Les ecclésiastiques de La Roche-Maurice |
L'église de La Roche dédiée à St Yves fut érigée en trève l'an 1641 : Messire Robert Cupif, lors évêque de Léon, M. Yves Kerriou, recteur de Ploudiry. Bien sûr, l'église existait avant cette date : "Un testament d'Hervé VIII de Léon en 1363 indique la fondation d´une chapellenie dans la chapelle. On ignore s'il s'agit de l'église actuelle. Les vicomtes de Rohan financent la construction de l'église actuelle entre 1539 et 1589 ; l'ossuaire fut construit entre 1639 et 1640" (source wikipedia).
Curés et recteurs de La Roche-Maurice | ||
1641 | Yves LENE | 1er curé |
1645 | Nicolas KERRIOU | 2è curé |
1649 | Hervé MEURZEC | 3è curé |
1657 | Yves ABGRALL | 4è curé |
1660 | Jean QUILLIEN | 5è curé. Décédé vers janvier 1690, en laissant de nombreuses dettes (voir ADB 16 B 385 du 22/2/1690) |
1691 | Yves JANNIN | 6è curé. Décédé le 20/12/1693 à La Roche-Maurice. |
1694 | Philippe HUGUEN | 7è curé |
1698 | François MAHE | 8è curé |
1702 | Olivier CANN | 9è curé. Décédé le 8 septembre 1708 au bourg de La Roche-Maurice. |
1708 | Goulven NEDELEC | 10è curé. Né le 12 juillet 1678 au Moulin du Forestic à Plouedern, de Jean et Marie Le Cuziat. Décédé le 24 août 1720 à Pont-Christ et enterré dans l'église de Pont-Christ à l'âge de 42 ans. Il était vicaire à La Roche au décès d'Olivier Cann, curé, qu'il remplace dans dans cette fonction. Le dernier acte qu'il signe à la Roche en tant que curé du lieu est daté du 17/4/1716. Goulven Nedelec fut ensuite, en 1716, curé de Pont-Christ. C'est lui qui a établi la liste des curés de La Roche qui l'ont précédé, ainsi qu'une description des armoiries du vitrail, que l'on trouve à la fin du cahier des B.M.S. de 1714. Cette même année, le 21 octobre, il note l'acquisition d'une nouvelle bannière . Il agrémenta aussi les B.M.S. de Pont-Christ de quelques notes savoureuses : l'acquisition d'une grande bannière en 1718 et l'apparition d'une comète en 1719. X
La bannière neuve. Le 21è jour d'octobre 1714 Louis Guiader, jeune homme du village de Penavern en cette trefve de La Roche en Ploudiry, porta processionnellement pour la première fois la bannière nouvellement achetée des deniers de la fabrice de ladite trefve par la diligence de François Le Coulm et Olivier Roignant lors fabricques. En présence de Missire Goulvin Nedelec, prestre curé, et de Missire Michel Guiader, prestre, et d'un grand nombre de peuple, en foy de quoy avons signé. G: Nedelec, prb curé de La Roche - Michel Guiader, prb. |
1716 | Michel GUIADER | 11è curé |
1725 | René-Marie PERROT | 12è curé |
1754 | Guillaume ROGUES | 13è curé. Décédé le 12 novembre 1776 à La Roche-Maurice à l'âge de 50 ans. |
1776 | Pierre GOASDUFF | 14è curé. Né vers 1749 au Drennec. Décédé le 26 janvier 1814 à Bodilis à l'âge de 65 ans. Après La Roche, il fut curé de Bodilis de 1784 à 1813. Lorsque La Roche sera sans prêtre de 1801 à 1803, les Rochois demanderont son retour dans leur paroisse par une lettre à l'évêque datée du 25 brumaire an XII (17/11/1803). Mais, comme on le voit plus bas, l'évêque en désigna un autre. |
1783 à 1792 | François LAOT | 15è curé. Né à Landéda, le 13 Avril 1749, prêtre le 22 Septembre 1781. Curé de La Roche du 16/10/1783 au 26/4/1792. Insermenté. Détenu au château de Brest, il fut déporté en Espagne ; il y mourut, dans la province de Galice, le 14 Août 1802. |
SCOUARNEC | Les archives de la fabrique de La Roche (ADQ 192 V DEPOT 3) indiquent Scouarnec comme recteur en 1790 (à vérifier) | |
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1801 à 1803 | période sans recteur | |
1803 à 1806 | Jean FAVENNEC | Né le 16 février 1756 à Pleyben de Olivier et de Marguerite Cozvas, décédé le 28 août 1806 au bourg de La Roche-Maurice à l'âge de 50 ans. Ancien curé constitutionnel du Faou nommé desservant de La Roche. En tant que desservant de La Roche, il répondra en février 1804 et en 1806 à des enquêtes de l'évêché. Ses réponses concernent aussi Pont-Christ. Ses lettres sont particulièrement intéressantes, on les trouvera sous couvert du chapitre dédié au culte religieux à Pont-Christ. |
1806 à 1808 | Olivier MARHIC | Né en 1743 à St-Eloy. Ordonné prêtre en 1771, il fut placé à Plogonnec, Lopérec, puis Lanvoy en Hanvec, c'est là qu'il fut capturé pour être interné au château du Taureau, le 30 août 1792. Il fut déporté à Brême comme beaucoup d'autres en août 1793. Avant La Roche, il fut nommé recteur de l'Hôpital-Camfrout en 1804. Il est décédé à St-Eloy le 11/2/1808, sur son acte de décès il est dit "prêtre de La Roche". |
1809 à 1816 | Yves Marie BERTHOU | Présent à La Roche au moins jusqu'en 1816 (d'après les registres paroissiaux). Né à Lanhouarneau, le 19 août 1754, prêtre le 24 septembre 1785. Insermenté. Il émigra en 1792, revint en France en l'an III et déclara, le 18 août 1795, fixer sa résidence à Tremaouezan. Arrêté à Tremaouezan, le 23 février 1799, il fut conduit à Landerneau, puis à Quimper. Le 22 mars, il fut condamné à la déportation et conduit à l'île de Ré, où il arriva le 29 avril, et où il fut libéré le 4 août 1802. Vicaire à Ploudaniel au Concordat, il devint ensuite recteur de Treflevenez, de La Roche-Maurice et de Pencran (en 1816 - cf infobretagne.com), où il mourut le 23 juillet 1818. |
1819 à 1826 | Yves Guillaume Marie NEDELEC | Présent à La Roche depuis 1819 au moins (d'après les registres paroissiaux). Né le 15 octobre 1764 à St-Pol-de-Léon de Jean et de Marie Saliou, prêtre le 8 mars 1788. Insermenté. Décédé le 17 juin 1826 au bourg de La Roche-Maurice à l'âge de 60 ans. On peut voir un fragment de sa pierre tombale posée verticalement au pied du clocher de La Roche. |
1826 à 1829 | Hervé CALVEZ | Né le 17/02/1794 à Plouénan ; 1820, prêtre et vicaire à Plouguerneau ; 1826, recteur de la Roche-Maurice ; 1829, recteur de Pencran ; 1835, recteur du Tréhou ; 1868, retiré à la maison Saint-Joseph ; décédé le 7/4/1875. Quand il était à La Roche, il a écrit de nombreuses lettres à son évêque. |
1829 à 1832 | Yves MILIN | Présent à La Roche depuis août 1829 et au moins jusqu'en mars 1832 (d'après les registres paroissiaux). |
1832 à 1835 | Jean Marie LE GUERN | Né le 5 février 1801 à Guipavas. Décédé le 20 octobre 1868 à St-Thois à l'âge de 67 ans. Ordonné en 1826. Présent à La Roche au moins depuis septembre 1832 et jusqu'en septembre 1835 (d'après les registres paroissiaux). Cité sur l'annuaire de Brest de 1835. |
1835 à 1841 | Yves BLOCH | Né le 3 juillet 1799 à St-Thegonnec. Décédé le 25 août 1845 à Mespaul à l'âge de 46 ans. Ordonné en 1824. Présent à La Roche depuis septembre 1835 et jusqu'en décembre 1838 au moins (d'après les registres paroissiaux). Présent à La Roche au moins de 1835 à 1841 (cf recensement). Après La Roche, il sera recteur de Mespaul de 1842 à son décès. |
1842 à 1860 | Elie COMBOT | Né le 16 février 1804 à Plougoulm de Yves et Anne Caroff. Ordonné le 5/7/1829. Décédé le 15 juillet 1860 à Plougoulm à l'âge de 56 ans. Nommé à La Roche le 1er janvier 1842 (AD29 1 V 72). Cité sur l'annuaire de Brest de 1845 et 1851. Avant La Roche, il était vicaire de Ploudaniel de 1834 à 1840. A son nom sur la cloche de Pont-Christ. |
1860 à 1865 | Ferdinand TANGUY | Présent en 1861 à La Roche (cf recensement : Ferdinand-Joseph Tanguy, recteur, 39 ans) Il était né le 27/05/1822 à Lampaul-Plouarzel, de Yves, douanier, et de Jeanne Le Drast. Avant La Roche, il était recteur d'Elliant depuis 1855. Après La Roche, on le retrouvera à Plouescat (cf Ordo). Il est décédé le 18/7/1882 à Plouescat, ses paroissiens étaient "fiers du prêtre distingué" qu'il avait été. |
1865 à 1875 | Germain LE MOIGNE | Né vers 1806 à Pleyben de Germain et Marie-Françoise Le Goff. Ordonné en 1829. Décédé le 19 mai 1875 au bourg de La Roche-Maurice à l'âge de 69 ans. |
1875 à 1878 | Jean NORMANT | Il était né le 16 juin 1833 à Blaye (diocèse de Bordeaux), mais il fut élevé à Plogoff, paroisse d'origine de son père. Ordonné prêtre le 25 juillet 1858, il fut successivement prêtre instituteur à Ergué-Armel, puis à Primelin ; vicaire à Lanhouarneau (1860) et à Plogonnec du 30 décembre 1862 au 22 mai 1875. Nommé à cette date recteur de La Roche-Maurice, il fut tranféré le 21 janvier 1878, à Edern, où il est décédé le 27 mai 1900. |
1878 à 1882 | Guy Marie CAER | Né à Plouenan le 19 octobre 1837 de François et Marie-Yvonne Cueff. Ordonné prêtre le 19 décembre 1863. Recteur de La Roche à partir du 27 janvier 1878. Avant La Roche, il était vicaire à Plouneour-Trez. Après, à partir du 30 octobre 1882, il fut recteur de Gouezec jusqu'à sa mort. Il est décédé le 21 mars 1910 à Gouezec à l'âge de 72 ans. "Sous ses dehors humbles et modestes, quelque peu timides, les intimes savaient reconnaître un érudit pas vulgaire, un celtisant fort averti 1, un mathématicien fort avancé et quelque peu acharné, un chercheur très avisé qui fut, il y a peu d'années, en correspondance longue et sérieuse avec un Directeur du ministère des Postes et Télégraphes au sujet des clefs et du secret des télégrammes chiffrés" (Extrait de sa nécrologie dans La Semaine Religieuse du 25/3/1910). 1 Il a travaillé avec Frañsez Vallée sur le dictionnaire de Brezal. Ayant habité si près de Brezal, on aurait pu penser que c'est lui qui aurait découvert ce fameux dictionnaire et l'aurait fait connaître à Frañsez Vallée, mais non ce manuscrit a suivi un tout autre circuit. Guy Caer s'est, en outre, exprimé en 1908, sur le travail d'un groupe d'écrivains bretons concernant l'unification de l'orthographe. |
1882 à 1888 | Isidore GUYADER | Né le 24 février 1843 à Roscoff, de Guillaume et Véronique Péron, décédé le 12 mai 1900 à Morlaix, à l'âge de 57 ans, "après de longues et cruelles souffrances. Il était retiré dans sa famille depuis bientôt 3 ans" (Ouest-Eclair). Ordonné prêtre le 11 août 1867. Recteur de La Roche à partir du 2 novembre 1882. Il a son nom sur la croix du cimetière de La Roche qui a été érigée en 1883. Il sera ensuite recteur de Landeda de juin 1888 à 1897. Avant La Roche, vicaire "transféré à Plougerneau, le 17 juin 1870, il a passé plus de 12 ans dans cette grande paroisse". Il fut "apprécié de tous pour les brillantes qualités de son esprit et son talent d'orateur qui le faisait rechercher dans les retraites et les missions". |
1888 à 1891 | Gabriel BRETON | Né le 4 mars 1845 à Lampaul-Guimiliau de Jean Marie et de Marie Jeanne Herry, ordonné en 1869, recteur de La Roche à partir du 6 juin 1888. Avant La Roche, il était recteur de Goulven. Après, il fut recteur à Plouarzel. Décédé le 1er mai 1904 à Plouarzel à l'âge de 59 ans. "Dans toutes les paroisses où il est passé, M. Breton a fait preuve d'un zèle que l'on a trouvé parfois exubérant, rude aussi peut-être, mais auquel on rendait hommage parce qu'on le savait inspiré uniquement par un ardent amour de l'ordre et du bien". |
1891 à 1927 | Barthélémy DREAU |
Né le 20 février 1845 à Goulien, de Barthélémy et de Marie Quideau, ordonné en 1869, recteur de La Roche à partir d'avril 1891. Son jubilé, 50 ans de prêtrise, sera célébré à La Roche en 1919. Avant La Roche, il était recteur de St-Rivoal. Décédé le 13 juin 1927 à La Roche-Maurice à l'âge de 82 ans.
"M. Dréau était connu dans le diocèse : la sympathie de ses confrères l'avait depuis longtemps désigné d'un nom familier : Tonton Lem, qui résumait l'ensemble de ses qualités". Quelques points le concernant :
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1927 à 1937 | François Marie LE ROUX | Né le 21 février 1877 à Treglonou de Jacques et de Marie Renée Potin, ordonné en 1903, recteur de La Roche à partir de juin 1927. Avant La Roche, il était vicaire à Crozon. Après, il fut recteur de Braspart. Décédé le 15 février 1945 à Brasparts à l'âge de 67 ans. |
1937 à 1940 | Joseph TREVIDIC | Né le 18 août 1882 à Quimper, ordonné le 22 décembre 1906, recteur de La Roche à partir de fin décembre 1937. Avant et depuis 1922, il était au diocèse de Perpignan, en compagnie de son frère Alexandre. Après La Roche, il fut recteur de Guilers, puis vicaire du Chapitre Cathedral en juin 1946. Décédé le 11 avril 1969 à l'âge de 86 ans. |
1941 à 1956 | Joseph CAM | Né le 16 juin 1889 à Plougastel-Daoulas de André et de Marie Bouguen, ordonné en 1920, décédé le 2 novembre 1973 à Lambezellec à l'âge de 84 ans. Recteur de La Roche à partir de janvier 1941, il démissionne en mars 1956. Avant La Roche, il était vicaire à Kerbonne. Après, il fut auxiliaire à Guipavas (1958), Keraudren (1969). |
1956 à 1957 | Hervé QUIOC | Père Augustin (prénom en religion). Né le 16/8/1904 à Lanhouarneau, ordonné en 1931. Décédé le 4/6/1972 à Landevennec à l'âge de 67 ans. Avant La Roche, il était O.S.B. à Kerbeneat. Après, il retourna à Kerbeneat, puis à Landevennec. |
1957 à 1958 | Albert VILLACROUX | Recteur de La Roche de juillet 1957 à mars 1958. Né le 17 juillet 1909 à Kerbonne de Camille et Marie-Gabrielle Plourin, ordonné prêtre le 2 juillet 1933, dans la chapelle des Missions Etrangères à Paris, décédé le 25 octobre 2001 à Brest à l'âge de 92 ans. Avant La Roche, il était aumônier au lycée de Brest. Après, il fut recteur de Kerbonne, Plougonvelin (1969), Treouergat (1981), St-Pabu (1982), retiré à Plougastel (1984). |
1958 à 1964 | François TRAON | Né le 18 février 1914 à Kerlouan, ordonné prêtre le 1er juillet 1939, décédé le 3 janvier 1992 à Keraudren à l'âge de 77 ans. Recteur de La Roche, à partir de mars 1958. Avant La Roche, il était vicaire à Kerhuon. Après, il fut recteur de Gouesnou, curé de Lannilis (1967), Tarascon (1969), St-Pierre (1970), supérieur de Keraudren à Brest (1972), retiré à Keraudren (1982). |
1964 à 1967 | Charles LYVOLANT |
Né le 26 décembre 1917, Rue Longue à Morlaix, décédé le 8 mars 2012 à Keraudren, Lambezellec, à 94 ans. Fils de Yves, né à Borsorhel, boulanger à Morlaix et de Jeanne Coajou, née à Loc-Eguiner. Ordonné en 1941, recteur de La Roche à partir d'août 1964. Avant La Roche, il était aumônier à Bonne-Nouvelle Brest. Après, il fut recteur de Penhars, curé de Ploudiry (1969), aumônier de Kerjean (1977), retiré à Guimiliau (1987), Keraudren(1992). Charles Lyvolant fit une homélie remarquable et remarquée dans les ruines de l'église de Pont-Christ lors du pardon le 15/8/1981. A cette occasion et en ce lieu, et en tant que passionné d'histoire locale, il avait naturellement axé son sermon sur le dernier curé de Pont-Christ, Bernard Marie Caroff. |
1967 à 1971 | Paul LE GALL | Né le 6 janvier 1921 à Brest-Saint-Louis, fils de Paul et Anne Le Corre, ordonné en 1944, décédé le 11 décembre 2011 à l'Adoration, Brest, à l'âge de 90 ans. Avant La Roche, il était vicaire à Kerhuon. Après, il fut aumônier au C.H. Morvan, Ponchelet (1983), St-Martin Brest (1992), retiré à l'Adoration (2001). Au cours de ces quatre années d'apostolat à La Roche, Paul Le Gall a conquis l'estime de tous les Rochois. Mais sa première messe ne fut pas simple : "Le dimanche 8 octobre 1967, le nouveau recteur Paul Le Gall n'a pas prévu assez d'hosties à la grand-messe. Une première fois, il en fractionne quelques-unes, puis regardant le nombre de communiants, il se met à fractionner d'autres hosties. Alors Paul Cloarec dit à André Morvan : "Nom de Dieu ! il n'a qu'à donner du vin !" Et André Morvan de lui répondre : "Cette fois-là, tu irais communier toi aussi !" |
1971 à 1983 | Roger URIEN | Né le 9 octobre 1917 à Landivisiau, fils de Pierre Urien et d'Augustine Croguennec. Ordonné prêtre le 29 juin 1943, il fut successivement : - Surveillant à l'école Saint-Yves, à Quimper. - Janvier 1944, vicaire au Relecq-Kerhuon. - Août 1947, vicaire à Saint-Corentin, Quimper. - Août 1960, aumonier à Saint-Joseph du Pilier-Rouge et à Javouhey, Brest. - Mars 1965, recteur de Pouldavid. - Juillet 1970, aumonier à l'Hôpital Morvan, Brest. - Septembre 1971, recteur de La Roche-Maurice. - Juin 1983, recteur de Guimiliau. - Juillet 1992, il se retire à Saint-Joseph, Saint-Pol-de-Léon. Il est décédé le 1er juillet 1993 à St-Pol à l'âge de 75 ans. Roger Urien rendit vie à la vieille église de Pont-Christ, par "les mois de Marie", et créa ensuite le nouveau pardon de Pont-Christ en 1981. |
1983 à 1996 | Joseph KERBAUL | Né en 1921 à Lanneufret, ordonné le 29 juin 1945 à Quimper, décédé à Keraudren, Brest, le 29 décembre 2014 à l'âge de 93 ans. Avant La Roche, il était recteur de Guilers, de 1970 à 1983. Après, il fut au service du secteur pastoral de Guipavas. Il a pris sa retraite en 2001 après 56 ans de sacerdoce et s'est retiré à Kerlys en La Roche-Maurice, puis à Keraudren. |
1996 à 2002 | Paul SALAUN | Né le 31 juillet 1938 à Plouguin, ordonné prêtre le 29 juin 1963, décédé en Irlande le 18 juillet 2002 à 63 ans. Avant La Roche, il était aumônier diocésain de l'ACGF du Nord-Finistère depuis septembre 1993, auparavant il avait été recteur de Plouedern et de Tremaouezan depuis juin 1992. " Qui aurait pensé que Paul, sportif, habitué à l'effort physique, parcourant à vélo la campagne, nous quitterait rapidement au cours d'une Marche qu'il se réjouissait d'accomplir avec ses amis en Irlande sur les pas de nos pères dans la Foi ? Aujourd'hui, le départ d'un prêtre en pleine activité pastorale, avec ses désirs, ses projets, un parcours synodal à réaliser ..., est une épreuve pour tous, pour nous tous qui sommes là. Vous le trouviez chaleureux, sensible, franc, direct dans la rencontre, heureux de célébrer dans vos superbes églises... ". |
2002 à 2009 | Albert BOSSARD | Curé de l'ensemble paroissial Aber-Morbic qui comprend La Roche, Plouedern et Tremaouezan, à partir de juillet 2002, résidant à Plouedern. Originaire de Gouesnou, Albert Bossard avait auparavant couvert plusieurs paroisses, dont Saint-Renan, Lannilis, Lesneven, etc. Il fut également vicaire à Quimper.
Depuis son départ, les messes dominicales de l'ensemble paroissial de l'Aber-Morbic, géré par l'équipe pastorale du secteur, ne sont plus assurées tous les dimanches. "Elles seront célébrées chaque deuxième dimanche des mois pairs, à Plouédern, des mois impairs, à Trémaouézan, et les quatrièmes dimanches du mois à La Roche-Maurice ", avait précisé Albert Bossard en quittant l'ensemble paroissial pour Keraudren. Né le 27 septembre 1934 à Keroue, Plouvien. Ordination religieuse : 29 juin 1959 - Cathédrale de Quimper. Premiere grand messe : 12/07/1959 à Gouesnou. Vicaire au Moulin Vert à Quimper, à St Renan, à Ploudalmézeau. Curé à Lannilis, à Lesneven, à Plouédern. Responsable maison retraite Keraudren Brest. (source https://gw.geneanet.org/polb29) |
Vicaires et autres ecclésiastiques à La Roche-Maurice | ||
1857 à 1860 | Guillaume LE ROUX | Vicaire du temps d'Elie Combot (voir Ordo 1860). Né à Guerlesquin le 19/3/1830, ordonné le 26/7/1857. Nommé à La Roche le 11/11/1857 (AD29 1 V 72). Après La Roche, il sera vicaire à Roscoff mais pour une courte durée car il décèdera le 21 novembre 1861 à Guerlesquin. |
1861 à 1864 | Jean René BRELIVET | Présent à La Roche en 1861 (recenst : 25 ans), né en 1836 à Saint-Martin-des-Champs. Ordonné en 1861. En septembre 1864, il est nommé vicaire à Plougonvelin. Décédé le 09 mars 1878, rue du Porsmeur à Morlaix chez ses parents. Sur son acte de décès il est dit ancien recteur de Coat-Méal (cf aussi recenst 1876). |
1864 à 1866 | François JAOUEN | Né à Gouezec en 1838, il était avec le recteur Le Moigne en 1865 et 1866 (voir Ordo et recenst 1866). Ordonné en 1864. Décédé à Pouldreuzic le 24 décembre 1894, il était recteur de cette paroisse. |
1866 à 1872 | Yves GEREEC | Né à Plouneour-Menez en 1839, ordonné en 1866. Il débute son sacerdoce par La Roche, car le 31/12/1866 la fabrique lui octroie un supplément de traitement de 100 f. (ADQ 192 V DEPOT). Il était avec le recteur Le Moigne jusqu'en 1872 (voir Ordo 1870 et recenst 1872). En juillet 1872, il est nommé vicaire à Plozevet et le vicaire de Plozevet vient le emplacer à La Roche (source Feiz ha Breiz du 13/7/1872 - An aotrou Kerloc'h vikel e Plozevet, zo hanvet vikel er Roc'h. An aotrou Gereec, vikel er Roc'h, zo hanvet vikel e Plozevet). En 1875, Yves Gereec était vicaire à Scrignac. Décédé en 1889. |
1872 à 1875 | Clet KERLOC'H | Clet Simon Kerloc'h est né à Plogoff le 14 avril 1830, ordonné en 1857, il était à La Roche avec le recteur Le Moigne en 1875 (voir Ordo). On le retrouve en 1880 recteur de Lababan, nommé en 1875 (cf FhB). Lors de son décès en 1895 La Semaine Religieuse publie une nécrologie laconique : "M. Kerloc'h, ancien recteur de Lababan, mort à Plogoff, le 5 août, âgé de 65 ans". |
1875 à 1877 | Jean-Louis CREN | Né à Plouvorn en 1850 de Yves et Yvonne Roue, ordonné en 1874, il est à La Roche en 1876 (recenst 1876 : Yves Louis Cren de Plouvorn 26 ans) et 1877 (comptes de la fabrique). Après La Roche, il fut nommé vicaire à Plouvien en mars 1877. Il y est décédé le 3 juillet 1883. |
1877 à 1884 | François BESNIER | Né à Ploaré le 26 juin 1839, ordonné en 1871. Il apparaît à La Roche en 1878 dans les comptes de la fabrique, il était avec le recteur Caer en 1880 (voir Ordo et recenst 1881 : 42 ans). En fait, il est arrivé à La Roche le 11 mars 1877 (source correspondance du maire). Après La Roche, il fut vicaire à Cast, puis à Rumengol, et prêtre habitué à Châteauneuf-du-Faou. Il y est décédé le 14 juin 1895, à l'âge 56 ans. |
1884 à 1896 | Guillaume LE HER | Né en 1851 à Plounevez-Lochrist, ordonné en 1877. Décédé le 25/6/1899 à 48 ans. Avant La Roche, il était vicaire à Loqueffret. Après La Roche, il fut nommé recteur de Treogat le 11 novembre 1896, mais il dut démissionner, pour raison de santé, au mois de mai 1899 et se retira dans sa famille. |
1896 à 1901 | Jean-Marie CARDINAL | Né à Guiclan le 17 septembre 1872, ordonné le 19 décembre 1896, nommé à La Roche en décembre 1896, il fut ensuite vicaire à Plouzané en mai 1901. Décédé le 27 mai 1906 à St-Vougay dans sa 34è année. Il a été autant apprécié à La Roche qu'à Plouzané, pour ses grandes qualités d'esprit et de coeur comme pour sa piété et son zèle. Malheureusement, ses forces ne répondaient pas à sa bonne volonté. Gravement atteint d'un mal implacable, il a rempli son ministère, soutenu par une indomptable énergie et surtout un grand désir de procurer la gloire de Dieu et le salut des âmes. Une opération chirurgicale fut jugée nécessaire, mais au lieu de la guérison, ce fut la mort qui arriva. Il s'éteignit doucement entre les bras de son frère, recteur de St-Vougay, et de son vénérable père, vrai patriarche. |
1901 à 1902 | Noël LE BERRE | Né le 16 août 1874 à Pouldreuzic, ordonné prêtre le 25 juillet 1899, nommé à La Roche le 13 mai 1901, mort le 27 mai 1902 dans sa 28è année. "Souffrant d'une maladie de coeur, il était allé à Landerneau consulté un médecin. Il a été frappé dans l'antichambre même du docteur qui, accouru aussitôt, n'a pu que constater la mort". |
1902 à 1907 | Guillaume CARVAL | Né à Cleden-Cap-Sizun en 1877, ordonné en 1901, nommé à La Roche le 7 juin 1902, puis vicaire de Plougonven fin décembre 1907 et ensuite vicaire à Kergloff, à la maison St-Joseph de St-Pol de 1913 à 1925. |
Oct. - Nov. 1905 | Yves POULIQUEN | Résident à La Roche quelques semaines avant son décès, le 15 novembre 1905 à l'âge de 45 ans. Né à Bodilis le 14 octobre 1860, de Laurent et de Marie-Anne Boulch. Ordonné prêtre le 10 août 1889, il fut envoyé à Bohars, comme vicaire auxiliaire, puis nommé (29 avril 1889) vicaire à Pleyber-Christ. A la fin de l'année 1905, le mauvais état de sa santé l'obligea à se retirer du ministère paroissial, et il rentra dans sa famille à La Roche. Quoique la maison de ses parents, située à Valy-Cloître, fût éloignée de l'église, le malade s'y faisait conduire tous les jours pour célébrer la sainte messe, c'était sa plus douce consolation. Le dimanche 12 novembre, Yves Pouliquen avait encore dit la messe ; le mercredi suivant, au matin, se sentant plus faible, il demanda lui-même les derniers sacrements ; dans l'après-midi, il rendit doucement son âme à Dieu. |
1908 à 1912 | René Edouard Marie CALVEZ | Né à Plouguerneau en 1883, ordonné en 1907, nommé à La Roche le 1er janvier 1908. Il était de santé fragile : Déjà, pendant son séminaire à Quimper, il avait été plusieurs fois pris de violents crachements de sang. Il a avoué que, la première fois, il en avait été très impressionné ; mais ensuite son bon moral reprenait le dessus, et il disait assez gaiement : "Oh ! j'ai déjà eu cela !" Lorsque ces mêmes accidents lui survinrent ensuite dans son ministère, en particulier à La Roche, il acceptait cette épreuve avec une résignation souriante. Ce qui le contrariait le plus, dans l'ordonnance médicale qui lui défendait de chanter et de prêcher pendant tout un mois, c'était que de son silence résultait pour son vénéré recteur, Barthélémy Dréau, un surcroït de besogne et de fatigue qu'il eut voulu éviter. Plein de tact et de délicatesse, il désirait lui épargner toute peine et toute gêne : aussi le bon Tonton Lem ne tarissait pas en éloges sur le compte de son vicaire, et lui témoignait toujours une grande confiance et la plus profonde affection. Après La Roche, il fut nommé vicaire à l'Ile de Batz en janvier 1912, puis vicaire à Plouzané en 1914. Présent en 1919 au jubilé de Barthélémy Dréau à La Roche, il était alors vicaire à Plouneour-Trez, depuis le 7 février 1919. Malheureusement sa santé, qui avait paru d'abord s'être raffermie, devint plus chancelante : il eut même la douleur de pouvoir pas, malade lui-même, se rendre aux funérailles de sa mère plus qu'octogénaire ; et, en janvier 1928, il dut se déterminer à démissionner et à prendre un repos temporaire. Quelques temps après, il put accepter les fonctions de chapelain de l'Oeuvre de la Providence à Landerneau, dont il s'acquitta consciencieusement jusqu'à la maladie qui devait l'emporter. M. Calvez a rendu son âme à Dieu le 25 novembre 1930, un peu avant minuit. |
1912 à 1912 | Pierre Marie PLOUHINEC | Né à Pouldreuzic le 28 mai 1876, ordonné prêtre le 25 juillet 1900, décédé à Pouldreuzic le 7 avril 1961, à l'âge de 85 ans. Après 3 mois de vicariat à La Roche retourna à la maison de St-Pol-de-Léon. Avant La Roche, il était vicaire à Penmarc'h. En août 1914, il est mobilisé et fait toute la guerre. |
1912 à 1914 | Yves Marie PICART | Né à Guiclan en 1885, ordonné en 1912, nommé à La Roche le 24 juillet 1912, en 1914 partit comme soldat, fut prisonnier en Prusse. Présent en 1919 au jubilé de Barthélémy Dréau à La Roche, il était alors vicaire à Collorec. |
1945 à 1950 | Marcel LE VEY | Directeur à Keraoul de 1945 à 1950. |
1948 à 1952 | Louis CASTEL | Educateur, puis adjoint à Keraoul de 1948 à 1952. Né le 25 février 1915 au Folgoët, ordonné en 1947, décédé le 3 avril 2000. Avant La Roche, il était surveillant à Saint-François de Lesneven. Après La Roche, il sera vicaire à Plougoulm en septembre 1952. |
1952 à 1979 | Louis NORMAND | Directeur à Keraoul du 19/9/1952 à 1979. Il fut l'un des successeurs de Marcel Le Vey à Keraoul et reconnu, au niveau national, pour son rôle en faveur de l'enfance défavorisée. Né le 31 janvier 1920 à Guiclan, ordonné en 1947. Décédé le 10 octobre 2006 à Keraudren, Brest à 86 ans. Avant La Roche, il était vicaire à Plouescat. Après, il sera chargé de la paroisse d'Irvillac. On dit que Louis Normand avait sur son bureau un carton, tourné vers son visiteur, sur lequel était inscrite la phrase suivante : "Ne vous endormez pas en vous disant que ça n'est pas réalisable, de peur d'être réveillé par le bruit de votre voisin en train de le faire. Proverbe américain." Lire sa biographie et le dernier hommage qui lui fut rendu lors de ses obsèques . Décédé le 10 octobre 2006, M. l'abbé Louis Normand est resté dans le coeur des jeunes dont il s'est occupé durant 27 ans au Centre de Keraoul. Jean Bernard fut l'un de ces jeunes. Il lui a rendu un dernier hommage. Ordonné prêtre en 1947, Louis Normand est nommé à Plouescat où il s'occupe pendant 4 ans des adolescents du patronage. En 1952, il devient directeur du Centre de Keraoul. Pendant 27 ans, il a oeuvré à l'amélioration des conditions de vie des jeunes qui lui ont été confiés : développement du bâtiment principal ; acquisition d'un foyer à Brest (en 1954) afin d'héberger les jeunes ouvriers ; modernisation de la colonie de vacances d'Argenton... Sa tâche fut importante et bien remplie. Travaillant auprès d'adolescents défavorisés, il a su accepter leur diversité, leur révolte. Il a su les défendre contre certains systèmes pédagogiques, certains éducateurs... Son sens de l'observation lui a permis de les faire évoluer dans le droit chemin, de les faire s'épanouir en respectant l'autre et en devenant eux-mêmes... Il a aimé et respecté ces jeunes en leur donnant les outils nécessaires pour se lancer dans la vie. Devenus adultes, ces derniers ont continué à le respecter et à l'admirer. Il était leur conseiller, leur confident... Pour beaucoup d'entre nous, il est devenu le père qui manquait. Après 27 années, il s'est retiré du Centre... Il est devenu recteur de plusieurs paroisses. La maladie venant perturber sa retraite, il s'est retiré à Plouedern, puis à Keraudren, où sa forte personnalité, son écoute attentive, sa sensibilité... l'ont fait apprécier de tous. Après un long calvaire silencieux, l'abbé Louis Normand est parti rejoindre tous ceux qu'il a aimés et qui l'ont précédé. Son parcours : Né en 1920 à Guiclan, Louis Normand est ordonné prêtre en 1947 (après un parcours au séminaire interrompu par la guerre et la captivité). Surveillant au Kreisker (Saint-Pol-de-Léon) en 1947, il devient vicaire à Plouescat en 1948. En 1952, il est nommé directeur du centre de Keraoul. Ensuite, il sera chargé de la paroisse d'Irvillac (1979), responsable du secteur de Taulé (1981), recteur de Loc-Eguiner-St-Thegonnec (1985). Il se retire à Plouedern en 1996, puis à Keraudren en 2003. M. l'abbé Louis Normand est décédé le 10 octobre 2006. Source La semaine religieuse du 9/11/2006. Fermer X |
1955 à 1961 | Jean LE BER | "Jean Le Ber, du clergé de Chartres, aumônier de Kerlys en La Roche-Maurice, rappelé à Dieu, le 3 mars 1961, à l'âge de 68 ans" (SRQL du 10/3/1961). Aumônier à Kerlys à partir de 1955, il fut le premier aumonier à demeure (source Annales de Kerlys). |
1961 à 1961 | Alain JAFFRES | Résident à La Roche. Né le 9/7/1909 à Plouvorn, ordonné en 1935, ancien aumônier, retiré à La Roche (Kerlys) en 1961. Rejoint la maison St-Joseph à St-Pol et y décède le 28 mai 1965, à l'âge de 55 ans. Arrivé à Kerlys le 16 mars 1961, sa santé ne lui permit pas de tenir longtemps sa fonction d'aumônier et dès le 8 septembre il quitta Kerlys pour la maison de repos de St-Pol (source Annales de Kerlys). |
1961 à 1970 | Yves PALAUX | Né à Briec le 14/10/1906, ordonné en 1932, aumônier à Kerlys, Filles du St-Esprit . Décédé le 9/7/1980. Il est arrivé à Kerlys le 13 septembre 1961 pour remplacer l'abbé Jaffres. Précédemment professeur au Collège Charles de Foucault à Brest, les fatigues de l'enseignement l'obligent lui aussi à quelques ménagements. Avec ses attributions d'aumônier, il assure une messe le dimanche à Brezal, chapelle autrefois desservie par les moines de Kerbeneat. En 1970, la santé de l'abbé Palaux laisse à désirer, le 6 juin le docteur décide son admission à l'hôpital de Brest. Il y reste quelques semaines, puis rentre à la maison de repos de Keraudren. La messe quotidienne à Kerlys est assurée provisoirement par l'abbé Saout, rentré du Cameroun, qui accepte aussi de prêcher une récollection le 28 juillet (source Annales de Kerlys). Les Filles du St-Esprit à Kerlys : "A Kerlys, longeant la RN 12 (aujourd'hui D712) se trouve l'ancienne demeure de la Marquise de Lavillasse, cédée à l'évêché en 1948. La villa, agrandie, accueille en 1953 une vingtaine de religieuses de l'ordre des Filles du St Esprit placées en maison de repos". (Roger Bras)
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1962 | Yves SAOUT | Prêtre. Né en 1938 à Pont-ar-Bled en Plouedern, lieu-dit qui a été rattaché à la paroisse de La Roche en 1963. Ordonné prêtre le 15 avril 1962 à St-Louis de Brest. Bien que n'ayant pas été nommé à La Roche, il y sera parfois au début de son sacerdoce pour seconder l'abbé Traon. Il est décédé le 18-08-2022 à 84 ans. Voir sa biographie détaillée aux archives diocésaines. On pourra trouver sur Internet de nombreux articles le concernant. |
1970 à 1977 | François UGUEN | Aumônier à Kerlys, Filles du St-Esprit. Né en 1901 à Kerlouan, ordonné en 1928. Avant La Roche, il était curé-archiprêtre à Quimperlé depuis juillet 1957. Après La Roche, il se retire à Kerlouan, puis en 1986 à Keraudren. Décédé le 30 décembre 1995. |
1977 à 1981 | Jean-Louis DANTEC | Aumônier à Kerlys, Filles du St-Esprit en juillet 1977. Né en 1906 à Châteauneuf-du-Faou, ordonné en 1931. Avant La Roche, il était chargé de Bohars (cf SRQL). Il est décédé le 24/8/1992 à Questembert. |
1981 à 2000 | Joseph CABON | Aumônier à Kerlys, Filles du St-Esprit en juin 1981. Né le 25 février 1914 à Treflez, ordonné prêtre le 22 juillet 1937. Décédé le 3 novembre 2000. Avant La Roche, il était recteur de Locquenole depuis juin 1981. En septembre 1982, il devient recteur de Lanneuffret, en gardant ses fonctions d'aumônier à Kerlys. En juin 1997, il est remplacé à Lanneuffret "par Joseph Calves qui demeure chargé solidairement des paroisses de Landivisiau, Plougourvest, Bodilis, St-Servais et Plouneventer", mais Joseph Cabon gardera ses fonctions d'aumônier de Kerlys jusqu'en novembre 2000. Les religieuses de Kerlys ont découvert la profondeur de sa vie de prière et profité de ses conseils et de sa prédication. Malgré ses souffrances et sa maladie, il a assuré, jusqu'à la fin, son ministère d'aumônier de leur maison. |
1981 à 1983 | Joseph QUEMENEUR | Né à Lanrivoaré en 1906. Ordonné prêtre en 1932. Vicaire à Guiclan (1932-36) et à Landi (1947-50), recteur à Penhars (1950-55) puis à St-Joseph-du-Pilier-Rouge (1955-67), curé de Plougastel (1967-76), aumônier de St-Jacques à Guiclan (1976-81). Juillet 1981, se retire au presbytère de La Roche-Maurice, puis de Guimiliau où il suit son ami Roger Urien, en 1987 à Guipavas, en 1992 à la maison de retraire de Plougastel-Daoulas. Décédé le 9 novembre 1992. |
1999 à 2004 | Pierre BELLEC | Résident à La Roche. Né le 17 janvier 1923 à Plemet (Côtes d'Armor). Ordonné prêtre le 29 juin 1948. Il sera, entre autre, vicaire à Plouneventer de 1960 à février 1962. A partir de juillet 1991, recteur de Treflez. En juin 1999, il se retire à La Roche Maurice et y décède le 7 avril 2004. |
2001 à 2009 | Joseph KERBAUL | Aumônier à Kerlys, Filles du St-Esprit. Ancien recteur de La Roche-Maurice (voir plus haut). |
2004 à 2019 | Claude CHAPALAIN | Ancien résident du presbytère de La Roche, aujourd'hui à Keraudren. Né en 1933 à St-Pol, ordonné en 1959. Ancien aumônier des scolaires et étudiants, vicaire à St-Jean de Brest, recteur de Commana et Plouguerneau, co-fondateur de l'association APEVE, membre de l'Association de Recherche Sémiotique en Bretagne (ARSB) 1 1 L'association Bible et Lecture Bretagne (qui s'est appelée ARSB, association de recherche sémiotique en Bretagne jusqu'en mai 2016) a pour objectif de faire connaître et développer les apports de la sémiotique (essentiellement dans sa forme figurative) dans la lecture de la Bible et l'approche des oeuvres d'art, en particulier celles du patrimoine religieux breton. Ceci, par le moyen de formations, d'animations de groupes de lecture de la Bible, de sessions, de publications, de spectacles... |
Autres ecclésiastiques - Originaires de La Roche-Maurice | ||
Jean-Marie MAGUET | Jean-Marie Maguet, en religion Père Anselme, est né à St-Thegonnec le 6/3/1845, d'autre Jean-Marie et de Marie-Jeanne Mazé. Ils vinrent habiter au Cosquer Bihan en La Roche-Maurice alors qu'il avait entre 2 et 5 ans. Entré vers 1880 dans l'Ordre cistérien, à Rome, il fut chargé de faire visiter les catacombes. Dans les rares occasions qu'il avait de causer avec des amis, son bonheur était de parler de ces lieux bénis et des condisciples qu'il avait eu la joie d'y guider. Puis, il fit profession à la Grande Trappe, berceau de la Réforme de l'abbé de Rancé. Il mourut au monastère de Soligny-la-Trappe (Orne), le 7/8/1919, à l'âge de 64 ans. | |
Pierre Marie BEGOT | Né au bourg de La Roche-Maurice, le 12 janvier 1851 de Louis et de Anne Colliot, Pierre Begot fut ordonné prêtre le 18 décembre 1875, et nommé d'abord vicaire à Sibiril, puis (1877) à Commana, où il a laissé les meilleurs souvenirs d'un ministère de 15 ans. Devenu, en 1892, Recteur de Loqueffret. Il y est décédé le 4 aout 1899, à l'âge de 48 ans. | |
Laurent Joseph ABGRALL | Né le 3 avril 1882 à La Roche Plate en La Roche-Maurice, de Hervé et de Marie Yvonne Ragil. Etudes à Saint-Pol-de-Léon. Prêtre le 25 juillet 1908. Février 1909, vicaire au Drennec. Guerre 1914-18. 1919, vicaire à Lanhouarneau. 1920, chapelain de Lanroze à Lambézellec. Octobre 1931, chapelain à Gouezec. Juillet 1932, recteur de Trezelide. Août 1948, recteur de Saint-Servais ; février 1958, doyen honoraire. Septembre 1985, aumônier de l'hospice de Saint-Thegonnec. 1959, se retire à Keraudren. Décédé le 17 mai 1969. | |
Hippolyte Pierre Marie KERBAOL | Il naquit le 14 août 1888 à La Roche, mais vécut surtout à Paris, où son père servait dans la Garde Républicaine. Ordonné prêtre le 8 mars 1913, il partit le 14 mai 1913 au Tonkin dans le cadre des Missions Etrangères. Il passa la majeure partie de sa vie au Vietnam et mourut le 11 mai 1960 à Montbeton (82). |
Pour loger les curés, recteurs et vicaires officiant à La Roche, ainsi que la traditionnelle "karabasenn" , il fallait bien un presbytère. Celui que nous voyons encore aujourd'hui date de 1861. Il a été bâti sur des plans du célèbre architecte départemental et diocésain Joseph Bigot. Les fonds ont été apportés, en majeure partie, par la commune de La Roche, ainsi que par la fabrique de la paroisse pour quelques travaux annexes. L'état et le département ont fourni des secours supplémentaires. Il ne faut pas oublier les habitants eux-mêmes pour quelques dons, certainement, et leur participation manuelle aux charrois indispensables.
La "karabasenn" était, comme chacun le sait, la servante du recteur. Les recensements nous donnent leur nom et leur âge. La servante d'Elie Combot, en 1851, était Marie Lanneau, 57 ans. En 1856, c'était encore elle, qui avait donc 62 ans. On disait que ces braves servantes devaient avoir un "âge canonique" pour ne pas être une tentation pour l'ecclésiastique. Cependant, on a vu un des recteurs de La Roche demander à son évêque de pouvoir choisir une personne bien plus jeune ! Voir en annexe.
En 1861, lors de la reconstruction du presbytère, l'administration recense Ferdinand Tanguy, recteur, et Jean René Brelivet, vicaire, mais il n'y a pas de servante recensée avec eux. C'est normal ! Pendant les travaux, on le verra plus bas, les ecclésiastiques étaient logés à l'auberge Elleouet : pas besoin de servante dédiée, l'aubergiste s'occupait de tout.
En 1866, la situation redevient plus classique. Le recteur, Germain Le Moigne, et son vicaire, François Jaouen, auront une "servante" du nom de Geneviève Balai, 45 ans. Sous le contrôle, sans doute, de la soeur du recteur, Anne Le Moigne, qui est qualifiée de "gouvernante".
Ce presbytère a été construit au même emplacement que l'ancien. Les travaux ont duré 9 mois. Pendant ce temps, le recteur, Ferdinand Tanguy, et son vicaire, Jean René Brelivet, ont été logés à l'auberge Elleouet du bourg, pour un coût de 900 fr. payés par la municipalité (cf délibération du 3/6/1862).
On pourra lire, plus bas, le détail de cette affaire, d'après des extraits des délibérations du conseil municipal. Comme on le verra, malgré l'urgence, évidente pour tous, cette reconstruction a mis quelques années avant de devenir réalité.
Joseph Bigot (1807-1894) fut nommé, en 1835, architecte principal du département du Finistère et, en 1837, directeur des édifices diocésains. À ce titre il a reconstruit ou rénové un nombre très importants de monuments du département, laissant son empreinte dans beaucoup de communes.
On lui doit à Quimper, son oeuvre la plus spectaculaire : les flèches de la cathédrale (1854-1856), inspirées de celle de l'église de Pont-Croix. Il est l'auteur de nombreux églises. Il a travaillé aussi pour des commanditaires privés. A ce titre, l'une de ses principales oeuvres est le château de Kériolet, à Concarneau.
Nolwenn Rannou lui a consacré un livre, qui comporte la liste de ses interventions, dont celle du presbytère de La Roche.
Il en résulte que la reconstruction qui nous occupe, coûtera, déduction faite des matériaux de l'ancienne, et des dûs de Monsieur l'architecte . . . . | . . . . . . . | 10.569,50 fr. |
Les ressources dont nous disposons pour faire face à cette dépense sont : | ||
1° Une réserve en caisse de . . . . | 1.138,41 fr. | |
2° Le produit de la vente des terrains vagues . . . | 3.029,00 fr. | |
3° Le contingent de la fabrique qui est de . . . | 2.600,00 fr. | |
Ensemble : | 6.757,41 fr. | ci ... 6.757,41 fr. |
Il ne reste donc qu'une somme de . . . | 3.812,09 fr. | |
pour parfaire le montant de la demande. Je suis fondé à croire que nous obtiendrons | ||
De l'état, un secours de . . . | 2.000,00 fr. | |
Du département, un autre secours de . . . | 500,00 fr. | |
Soit : | 2.500,00 fr. | ci ... 2.500,00 fr. |
Reste à trouver pour solde | 1.312,09 fr. |
Le plan du presbytère dessiné par Joseph Bigot. Cliquer sur les éléments pour zoomer.
Premier étage
Coupe et élévation
Le rez-de-chaussée
Les caves
Le presbytère vu du côté de la place de l'église
Voilà le presbytère sera reconstruit et le chantier terminé au début de l'année 1863.
"L'architecte du département sousigné certifie que les travaux de la reconstruction du presbytère de La Roche étant entièrement terminés et reçus, il y a lieu de délivrer au sieur Heliez, entrepreneur, le remboursement du cautionnement qu'il a versé pour cette entreprise.
A Quimper, le 15 mars 1863. Bigot."
Beaucoup plus tard, "lundi 5/1/1981, Roger Parc qui refait la tapisserie et la peinture au presbytère signale que dans la chambre du recteur il y a sous le papier des peintures avec la date de 1868 et le nom d'Athéné Phélep (ou Athanase ?)", lu dans les carnets du recteur Charles Lyvolant aux archives diocésaines de Quimper.
Etat des lieux avant la reconstruction du presbytère
Il était temps de reconstruire ce presbytère. Depuis longtemps les recteurs de La Roche signalaient son mauvais état. Déjà de 1826 à 1829, Hervé Calvez se plaignait de son logement, il avait écrit à l'évêché à ce sujet, voici quelques extraits de lettres :
Le 26 août 1826 : Monseigneur, ... Votre Grandeur n'ignore pas, je suis persuadé, ... que la succursale de La Roche n'a point de presbytère. Elle n'a qu'une maison à ferme qui a besoin de réparation. Monsieur le Maire parlait de renouveler le bail, et je lui répondis qu'il valait mieux en faire l'acquisition. Oui, dit-il, si nous pouvions trouver à vendre quelques maisons qu'a l'Eglise, nous le pourrions faire. Je vous demande, Monseigneur, si on peut aliéner les biens de la fabrique pour acquérir le presbytère. Je vous demande une autorisation d'assembler le conseil de la fabrique pour délibérer là-dessus. Je supplie votre Grandeur de trouver à son serviteur la marche qu'il doit suivre dans une affaire si nouvelle pour lui ...
Le 19 décembre 1827 : ... On avait promis de me loger à l'abri de la pluie, je l'ai été jusqu'à ce qu'elle fût venue. 2 Elle tombe en 3 endroits de la maison. Mais tout désagréable qu'il est d'être sous la pluie, c'est la moindre chose qui me gêne. ... 2 Il a de l'humour notre recteur.
Le 25 août 1828 : ... Je crains d'importuner sa Grandeur en revenant toujours sur le même objet. Je lui parlai à Plouneventer du triste état de notre maison. Elle me dit de lui écrire dans quelques temps. On nous a fait quelques petites réparations. On a verouyé les serrures et fait une porte entre le jardin et le cimetière, reste à savoir si le propriétaire sera content quand on comptera avec lui et s'il ne viendra pas répéter les injures qu'il me dit l'année dernière. Mais il reste encore des réparations à faire. On n'a pas touché au toit qui menace ruine. En hiver nous sommes inondés dans toute la maison, les murs sont si mauvais que l'eau y pénètre.
Le 27 février 1829 : ... Sans parler de la maison qui est in statu quo et y sera encore longtemps selon toute apparence. Je vous dirai cependant que je commence à m'y ennuyer parce que ma vue souffre de la fumée qui pénètre à travers le plancher dans tous les appartements. Mais si je n'avais que ce désagrément, je l'aurais souffert sans me plaindre. ...
Bien sûr, une trentaine d'années plus tard la situation ne s'était pas améliorée.
Etat du presbytère en 1860
1 - exposé des motifs de reconstruction par Joseph Bigot - 6/11/1860 (ADB 1 V 619)
Le presbytère actuel est très délabré est insuffisant pour les retraites, les confirmations et les adorations qui nécessitent une réunion d'ecclésiastiques venant en aide à ceux de la localité. En effet, il n'existe que deux chambres dont une très petite, et deux cabinets. La salle n'a que 3,20 m. de longueur, elle est trop exigüe et n'est pas chauffée. Le sol du rez de chaussée est très humide parce qu'il n'est point élevé au dessus de celui du dehors ; parce qu'il n'y a pas de gouttière et que les eaux du toit séjournent au pied de la maison ; enfin parce que celle-ci est contigüe avec le cimetière.
L'aire de la cuisine est en terre, l'empoutrement est trop faible, les planchers vermoulus vacillent sous les pieds ; celui de la salle est pourri. Il n'y a de plafonds nulle part, il serait impossible d'en faire à cause de l'élasticité des planchers et solives. La poussière et l'air pénètrent à travers de tels planchers. Les chambres ne sont défendues que par de légères cloisons en sapin vermoulu qui ne peuvent empêcher l'inconvénient d'être entendu quand on fait un pas ou qu'on ouvre la bouche. Les deux cheminées du 1er étage sont deux vastes entonnoirs en avant corps dans lesquels on a pratiqué des armoires et dont les manteaux sont en bois, système vicieux et propre à mettre le feu dans la maison. L'escalier, ruiné et en bois, offre des marches d'une rigueur extrême. Des perches flexibles composent une partie de l'empoutrement du grenier. La hauteur du rez de chaussée sous poutres n'est que de 2,30 m. Il en est de même du 1er étage. Les façades sont légèrement ondulées et le pignon sud est lézardé.
On voit par cet exposé de l'état des lieux que pour faire un presbytère sain, suffisamment spacieux et convenable, on ne saurait parvenir à ce résultat par des travaux d'amélioration et de réparations. Ceux-ci coûtent toujours beaucoup. Dans ce cas, ils laisseraient de pénibles regrets parce qu'ils ne procureraient rien de ce qu'on serait en droit d'attendre en dépensant beaucoup. Mieux vaut donc dire qu'il y a nécessité d'en venir à une construction neuve, soit en laissant celle-ci pour la vendre avec ses petites dépendances, soit en démolissant pour reconstruire. Dans cette dernière hypothèse, il serait urgent d'acquérir un petit courtil adjacent, afin d'agrandir les dépendances, et on placerait la maison dans la partie la plus élevée du terrain avec une échappée de vue sur la route de Landivisiau. On obtiendrait ainsi agrément et salubrité. Dressé par l'architecte du département à Quimper, le 6 novembre 1860. Bigot.
2 - extrait du compte-rendu de la séance du conseil de fabrique - 18/11/1860 (ADB 1 V 619)
Vu l'exposé des motifs..., d'où il en résulte que le presbytère est dans des conditions telles qu'il ne peut plus être approprié à son usage, à cause de son exigüité, de son état de délabrement et de l'insalubrité de sa situation.
Vu le plan du nouveau presbytère dressé par M. Bigot, architecte du département, et le devis estimatif des travaux à exécuter, montant à 10.400 francs ;
Considérant que la maison presbytérale, construite dans le principe pour un seul prêtre, est devenue insuffisante maintenant que les besoins du ministère ont réclamé le concours d'un second ;
Considérant en second lieu que le peu de solidité des murs et la vétusté des poutres et des planchers y constituent un état de délabrement tel qu'il peut, d'un moment à l'autre compromettre la sûreté de ceux qui y logent ;
Considérant enfin que le local est malsain, tant à cause de l'humidité que sa situation en contre-bas du sol y entretient constamment, qu'à cause des courants d'air favorisés par le mauvais état des cloisons et des chassis des croisées ; et que cet état de choses crée pour les locataires un danger tellement sérieux qu'il y a tout lieu de croire qu'il a beaucoup contribué à hâter la mort du vénérable recteur 1 qui a laissé dans la paroisse de si justes regrets...
A propos de "karabasenn" ou "carabassen", la servante du recteur
La Roche 9 février 1836
Monseigneur,
. . . Me trouvant depuis bientôt 4 mois sans servante et ne s'en présentant aucune qui jouisse des qualités voulues dans une servante de presbytère, je prends la liberté de m'adresser à Votre Grandeur pour la prier de m'autoriser à admettre pour cette fin une fille du tiers ordre de st françois que quelques confrères de mes voisins, qui la connoissent, me proposent et m'engagent à demander à Votre Grandeur comme pouvant convenir beaucoup à ma position. Cette soeur n'a que 35 ans accomplis, on m'a dit qu'elle est de Cleder, je ne sais pas son nom. En m'accordant cette grâce, Monseigneur, vous mettrez un terme aux tracasseries et à l'embarras que m'occasionne ce besoin. Au reste, je me soumets d'avance à ce que Votre Grandeur en décidera, et suis son très respectueux et très obéissant serviteur.
Y. Bloch, desst de La Roche.
(source Archives diocésaines à Quimper)
L'âge canonique est l’âge minimum de 40 ans à partir duquel une femme peut entrer au service d’un ecclésiastique. Et c’est plutôt logique quand on y pense : les prêtres catholiques devant faire voeu de célibat, point question de leur mettre sous le nez des soubrettes jeunes et appétissantes ! Quarante ans paraît être l’âge idéal pour ne point trop émoustiller nos chers hommes d’Eglise.
Mais il semblerait que l’âge canonique n’ait pas toujours été de 40 ans. En 1691, par exemple, Bossuet, évêque de Meaux mais également écrivain à succès dans ses heures perdues, écrit dans son ordonnance synodale : « Nous défendons à tous ecclésiastiques constitués dans les ordres sacrés, (…) de retenir en leur maison aucune servante qui n’ait atteint l’âge de 50 ans accomplis, sous quelque prétexte que ce soit. »
Yves Bloc'h, recteur de La Roche de 1835 à 1841, est très gêné par cette règle, comme le montre sa lettre à Monseigneur l'Evêque de Quimper.
En 1836, il n'a point de véritable servante de presbytère, le recensement de La Roche le montre accompagné seulement de ses neveu et nièce, Jean-Pierre (14 ans) et Marie-Anne (17 ans) Kerouallon, respectivement domestique et cuisinière.
Sa lettre aura-t-elle eu le résultat escompté ? En 1841, il est recensé avec Marie-Louise Déniel, sa cuisinière. Cependant son âge n'étant point indiqué, nous ne pouvons conclure quant à l'identification de celle-ci avec la personne souhaitée en 1836.
A Plouneventer, sur le même sujet, le recteur Y. Leran écrit au secrétaire de l'évêché : ". . . mon intention n'est pas de me défaire de ma vieille carabassen qui me sert depuis 4 ans et qui n'a que 67 à 68 ans, mais elle jouit d'une si triste santé que je suis souvent obligé d'avoir d'autres pour la soigner et pour me servir. Serait-il possible d'être autorisé à en prendre une autre avec elle ou sans elle au cas qu'elle veuille se retirer parce qu'elle en parle quelquefois, et cette autre pourrait-elle être celle qui me conviendrait sans distinction d'âge ? et pour jusqu'ici je n'en ai aucune particulièrement en vue. C'est un meuble difficile à trouver. Tout à toi de coeur. Y. Leran, Rr. - Plouneventer le 13 8bre 1826."
André J. Croguennec - Page créée le 14/12/2013, mise à jour le 28/5/2023. | |