blason de Brezal

Le milieu naturel à Pont-Christ

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Voir aussi, à propos d'espèces protégées à La Roche : le projet de réhabilitation du site de l'ancienne minoterie Le Verge.

et par ailleurs :
Le milieu naturel minéral.
  1. La moule perlière
  2. Les poissons
  3. Faune et plantes remarquables
    • Selon l'Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN)
    • Les renoncules mésotrophes
  4. Les mammifères semi-aquatiques
  5. Quelques insectes de l'Elorn
  6. Les chauves-souris
  7. Sources des informations

Il y aura beaucoup à dire sur ce sujet à propos des animaux, ceux qui vivent dans les bois et les champs, peut-être sous terre, dans les rivières et les ruisseaux ; à propos des plantes... de toutes les espèces emblèmatiques de la vallée de l'Elorn aux environs de Pont-Christ.

La moule perlière

C'est de cette moule qu'étaient tirées les perles qui constituaient les parures anciennes jusqu'à la découverte au 18è siècle des huîtres perlières dans les mers chaudes. On dit même que Marie de Médicis a porté une robe de 32.000 perles. "Mais ce type d'utilisation n'a pas eu d'incidence sur l'espèce", précise un spécialiste, 'pas sûr ?

D'après Gilbert Cochet, la présence de la mulette perlière dans l'Elorn est connue depuis 1860 par les écrits de Bourgignat. En 1938, Faideau écrit que « les perles sont récoltées sur ce cours d'eau et revendues aux bijoutiers de Quimper et de Brest ».

La moule perlière d'eau douce (Margaritifera margaritifera), ou mulette, est un mollusque lamellibranche des rivières claires d'Europe, de Russie, du Canada et de la façade est des États-Unis. En France, on la trouve (ou on la trouvait !) plus particulièrement dans les cours d'eau descendant du Massif Central et dans ceux du Finistère. C'est une espèce connue pour sa durée de vie exceptionnelle (plus d'un siècle), mais qui est au bord de l'extinction bien que protégée. Longueur : 110 à 159 mm ; largeur : 40 à 90 mm. Nacre blanche ou teintée de rose.

La moule perlière dans l'Elorn : différentes études se sont attachées à prospecter l'Elorn, on les explicitera plus bas : celle de Quéré en 1997, puis Gilbert Cochet en 1998, et plus tard en 2009 par Julien Mérot et Marie Capoulade.

J'ajouterai à ces résultats mes souvenirs de la présence de ces moules vers 1960, à Pont-Christ, et je constate que la rapidité de disparition de ces mollusques est vertigineuse.

Un spécimen de coquille de l'Elorn, en provenance de Pont-Christ, se trouve au Muséum national d'histoire naturelle à Paris, mais ne fait pas mention ni de date ni d'auteur.

Coquille de l'Elorn de la collection du Musée National d'Histoire Naturelle à Paris, accompagnée de la note anonyme suivante :
"Unio - rivière de l'Elorn - près Pont-Christ Landerneau. on y trouve fréquemment des perles" (P. Maestrati)


Sur un sédiment de sable grossier (J. Geist)
Souvenirs personnels

Contrairement au sombre tableau de la disparition de la mulette dans l'Elorn, dressé plus bas, cette moule était encore assez répandue dans les années 1960.

En aval immédiat de la pêcherie de Pont-Christ, à gauche de la rivière sur un fond sablonneux comme celui de la photo, il y avait une colonie de mulettes. Au moins une bonne dizaine, sinon une vingtaine.

Nous, les jeunes de Pont-Christ et du Frout, nous en avons prélevé quelques unes. Je les avais déposées dans un aquarium pour les regarder vivre, et surtout mourir car elles manquaient visiblement d'oxygène. Mais c'était assez étonnant de voir le corps de la moule qui sortaient entre les bi-valves. On aurait dit qu'elles nous tiraient la langue.

C'est à cette époque que mon ami Jean Kerouanton du Frout découvrit, un jour, une belle perle nacrée dans une mulette. Il n'y avait qu'une petite surface de la perle qui était un peu terne, mais montée sur une bague, le mauvais côté collé à l'anneau, elle pouvait faire un beau bijou.

Mais quelques années plus tard, vers 1970, la qualité de l'eau de l'Elorn souffrit du déversement direct dans son lit des égoûts de quelques villes en amont. C'est ce qui explique certainement la rareté constatée par les recensements de 1997 et 1998.

Heureusement que Georges Huet (voir explications et photo  ), pêcheur de saumons et membre de la Société de pêche et de pisciculture de l'Elorn se fait, dès 1968 au moins, le héraut de la lutte contre la pollution. Il fut le premier à dénoncer ce fléau. Son action sera accompagnée et développée par les membres de la société, et poursuivie jusqu'à nos jours par l'AAPPMA (Association Agréée pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique) de l'Elorn, sous le flambeau de Jean-Yves Kermarrec et de son équipe.

Malheureusement, pour la mulette c'était trop tard, comme le montrent les études qui suivent.

Anecdote à propos de Georges Huet,
qui montre que la pêche au lancer n'est pas sans risque. Notre pêcheur, émérite et expérimenté, a eu pourtant un jour un geste maladroit.
Résultat : Il s'est pris l'hameçon de sa cuillère à lancer dans la paupière supérieure. Traversant la prairie, il est arrivé tout inquiet chez Roger Fur à Pont-Christ. Il a fallu cisailler l'hameçon avec une pince coupante pour pouvoir le retirer de sa paupière.

Georges Huet, né le 19 avril 1914 à Landerneau, décédé le 1er juin 1982 à Landerneau (à 68 ans). Pêcheur de saumon, il avait fondé, juste après la guerre, avec le concours de quelques amis, une association baptisée "Le Chupen" des pêcheurs de saumons dont le but est de créer une animation autour de ce poisson et des pêcheurs qui le traquent. C'est ainsi que furent officiellement déclarées les premières prises, déclarations qui donnent lieu à des remises de prix chez "Malou" café de la gare à La Roche Maurice. Le but était aussi, bien sur, d'élaborer des statistiques.

Concernant la lutte contre la pollution des eaux de L'Elorn, voici des extraits d'articles de presse montrant quelques interventions de Georges Huet et leurs résultats :

Le 11/2/1968, lors de l'assemblée générale des pêcheurs de saumons à Landerneau, Georges Huet consacre une partie de son exposé à la pollution des eaux de l'Elorn et ses causes.

"Au départ de Landivisiau l'eau est claire et limpide. Mais, à partir du lieudit "Le Blaise", endroit où se déverse dans la rivière le contenu des égouts de la ville, le changement est radical (eaux putrides de l'abattoir, détergents, gas-oil polluent indiscutablement les eaux. Par ailleurs, la prolifération des machines à laver a eu pour conséquence un emploi massif de détergent et la concentration de ceux-ci recouvre la rivière d'une couche de mousse qui parfois n'est pas encore entièrement diluée à son passage à Landerneau. A cette première cause de pollution, M. Huet ne voit qu'un seul remède : l'installation d'une usine de répurgation identique à celle de Landerneau.
Continuant sa "descente de l'Elorn", M. Huet cite ensuite un petit ruisseau situé plus en aval, au moulin de Penguilly, et qui charrie des eaux souvent polluées provenant de la base du Ponant. [Note personnelle : Base aéronavale de Bodilis-Landivisiau]
Du ruisseau de Penguilly à La Roche-Maurice, rien ne vient de l'extérieur aggraver l'état des eaux." (source Le Télégramme du 12/12/1968).


Le 1/5/1970, il fit adopter une motion.

M. Georges Huet, vainqueur du chupen et porte-parole des pêcheurs de saumon au sein de la société de l'Elorn, n'exprima pas, contrairement à ce qu'on pouvait supposer, de grande satisfaction pour cette première place après laquelle pourtant il courait depuis de nombreuses années : "Le fait d'être vainqueur avec 13 prises, devait-il dire, ne constitue pas une performance et ceci m'oblige à jeter aujourd'hui un cri d'alarme. D'année en année, le poisson (saumons et truites) diminue dans l'Elorn. La cause, nous la connaissons tous : c'est la pollution de plus en plus grande des eaux de notre rivière et même de ses affluents. Le vairon a disparu. Dans la zone landivisienne, les prises ont été pratiquement nulles. La pollution de l'eau est reconnue par tous. Certes, des lois protègent nos rivières, mais les décrets officiels demeurent lettre morte. Je pense que l'heure est venue où chacun doit prendre toutes ses responsabilités. Ces responsabilités nous concernent, nous, les pêcheurs, mais elles concernent aussi les pouvoirs publics, nos municipalités, nos syndicats d'initiative. En conséquence, je vous propose d'adopter la motion suivante :
La motion :
"Les pêcheurs de saumon de la société de pêche et de pisciculture de l'Elorn, réunis en assemblée générale le 1er mai 1970, constatent avec inquiétude la dégradation continuelle de leur rivière du fait de la pollution. Considérant que 1970 est l'année internationale de protection de la nature, demandent aux municipalités de Brest, Landerneau et Landivisiau, intéressées directement par cet état de chose, d'intervenir près des pouvoirs compétents pour qu'une enquête sérieuse soit effectuée pour déterminer d'une part les causes et d'autre part les moyens envisagés pour y remédier. Demandent que les conclusions de cette enquête soient diffusées dans la presse locale afin que le public soit informé de la situation actuelle pour pouvoir appuyer vigoureusement les campagnes d'informations qui seront entreprises et soutenir les règlementations qui pourraient intervenir pour sauvegarder au-delà de l'Elorn le patrimoine national menacé." (source Le Télégramme du 5/5/1970).


En 1973, l'AG de la société de pêche de l'Elorn est réunie à Landivisiau, et le président Gernigon expose des raisons d'espérer.

Pour ce qui est de la saison 1973, le président souhaite qu'elle soit meilleure que la présédente et il y a, selon lui, des raisons d'espérer. "Les nombreux travaux réalisés devraient, dit-il, améliorer l'état des eaux en général. Une station d'épuration des eaux usées fonctionne à Landivisiau, une autre assure le traitement des eaux en provenance de l'abattoir de Lampaul-Guimiliau et l'exploitant de l'abattoir de Landivisiau doit également assurer l'épuration des eaux en provenance de cet établissement. Des travaux ont été entrepris à la pisciculture Pouliquen pour permettre une meilleure montée du poisson et nous avons acheté un terrain à Penguilly pour y créer une centre d'alevinage qui permettra d'assurer un meilleur repeuplement de nos rivières". (source Le Télégramme du 12/2/1973)

Le 1/5/1970, M. Georges Huet, vainqueur du "Chupen" avec 13 saumons, tenant sa coupe
et M. Rivier, le journaliste tenant un saumon fraîchement pêché, entourés d'un groupe de pêcheurs, dont M. Gernigon, président de la société.

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Etudes sur la moule perlière dans l'Elorn :

Basées sur des données bibliographiques et des témoignages locaux, différentes études se sont attachées à prospecter l'Elorn.


Cycle de vie de la mulette (S. Wroot)

La raréfaction de la moule perlière est liée à trois causes :
- la régression du saumon  et ses causes : barrages, pollution, envasement des cours d'eau.
- la pollution des cours d'eau au nitrates notamment.
- les prélèvements excessifs.

C'est vrai qu'au début des années 1970, les saumons de l'Elorn étaient mal en point. On parlait de furonculose. Un jour, en été car l'eau était très calme, faisant du kayak en amont du pont de Pont-Christ, j'ai vu devant moi un saumon avec plusieurs grosses tâches claires sur le corps. Il nageait péniblement, je l'ai touché avec ma pagaie, il a essayé de nager un peu plus vite mais sans y arriver. Il semblait dire : "Laisse-moi en paix". Fermer X

La régression du saumon est une cause importante, car la mulette a besoin, comme le montre le schéma, des poissons dans son cycle de vie :
La mulette vit enfouie au deux tiers dans le sédiment du lit des rivières de bonne qualité. Au début de l'été, les mâles libèrent leur semence dans l'eau qui est ensuite inhalée par les femelles. Les oeufs ainsi fécondés se développent à l'intérieur de la femelle avant d'être relâchés sous forme de minuscules larves (0,6 mm) appelées « glochidies ». Ces dernières sont inhalées par de jeunes saumons atlantiques, truites de mer ou truites fario et se fixent sur leurs branchies.

La larve de mulette ne procure aucune gène au poisson, on parle même de symbiose ; la larve se nourrit notamment des impuretés des branchies et sécrète des substances antifongiques, débarrassant le poisson de tout risque de mycose. La durée de la phase enkystée peut varier de quelques semaines à plusieurs mois. Ayant atteint un stade de développement suffisant, la larve se laisse tomber et s'enfouit dans un substrat propre composé de sable ou de gravier. Elle y poursuit son développement durant 4 à 5 ans après quoi la jeune moule perlière réapparaît à la surface du substrat et devient mature vers 10-15 ans.

Conséquences :

La disparition de la mulette est un événement fort dommageable. En effet, ces mollusques avaient un rôle important dans la purification de l'eau. Une seule mulette peut filtrer jusqu'à 70 litres d'eau par jour.

Les poissons

L'Elorn est une rivière de première catégorie, c'est-à-dire que l'introduction de poisons blancs (carpe, gardon, etc) y est absolument interdite. La diversité faunistique pourra être considérée comme faible. On y trouvera :

Le saumon

« Saumon » est un nom vernaculaire ambigu désignant chez les francophones plusieurs espèces de poissons de la famille des salmonidés :

Presque tous les saumons remontent les rivières vers les sources pour aller pondre (anadromie). La plupart des adultes meurent après la ponte. Après l'éclosion en eau douce, les jeunes migrent vers l'océan jusqu'à leur maturité sexuelle. Ci-dessus, un saumon "salmo salar" adulte, du type de ceux qu'on recontre dans l'Elorn. Mais avant de devenir adulte et, plus tard, il prend d'autres noms :

  1. De la mi-novembre à la mi-décembre, les saumons adultes déposent leurs oeufs sous les graviers et les galets de la rivière (frayères). Environ 40 jours plus tard, les alevins naissent. Durant quelques semaines ils puisent leur nourriture dans une poche située sous l'abdomen (vésicule vitelline).
     
  2.  Tacon (ou Parr) : jeune saumon.
    Une fois le sac vitellin résorbé, l'alevin se nourrit d'insectes et de micro-organismes se trouvant sur son secteur, au bout d'un an il mesure environ 10 cm. C'est un Tacon.
    On peut distinguer les tacons des truites par :
    . leur bouche qui est plus petite chez le tacon (1)
    . leur nageoire caudale, celle du tacon étant fourchue (2)
    . leur nageoire apideuse (3), de bleuâtre à grise chez le tacon alors qu'elle posséde une bordure rouge ou brune chez la truitelle.

  3. Smolt : Le Tacon va vivre dans la rivière pendant 1 à 2 ans, puis il va se transformer en Smolt et va alors prendre une couleur argentée, ses nageoires noircissent, surtout l'adipeuse qui devient bien noire (contrairement à la truite Fario qui est orangée).
    Smolt est le nom du tacon de saumon sauvage au moment où il a atteint la maturité nécessaire pour quitter sa rivière natale et dévaler jusqu'à l'océan.
    Le Smolt se prépare à descendre vers la mer, il mesure alors environ 20 cm. A ce stade il commence à ressembler à un saumon adulte malgré sa petite taille. En mer, il se dirige vers les sites de grossissement ou crustacés, crevettes et petits poissons sont présents en grand nombre.
    Les sites connus de grossissement sont situés vers les îles Féroé et le long des côtes du Groenland. Il change de nom pour s'appeler Saumoneau, jusqu'au moment ou devenu adulte il va revenir dans la rivière où il est né pour se reproduire.

  4. Castillon : A partir de juin, on peut trouver le saumon Castillon, c'est un saumon qui n'a en général qu'un seul hiver en mer, et qui revient pour la première fois en rivière. Sa pêche est autorisée jusqu'à la fermeture de la pêche du saumon. Il est plus petit que le saumon de printemps, toute capture d'un poisson de taille supérieure à 70 cm est interdite et une remise à l'eau est donc obligatoire. La forme et la couleur est identique au saumon de printemps, mais le poids et la taille sont inférieure. Un poisson de 3,5 à 4 kg pour 60 cm représente une belle prise.

    Bécard :
    Photo du haut : Le poisson du haut est un bécard, un saumon ravalé (amaigri) et donc interdiction de le garder !
    En effet, un pourcentage important de ces poissons ravalés, bien reconstitués reviennent l'année suivante pour le plus grand bonheur des pêcheurs.

    Saumon :
    Photo du bas : "poisson frais"

    Photos AAPPMA de Quimperlé


     
  5. Saumon de printemps : C'est un saumon qui remonte de février à mai-juin suivant les conditions météorologiques. Il mesure plus de 70 cm pour un poids de plusieurs kilos, de très beaux spécimens atteignent les 8 kg pour 90 cm et plus. Sa robe est argentée et la présence parfois de poux de mer prouve qu'il était en mer il y a peu de temps encore. C'est un saumon qui a passé plusieurs hivers en mer, de 2 à 3 en moyenne.

  6. Bécard : Le saumon atlantique contrairement au saumon Canadien ou des Etats-Unis, ne meure pas systématiquement, nos rivières sont moins dures à remonter et il y a moins de dangers. Il est donc possible de capturer des saumons qui se sont reproduits, qui ne sont pas morts, mais qui sont restés dans la rivière au lieu de repartir vers la mer, pour rejoindre les sites de grossissement. Se sont souvent les niveaux d'eau trop faible qui incitent les saumons dit Bécards et Coureurs à rester dans la rivière.

Truite fario
Truite arc-en-ciel

 

La truite

  1. Fario : La truite fario ou Salmo trutta fario, croissant en rivière. Espèce prédominante en Bretagne.

  2. Truite de mer : Salmo trutta trutta, pour les individus ayant migré en mer

  3. Arc-en-ciel : La truite arc-en-ciel (Oncorhynchus mykiss, aussi appelée Salmo gairdneri) est une espèce de salmonidés, originaire du sous-continent nord-américain où elle est commune, mais se trouvant également en Europe et en Amérique du Sud, où elle a été introduite.

 

Le chabot

Le chabot est un petit poisson, ne dépassant pas 15 cm de long. Il a la forme d'une massue. Il possède une grosse tête, démesurée pour son petit corps, des lèvres épaisses et deux nageoires pectorales en forme d'éventail qui le rendent facilement identifiable. Son corps semble lisse parce qu'il est recouvert de minuscules écailles. Ses couleurs varient entre le noir, le brun, le jaune et le beige.

Le chabot passe ses journées tapi au milieu des pierres dont il peut prendre la teinte (gris, marron clair, marron foncé). En assombrissant ou éclaircissant ses écailles, le chabot se confond très bien avec le fond des cours d'eau. On appelle ce phénomène l'homochromie. Ce poisson nocturne ne se déplace pas en bande comme le vairon, il est plutôt solitaire.

 

La loche franche

Le corps est cylindrique, le dos et les flancs sont gris-brun avec des marbrures sombres ; le ventre est blanc; les nageoires dorsale et caudale ont des rangées de points noirs. La tête est aplatie dorso-ventralement, la bouche est infère avec 6 barbillons sur la lèvre supérieure, la narine antérieure est tubulaire. Taille : de 8 à 18 cm. La loche franche est une espèce d'accompagnement de la truite. Poisson sédentaire, et à activité essentiellement nocturne, elle vit près des rives dans les cours d'eau et les lacs clairs à fond graveleux.

 

Le vairon

Le vairon est élancé et possède un fin pédoncule caudal. Les flancs sont marqués d'une série de taches, les écailles sont minuscules. Au printemps, le mâle se pare de superbes couleurs : jaunes, vertes, et même rouges sur le ventre. Serait-ce pour se parer ainsi que les vieilles femelles changent parfois de sexe et deviennent des mâles... Record de taille : 14 cm... Dans toute la France, il accompagne les truites dans les rivières et les lacs aux eaux fraîches. Très vif, il vit en bandes, souvent nombreuses, parfois avec de jeunes truitelles de même taille.

Dans les années 1960, il y avait de superbes bancs de vairons à plusieurs endroits dans le ruisseau qui alimente l'étang de Brezal. Chaque banc dépassait certainement la centaine d'individus. Il appréciaient particulièrement les fonds graveleux et le courant faible. C'était un appât très apprécié des pêcheurs de saumons.

 

L'alose

Dans les années 60, il était parfois fait état de quelques captures d'aloses sur l'Elorn. Il s'est écoulé pratiquement deux décennies avant que l'on observe à nouveau la remontée de ces beaux migrateurs. Durant la période de fonctionnement de la première trappe sur le site de Kerhamon (1984-1985) ces poissons se comptaient par unité ou petites dizaines. Depuis 2007, la population (essentiellement constituée de grande alose) a fortement augmenté et cette observation s'est confirmée dès la mise en service du système vidéo comptage (avril 2007). On peut donc estimer que plus de 1000 poissons sont remontés en 2007 et 2008.

(source AAPPMA de l'Elorn, texte et photo).

 

L'anguille

L'anguille d'Europe (Anguilla anguilla) est un poisson migrateur qui va se reproduire à plusieurs milliers de kilomètres de notre continent, dans la mer des Sargasses au centre-ouest de l'océan Atlantique à une profondeur supposée de 400 à 700 mètres.

Les anguilles étaient réputées particulièrement rustiques et résistantes, grâce notamment à leur capacité à respirer l'air, mais elles sont néanmoins en forte régression depuis les années 1980 et même maintenant considérées comme espèce menacée ou en risque d'extinction, en Europe.

Autrefois, elles étaient beaucoup plus nombreuses dans les ruisseaux, étang et rivières, et c'était certainement un poisson très apprécié. En effet, le bail signé en 1780 par le meunier du moulin de Brezal prévoyait que celui-ci fournirait par an 50 douzaines d'anguilles aux propriétaires, le marquis et la marquise de Tinteniac.

Faune et plantes remarquables

Selon l'Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN) :

L'Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN) répertorie les Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) et en signale une à Pont-Christ, localisée sur la carte à l'ouest de Gorréquer et décrite comme un "bois de pente caractérisé par la présence d'affleurements rocheux en situation ombragée et très humide".

Les espèces remarquables sont les suivantes :

Flore :
Présence de 2 fougères protégées au niveau national :

  1. l'hyménophylle de Tunbridge (Hymenophyllum tunbrigense) présent en plusieurs points sur les rochers du sous-bois, et
  2. le dryoptéris atlantique (Dryopteris aemula) particulièrement abondant de la mi-versant jusqu'au bas de versant (près de la lisière Nord et le long de la route bordant l'Est de la zone).

Cortège bryophytique diversifié comportant plusieurs hépatiques remarquables :

  1. Adelanthus decipiens uniquement présente dans un nombre limité de stations du Finistère pour la France,
  2. Lepidozia cupressina rare en Bretagne et en France,
  3. Kurzia sylvatica rare (ou méconnue) en Bretagne sur banquettes terreuses ombragées (plusieurs stations dans le site),
  4. et Plagiochila spinulosa, un peu plus commune mais très caractéristique des rochers dans cette situation.

Faune : Avifaune caractéristique des bois de feuillus sans espèces remarquables. Mais, l'escargot de Quimper Elona quimperiana, espèce protégée au plan national, y est signalé comme abondant.

Fougère Hymenophille de Tunbridge (Hymenophyllum tunbrigense).
L'Hyménophylle de Tunbridge peut former des colonies importantes sur des rochers humides siliceux, souvent au milieu de mousses.
La photo du fond représente la fougère par temps sec, après la pluie son apparence change (encarts sur les côtés).

     

Le dryoptéris atlantique (Dryopteris aemula)
Le mot Dryopteris, ou dryoptère en français, vient du grec drus [chêne] et pteris [fougère]
et fut attribué par Dioscoride (médecin grec) à des fougères se développant dans les bois de chênes.

Adelanthus decipiens

     

Lepidozia cupressina

Plagiochila spinulosa

     

L'escargot de Quimper Elona quimperiana, espèce protégée au plan national

 

Les renoncules mésotrophes :

Les renoncules devant le pont de Pont-Christ (ci-dessus) et en amont du barrage Jouan (ci-contre).

Au printemps la rivière est envahie par une végétation abondante. Les renoncules peuvent se développer de façon massive et devenir très couvrantes en saison estivale, notamment dans les secteurs éclairés.

Ces plantes aquatiques jouent un rôle important dans l'équilibre des cours d'eau. Elles captent l'énergie solaire et élaborent leur matière organique : c'est la photosynthèse ; ce phénomène libère de l'oxygène indispensable à la vie animale.

Elles utilisent les sels minéraux en suspension dans l'eau et contribuent ainsi à l'épuration naturelle du milieu. Elles servent également d'abri et de nourriture à de nombreux organismes : insectes, molusques, poissons...

Les sols qui favorisent son développement sont principalement les sols graveleux mêlés de sables fins ou limons. Localement des cailloux de quelques centimètres voir des blocs de petite taille. C'est ce type de sol que l'aperçoit, plus haut, devant le pont de Pont-Christ.

La loutre

La loutre désigne une sous-famille de mammifères carnivores nocturnes appartenant à la famille des Mustelidés. La loutre d'Europe ou loutre commune est certainement l'espèce la plus connue. C'est d'ailleurs la seule espèce que l'on trouve en France.

La loutre se caractérise par son corps allongé et fuselé, ses pattes palmées et sa longue queue. Elle mesure entre 40 et 85 cm. Sa hauteur au garrot n'excède pas les 30 cm. La loutre possède des oreilles courtes de 2 à 3 cm de longueur ainsi qu'un museau obtus qui se termine par des vibrisses (moustaches) blanches de 20 cm.

Le pelage de la loutre est de couleur brun foncé. On note la présence de taches blanches sur la gorge et le menton. La fourrure est composée de poils courts et longs qui s'emboîtent. La loutre pèse entre 5 à 15 kg.

Elle vit dans un terrier appelé catiche qu'elle fait elle-même. Celui-ci peut avoir une entrée immergée dans l'eau et une cheminée d'aération. La catiche peut se trouver entre les racines d'un arbre, sur les berges des cours d'eau ou dans une cavité rocheuse.

Autrefois, elle était considérée comme un animal nuisible  et chassée autant à cause de sa fourrure très recherchée, que par sa mauvaise réputation auprès des pêcheurs qui n'appréciaient pas du tout sa concurrence sur le poisson : la truite figure en bonne place dans ses menus.

La loutre dans la presse ancienne

CAPTURES DE LOUTRES - Pour encourager la destruction des loutres si répandues dans nos cours d'eau finistériens, l'Association de pêche et de pisciculture de Daoulas et des environs accorde des primes aux capteurs. C'est ainsi qu'il a été remis ces jours-ci, à M. Louis Gueguen de Trevarn, en Saint-Urbain, une prime de 20 fr. pour prise sur la rivière de Daoulas à Saint-Urbain, d'une grosse loutre femelle pesant 30 livres et portant trois petits. C'est la neuvième prime de l'espèce allouée dans l'espace d'un an par ladite association. (La Dépêche de Brest du 29/4/1942).

CAPTURE DE LOUTRES. - La loutre est, de l'avis des connaisseurs, le plus grand ravageur de nos rivières. D'après les statistiques établies, une loutre adulte dévore une moyenne de 7 à 8 livres de poissons par jour ; ainsi les pêcheurs à la ligne et tous ceux qui s'intéressent à ce sport agréable sont-ils reconnaissants aux destructeurs de ces bêtes malfaisantes. On nous signale que sur les ruisseaux de la "Société des pêcheurs à la ligne de Daoulas et des environs", il a été capturé ces jours-ci deux belles loutres, dont une mère portant trois petits en gestation, pesant 35 livres, et un mâle de 25 livres. (La Dépêche de Brest du 18/4/1941).

SIZUN. UNE BONNE CAPTURE. - M. louis Laurent, menuisier au bourg, dont nous avons déjà signalé les exploits cynégétiques, vient encore de capturer au piège une superbe loutre, sur l'Elorn, entre le pont du Vergraon et le pont de Lesnec. Les nombreux pêcheurs de truites qui fréquentent notre jolie rivière seront très heureux d'apprendre cette nouvelle. Nous adressons à M. Laurent toutes nos félicitations. (La Dépêche de Brest du 25/7/1936).

CAPTURE D'UNE LOUTRE. - Deux fins pêcheurs de Landerneau ne furent pas peu surpris, avant-hier soir, au moment où ils quittaient les lieux de pêche, de remarquer, non loin de l'entrée du ruisseau de Pont-ar-Bled, à deux kilomètres environ de la ville, une belle loutre qui se livrait à la poursuite des truites rassemblées à cet endroit. Munis de solides gourdins, nos pêcheurs se transformèrent immédiatement en chasseurs, et ils furent assez heureux pour assommer, au bout d'un moment, l'animal qui, depuis plusieurs jours, dévastait l'Elorn à partir du vieux pont de la ville jusqu'à La Roche-Maurice. Nos compliments aux heureux chasseurs-pêcheurs. (La Dépêche de Brest du 17/3/1935).

LANDERNEAU. LOUTRES ET TRUITES. Hier, vers 15 heures, et pendant près d'une heure, environ 50 personnes ont assisté, rue de la Tour d'Auvergne, au-dessus du barrage du vieux pont de la ville, aux évolutions et à la pêche d'une belle loutre qu'on aurait pu croire apprivoisée tellement elle était peu sauvage.

Fort heureusement que l'animal était seul, car une demi-douzaine de ces destructeurs aurait suffi pour dépeupler complètement l'Elorn, d'après les résultats prodigieux de la pêche à laquelle il se livrait devant la galerie.

La loutre détruit certainement ou effraye tout le poisson du canton où elle demeure ; l'animal qui opéra en pleine villle, hier après-midi, a capturé devant témoins, et en peu de temps, 12 à 15 belles truites, qu'il allait manger sur un tertre de terre situé le long d'un mur, sur la rive gauche de la rivière. Quelle hécatombe dans les bancs des géniteurs - truites de rivière - qui, à cette époque de l'année, remontent de la mer pour gagner les frayères situées dans les fonds sablonneux de la partie haute de l'Elorn ! (La Dépêche de Brest du 15/3/1935). Fermer X

" Dans les années 1960, j'ai connu, nous raconte Youenn Caouissin, le garde-chasse de Landerneau qui capturait tous les ans deux à trois belles loutres sur l'Elorn, entre le château et l'étang de Brezal et La Roche-Maurice, près de Pont-Christ.

En 1976, avec la loi du 10 juillet, la loutre, et avec elle les autres prétendus nuisibles vont bénéficier d'une protection définitive. Mais, en même temps que la loutre passait du statut de nuisible à celui d'espèce protégée, la politique agricole du remembrement dévastait son habitat, "rectifiait" le cours des rivières, comblait les étangs. Cette politique de la table rase fit davantage pour raréfier la loutre que des décennies de piégeage, et à cela ajoutons toutes les pollutions des eaux ".

En 1986, on estimait qu'il restait environ 1.000 individus sur le territoire français (contre 30.000 au début du 20è siècle). Malgré tout la loutre est aujourd'hui de retour sur nos cours d'eau, par exemple ceux de la rade de Brest, entre l'estuaire de l'Aulne et celui de l'Elorn.

Mais, un danger la guette : elle est parfois obligée de traverser les routes à grande circulation pour se déplacer dans son territoire. Le risque de collision routière est première cause de mortalité d'origine anthropique (due à la présence d'humains). Une étude a donc été réalisée par le Groupe Mammalogique Breton pour analyser "in situ" les risques existants et les solutions pour y remédier. Le rapport a notamment inventorié les passages aquatiques sous les routes et noté ceux qui ne sont pas adaptés au déplacement de la loutre. En ces lieux, l'animal est donc encouragé à franchir l'obstacle en traversant la route.

Dans les parages de Pont-Christ, elle a noté comme particulièrement dangereux les deux passages suivants :

A La Fonderie :

Cours d'eau : Affluent de l'Elorn
Route : D712
- Trafic : 2.000 véhicules/jour
- Classe de risque : 4 (= maxi)

Fréquentation par la loutre :
Ouvrage situé sur un affluent de l'Elorn peu attractif, mais au bord de l'Elorn
Descriptif :
Dalot de 1 m. de large pour 80 cm de haut sur une longueur > 15 m.
Perméabilité :
Ouvrage de faible gabarit, franchi assez souvent par la loutre
    Risque non négligeable.
Solution :
Installation d'une buse sèche à étudier
Faisabilité : Moyenne
Coût estimatif : 10.000 Eur HT

Au moulin de Brezal :

Cours d'eau : Ruisseau de St-Servais
Route : D712
- Trafic : 2.000 véhicules/jour
- Classe de risque : 4 (= maxi)

Fréquentation par la loutre :
Ouvrage situé à la confluence du ruisseau et l'Elorn, secteur fréquenté régulièrement par l'espèce
Descriptif :
Pont sur piliers 1,80 m. de large, 1,40 m. de haut sur plus de 30 m. de long
Perméabilité :
Ouvrage avec un petit effet d'entonnoir, la loutre franchira la route en période de crues
    Risque non négligeable
Solution :
Installation d'une banquette en béton en encorbellement à étudier
Faisabilité : Difficile
Coût estimatif : 20.000 Eur HT

Le ragondin et le rat musqué

La différence entre le ragondin (video) et le rat musqué est physiquement inratable : le premier a un poids qui oscille entre 7 et 9 kg ! tandis que le second pèse entre 1,5 et 2,5 kg maximum.

Le ragondin est un animal de taille déjà respectable, sa longueur adulte varie entre 72 et 105 cm (dont la moitié pour la queue).


Ragondin
La taille du ragondin est 2 à 3 fois plus importante que celle du rat musqué.
La queue : aplatie latéralement chez le rat musqué, de section circulaire chez le ragondin.
La tête : zone plus claire autour des oreilles chez le ragondin, moustaches blanches également chez le ragondin (sombres pour le rat musqué).
Les oreilles : très discrètes chez le rat musqué, mais dépassent plus chez le ragondin.
La nage : le rat musqué nage assez enfoncé dans l'eau, la tête émerge nettement, pour le ragondin, la tête et le bas du dos forment deux parties émergentes séparées d'un creux.
Rat musquéL'Amérique est leur pays d'origine.Ragondin

Le Rat musqué (Ondatra zibethicus) vient du Nord et des élevages ont démarré en Alsace, dans les Ardennes et en Normandie entre les années 1920 et 1930 afin de commercialiser sa fourrure. Des individus se sont alors échappés de captivité et l'animal vit maintenant à l'état sauvage dans toute la France et dans une grande partie de l'Europe.

L'histoire du Ragondin (Myocastor coypus) est presque identique, sauf qu'il vient du Sud de l'Amérique, que son élevage en France date de 1882 et qu'il fut commercialisé sous le nom de Castor du Chili ou Castor des marais, d'où la confusion avec le véritable Castor. Tous deux ont une fourrure brun foncé, plus claire sur le ventre. Le ragondin est reconnaissable à ses quatre grandes incisives rouge-orange.

Tous les deux sont classés espèce nuisible envahissante. Par leur surpopulation, ils occasionnent des dégâts considérables pour les exploitations agricoles, les particuliers, professionnels et les collectivités en creusant des galeries :
- Instabilité, érosion, voire effondrement de berges,
- Dégradations d'infrastructures comme les digues d'étang,
- Dégâts sur cultures maraichères et céréalières,
- Vecteur de maladies transmissibles à l'homme et aux animaux domestique comme la leptospirose,
- Impact écologique sur la faune, la flore et les habitats naturels.

Mais, la présence en nombre du ragondin limite la croissance des rats musqués, réputés plus nocifs que les ragondins.

A Pont-Christ et à La Roche

Des rats musqués sauvages ont détruit le bief du moulin Le Verge en 1969.
Un jour d'hiver, dans les années 1970, faisant du kayak en amont du pont de Kerfaven, j'ai surpris un rat musqué, de la taille d'un chat, qui navigait de conserve avec moi, à moins d'un mètre. Rencontre désagréable : un coup de pagaie eut raison de cet animal, qui s'écarta sans aucune réticence.

Maurice Jouan élevait des ragondins pour leur fourrure dans son domaine de La Fonderie, avec d'autres espèces réputées pour cela.

Le campagnol aquatique et le surmulot


Campagnol aquatique

Rat brun ou surmulot

Parmi les mammifères semi-aquatiques de l'Elorn, en plus de la loutre, du ragondin et du rat musqué,
"nous avons aussi les très discrets campagnols aquatiques qui se déplacent le plus souvent sous les couverts végétaux et ont un terrier dont l'entrée est sous la surface de l'eau. Les indices de présence des campagnols aquatiques sont leurs crottes (longs grains de riz noirâtres), les empreintes quand le substrat le permet, les coulées sous la végétation rivulaire... Ils semblent en forte régression ces dernières années.

Parmi leurs prédateurs, les visons, aujourd'hui d'Amérique, qui ont supplanté les visons européens. Le vison d'Amérique, sans être vraiment aquatique, ne s'éloigne quasiment pas des cours d'eau et des zones humides.

J'allais oublier le rat surmulot, lui aussi pourrait être un prédateur du campagnol aquatique. Ce dernier a deux cousins dont le spécimen dit "terrestre de forme aquatique" est proche (un peu plus petit, nous n'en avons normalement pas en Bretagne) et le campagnol fouisseur qui n'est pas, lui, aquatique".

(Gérard Sponnagel, le 27/11/2019)

Le campagnol aquatique est un animal de 150 à 280 grammes au corps arrondi et aux petites oreilles peu visibles dans le pelage. Son corps mesure entre 16 et 23 cm auquel il faut rajouter une queue de 10 cm en moyenne. Le pelage est brun foncé sur le dos tirant sur le gris sur le ventre et les flancs.

Le rat brun ou surmulot est une espèce de rat. C'est un rongeur trapu de la famille des Muridae. Il a un corps long d'environ 25 cm et une queue d'à peu près la même taille. Adulte, il pèse environ 300 grammes.

Quelques insectes de l'Elorn

La phrygane :

Un insecte m'a toujours étonné... D'ailleurs, je ne savais même pas que c'était un insecte, je voyais que ça bougeait dans l'eau, mais qu'était-ce ? Cet animal (puisqu'il bougeait !) qui ressemblait à une brindille de bois ! J'ai eu la réponse dans une brochure particulièrement intéressante L'eau et les rivières en Bretagne de Jean-Yves Kermarrec et Florence Bacon. Jean-Yves, je le connais, est un spécialiste, érudit et amoureux de l'Elorn et de ses affluents. L'animal, c'était une phrygane.     

Une libellule :

" Ho! La be-belle li-libellule ! " s'écria l'enfant en la voyant près de l'église de Pont-Christ au bord de l'Elorn. Il en bégayait d'émerveillement.


Les gerris :

Gerris est un genre d'insectes hémiptères hétéroptères (même sous-ordre que les punaises) qui ont la capacité de se déplacer sur l'eau. On les appelle parfois « punaises d'eau », et communément, mais improprement, « araignées d'eau » (sans doute du fait de leurs longues pattes). Leur adresse à se déplacer sur l'eau leur vaut aussi le nom de « patineuses » ou « patineurs d'eau ». Parmi les noms vernaculaires, on peut aussi trouver le nom de ciseaux.

Dans ma jeunesse, années 1960-70, j'en voyais beaucoup sur les endroits calmes de l'Elorn, devant le pont de Pont-Christ par exemple. Il était rare que nous en voyions un tout seul, ils vivaient en groupe. Nous les appelions des ciseaux.

Y en a-t-il toujours aujourd'hui ? Oui, nous répond Gérard Sponnagel de l'AAPPMA de l'Elorn, "ils sont toujours très nombreux mais ils ne sont pas consommés par les poissons".

Les chauves-souris

Voir le paragraphe les concernant dans le chapitre qui traite de la grotte appelée "Le trou du Bonnet Rouge".
 

Sources des informations



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 André Croguennec - Page créée le 29/11/2018, mise à jour le 8/12/2019.