Evêché de Léon |
L'ancien évêché de Léon est délimité par rapport à l'évéché de Cornouaille : au sud, par L'Elorn à l'ouest de Landerneau ; par contre, à l'est de cette ville, il s'étend beaucoup plus bas et plus loin. Plus bas : entre Sizun et St-Rivoal, il descend jusqu'au "Chemin du Comte" qui sépare ces deux communes. Vers l'est, il va jusqu'à une ligne qui part en direction du sud depuis Morlaix.
Le point de rencontre des évêchés de Léon, de Cornouaille et du Trégor, se trouve au lieu-dit la "fontaine des trois évêques", sur la commune de Plounéour-Ménez. Elle est située entre l'abbaye du Relec et la ligne de crête des monts d'Arrée.
Les 3 archidiaconés de Léon : Ac'h, Kemenet-Ili et Léon.
Dans l'Église catholique, un archidiaconé est une circonscription territoriale religieuse, subdivision d'un diocèse, placée sous l'autorité d'un vicaire épiscopal (qui peut porter le titre d'archidiacre le temps de son service), nommé par l'évêque pour le seconder sur cette partie territoriale du diocèse. |
Notons l'importance de l'Elorn pour séparer le sud de l'archidiaconé de Léon des archidiaconés de Kemenet-Ili et d'Ac'h. La limite sud de l'archidiaconé de Kemenet-Ili cotoie l'Elorn à l'est du bourg de Pont-Christ entre la rivière St-Jean et celle de Kerouallon (juste avant le "Pont de l'Archidiacre" ou "Pont an Ariagon"). Voir aussi. |
Vers 1600, le grand Archidiacre de l'évêché de Léon était M. Christophe de Lesguen, chanoine de St-Pol-de-Léon, chevalier de l'Ordre du Saint-Sépulcre de Jerusalem, et recteur de Ploudiry. Il avait, nous dit Vincent Roudaut, ancien recteur de Ploudiry lui aussi, "droit de regard, comme représentant de l'évêque, sur tous les recteurs du diocèse". Son titre de "grand" lui permettait-il de dépasser les limites de son archidiaconé ?
La localisation de la fontaine est indiquée sur les cartes par une astérisque de couleur verte *
Extrait du plan d'assemblage des sections de Plouneour-Menez - cadastre de 1828
Extrait du plan de la section G du Relecq, feuille 2è - cadastre de 1828
Lieu | N° de parcelle | Nom | Nature | Commentaire |
Lesmenez | 946 | an try escop | lande | Section G du Relec - vue 182 aux AD29 Le lieu est la ferme, bien plus au nord, dont dépendaient les 3 parcelles |
947 | an try escop | lande | ||
948 | an try escop | lande |
Carte actuelle détaillée - source IGN. . . . . Voir avec Google-Earth
La Fontaine des Trois-Evêques n'est plus qu'un trou d'eau, les pierres ayant été volées vers 1950 (source Couffon et Le Bars). On dit que les évêques des trois diocèses pouvaient s’y désaltérer sans quitter leur territoire respectif.
Vè - VIè s. | Paul Aurélien | Paul Aurélien ou Pol Aurélien, dit aussi Paul de Léon ou Pol de Léon, en latin Pauli Aureliani et en breton Paol Aorelian, est né vers la fin des années 400 au pays de Galle et mort un 12 mars, vers la fin des années 500, sur l'île de Batz. Il est le premier évêque et fondateur de la ville de Saint-Pol-de-Léon et du pays du Léon au VIè siècle. Son histoire est principalement connue par l'hagiographie bretonne, notamment, car la plus ancienne connue, par la Vita sancti Pauli Aureliani, achevée en 884 par Uurmonocc, moine de l'abbaye de Landévennec. Elève de Saint Ildut, c'est un des sept saints fondateurs de la Bretagne. Il a terrassé le dragon qui sévissait sur l'île de Batz. Il est représenté sur le jubé de La Roche-Maurice, avec le dragon à ses pieds. |
+ 562 | St Jaoua (ou Joevin) | |
+ 570 | Tiernomael | |
+ 602 | Cetomerin | |
615-635 | St Tenenan | voir le chapitre sur le château de la Joyeuse Garde. Décédé en 635 selon l'abbé Tresvaux. |
St Houardon | Moine venu de Bretagne insulaire 1, il aurait abordé en Armorique, au nord de l’actuelle paroisse de Plouescat et établi son premier ermitage à Landerne-Vihan en Plouescat. Puis passant par la cité gallo-romaine de Vorganium située à Kérilien dans la paroisse actuelle de Plounéventer, il descend vers le passage de l’Elorn, là où se développera la partie léonarde de la ville de Landerneau dont il deviendra le saint patron. Il installe un établissement monastique non loin de l’ermitage de Conogan. C’est lui qui ordonnera Hervé, avec qui il participera au synode du Menez Bré, où sera condamné Conomor. Comme Hervé, Houardon est réputé pour l’intensité de ses prières qui le conduisent à des visions célestes. 1 Voir le tableau de Yan Dargent, présent dans l'église de Landerneau et | |
+ 675 | St Gouesnou | |
VIIè siècle -1499 | Pour cette période lointaine, on pourra consulter Wikipedia | |
1500-1503 | Jean d'Espinay | Jean d'Espinay senior est le fils de Richard, sire d'Espinay et de la Rivière, chambellan de François II de Bretagne, et de Béatrix de Montauban. Trois de ses sept frères sont aussi évêques. Il devint évêque de Léon le 25 septembre 1500, auparavant il avait été évêque de Mirepoix et de Nantes. Il est décédé en 1503. |
1503-1514 | Jean de Kermavan | Jean de Kermavan appartient à une famille noble originaire du Léon. Il est pourvu de l'évêché de Léon par le Pape Jules II le 29 novembre 1503. En 1505 il accueille à Notre-Dame du Folgoët et à Saint-Pol de Léon la reine Anne de Bretagne qui effectue sa longue visite de ses États. Il meurt en 1514. |
1514-1521 | Guy Le Clerc | Abbé de Saint-Jacques de Montfort au diocèse de St-Malo, aumônier de la reine Claude, il obtint l'évêché de Léon en 1514. Il donna procuration à Guy Vailland, sommelier ordinaire et clerc de la chapelle de la duchesse de Bretagne, pour prendre possession de l'évêché de Léon. Il fit son entrée solennelle à Saint-Pol le 13 mai 1520, et se démit l'année suivante. On croit qu'il se retira dans son abbaye de la Roë, où il mourut le 11 mai 1525. |
1521-1554 | Christophe de Chauvigné | D'une famille noble de Bretagne, abbé de Boquen, fut nommé, le 3 juin 1521, à l'évêché de Léon, vacant par démission du Guy Le Clerc. Il se démit lui-même dans l'année 1554 en faveur de son neveu. Pourrait-être le deuxième évêque présent sur le jubé de La Roche-Maurice (après avoir suivi ce lien, lire les explications complémentaires sous couvert du petit livre vert). |
1554-1563 | Roland de Chauvigné | À l'âge de 22 ans alors qu'il ne s'est pas engagé dans les ordres, il devient « administrateur » de l'évêché de Léon le 6 avril 1554 à la suite de la résignation du siège épiscopal par son oncle Christophe de Chauvigné. Il se démit ensuite aussi en 1562. |
1563-1613 | Rolland de Neufville | "Rolland de Neufville, noble breton, puîné de la maison du Plessis-Bardoul, né en 1530, fut nommé à l'abbaye de St-Jacques de Montfort en 1551, et à l'évêché de Léon en 1562. Il souscrivit au concile tenu à Angers en 1583, et au serment ordonné par l'édit de 1588 pour la pacification des troubles. Ce prélat, recommandable par sa vertu, fut un acteur zélé pour la discipline et la réforme des moeurs. Sa vigilance fut si grande qu'il purgea son diocèse des erreurs des protestants ; et qu'à sa mort il ne se trouvait pas un seul de ces sectaires dans le pays de Léon, tandis qu'ils se montraient en nombre dans d'autres parties de la province. Son épitaphe nous apprend qu'il décéda à Rennes le 5/2/1613. On conserve à la bibliothèque publique Lyon un superbe manuscrit in-folio orné de miniatures, qui a appartenu à Rolland de Neufville ; c'est une sorte de pontifical, en tête duquel on voit cet évêque à genoux devant saint Paul Aurélien, fondateur de son église. Au bas de la miniature se trouvent ses armes surmontées d'une devise" (source abbé Tresvaux). Il consacra la chapelle de Pont-Christ en 1581, et l'ériga en église tréviale de Ploudiry. En 1587, il donna l'autorisation aux habitants de Saint-Servais de créer un cimetière et d'y enterrer leurs morts. |
1613-1639 | René de Rieux | dépossédé de 1639 à 1646, mort en 1651 |
1639-1646 | Robert Cupif | Il consacra la chapelle Saint-Yves de La Roche en 1641, et l'ériga en église tréviale de Ploudiry. Il avait fait de même à Loc-Eguiner, le 2 avril 1640. |
1646-1651 | René de Rieux | (voir plus haut) |
1651-1662 | Henri de Laval de Boisdauphin | |
1665-1668 | François de Visdelou | François de Visdelou, né vers 1615, est le fils de Gilles, gentihomme breton, et de Françoise du Quelennec. Le 27 février 1651, il est nommé coadjuteur (évêque auxiliaire) de René du Louët, évêque de Cornouaille. Il est désigné en 1662 et confirmé le 27 juillet 1663 pour l'évêché de Léon. Il meurt après cinq ans d'épiscopat le 18 mai 1668 et est inhumé dans le choeur de la cathédrale Saint-Pol où se trouve toujours son tombeau en marbre blanc, surmonté d'une statue réaliste du prélat à demi allongé s'appuyant sur un bras, sculptée par Nicolas de la Colonge en 1711. René du Louet de Coatjunval était le fils de Jean et de Marie de Brezal (cf le combat de la Cordelière et la génalogie détaillée de Brezal). |
1670-1671 | Jean de Montigny | Mort en 1671 |
1672-1701 | Pierre Le Neboux de la Brosse | Pierre Le Neboux de la Brosse, parfois nommé de la Brousse (né à Périgueux vers 1633, mort à Brest le 18 septembre 1701) est un ecclésiastique qui fut abbé commendataire et évêque de Léon. Il meurt le 18 septembre 1701 et il est inhumé dans la cathédrale Saint-Paul-Aurélien de Saint-Pol-de-Léon ; son décès donne lieu à des conflits « peu agréables » entre ses héritiers et les moines de Landévennec qui doivent « se rendre à Saint-Pol pour récupérer le chartrier de leur abbaye ». En 1678, il donna l'autorisation aux tréviens de St-Servais d'installer des fonts baptismaux pour baptiser leurs enfants. |
1701-1745 | Jean Louis de La Bourdonnaye | Mort en 1745 |
1745-1763 | Jean-Louis Gouyon de Vaudurand | |
1763-1772 | Joseph-François d’Andigné de la Chasse | |
1772-1802 | Jean-François de La Marche | Né en 1729 à Ergué-Gabéric et mort à Londres en 1806, il fut le dernier évêque comte du diocèse de Léon. Soucieux des réalités économiques, l'évêque répond à la grande enquête demandée par Turgot en 1774 sur la mendicité (pour lire cette enquête et la réponse concernant La Roche et Pont-Christ, suivre le lien, puis cliquer sur le petit-livre vert). Il introduit la culture de la pomme de terre dans le Léon et encourage activement son développement, ce qui lui vaut son surnom d'Eskob ar patatez (évêque des patates). A la Révolution, il ne reconnut pas la constitution civile du clergé, et il fut contraint à s'exiler à Londres, où il accueilla ou rendit service à de nombreuses personnes en exil (notamment à la famille de Tinteniac de Brezal). |
1790-1794 | Louis-Alexandre Expilly de La Poipe | Recteur de Saint-Martin-des-Champs, élu député du clergé du Léon en août 1788, préside à l'Assemblée Constituante la commission qui promulguera la constitution civile du clergé, premier évêque constitutionnel, sacré par Talleyrand à Paris, mais guillotiné le 22 mai 1794 |
1797-1800 | Yves-Marie Audrein | Professeur au Collège de Quimper, puis à Louis Le Grand à Paris, député à la Convention, ayant voté la mort du Roi, avec sursis, assassiné par des chouans sur la route de Quimper à Châteaulin en 1800 |
1802-1804 | Claude André | Premier évêque concordataire, démissionnaire en 1804 (décédé en 1818) |
1805-1823 | Pierre-Vincent Dombidau de Crouseilles | Après avoir cherché vers 1810, un lieu pour établir un collège (château de Brezal ou celui de Penmarc'h en St-Frégant), il ouvre le Petit Séminaire de Pont-Croix en 1823. |
1824-1840 | Jean-Marie-Dominique de Poulpiquet de Brescanvel | |
1840-1855 | Joseph-Marie Graveran | Elu à l'Assemblée Nationale en 1848. Son blason apparaît dans un des vitraux de l'église St-Yves de La Roche-Maurice. |
1855-1871 | René-Nicolas Sergent | Son blason apparaît dans un des vitraux de l'église St-Yves de La Roche-Maurice. |
1872-1887 | Anselme Nouvel de La Flèche | Anselme Nouvel de La Flèche, né Charles-Marie-Denis Nouvel à Quimper le 26 décembre 1814 et mort à Quimper le 1er juin 1887, fut moine bénédictin et évêque. Ordonné prêtre en 1841, il est attiré par la vie religieuse, il entre en 1869 au monastère bénédictin de la Pierre-qui-Vire. Il est nommé évêque de Quimper en 1871, malgré ses fortes résistances. Il accepta par obéissance, fut sacré dans son monastère et fit son entrée à Quimper le 15 février 1872, vêtu de l'habit noir des bénédictins. "An Eskop Du", ainsi le nomma le peuple finistérien. Demeuré bénédictin sous la mitre, il mena une vie ascétique et conserva son nom religieux, Dom Anselme, dont il signa tous ses actes. Il prodigua ses soins aux diverses formes de vie religieuse dans le diocèse, visitant régulièrement les communautés ; il rétablit la vie monastique bénédictine dans le diocèse en favorisant la création du monastère de Kerbénéat qui sera à l'origine de la restauration de Landévennec 75 ans plus tard. Son blason apparaît dans un des vitraux de l'église St-Yves de La Roche-Maurice. Portrait par Yan' Dargent. Huile sur toile. 92 x 79. Evêché de Quimper et de Léon. Etait probablement en pied à l'origine. (source livret d'exposition, de juin à septembre 1989 à Landerneau) |
1887-1892 | Jacques-Théodore Lamarche | Il a béni les nouvelles cloches de La Roche le samedi 7 septembre 1889. |
1893-1898 | Henri-Victor Valleau | Né en 1835 à La Couarde (Ile de Ré), ordination sacerdotale pour le diocèse de La Rochelle et Saintes en 1861, professeur au Petit séminaire de Pons de 1861 à 1864, vicaire de 1864 à 1871, curé de 1871 à 1892, chanoine honoraire de la cathédrale de La Rochelle en 1888, évêque du diocèse de Quimper et Léon de 1893 à 1898 (décès). Il accorda 40 jours d'indulgence à toute personne visitant la chapelle du château de Brezal, et l'indulgence plénière de la portioncule y est aussi attachée. Il faut pour la gagner la visiter à partir des premières vêpres du 1er août jusqu'au coucher du soleil du jour suivant. Armes : D'azur à la barque gréée d'argent sur une mer agitée du même, à l'étoile rayonnant vers elle d'or placée au canton dextre du chef, au franc-canton sénestre d'hermine. Dessin en l'entête d'une lettre de l'évêché reconnaissant la fondation créée par la famille Le Roux dans la petite chapelle de Brezal. |
1900-1908 | François-Virgile Dubillard | Décédé en 1914, cardinal, archevêque de Chambéry |
1908-1946 | Adolphe Duparc | Adolphe Duparc 1933-1946 : Auguste Cogneau, évêque auxiliaire, décédé en 1952 En 1945, il représente Mgr Duparc lors de la bénédiction abbatiale de Dom Colliot à Kerbeneat. |
1947-1968 | André Fauvel | André Fauvel, décédé en 1983 1957-1977 : Vincent Favé, évêque auxiliaire, décédé en 1997 En 1992, il participe à la messe du pardon de Pont-Christ. |
1968-1989 | Francis Barbu | Francis Barbu, né le 4 mai 1914 à Hénanbihen dans le département des Côtes-d'Armor, et mort le 16 mars 1991 à Dinan (Côtes-d'Armor), est un évêque catholique français, évêque de Quimper et Léon de 1968 à 1989. |
1989-2007 | Clément Guillon | eudiste, décédé en 2010. Il présida la messe du pardon de Pont-Christ, en 1994 et en 2003. |
2007-2015 | Jean-Marie Le Vert | évêque auxiliaire de Meaux de novembre 2005 à 2007 2014-2015 : Philippe Gueneley, administrateur apostolique |
2015- | Laurent Dognin | depuis le 20 mai 2015 (évêque auxiliaire de Bordeaux de janvier 2011 à 2015) |
Rolland de Neufville, l'évêque qui consacra l'église de Pont-Christ en 1581
Rolland de Neufville, évêque de Léon, en prière, à genoux devant saint Paul Aurélien, fondateur de son église.
Miniatures extraites du manuscrit qui a appartenu à Rolland de Neufville et qui est conservé à la bibliothèque de Lyon.
Plus bas, le gisant de Rolland de Neufville en la cathédrale de St-Pol-de-Léon
André J. Croguennec - Page créée le 29/7/2022, mise à jour le 5/2/2024. | |