Qui sont ces jeunes ?
André Croguennec, de Pont-Christ, rédacteur de ce chapitre (2).
Sa soeur, Mimi (1).
Ses cousins, Christian et André, de Quimper (3 et 4).
Yvon Amiry, de Pont-Christ (14).
Pour les autres, je fais appel aux souvenirs de mes lecteurs. Merci aux jeunes de solliciter l'aide de leurs parents ou de leurs grands-parents. Nous avons déjà 4 noms supplémentaires dans le résultat de la course.
Quel fut donc ce résultat ? Arrivée dans l'ordre : 1. Rolland Gac, 2. Rémy Bronnec, 3. Marcel Paugam, 4. Gilbert Bronnec.
Je n'avais donc pas brillé par ma rapidité. Par contre, on me retrouvera en meilleure position dans une autre attraction.
Autres activités :
- Courses pour enfants de 10 à 14 ans : 1. Robert Rolland, 2. Jean-Jacques Mazé, 3. Daniel Marhic, 4. André Morvan.
- Mangeurs de pommes : 1. Marcel Paugam, 2. Daniel Marhic, 3. André Croguennec, 4. Gilbert Bronnec.
- Remplisseurs de bouteilles : 1. Fernand Daniel, 2. André Morvan, 3. Robert Rolland, 4. ex-aequo : JP. Gourlaouen et Y. Béon.
- Concours de pétanque : il fut disputé par 37 triplettes.
3 - Les mois de Marie et autres célébrations
Déjà avant 1981, l'abbé Roger Urien, recteur de La Roche-Maurice, rendit vie à la vieille église de Pont-Christ, par "les mois de Marie". Nouvellement nommé recteur de La Roche en septembre 1971, il décida de célébrer le mois de Marie dans chaque quartier de la paroisse. Chapelet et messe chez l'habitant rassemblaient de fervents fidèles. A Pont-Christ, ces célébrations eurent lieu dans la chapelle en ruines. Les habitants du village participaient activement à la préparation et à la décoration du lieu.
Le samedi soir 21/7/1973, Roger Urien célébrait, dans ces ruines, une messe en l'honneur de Sainte-Anne. L'animation de la cérémonie était assurée par les jeunes de la paroisse, avec chants et orchestre. C'est par un cantique breton dédié notre Sainte patronne, que débuta la messe à laquelle assistait environ 300 fidèles, dont Lucien Bonniou, maire de La Roche. La chapelle était illuninée et le fin clocher se détachait dans un ciel clair où il n'y avait pas le moindre nuage, tout incitait au recueillement et à la prière.
Le jeune orchestre local "Prynht" qui anima la messe.
Mais ces assemblées priantes ne devaient pas s'arrêter là. Déjà dans l'esprit de Roger Urien et d'autres personnes de La Roche, dont le maire Lucien Bonniou, et Mme Birac, qui tenait un restaurant à Pont-Christ, pointait l'idée du nouveau pardon religieux. Il est vrai que l'abbé Urien déjeunait régulièrement, une fois par semaine, dans ce restaurant. Le projet du pardon a dû s'élaborer, comme on dit, sur un coin de table.
4 - Le pardon religieux à partir de 1981
La Psallette Grégorienne de La Roche chante ici le Gaudeamus :
Nous avons consacré un chapitre entier à cette formation remarquable.
Gaudeámus omnes in Dómino, diem festum celebrántes sub honóre Mariae Virginis, de cujus Assumptione gaudent Angeli et colláudant Fílium Dei.
Eructavit cor meum verbum bonum : dico opera mea regi.
Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto, Sicut erat in principio et nunc et semper et in saecula saeculorum. Amen !
Réjouissons-nous ensemble dans le Seigneur, car la fête que nous célébrons aujourd'hui est celle de Marie, vierge, dont l'Assomption réjouit les Anges et tous en choeur louent le Fils de Dieu.
Mon coeur a fait jaillir la bonne parole : je dédie mes oeuvres au Roi.
Gloire au Père, au Fils, et au Saint-Esprit.
Comme il était au commencement, maintenant et toujours. Et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
A partir de 1981 et jusqu'en 2009, soit pendant 29 ans, ce n'est pas rien, ce fut, tous les ans sans exception, la messe grégorienne du 15 août.
Créé en 1981, par l'abbé Roger Urien, recteur de La Roche, le pardon avait lieu chaque année le 15 août dans les ruines de l'église ou dans l'ancien cimetière. Plusieurs prêtres concélébraient une messe en grégorien, agrémentée par des cantiques en breton. Les chants étaient menés par la "psallette grégorienne rochoise".
Pour donner encore plus de solemnité à cette fête, les bannières des paroisses voisines étaient fièrement arborées dans la procession qui précédait et suivait le saint office. Le pardon a connu un succès important, car l'année de sa création on a compté la présence de 2.000 fidèles, qui ont même été 3.500 en 1989, d'après Le Télégramme. Mais, depuis de 2009, dernier pardon, les chants n'ont plus résonné dans les ruines. Reverra-t-on un jour cette magnifique célébration ?
Début de la procession autour de l'église en 1981, lors du premier pardon : on y reconnaît Louis Herry, le cantonnier, portant la croix, suivi de Roger Fur de Pont-Christ.
Roger Urien, interrogé par Le Courrier du Léon en 1991, raconte la création du pardon :
En 1981, le pape Jean-Paul II avait été victime d'une tentative d'assassinat. " Un petit groupe d'amis de La Roche-Maurice dont M. Francis Goube, organiste bénévole, décida de célébrer la messe d'action de grâce à Notre-Dame de Bon Secours, le 15 août, si le pape, guéri de ses graves blessures, venait à Lourdes pour y remercier la Vierge pour laquelle il a une grande dévotion. L'entente fut complète sur ce projet et M. Goube et ses amis qui chantaient le grégorien à la messe dominicale proposèrent de le transplanter dans la chapelle de Pont-Christ ce jour de l'Assomption de 1981. C'est ainsi que le "Gaudeamus" chanté à Lourdes est entonné en entrée à Notre-Dame de Bon Secours, ainsi que le "Magnificat" et le "Salve Regina", ce qui n'empêche pas l'Angelus breton d'être donné en chant de sortie".
Modeste, M. Urien, pour ce premier pardon, comptait sur 150 à 200 personnes, soit à peu près celles qui participaient au mois de Marie et à la messe dominicale de La Roche. Le maire, Lucien Bonniou, une fois encore fut heureux de préparer les lieux mais, plus calculateur que le recteur, tabla sur une foule de 1.000 personnes.
A la recherche d'hosties. "Au-devant de quoi, on va ici !" s'interrogea M. Urien qui, poussé par le "flair" du maire, s'enquit à Landerneau et à Landivisiau pour remplir d'hosties les corbeilles acquises en toute hâte. Le lendemain matin l'organiste transporta le petit orgue de l'église dans la chapelle ainsi que pupîtres, bannières et cierges. Tout fut prêt à temps pour accueillir non pas 1.000 personnes mais 2.000 ! La ferveur des fidèles était telle qu'ils s'agenouillaient pour communier.
Quelques informations caractéristiques de ce pardon :
1981
Suite de la procession en 1981, lors du premier pardon : Roger Fur suivi de Jean Tanguy de Kerfaven, et, portant une bannière, Louis Kerouanton du Frout. A gauche, Jean Merdy, de Kernevez.
Création du nouveau pardon
La messe est concélébrée par Roger Urien, Charles Lyvolant et deux autres prêtres du diocèse : Bernard Merdy et Jean Le Bars
La Psallette grégorienne anime la messe pour la première fois
Trois enfants y sont baptisés : Marie Millour, Fanny Corre et Yann Fur
L'abbé Lyvolant, ancien recteur de La Roche, axe son sermon sur l'histoire le dernier curé de Pont-Christ, Bernard Marie Caroff (cf Les curés et les prêtres).
La messe s'est déroulée dans l'égllise elle-même
Plus de 2000 fidèles
De nombreuses personnalités : le député Miossec, les conseillers généraux Le Borgne et Abeguile, les maires de communes limitrophes dont MM. Bonniou de La Roche, Perrot de Ploudiry, Jezequel de Plouneventer, et sans doute encore d'autres encore.
1982
Quatre prêtres y ont célèbré la grand'messe : M. Marcel Noël, curé-doyen de Questembert, qui prêcha la bonne parole, assisté de son adjoint, l'abbé Jean-Louis Dantec, qui fut durant quatre ans aumônier de Kerlys. Aux côtés de l'abbé Urien, il y avait aussi l'abbé Lyvolant, aumônier de Kerjean.
Les cumulo-nimbus qui pesaient sur le ciel de Pont-Christ ont intimidé, sans doute, certains fidèles qui se préparaient à assister à la messe en grégorien chantée dans les ruines de la chapelle. Un millier de personnes se massaient néanmoins sous la voûte à ciel ouvert pour se recueillir en cette fête de l'Assomption.
De nombreuses personnalités se mêlaient aux chrétiens : le député Charles Miossec, le conseiller général Pierre Abeguile, Lucien Bonniou, maire de La Roche-Maurice, Laurent Perros, maire de Ploudiry, M. Jezequel, maire de Plouneventer et sans doute d'autres cachés par une foule émue et respectueuse.
1983
Plus de 2.000 fidèles d'après Le Télégramme
Mgr Pailler, ancien archevêque de Rouen, en retraite dans son pays natal, présidait cette grand-messe. A ses côtés, plusieurs prêtres, dont le recteur Roger Urien, qui quitte dans quelques jours la commune pour exercer à Guimiliau. La Psalette grégorienne faisait revivre le sanctuaire. Mgr Pailler remerciait vivement l'équipe : "Grâce à vous nous prions en beauté".
1984
2.800 fidèles
Annonce du pardon : ... Mercredi prochain, l'abbé Urien sera l'invité d'honneur. Avec le talent de prédicateur qu'on lui connait, il prononcera l'homélie. A ses côtés prendront place le curé du canton de Ploudiry, Joseph Kerbaul qui est aussi recteur de La Roche et de Tréflévenez. ... Une équipe grégorienne renforcée : ... sept voix monteront vers la voûte céleste. Gérard Baslé, Rémy Madec, Jacques Derrien, Francis Goube et Yves Jacq ont, en effet, trouvé deux autres partenaires, Jean Sousset et Jean Loaec. L'équipe a choisi de greffer à son répertoire habituel le chant de "l'Ave Maria" et le "Magnificat" interprété en faux bourdon. Afin que la prestation ne source d'aucun désagrément, la sonorisation sera confiée à M. Branellec, de St-Urbain, reconnu comme l'un des meilleurs preneurs de son de la région. ...
En 1984, l'assistance dans l'église
En 1984, Louis Herry
En 1984, Marie-France et Yvonne
1985
Messe en grégorien à Pont-Christ 1.500 fidèles ... seulement : L'absence de l'abbé Roger Urien "père spirituel" du pardon de Notre-Dame de Bon Secours, a lourdement pesé hier dans les ruines de Pont-Christ. 2.800 fidèles y étaient massés l'an passé. Ils n'étaient que 1.500 cette année, un chiffre qui demeure cependant éloquent.
Le chant de la ferveur. Réunir autant de croyants dans un petit édifice à ciel ouvert est quand même réconfortant pour les organisateurs. La météo est capricieuse en ce mois d'août et il fallait compter avec elle. Fort heureusement, durant l'office qui a débuté à 10 h 30, le vent chassait les cumulus et les risques d'averse. Seul inconvénient : il soufflait dans la sonorisation couvrant à certains moments les sept voix émouvantes de la psallette grégorienne. Car la particularité de cette messe de l'assomption en terre rochoise est qu'elle est chantée en latin et en breton. Pour de nombreux fidèles, ces cantiques ont le parfum de leur jeunesse. Repris en choeur par la foule, ils dégageaient une ferveur à nulle autre pareille pour prier la vierge Marie et chanter ses louanges.
Le cinquième état de grâce. Sous la férule de Gérard Baslé (le directeur de l'IME de Kerlaouen à Landerneau), cette équipe de chanteurs vient d'enregistrer une première cassette. Elle espère que cette bande va lui servir de tremplin car son voeu est de s'étoffer pour donner encore plus de puissance à la passion qui anime ses membres. Hier, pour la cinquième fois à Pont-Christ, la psallette était en état de grâce.
Quatre prêtres sur l'autel. Les bannières des paroisses du canton de Ploudiry et des environs conduisaient les prêtres à l'autel. L'abbé Kerbaul, curé de La Roche-Maurice, invitait la foule à se recueillir tandis que M. Jean-Louis Dantec, ancien aumônier de Kerlys, prononçait une homélie pieusement écoutée. La messe était concélébrée par le père Martin et l'abbé Goarzin de Plounéventer.
1986
Pardon célébré par Robert Le Goff, père blanc du service diocésain d'animation missionnaire, originaire de Landerneau. Robert est le fils de Maurice Le Goff, ancien président de l'office central.
Il était accompagné des abbés Kerbaul, recteur de La Roche, Lyvolant et Le Roux.
1.800 fidèles
1987
La grand'messe a été présidée par monseigneur Bellec, ancien archevêque de Perpignan, assisté des abbés Kerbaul, recteur de la paroisse, et Le Bars de Dirinon.
Cette année, la procession de bannières des communes environnantes s'est étoffée. Douze bannières et sept croix formaient la procession qui accompagnait les prêtres à l'entrée et à la sortie de la messe.
En 1987, le groupe yougoslave Abracévic.
Le bagad "Mouez ar Mor" de Plougastel-Daoulas ouvrait la marche à la fin de l'office et donnait une aubade, très appréciée de la foule.
3.000 fidèles
L'après-midi, Abracévic, le groupe yougoslave de Valjevo, de notoriété internationale, a ravi le public de par la qualité du spectacle, du nombre surprenant de costumes riches en couleurs. La sélection qui s'était déplacée à Pont-Christ comprenait 20 jeunes danseurs, 12 enfants, 9 musiiens et 4 cadreurs techniciens. Le public a pu apprécier les costumes et danses très variés de 18 règions folkloriques de Yougoslavie.
En 1988, Monseigneur Kerautret et l'abbé Kerbaul ont concélébré la messe.
En 1988, Le groupe Lannuséi de Sardaigne.
En 1988, 500 spectateurs à la fête folklorique. Pour la seconde année consécutive, la célébration religieuse était doublée d'une fête profane qui s'est déroulée dans l'après-midi dans un champ situé au-dessus de la chapelle. Le public n'a pas été déçu. s'y produisait le groupe "Schoumène" de Bulgarie qui vient de gagner le 1er prix du festival folklorique international de Châteauneuf-du-Faou. Enjoués, les 60 musiciens, danseurs et chanteurs ont offert une prestation colorée et tonifiante.
A l'affiche également, l'ensemble Lanuséi de Sardaigne qui complètait un programme de qualité qui dura 3 heures.
1988
La cérémonie religieuse fut concélébrée par Joseph Kerbaul, recteur de La Roche, et René Kerautret, ancien évêque de Quimper et d'Angoulême (mais natif de Ploujean en Finistère). Le pardon religieux fut suivi, dans l'après-midi, comme l'année précédente, d'une fête profane et folklorique où se produisirent le groupe "Schoumène" de Bulgarie et l'ensemble "Lanusei" de Sardaigne. Mme Birac, qui avait tenu l'un des restaurants de Pont-Christ jusqu'en 1974, était revenue au pays pour l'occasion.
3.000 fidèles
En 1988, En tête de la procession, François Marc, maire de La Roche à l'époque, et Jo Guillou de Valy Nevez.
1989
Cette année-là le pardon de Pont-Christ a rassemblé environ 3.500 fidèles (soit 500 de plus que l'an passé).
Dès 10h30, la procession, formée d'une vingtaine de bannières et de croix des communes environnantes et présidée par M. François Marc, maire de La Roche-Maurice, quittait l'ancien presbytère et se rendait à la chapelle pour l'office.
La messe chantée en latin était célébrée cette année par Mgr Pailler, ancien archevêque de Rouen
A l'issue de la cérémonie religieuse, de nombreuses personnes se sont dirigées vers l'étang de Brézal à proximité de la chapelle, pour participer à une fête nautique organisée par les comités des fêtes de La Roche-Maurice et de Plouneventer. ... animations drôles et variées :
- dès 12 h, démonstration de modélisme ...
- 14 h, exercices d'équilibre et d'adresse ... en musique ...
- présentation d'OFNI (Objets Flottants Non Identifiés) ...
- démonstration de chiens de sauvetage ...
- le moment le plus attendu : course de pédalos opposant le conseil municipal de La Roche-Maurice à celui de Plouneventer
1990
Le 10è pardon de Pont-Christ.
En 1990, la procession remonte la côte vers le PN 289.
Près de 2.500 fidèles se sont rassemblés autour des ruines de la chapelle Notre-Dame du Bon Secours. A 10 h 30, la procession, avec ses croix et bannières, a quitté l'ancien presbytère pour se rendre à la chapelle. La messe, animée depuis ses débuts par la Psallette grégorienne rochoise, a été célébrée cette année par l'abbé André Le Barzic. A l'instar des trois évêques qui l'ont précédé, il incombait cette année au père André Le Barzic, supérieur général des frères de Saint-Jacques à Guiclan, de célébrer la messe de l'Assomption. Pour ce faire, il était assisté des pères Françoise Siou, Casimir Le Bras et Jean Menez, tous trois missionnaires au Cameroun, à Haïti ou au Brésil ; mais aussi du père Kerleroux, retiré à Guipavas, et bien sûr de l'abbé Kerbaul, recteur de la paroisse.
Rappelant les travaux de rénovation effectués sur la chapelle, le père André Le Barzic a souhaité que "cette église qui renaît soit une invitation à nous renouveler". Et puis il a appris aux fidèles médusés qu'il s'en était fallu de peu dans les années 20 que la chapelle soit transférée pierre par pierre au séminaire Saint-Jacques à Guiclan.
La procession réunissait une trentaine de croix et bannières des communes de Ploudiry, Loc-Eguiner, Le Tréhou, La Martyre, Saint-Servais, La Roche, Lanneufret et Plouneventer.
1991
Entre 2.500 et 3.000 personnes.
Ce pardon n'était pas tout à fait comme les autres. En effet, il s'agissait de fêter son 10è anniversaire. Pour ce faire, l'abbé Kerbaul avait convié son prédécesseur et co-fondateur du pardon, l'abbé Urien, à célébrer la messe.
M. Amiry, président de Don Bosco : "Il y a eu une forte participation à la communion. En la donnant, j'ai senti une grande ferveur, les gens la demandaient avec une certaine émotion".
L'abbé Urien : "Je suis ravi que Notre-Dame continue à soutenir admirablement ce pardon, car c'est bien elle qui y tient vraiment".
L'abbé Kerbaul : "Je suis heureux de constater que même les gens qui ont lâché la pratique dominicale aiment à se retrouver à ces pardons".
Roger Bras, premier adjoint au maire de La Roche : "Je suis très attaché à Pont-Christ car j'ai vécu les six premières années de ma vie au passage à niveau juste plus haut que la chapelle".
1992
2.000 personnes.
Cette année la messe était célèbrée par Mgr Favé, ancien évêque de Quimper, arrivé en retard, "pour l'homélie finale".
1993
2.000 personnes.
Messe célèbrée par l'abbé Louis Gaonac'h, vicaire général pour la région léonarde, assisté de Joseph Kerbaul, curé-doyen de La Roche.
Pardon présidé par Mgr Clément Guillon, évêque de Quimper et Léon. Il y avait aussi les abbés Louis Normand, ancien directeur de Keraoul, et Joseph Kerbaul, recteur de La Roche. Voir deux photos faites par Albert Pennec
1995
2.000... 3.000 personnes ? Difficile à dire. En tout cas, en 15 ans, le succès du pardon ne s'est jamais démenti. C'est l'abbé Yves-Pascal Castel, réputé pour ses travaux sur le patrimoine local, qui célèbre cette messe de l'Assomption. Il s'était adjoint le concours de l'abbé Kerbaul, recteur de la paroisse, et celui de deux frères de la Résurrection, installés au Carmel de Relecq-Kerhuon (source Le Télégramme).
1996
La messe du pardon était célébrée par le vicaire général, François Mear, responsable du diocèse dans le nord-Finistère, assisté de l'abbé Joseph Kerbaul, curé du canton, recteur de la paroisse de la Roche Maurice.
1998
Des dahlias jaunes et des hortensias bleus encadrant la Vierge Marie sur l'autel à ciel ouvert, un temps clément, une foule recueillie et des chants de ferveur : le pardon de Pont-Christ s'est déroulé dans la plus pure des traditions. Des nuages menaçants assombrissaient parfois le magnifique coup d'oeil sur les ruines de la chapelle mais ils n'ont pas donné d'eau. « D'ailleurs en 17 ans, il n'a jamais plu pendant la messe », soulignait Gérard Baslé, le chef de choeur de la psallette rochoise de chants grégoriens. Et, il sait de quoi il parle : il n'a jamais raté une édition. La résurrection du pardon dédié à Notre-Dame de Bon Secours coincide en effet avec la création de la chorale masculine dont il fait partie depuis le départ.
Le rassemblement de Pont-Christ attire toujours des centaines de fidèles (on en a même compté des milliers lors des premières années) béatifiés par la beauté des lieux et des cantiques. L'office est entièrement chanté en latin, du Gaudéamus au Salve Régina. Ce pieux programme fut aussi entrecoupé par deux textes en breton repris, comme il se doit, par l'assemblée.
On vient en effet généralement en voisins à ce rendez-vous de l'Assomption. Peu de touristes se déplacent pour la circonstance. Dommage qu'ils ne soient pas plus nombreux à découvrir à cette occasion le site qui a bénéficié d'un plan de sauvegarde entre 1988 et 1992. La procession réunissait aussi les bannières brodées d'or des communes de La Roche, Trémaouézan, Plouédern, Lanneuffret, Tréflévénez et Plounéventer. « Le problème est de trouver des bras pour les porter », confessait un des bénévoles. Quant aux croix, elles ouvraient fièrement le cortège. Marie, « figure de proue de l'église », comme l'a souligné l'animatrice de l'ensemble paroissial, a donc été bien honorée.
1999
Les années passent et le pardon de Pont-Christ ne prend pas une ride. Heureusement, le ciel n'a pas fait trop de caprices, seules quelques gouttes sont tombées. A 10 h 30, les croix et les bannières portées par les bonnes volontés ont commencé à faire le traditionnel chemin qui ouvre l'office. Comme l'an passé, Paul Salaün a commencé la messe par un message de bienvenue, en soulignant que ce 19e pardon de Pont-Christ était sous le signe de la jeunesse.
2001 Arrivée de la procession. Devant, de droite à gauche : Paul Salaün, Emile Léon, Jo Guillou.
Le jeune prêtre André Siohan qui vient d'achever ses études de théologie en était la preuve. Il est venu pour la première fois célébrer cette messe. "C'est notre façon de lui témoigner notre affection et notre solidarité dans la mission qu'il va prochainement effectuer", confie le père Salaün. En effet, ce missionnaire va partir à Haïti en octobre prochain. L'argent recueilli lors de la quête lui permettra de répondre aux besoins des paroissiens créoles.
D'autre part, les jeunes de l'ensemble paroissial de Landerneau ont largement pris part à l'office. Ils étaient 14, et ont rédigé les intentions de prière avec André Siohan. "C'est la première fois que nous participons au pardon de Pont-Christ de cette façon. C'est pour nous un coup d'envoi avant notre pélerinage à Lourdes le 20 août prochain," précise Anne-Claude, la responsable du groupe. Et pour tous les chrétiens rassemblés en ce jour, l'implication des jeunes était l'assurance d'un relais. "C'est à nous que reviendra la "mission" de perpétrer la tradition du Pardon. Nous sommes prêts à transmettre la parole", ajoute-t-elle. Pour clore cette fête de l'assomption, le père Salaün a invité tous ceux qui le désiraient à visiter l'église de la Roche-Maurice et à prendre un verre de l'amitié. Les jeunes pèlerins en ont profité pour vendre des gâteaux dont les bénéfices serviront à financer leur voyage à Lourdes. (Extrait de l'article du Télégramme du 16/08/1999).
2000
La grand-messe était présidée par l'abbé André Gourmelen, ancien vicaire général du diocèse de Quimper et du Léon.
2001
De 1.500 à 2.000 personnes au pardon de Pont-Christ
La messe est célébrée par le père Armand Guézingar, accompagné par d'autres personnalités religieuses de la région, dont bien sûr Paul Salaün, le recteur de La Roche.
Les croix et bannières de la Roche-Maurice et des communes environnantes (Pencran, Lanneufret, Ploudiry, etc.) cheminent jusqu'à l'autel installé le temps d'une messe à l'extérieur de la chapelle. Le cérémonial peut commencer.
2002
Près de 1.200 fidèles pour fêter Notre-Dame de Bon Secours, sous le soleil. Les paroissiens le savent bien. Depuis 22 ans que le pardon a été institué par l'abbé Urien, tous les ans, le soleil est de la fête. Cette année encore, il a illuminé la messe et brillé dans un ciel bleu azur. Dès les premières heures de la matinée, les fidèles sont déjà nombreux, installés sur leurs sièges dans la cour de la chapelle en ruines. Ils viennent de la Roche-Maurice, de Plouédern et des autres communes, et même parfois de plus loin.
2002 Retour de la procession qui va son train de sénateur.
Un petit mot d'accueil par une paroissienne, qui tient à rendre hommage au père Salaün, curé de l'ensemble paroissial, décédé brutalement au mois de juillet,
... et le père Robert Le Goff, missionnaire de Saint-Jacques à Guiclan, commence la célébration.
2002 Arrivée de la procession qui vient de la ferme de Roger Fur.
2003
1.600 fidèles.
2003 Arrivée de la procession qui vient de la ferme de Roger Fur.
Il est une tradition qui cette année encore aura été respectée au pardon de Pont-Christ : pas une goutte de pluie ne sera tombée pendant la messe du 15 août. Pour la plus grande satisfaction des quelques 1.600 fidèles réunis autour de la chapelle Notre-Dame du Bon Secours. Chaises pliantes sous le coude, les plus matinaux d'entre eux ont pu prendre place dans l'enceinte de l'édifice, à l'espace restreint ; le reste de la foule s'est massé sur les pelouses surplombant le site.
Peu avant 10 h 30, la procession, avec croix et bannières, s'est élancée d'une ferme voisine pour rejoindre l'estrade où avaient pris place le curé de l'ensemble paroissial, Albert Bossard, qui célébrait cette messe, et l'évêque de Quimper et Léon, Mgr Clément Guillon, qui cette année la présidait. L'évêque de Quimper s'est souvenu que son dernier passage au pardon de Pont-Christ remontait à neuf ans déjà. Chants grégoriens et cantiques bretons, interprétés par la psallette grégorienne rochoise, et qui font toute la beauté et la particularité du pardon de Pont-Christ, ont été repris en choeur par les fidèles.
2004
600 à 700 fidèles rassemblés à Pont-Christ.
L'affluence de cette 24è édition fut toutefois relative contrairement aux années passés. Les représentants de l'église estiment que la fréquentation oscillait entre 600 et 700 croyants au regard de la participation à la communion.
A l'instar des éditions précédentes, le pardon a bénéficié d'auspices climatiques cléments préservant ainsi les croyants. Procession des croix et bannières puis prières et recueillement, la grand-messe, concélébrée, fut cette année présidée par le Père Kermoal, assistant dans les missions étrangères. Le religieux doit d'ailleurs prochainement regagner la Corée où il a déjà officié.
2005
Un millier de fidèles
Après le traditionnel défilé des croix et des bannières, le pardon de Pont-Christ, à La Roche-Maurice, a rassemblé environ un millier de fidèles pour une messe en plein air et sous le soleil. Le groupe d'une dizaine de chanteurs de la Psallette grégorienne a entamé les chants latins traditionnels pour ce lundi de l'Assomption : Credo, Gloria... Suivis de cantiques en breton. Lors de son homélie, le père Claude Chapalain (qui était accompagné des pères Bossard et Kerboul) s'est livré à un commentaire du Magnificat.
2006
Le Pardon de Pont-Christ en forme d'hommage : Une fête de l'Assomption teintée d'émotion. Célébrée devant un millier de fidèles, la messe était dédiée hier à la dame âgée de Pont-Christ disparue depuis fin juin. La chapelle de Notre-Dame de Bon Secours aura connu des 15 août plus joyeux. Il y a un mois et demi tout juste, le 30 juin pour être précis, disparaissait une habitante de Pont-Christ de 82 ans. Depuis, plus rien. La messe de l'Assomption lui a été dédiée hier.
En 2007, les pères Claude Chapalain, Albert Bossard, Raymond Le Gall, Joseph Kerbaul et Pierre Lichou lors de la communion.
Une messe dite devant un millier de personnes, dans la plus grande sobriété, par Pierre Cloarec, vicaire général et ancien curé de Landerneau, de 1993 à 2004. En présence bien sûr du prêtre de l'ensemble paroissial de Plouedern, La Roche et Tremaouezan, Albert Bossard. Chants en latin, priêres en breton et en français ont rythmé la cérémonie.
Comme à l'accoutumée, peu après la traditionnelle procession des bannières et des croix des paroisses avoisinantes, la "Psallette" a entonné quelques chants grégoriens, en début de cérémonie. Une tradition qui remonte à 1981.
2007
Le pardon de Pont Christ sans procession
Célébré à l'église de La Roche-Maurice, le pardon a réuni environ 450 personnes hier autour d'un hommage à Marie et d'un message d'espoir.
Pour la première fois depuis 1981, date à laquelle le père Urien avait relancé la fête de l'Assomption à Pont Christ, le pardon du 15 août ne s'est pas déroulé autour de la chapelle Notre-Dame de Bon Secours, à cause du mauvais temps. La procession a donc été annulée et l'office célébré à l'église de La Roche-Maurice, devant environ 450 fidèles, soit moitié moins que l'an dernier.
L'abbé Raymond Le Gall, curé de Saint-Louis à Brest, a présidé une messe en latin, français et breton, animée par la Psallette grégorienne du village. Comme à chaque célébration de l'entrée au ciel de la Vierge Marie, le Magnificat, "chant des louanges et cantique de reconnaissance au Seigneur", a été entonné.
2008
Le pardon a attiré, sous un franc soleil, près de 800 fidèles dans l'enceinte de la chapelle. "C'est agréable d'être dans une église sans toit avec le beau temps que le Seigneur nous donne", s'est amusé le prêtre, en prologue de son Pardon. La célébration était menée par l'abbé Louis Le Roux, aumônier diocésain du Mouvement des Chrétiens Retraités (MCR) mais aussi ancien vicaire cantonal de Ploudiry et de Plouedern.
Sous un beau soleil, la célébration a attiré tellement de fidèles que tous n'avaient pas pu prendre place au sein de l'enceinte de la chapelle. On retrouvait donc plusieurs croyants assis dans des chaises de camping sur le bord de la route qui longe la chapelle. Certes, on apercevait à peine l'estrade sur laquelle avaient pris place l'abbé et la psallette, mais on avait au moins l'impression d'y être.
En 2008, entrée de la procession dans l'enclos
En 2008, plusieurs fidèles sur le bord de la route près du PN 289
2009
En 2009, Gérard Baslé (de dos) dirige les chanteurs : Jean Loaec, Jean Sousset, Jacques Derrien, Remi Madec, Yves Jacq et Yvon Cariou.
Dernier pardon
La Psallette grégorienne donne de la voix au pardon : Le pardon de Pont-Christ est chanté, en latin et en breton, par la Psallette grégorienne. Lancée en 1981 à l'occasion du premier pardon, elle n'a cessé d'animer cette messe pendant 20 ans. Samedi, plus de 500 personnes se sont réunies dans la chapelle Notre-Dame de Bon-Secours pour célébrer l'Assomption de Marie présidée par Albert Bossard, le curé de l'ensemble paroissial Aber-Morbic. Le choeur est dirigé par Gérard Baslé. De père musicien, il a suivi la formation des petits chanteurs. Aujourd'hui à la retraite, l'ancien directeur de Don Bosco continue d'enseigner aux sept choristes de la Psallette l'art du chant grégorien. L'écriture neumatique de ce chant, neum signifie le souffle ou l'âme, est une mélodie écrite sur une portée de 4 lignes (au lieu de cinq aujourd'hui), qui demande une grande maîtrise des techniques vocales comme la respiration : « la gestion du souffle est très importante pour chanter les longues phrases (des mélismes) et donner de la souplesse au son ». La Psallette s'est longtemps produite sur les scènes de la région, mais aujourd'hui le choeur ne participe plus qu'à la messe du 15 août. Le départ du père Albert Bossard en octobre semble remettre en cause la tradition de la Psallette grégorienne.
La fin du pardon de Pont-Christ ?
Lancé en 1981, le pardon de Pont-Christ va-t-il disparaître du paysage ? Là est la question. Cette procession avec croix et bannières des communes de l'ensemble paroissial n'est-elle que souvenir ? Certains ne peuvent l'imaginer, le pardon s'étant imposé au fil des ans comme un événement majeur de la vie religieuse rochoise. Et pourtant, une chose est sûre, la grand-messe de dimanche prochain 15 août n'aura pas lieu. En effet, par manque de prêtres, le rendez-vous qui, depuis 29 ans, rassemble chaque année entre 700 et 3.000 fidèles au coeur des ruines de la chapelle Notre-Dame de Bon-Secours, est annulé.
« La raison est simple », confie Jean-Marc Poullaouec, curé de Landerneau et responsable du doyenné, « nous ne sommes que deux prêtres ce week-end sur le secteur paroissial et ne pouvons malheureusement assurer le pardon de Pont-Christ. Je ne peux abandonner Landerneau pour célébrer la messe de Pont-Christ qui, jusqu'à présent, était assuré par Albert Bossard, le curé de l'ensemble paroissial de l'Aber Morbic (La Roche-Maurice, Plouèdern et Trémaouézan), parti en retraite en octobre 2009 ».
La tradition de la Psallette grégorienne de La Roche-Maurice, choeur de sept choristes religieux, dirigé par Gérard Baslé, en fait elle aussi les frais. En effet, Pont-Christ était le dernier lieu où le choeur se produisait. Le pardon était, rappelons-le, chanté en latin et en breton.
Louis Jézéquel, prêtre de 77 ans, « assurera la messe à 10 h 30 à la Roche-Maurice. Moi-même, je serai à Landerneau à la même heure en l'église de Saint-Houardon », annonce Jean-Marc Poullaouec.
5 - Autres fêtes à Pont-Christ
Bien sûr, il y a eu d'autres fêtes plus occasionnelles :
- course de lenteur à Brezal 1938 (pour voir le détail cliquer sur le petit livre vert )
- des kermesses à Brezal
- le 18/6/1967, l'étang de Brezal a été le théâtre d'une fête nautique et folkorique particulièrement remarquée (pour voir le détail cliquer sur le petit livre vert ),
- au début du 20è siècle et jusqu'aux années 1950, Kerfaven avait également des fêtes plus ou moins régulières : concours de tir, courses cyclistes, bal ...
Comme on le voit, il y avait beaucoup d'animation dans le quartier... sans oublier les traditionnelles et régulières parties de pétanque du dimanche après-midi.
Qui a dit que "moto" était synonyme de "vitesse" ? Il aurait eu bien tort celui-là : pour preuve cet article de la presse ancienne :
MOTOCYCLISME. LA COURSE DE LENTEUR DE LA S.M.A.C.F. La course de lenteur organisée par la Section Motocycliste de l'Automobile-Club du Finistère et réservée à ses membres a eu lieu jeudi après-midi à Pont-Christ, dans la côte qui part de l'étang.
Les concurrents avaient à parcourir en montée, 200 mètres, dans le temps le plus long possible. Des pénalisations de 5 et 10 secondes étaient infligées aux malchanceux qui posaient pied à terre ou calaient leur moteur. L'épreuve fut très plaisante à suivre et sera renouvelée l'année prochaine. Voici les noms des 5 premiers qui se partagèrent des prix originaux. Les temps sont donnés compte tenu des pénalisations : 1. Ladan, en 1' 50" (moyenne : 6,545 km à l'heure) ; 2. Guivarc'h, en 1' 10" ; 3. Ville ; 4. Colin ; 5. Mével. Les autres concurrents dont le total des pénalisations dépassait le temps effectivement réalisé n'ont pu être classés. (source La Dépêche de Brest du 28/05/1938).
Le dimanche 18/6/1967, par un temps extrêmement favorable, s'est déroulée dans le cadre idyllique de l'étang de Brézal, une fête nautiqe qui fut plus qu'un succès : une réussite éclatante ... Une foule nombreuse se pressait l'après-midi sur les berges de l'étang et sur les tribunes élevées pour l'occasion. Ce site, peut-être encore trop peu connu, a reçu hier sa consécration grâce au dynamisme du comité intercommunal des fêtes de Landerneau. Rien n'avait été négligé, le service d'ordre était parfait et un vaste champ avait été transformé en parc à voitures mais ce parc, à 15 h., était déjà complet et les automobilistes stationnèrent alors un peu partout dans le fond des chemins.
UN SPECTACLE COLORE. C'est par un chemin creux ombragé que les spectateurs arrivaient à l'étang, vaste plan d'eau, entouré de collines boisées. Des tribunes avaient été dressées au-dessus de l'eau pour permettre au public de mieux apprécier le spectacle qui se déroulait à la fois sur l'étang et sur un podium flottant, soutenu par des canots pneumatiques. En effet, de curieuses embarcations évoluait pour le plaisir des yeux, on remarquait
une automobile 1900 flottant avec aisance, tirant derrière elle une île à palmiers,
une hutte de roseaux, dérivant d'une berge à l'autre,
un cheval marin peinturluré,
deux kayaks au bord desquels avaient été accroché un long et fin flotteur pour simuler des pirogues hawaïennes. Ces embarcations transportaient de belles jeunes filles aux colliers de fleurs
une 2 CV perchée sur un radeau constitué de gros bidons cylindriques. Malheureusement le centre de gravité se trouvait mal placé et dans les quelques secondes qui suivirent sa mise à l'eau, l'ensemble bascula et la 2 CV se retrouva dans l'eau sous les bidons. Fort heureusement, on vit aussitôt les passagers de la voiture émerger à la surface de l'eau.
Mais l'attention était aussi accrochée par le spectacle coloré des groupes celtiques évoluant sur le podium. Tour à tour se produisirent le groupe de Kerfeunteun "Eostiked ar Stangala", la Kevrenn St-Marc, le groupe de Lannilis, le bagad de Landivisiau, le groupe de Plougastel, le bagad Kerfeunteun-Plouedern. Chaque formation, mise en valeur par un soleil maître du ciel, qui faisait briller les paillettes et ressortir les teintes des habits, offrit aux spectateurs chants et danses. Notons également que le célèbre groupe des Kaballerien, récemment passé à la télévision, interpréta quelques succès appréciés de son répertoire. Aux amateurs de glaces et de boissons fraîches, les stands et buvettes offraient de quoi résister aux ardeurs du soleil.
LE PROGRAMME. La fête commença le matin à Landerneau par la réception, à 11 h., des "Eostiked ar Stangala". Réception suivie d'un défilé. A 13 h., il y eut un nouveau défilé de groupes. Puis vers 14 h. 30, se déroula le concours de barques originales suivi d'une manifestation de la Kevrenn St-Marc-Kerfeunteun, un match de water-polo, qui vit la victoire du Léon, s'en suivit. Les groupes et les Kabalerien se produisirent alors sur le podium flottant. La première partie du spectacle s'acheva vers 16 h. 30, après le jeu des ballons à crever sur l'eau.
Après l'entracte et jusqu'à 18 h. 30 se succédèrent les Kaballerien, le tire à la corde sur l'eau, le bagad de Kerfeunteun-Plouedern, la course sur poteaux assemblés, un défilé de barques, le triomphe des sonneurs et le défilé des bagadou. La soirée fut occupée par un grand bal qui se tint à Landerneau aux établissements Le Fur.
Ce programme, bien rempli, a été mis sur pied par le comité des fêtes de Landerneau dont le président est M. Vaillant, les vice-présidents MM. Amiry et Lavanant, les secrétaires M. Fichou et Mlle L'Hour et le trésorier M. Rolland, M. Calvez étant vice-président. Une réussite complète.
PROGRAMME
11 h.
défilé des groupes à Landerneau.
11 h.
défilé des groupes à Landerneau.
13 h.
nouveau défilé des groupes à Landerneau.
13 h. 30
arrivée des participants à Pont-Christ.
14 h.
défilé à Pont-Christ-Brezal.
14 h. 30
concours de barques originales.
15 h.
(sur le podium) : la Kevrenn St-Marc et le bagad de Kerfeunteun.
15 h. 20
match de water-polo.
15 h. 45
(sur le podium) : les Kabalerien.
16 h.
(sur le podium) : le Cercle celtique de Lannilis.
16 h. 10
jeu de ballons sur l'étang (comique).
16 h. 30
(sur le podium) : le bagad de Landivisiau et le groupe folklorique de Plougastel.
L'entracte
17 h.
(sur le podium) : les Kabalerien.
17 h. 15
le tire à la corde sur l'eau.
17 h. 45
le cercle celtique de Plouédern et le bagad de Kerfeunteun (sur le podium).
18 h.
le course sur l'eau des poteaux assemblés (comique).
18 h. 15
défilé des barques. Triomphe des sonneurs. Défilé des bagadou.
21 h.
salle Le Fur, Landerneau (rue de la Libération), bal de clôture sous la présidence de la reine de Landerneau, de la reine de la zone A et de leurs demoiselles d'honneur.
ADB = Archives Départementales du Finistère à Brest
ADQ = Archives Départementales du Finistère à Quimper
AEQ = Archives diocésaines de Quimper à l'Evêché
Délibération du conseil de fabrique de Pont-Christ (ADQ 213 G 6)
Presse ancienne et plus récente, dont :
ND de Bon Secours Pont-Christ - Le Courrier 17/8/1991 (AEQ Fonds Lyvolant)
Office religieux à Pont-Christ - Ouest-France 21 et 22/7/1973 (AEQ Fonds Lyvolant)
Pour le pardon à partir de 1981, des extraits ou résumés d'articles du Télégramme ou d'Ouest-France
Annuaire de Brest et du Finistère - années 1835 à 1851 sur Gallica
Souvenirs personnels de l'auteur de ce chapitre
... etc...
André J. Croguennec - Page créée le 28/8/2017, mise à jour le 14/6/2021.