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Le château de la Joyeuse-Garde

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La recherche de la littérature ayant pour sujet La Roche-Maurice nous a amené sur les traces de Tristan et de ses deux Iseult : Iseult la blonde et Iseult aux blanches mains, dans le cadre des Romans de la table ronde et du château de la Joyeuse-Garde (voir les articles de L'Illustration de 1857). Ce château, situé tout près de La Roche-Maurice, se trouve à La Forest-Landerneau.

A - Le château de la Joyeuse-Garde

Le site est très ancien. Un proverbe dit : « Pa n'oa kastell e neb leac'h, oa kastell amañ en e leac'h » (Alors qu'il n'y avait château en nul lieu, il y avait château ici à sa place). Ce château, dénommé d'abord "château de Douloureuse Garde" fut le théâtre d'une partie des exploits des Chevaliers de la Table ronde, de la résistance des Bretons aux Français, aux Saxons, aux Danois ; enfin des vives compétitions de Blois et de Montfort pendant la Guerre de succession de Bretagne (1361 - 1364).

Peu de temps avant l'arrivée de Ténénan  en Bretagne, les Danois avaient débarqué sur la côte du Léon, menant force raids et pillages. Un grand nombre de paysans s'était réfugiés dans la grande forêt qui entourait le château pour éviter la fureur des barbares. Ils y avaient amené leurs troupeaux et le plus beau et meilleur de leurs biens, car "sentinelle et garnison" résidaient dans le château.

" Quand la sentinelle du chasteau apperçut le vaisseau de saint Ténénan, il cria à pleine voix « que le serviteur de Dieu, qui les devoit garantir des Barbares et délivrer de la peur et apprehension, arrivoit ». A ce cri, le capitaine du chasteau et toute la garnison se jettèrent sur les créneaux et guérites du donjon et, voyant le navire venir, à toutes voiles (...), firent retentir l'air, les rivages et toute la forest, d'un cry de joye. A ce cry, ceux qui estoient dans la forest s'enquirent du sujet de cette réjouissance, disans l'un à l'autre : « Meurbet a joa e zeus er Goard » (ils mènent grande réjouissance à la Garnison) et de là, ce chasteau fut nommé « Chasteau de la Joyeuse Garde ». "

Le château a, certainement connu de nombreuses reconstructions et modifications depuis ces temps anciens  . Voici, ci-contre, sa représentation sur le cadastre napolénien, alors qu'il était déjà en ruines (cf les dessins en pointillé).

Voir sa reconstitution par "Les amis de la Joyeuse-Garde"

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Le château de la Joyeuse-Garde reconstitué
par "Les amis de la Joyeuse-Garde".


* Emplacement de la cave

Venu d'Outre-mer, saint Ténénan vint en Léon par le Goulet et l'Elorn. Après avoir débarqué à Joyeuse-Garde, il construisit son ermitage dans la forêt à Lan-Tinidor (non loin de Landerneau). Puis, pénétrant plus avant dans la forêt, il s'installe à Lez-Kelen en Plabennec, près de ruines gallo-romaines. C'est là qu'il mourut vers 650, après avoir été pour un temps, selon une tradition, évêque de Saint-Pol.

Une seule paroisse porte sans doute le nom de Saint-Ténénan selon la forme ancienne : Saint-Thonan ; mais son église est aujourd'hui dédiée à saint Nicolas ! Saint Ténénan est le patron de Guerlesquin, La Forest-Landerneau et Plabennec où se trouvaient autrefois ses reliques. Il existait jadis une sorte de troménie de saint Ténénan à Plabennec, et dont le point de départ était, jusqu'à sa ruine, la chapelle Saint-Ténénan à Lez-Kélen Fermer X

D'après les indications, tant historiques qu'archéologiques, la forteresse [dont on constate les ruines aujourd'hui], aurait été édifiée entre 1186, date de la scission du comté du Léon par Geoffroy de Plantagenêt, et la fin du XIIIè siècle, par les seigneurs de la branche cadette de Léon. Quelques décennies après sa construction, le château subit les vicissitudes et les multiples sièges de la guerre de Cent Ans durant laquelle les vicomtes de Léon se replièrent probablement sur La Roche-Maurice, mieux défendu. A la mort d'Hervé VIII en 1363, la vicomté entre dans la maison de Rohan, le château est resté propriété de cette famille jusqu'à aujourd'hui malgré quelques petits incidents.

En 1527, Jacques de Rohan meurt sans postérité et ses possessions reviennent à sa soeur Anne qui fait entrer Joyeuse-Garde dans la branche cadette des Rohan-Gié. En 1571, le château est décrit ruiné, et ses débris font l'objet d'un afféagement, sous le nom de "ruines du manoir de Joyeuse-Garde" qui sera acquis par Troïlus de Mesgouez alors gouverneur de Morlaix. Courte possession puisque sept ans plus tard, celui-ci échange la seigneurie de Joyeuse-Garde contre la châtellenie de Guerlesquin. Le château revient donc à René II de Rohan-Gié. Sa petite fille, Marguerite de Rohan, épouse en 1645 Henri Chabot, créant ainsi la branche des Rohan-Chabot.

En 1791, Louis Marie Bretagne Dominique décède sans enfants et son héritage, partagé entre son neveu Charles Izidor Guitterez de Los Rios, comte de Fernan Nunnez, et son cousin germain Louis Antoine Auguste de Rohan-Chabot fait l'objet d'une âpre dispute entre les successeurs et la jeune république qui s'empresse de mettre les scellés sur tous les biens de la principauté du Léon. Après moult rebondissements, Louis Antoine Auguste recouvre ses possessions en 1798. Là encore courte possession puisqu'en 1802, à court d'argent, il est obligé de vendre et de partir en Angleterre. C'est donc Louis Henri de Janzé, un proche de la famille, puisqu'il travaille depuis des années dans les forges de la Salle près de Lanouée, qui rachète les biens de la famille de Rohan-Chabot.

En 1814, Alexandre Louis Auguste de Rohan-Chabot rachète au baron de Janzé les biens de son père à la faveur d'une clause de rétrocession insérée dans le contrat de vente de 1802. Depuis ce jour le château est resté dans la famille de Rohan-Chabot, dont le dernier descendant, Josselin Charles Louis Jean Marie, est toujours très attaché à ce lieu. Excursion à La Joyeuse Garde (BSAF 2018)    Fermer X

Photos :

1 - L'entrée du château
2 - Une tour
3 - Une autre tour
4 - La grande maison
5 - La cave
6 - L'escalier qui descend à la cave

B - Tristan et Iseult

La Joyeuse Garde : " On en voit les dernières ruines enfoncées au plus profond des bois entre Landerneau et La Forest. Un portail ogival couvert d'arbustes et de guirlandes de lierre, une voûte effrondrée, un souterrain obstrué par les buissons, quelques pierres éparses enterrées sous les ronces et cachées par l'épaisseur des taillis restent seuls du voluptueux et charmant séjour qui abrita tant de prouesses guerrières et de folies amoureuses.

C'est sous le règne d'Hoël, vers l'an 513, que se déroula ce merveilleux poème, fruit de l'imagination celtique. Le sire Walter Calenius (+ 1151), archevêque d'Oxford, ayant été faire un voyage en Armorique, en rapporta le curieux récit en vers libres écrits dans la langue du pays, contenant les plus vieilles traditions et les plus poétiques légendes.

Par lui nous avons appris que dans ces lieux aujourd'hui silencieux et déserts, à l'ombre des murailles du palais d'Arthur, retentirent les fracas des armes, les folles chevauchées des preux et les chants des premiers bardes. Ce palais fut alors le centre d'un royaume féérique ; les chevaliers étrangers attirés par ses splendeurs, y venaient recevoir honneur et hospitalité et y savourer la renommée de leurs exploits glorieux.

Là vécurent et aimèrent à côté d'Arthur le grand conquérant, Lancelot du Lac, Tristan, les deux Yseult, la toute charmante Blanchefleur et la séduisante Genièvre. Les fées Viviane et Morgane embellirent et charmèrent ces bois et ces vallons. Autour de la Table Ronde s'assirent avec l'enchanteur Merlin, fleur des guerriers, des barons et des rois de l'Europe chrétienne.

Des amours et des luttes épiques remplirent ce séjour de la beauté et du courage. Lancelot si coupable et si repentant, défendit longtemps ces murailles contre les furieux assauts du roi Arthur qu'il avait outragé, et il sut après d'innombrables exploits, expier par une mort pénitente, ses coupables amours avec la reine Genièvre.

Plus vertueux, brilla à côté de lui, Perceval, moins élégant que ses compagnons, mais appelé à de grandes destinées par ses rares vertus. En effet, une tradition chrétienne, née également sans doute dans les contrées celtiques, en a fait le gardien du Saint-Graal et le chef d'un royaume spirituel. "

Conférence sur l'Épopée celtique et la légende bretonne dans le Finistère
par A. Delorme.

La légende de Tristan et Iseult
Ce résumé n’est qu’une courte synthèse tant la légende connaît de versions et de développements différents, parfois contradictoires.

Le tableau de Tristan et Iseult, surpris par le roi Marc'h, a été réalisé en 1902 par Leigthon.
Edmund Blair Leighton (né le 21 septembre 1852 à Londres et mort le 1er septembre 1922 dans la même ville) est un peintre anglais. Son oeuvre, scènes de genre inspirées de la Régence anglaise et peintures d'histoire mettant en scène un Moyen Âge onirique et romantique, est marquée par l'influence du préraphaélisme. Fermer X

Textes d'après wikipedia et Xavier de Langlais, dessins de Xavier de Langlais.

Xavier de Langlais (Langleiz e brezhoneg), né le 27 avril 1906 à Sarzeau (Morbihan) et mort à Rennes le 15 juin 1975, est un peintre, graveur et écrivain en langue bretonne et en français. Sa production littéraire et artistique est tout à fait remarquable et volumineuse.

Écrivain bretonnant, il est l'ardent promoteur d'une évolution de l'orthographe qui permette d'inclure les formes spécifiques du breton vannetais qu'il pratique. Les colloques entre écrivains qu'il organise à Vannes à partir de 1936 aboutissent en 1941 à la réforme orthographique dite peurunvan.

Une partie de sa production littéraire est consacrée à l'histoire des chevaliers de la Table Ronde. Son récit de la légende de Tristan et Iseult, dont sont tirés les quatre dessins présentés plus haut, est écrit en langue bretonne : Tristan hag Izold. Il commence par la préface suivante :

KINNIG

Barzhed a Vreizh-Veur hag a Vreizh-Vihan a savas gwechall an danevell-mañ e yezh ar Gelted. War o lerc'h, Beroul ha Tomas, Eilhart ha Gottfried, ha, n'eus ket pell, Bedier ar Menez-Houarn, he brudas dre ar bed a-bezh. Langleiz en deus he daskoret d'e genvroiz e brezhoneg. Evidoc'h-c'hwi, hepken, a lenno al levr-mañ gant estlamm ha truez war un dro, dre ma anavezit trefu ar garantez, ez eo bet skrivet ar pajennoù da heul.

EVIDOC'H C'HWI A GAR PE A GARAS...

Ha penaos e c'hellfe ur galon garantezus chom yen ha dienkrez dirak trubuilhoù Tristan hag Izold, en em garas an eil egile muioc'h egeto o-unan, a gouezhas hep soñjal e lasoù an Droug-Ael hag a chomas ereet, goude-se, daoust d'o youl-vat gant liammoù kablus ne gredjont mui nag anzav na terriñ. D'hor Salver benniget d'ho tiwall diouzh ur blanedennn ken kriz hag o hini ! Fermer X

C - Un sentier de randonnée du Roc'h Morvan à la Joyeuse-Garde

Le projet date de 2012 :

"Il prévoit de tracer une voie piétonne entre les deux châteaux de Roc'h-Morvan et Joyeuse-Garde. De fait, Landerneau n'est donc pas seule sur le coup. Les communes de La Forest-Landerneau, Plouédern (également traversée par le nouveau cheminement) et La Roche-Maurice sont également concernées. Toutes recevront le soutien financier de la communauté de communes du Pays de Landerneau-Daoulas et du conseil général.  Des points chauds ont d'ores etdéjà été identifiés du côté de la Sobalg, à La Forest, ainsi qu'à Pont-ar-Bled, à La Roche-Maurice, où la voie ferrée complique un peu la chose ". (Télégramme du 21/7/2012)

En octobre 2013, à La Roche, le sentier piéton du Pontois a été réceptionné :

C'est un agréable chemin piétonnier bien sécurisé qui vient d'être créé, vieille route de Landerneau. « Ce chemin relie le lotissement des Terrasses du Pontois au rond-point du bourg. Si un deuxième lotissement venait à s'inscrire en mitoyenneté des Terrasses du Pontois, il serait possible d'allonger le chemin pour permettre aux habitants des deux lotissements de rejoindre le bourg par un sentier piéton protégé de la route avec le talus », confie Jean-François Jaouannet. « Ce chemin sera inclus dans le chemin piéton qui permettra de relier le château de Roc'h-Morvan à La Roche-Maurice au château de Joyeuse-Garde à La Forest-Landerneau », poursuit le maire.

Débutés en septembre 2012, les travaux ont duré réellement cinq mois. De grosses souches d'arbres ont été enlevées. « Et au total, 1.800 m3 de bois, soit 0,18 hectare, ont été défrichés. » L'allée dotée d'un éclairage public fait 700 m de long et 3 m de large. Parallèlement à cette nouvelle voie piétonne, la route a été refaite ainsi que les trottoirs qui ont été mis aux normes, avec une largeur d'1,40 m. Sur cette vieille route de Landerneau, 600 véhicules passent en moyenne par jour. (Télégramme du 14/10/2013).

Premier semestre 2019, réhabilitation du site de la briqueterie de Landerneau :

Le chemin se faufilant entre les murs de l’ex-briqueterie est un tronçon du futur sentier communautaire entre les deux châteaux. Du Roc’h Morvan à La Roche-Maurice à la Joyeuse-Garde à La Forest-Landerneau (ou inversement). Le site est accessible au public depuis fin juin 2019, et le sentier également.

Mars 2021 : le sentier de l’Élorn va franchir un nouveau pas

Objectif :
13 km de voie douce entre La Roche-Maurice et La Forest-Landerneau, autrement dit entre le Roc'h Morvan et le château de la Joyeuse-Garde.

A Landerneau, l’aménagement à côté de l’ex Grande Briqueterie démarre en mai. Depuis juin 2019, les piétons accèdent au site de l’ex Grande Briqueterie, en longeant l’Élorn depuis l’aval. Ce sera bientôt possible depuis l’amont. Le chantier d’aménagement d’une voie douce en revêtement stabilisé, d’une aire de pique-nique, d’un parking relié à la D712 doit démarrer le 17 mai. L’entreprise Jo Simon le mènera pendant neuf semaines. « Le sentier de l’Élorn longera le futur boulodrome et deux espaces de plein air », précise Patrick Leclerc, maire de Landerneau, et se connectera au site de l’ex Grande Briqueterie (à gauche du futur boulodrome).

Il ne restera plus que deux obstacles à franchir pour matérialiser le sentier de l’Élorn.

Quelle option à Pont-ar-Bled ? Le contournement de l’usine de production d’eau potable de Pont-ar-Bled, le long de la rive gauche, dépend de plusieurs options.
Des ponts-levis techniques et juridiques restent à abaisser. La stratégie de passage de l’usine n’a pas encore été arrêtée. « Nous avons abandonné l’option d’une passerelle au-dessus de l’Élorn. Il en reste deux ou trois à étudier, avec Pencran », explique Lénaïc Blandin, maire de La Roche-Maurice. Classée Seveso et Vigipirate, l’usine doit laisser le tracé à bonne distance. Mais le chantier de modernisation du site détenu par Eau du Ponant (réception espérée en 2024) pourrait créer, à moyen terme, les conditions d’un rapprochement du sentier le long de la rive gauche de l’Élorn. Le passage de la rivière s’effectuera, selon toutes sources concordantes, via la passe de Kerhamon. Le conseil municipal de Plouédern avance aussi sur le sentier de l’Élorn.

Dans la partie forestoise, le point de blocage à la réalisation du sentier concerne un tronçon de 800 mètres de long, en bas d’un champ, le long d’une rangée d’arbres (à gauche sur la photo). Les élus gardent bon espoir de trouver un accord avec l’agriculteur qui exploite, depuis vingt-cinq ans, ce terrain appartenant au conseil départemental. « Les négociations se poursuivent. Il faut se mettre à la place de tout le monde. Des randonneurs qui voudraient passer mais aussi de l’exploitant qui peut apercevoir des pratiques inadaptées dans son champ. Mais nous avons bon espoir d’aboutir à un bon arrangement pour les deux parties. Nous avons toujours reçu une bonne écoute des propriétaires sur ce projet de sentier », conclut Patrick Leclerc, qui participe à ces discussions aux côtés de David Rouleaux, maire de La Forest.

Et pour finir ...

La connexion entre le tronçon landernéen et celui de La Forest-Landerneau ne posera pas de problème majeur.

« En 2021, nous réaliserons une piste cyclable bidirectionnelle, en toute sécurité, route de Guébriant, entre le pont de Hünfeld et le viaduc de la Grande Palud. En parallèle, nous travaillons avec le conseil départemental à l’aménagement d’un cheminement piéton, en 2022 », indique Patrick Leclerc.

Côté La Forest, la mairie doit affiner la poursuite du parcours aux abords du site de la Grande-Palud marquée par du dénivelé.

(d'après Le Télégramme/Yann Le Gall, publié le 12 mars 2021)

Décembre 2021 : de La Forest-Landerneau à Landerneau, le chemin qui longe l’Elorn va s'ouvrir au public

Un chemin permettra bientôt aux piétons et cyclistes de rallier Landerneau depuis La Forest-Landerneau, en longeant l’Elorn. C’est à l’issue d’un an et demi de négociations entre la mairie, l’agriculteur locataire du champ en amont du lavoir de Poul-Ar-Marc’h, le Département et la Communauté de communes du pays de Landerneau-Daoulas (CCPLD), que David Roulleaux, maire de La Forest-Landerneau, a pu annoncer officiellement l’ouverture au public du sentier de l’Elorn, reliant La Forest-Landerneau à Landerneau.

« Cela a été une négociation longue, difficile, mais toujours constructive. Elle a permis le résultat que l’on connaît aujourd’hui », confie David Roulleaux. « Cette voie verte, qui nécessite certains travaux, permettra aux piétons et cyclistes de découvrir l’Elorn et les paysages qui l’entourent sous un angle différent. À terme, elle reliera le château de La Roche-Maurice à celui de La Forest-Landerneau », indique-t-il.

Travaux cofinancés par le Département et la commune : Le Département financera les travaux de réalisation d’un chemin d’une longueur d’environ 850 mètres (voir la carte plus haut), traversant le champ en contrebas de la voie ferrée. Il prendra aussi à sa charge le reboisement de la parcelle. La commune quant à elle financera les aménagements situés entre la rue de Poul-Ar-Marc’h et le champ. Entre cette rue et le lavoir, il sera réalisé un chemin de promenade, sécurisé, compte tenu de la forte déclivité. Une passerelle sera mise en place au niveau du lavoir dans le but d’élargir le chemin à cet endroit. Au-delà, différentes options sont à l’étude.

Steven Le Caharec, conseiller municipal en charge du projet, a assisté le Département pour les aménagements prévus sur la commune. « Nous avons travaillé en étroite collaboration avec le Département pour que ces aménagements s’intègrent au mieux dans le paysage », assure-t-il. Et de poursuivre : « Il est important que le piquetage déjà mis en place ne soit pas arraché ». Les travaux débuteront au mois de juin 2022. Ceci nécessitera la fermeture du chemin durant leur réalisation.

L’emplacement du futur chemin qui reliera La Forest à Landerneau, en partant de la rue de Poul-Ar-Marc’h

(source Le Télégramme du 16 décembre 2021).

Juillet 2023 : inauguration du sentier entre Pen Allen et Kerhamon

Le samedi matin 1er juillet, Bernard Goalec, le maire de Plouédern, a inauguré le sentier de l’Elorn ouvert entre Pen Allen et Kerhamon, aux côtés d’élus de Plouédern, des maires de La Forest-Landerneau et de La Roche Maurice et de représentants d’associations. Ce sentier aménagé, doté de passerelles en bois et de tables de pique-nique face à l’Elorn, dans un environnement verdoyant, face à la rivière, va offrir une voie de mobilité douce entre La Roche-Maurice et Landerneau.

Mais cette liaison piétonne a aussi d’autres ambitions. Celle de concrétiser le parcours de 13 km qui relie le château de La Roche-Maurice et le château de La Forest-Landerneau en déplacement doux, note Bernard Goalec. En ouvrant cet espace, c’est un nouveau site de promenade qui apparaît. Un parcours qui offre aussi une grande sécurisation des déplacements par rapport à la RD 712. Et puis, dans cet écrin de verdure, le public va découvrir l’Elorn et toutes ses richesses patrimoniales remarquables. Le coût du sentier est de 178.000 €, dont 88.000 € de subventions (la moitié par l’État et la moitié par l’intercommunalité).

Sur cette portion de sentier, des panneaux d’interprétation ont été posés et des aménagements sont encore à venir. L’Association agréée de pêche et de protection des milieux aquatiques (AAPPMA), qui gère le site de Kerhamon où se situe une station vidéo de comptage de poissons migrateurs, prévoit du changement. « L’idée est de mettre en avant la station et d’en faire un site vitrine », précise Jean-Yves Kermarrec. « Nous avons déjà mis une grande borne en ardoise sur laquelle est gravé Kerhamon, pour identifier le site. Six panneaux d’information seront posés prochainement pour expliquer la biodiversité du site. En novembre, des plantations ont été effectuées, financées par la commune. Il est également prévu que l’association réalise un grand nettoyage des berges et, à un endroit stratégique, crée une trouée visuelle pour profiter du point de vue. La pose de ganivelles, financées à hauteur de 1.500 € par la commune de Plouédern, est prévue à cet endroit. »

(source Ouest-France du 4/7/2023).

Décembre 2023 : La portion rochoise bientôt ouverte

La partie rochoise du sentier de l’Élorn longera la rive gauche de la rivière, en passant, notamment, près de l’usine d’eau potable de Pont-ar-Bled, située sur l’autre rive, en Plouédern.

Tranquillement mais sûrement, le projet de sentier longeant l’Élorn, sur 10 km, en reliant les vestiges des châteaux de La Roche-Maurice (Roc’h-Morvan) et de La Forest-Landerneau (Joyeuse Garde) arrive au but. Après La Forest et Landerneau (Traon-Elorn), la commune de Plouédern, partenaire du projet des panneaux d’interprétation de l’AAPPMA, a inauguré, en juin, son tronçon de 900 mètres, aménagé pour la promenade, la course à pied ou le vélo.

Ne reste plus qu’à découvrir la partie rochoise. Ce qui ne devrait pas trop tarder : « Il n’y a plus qu’à poser de petits panneaux. Des gens l’utilisent déjà », signale Lénaïc Blandin, maire de La Roche. Depuis le bourg, le chemin emprunte la Vieille route de Landerneau puis descend, au niveau de Stangolc’h (l’ex minoterie) à travers bois, en longeant la rive gauche de l’Élorn, jusqu’à rejoindre le point de passage de Kerhamon. Impossible toutefois de l’emprunter à vélo. C’est pourquoi une piste cyclable sera matérialisée sur un autre itinéraire, en 2024 ou 2025.

(source Le Télégramme du 2/12/2023).

(à suivre...)

D - Sources



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 André J. Croguennec - Page créée le 30/6/2019, mise à jour le 2/12/2023.