Le milieu naturel minéral

• La chaîne de quartzites de La Roche-Maurice
  • Gros rocher au-dessus de Pont-Christ
  • Dans les bois de Gorrequer
  • Du côté de Brezal
  • A La Roche-Plate
  • A Botloïs
  • Le Roc'h Morvan
  • Dans le bois du Pontois

• Géologie de la vallée de l'Elorn
• Complément
• Sources des informations

De Sizun jusqu'aux abords de Landivisiau, la D30 suit le cours subméridien de la vallée de l'Elorn entaillée dans les formations dévoniennes. Les principaux reliefs sont constitués par les " schistes et quartzites de Plougastel ", activement exploités dans une grande carrière ouverte sur la rive droite de l'Elorn, un peu au Sud de la gare de Landivisiau, (autorisation nécessaire). Belles structures plissées et faillées. Certains niveaux schisteux sont riches en petites andalousites.

Aussitôt après le passage de la gare de Landivisiau, tourner à gauche pour gagner la D712, en direction de Landerneau. L'Elorn a brusquement changé de direction et coule à présent vers l'Ouest.

La profonde coupure provoquée par la vallée de l'Elorn dans la pénéplaine, permet d'étudier les relations du socle précambrien du Pays de Léon méridional avec le Paléozoïque de la "Fosse centrale". Les quartzites de La Roche-Maurice qui représente ici la base des terrains primaires, reposent indifféremment sur les quartzophyllades de l'Elorn ou sur les gneiss de Brest (itinéraire 4). Ce sont des roches blanchâtres très pures, fort résistantes à l'éroson, généralement à grain fin, avec localement des passées grossières qui leur confèrent un faciès graveleux, et même un niveau conglomératique à galets quartzeux. Ces quartzites qui forment une succession de chicots sur les deux rives de l'Elorn, sont surmontés par des schistes bleu sombre, extrêmement plissés et riches en quartz d'exsudation, rapportés à l'Ordovicien moyen. Au-dessus, les grès et schistes de Kerfaven représentent une formation complexe où, entre des bancs de grès gris clair, apparaissent des intercalations rythmiques gréso-schisteuses ou des lits schisteux (Caradoc problable). Au-dessus encore, les schistes et grès noirs du Lez, en creux dans la topographie, demeurent le plus souvent masqués ; cette formation est essentiellement constituée par des schistes noirs à microfossiles siluriens (Deunff), des grès sombres et plus rarement des schistes à graptolithes siluriens (Chauris et Deunff). Les schistes de l'Elorn et quartzites de Plougastel sont observés uniquement sur la rive méridionale de l'Elorn.

Emprunter la D712 vers Landerneau. Quelques chicots de quartzites forme des taches blanchâtres au milieu des bois et taillis. Au bout de 4 km environ, apparaissent les installations de concassage de l'importante carrière de Kerfaven ouverte sur la rive sud de l'Elorn. Pour atteindre la carrière (autorisation nécessaire), prendre sur la gauche, la route de Ploudiry, franchir l'Elorn et tourner bientôt encore à gauche.

La carrière exploite essentiellement de beaux bancs de grès gris assez clair, ainsi que de fines alternances de grès et de schistes ; localement apparaissent des schistes noirs, durs, pyriteux. L'ensemble de ce complexe gréso-schisteux est attribué au Caradoc. Les fronts de taille (danger !) constamment modifiés par les progrès de l'extraction, permettent d'observer de remarquables structures anticlinales et synclinales, accidentées de failles. Au-dessus de la carrière, de grandes excavations font affleurer les grès et schistes noirs, tachant les doigts, du Silurien ; plus au Sud encore, l'apparition du Siluro-Dévonien coïncide avec une rupture de pente.

Reprendre la D712 pendant plus d'un km, jusqu'au droit du Moulin de Brezal. Tourner à gauche sur le chemin de Pont-Christ. Franchir l'Elorn, puis la voie ferrée, et par une route en forte pente à travers bois, gagner le plateau.

[Nos géologues n'ont pas mentionné le rocher qui domine Pont-Christ. Il est vrai qu'en cette fin du 20è siècle (1996) il était caché par la végétation.]

Garer la voiture à proximité du carrefour de Valy Cloistre. Se diriger vers l'est (à gauche) dans les landes jusqu'à un chicot de quartzite arénigien montrant une structure anticlinale. Vue étendue sur la vallée de l'Elorn en direction de Kerfaven. [Voir photo plus bas.]

Revenir au carrefour ; à droite, en bordure d'un champ, gros blocs de quartzites arénigiens présentant un faciès poudinguiforme (à ne pas confondre avec les brèches ferrugineuses, vraisemblablement du Pleistocène ancien qui affleurent au même endroit). Suivre, en voiture, la petite route est-ouest en direction de La Roche-Maurice. Plusieurs chicots de quartzites arénigiens sont visibles de la route.

[Il est dommage qu'à cet endroit nos géologues n'aient pas pensé tourner à gauche pour monter vers La Roche-Plate. Ils auraient été émerveillés.]

On retrouve la D712 après avoir contourné les ruines du château de La Roche-Maurice dressées sur l'un de ces pointements.

Suivre la D172 pendant 1,8 km environ jusqu'à l'embranchement de la route de Plouedern via le Haut-Larlach. Au carrefour avec la D712 le Briovérien de la vallée de l'Elorn présente ses faciès caractéristiques (schistes rythmiques et lits gréseux, de teinte grisâtre fortement plissotés). Dans les bois, à droite, vers le haut de la cöte, en direction de Plouedern, affleurent les chicots de quartzites arénigiens, puis le long de la route, des schistes bleu-foncé rapportés à l'Ordovicien moyen ; enfin, après avoir franchi un ruisseau, apparaisent, sur la droite, des niveaux grèseux (Caradoc probable), en contact par faille, immédiatement plus au Nord, avec les gneiss de Brest.

Plus loin au niveau de Plougastel-Daoulas, depuis la rive droite, on dispose d'un vaste coup d'oeil sur la vallée de l'Elorn que borde au Sud la crête des Quartzites de La Roche-Maurice (Grès Armoricain de l'Arenig), [Roc'h Nivelen et Rocher de l'Impératrice]. En amont, la ria de l'Elorn se poursuit en direction de Landerneau....