blason de Brezal

Maisons à Pont-Christ

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Vue générale entre 1910 et 1950

Vue générale de Pont-Christ depuis le rocher qui domine le village. Afficher/ Effacer les repères sur la photo.

Si la photo n'est pas très nette, elle a l'immense intérêt de montrer des maisons ou des groupes de maisons qui ont disparu avant 1950.

1 La maison existait en 1948 (voir ici sur la photo à droite). Elle fut démolie vers 1950 (voir le tas de pierres à sa place). C'est à cet endroit que Chañmar Coloigner installa sa baraque.

2 La maison fut démolie et le rez-de-chaussée comblé pour servir de terrasse au café-restaurant Amiry, et peut-être avant au restaurant Menez-Berregar. Sur une photo qui suit, on la voit bien cette terrasse, entourée de sa balustrade blanche en fibro-ciment.

3 Ces maisons peuvent se voir sur la photo qui suit (vieilles maisons en 1909) à gauche.

Vieilles maisons en 1909

Le plan ci-dessus provient d'un dossier de demande d'aliénation de la surface rosée, déposée par Edmond Le Bos de Gorrequer en 1928  . Voir aussi la configuration sur le cadastre napoléonien de 1811. M. Le Bos voulait reconstruire à l'emplacement des maisons. L'alignement lui ayant été refusé, il abondonna cette idée et les maisons tombèrent en ruine.

Voici des maisons à Pont-Christ en 1909. Les trois de gauche, avec le petit appenti au premier plan, n'existent plus aujourd'hui.

Un plan de 1928, voir ci-dessous, va portant nous aider à les localiser. Il provient d'un dossier de demande d'aliénation de la surface rosée, déposée par Edmond Le Bos, de Gorrequer, cette année-là. Attention, le sud est en haut, le nord est en bas.

La première maison à gauche, avec son escalier extérieur, est colorée en jaune et porte le n° 451 sur le plan.

La maison du centre de la photo, au fond, est à droite de la surface rosée sur le plan.

La maison de droite est le restaurant n°1 sur le plan. Celui qui fut créé par la famille Menez-Berregar, et tenu à la fin du siècle dernier par Mme Birac.
Sa porte d'entrée au centre du pignon est cachée par le bas du talus du jardin du passage à niveau.
Voici cette maison aujourd'hui.

Les trois maisons de gauche ne traduisent pas une richesse particulière, loin de là, même si la première est couverte d'ardoises. Les deux autres sont couvertes de chaume ou de gleds.

Ce devait être de très vieilles maisons car elles ont été détruites avant les années 1950. Il ne restait plus qu'un beau tas de pierres.

La maison n° 454 entre les deux pâtés de maisons avait déjà été reconstruite, sans cheminée sur le pignon (à droite de la carte postale qui suit).

Une partie du terrain, situé derrière la première maison et qui s'étend jusqu'à l'Elorn, s'appelait "Liorz an Hospital", en 1811 sur le cadastre napoléonien. L'hôpital, connu au 18è siècle se trouvait-il dans cette maison ?

Voir aussi, dans un autre chapitre, une photo qui fut attribuée sans doute à tort à cette maison.

A propos des deux restaurants, voir ici.

Carte postale des années 1950

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des maisons démolies

Le bord du terrain où se trouvaient les trois maisons précédentes, la route passant sur le pont de L'Elorn et au fond le moulin de Brezal. Photo de 1909.

A cette époque le bois poussant sur les talus et dans les taillis était minuttieusement utilisé, comme le montre ce tas de fagots sur le bord du chemin, dans "Liorz an Hospital".

Maison Le Gall dans les années 1950

Cette petite maison est aussi une maison très ancienne, elle était présente sur le cadastre napoléonien de 1811, mais qualifiée de ruine. Sur le cadastre de 1911, elle est qualifiée de construction nouvelle. Elle existe toujours aujourd'hui comme on peut le voir sur une photo récente plus bas. Voici des photos réalisées par Bernard Le Gall en 1956 ou peu après.

Avec la "Caroline", voiture Trèfle Citroën 3 places de 1923 (voir autre chapitre), dans la cour de la maison et quelques "joyeux drilles" à l'intérieur.
Dans le fond des photos à gauche, on reconnaît bien la maison du futur restaurant de Mme Birac.

Vers 1956 ou peu après, avec une partie de la jeunesse du coin assise sur le rebord de la fenêtre

Quelques maisons en 1948

Ces photos proviennent d'une video réalisée en 1948.

La première vue est prise, en roulant, de la voiture qui vient de Kerfaven. La vitesse rend un peu flou le tronc d'arbre du premier plan.

On reconnait l'ancien restaurant n°1 avec son bandeau clair où était certainement écrit le nom des restaurateurs. Probablement "Menez Berregar" car ceux-ci exploitaient ce lieu avant d'acheter la maison d'à côté (ancien restaurant n°2 sur le plan plus haut).

Devant ce restaurant n°1, on aperçoit les ruines des maisons 452, 451p et 451.
Il leur reste essentiellement les pignons aux deux extrémités. Cf un des tas de pierres sur la carte postale des années 1950.

En 1948, ce restaurant était devenu une maison d'habitation, qui redeviendra restaurant avec Mme Birac en 1970.


 

Voici le restaurant n°2 exploité par Anne-Marie Menez, veuve Berregar, en 1948.
Elle était la fille de Mathurin, le dernier meunier du moulin de Brezal.

Le restaurant sera ensuite tenu par
- Yvonne Kerdiles et Marcel Amiry,
- Casimir Frontezack et Marie Douguet, "chez Casi",
- Au décès de Casi, Marie et son nouveau
   compagnon Yves Lampérière,
- Corentin Le Bris et Marie-Jo Conan, "chez Tintin".

Il deviendra la discothèque "La Licorne" avec Odile Coloigner, puis prendra le nom de "Feed-Back".

Avec toujours cette porte dans l'angle et le nom de l'établissement inscrit dans les deux quarts de cercle au-dessus de la porte.

Au fond et au milieu de la photo, derrière quelques arbres, c'est la maison bourgeoise de Gorrequer, appartenant à la famille Le Bos.



1 C'est à cet emplacement que Chañ-Mar Coloigner posera sa baraque provenant de Brest et rendue disponible par la reconstruction d'après guerre.
 
Puis, au premier plan, de gauche à droite
- la maison Goere,
- le pignon du restaurant,
- la dépendance de la maison Goere,
- une maison 1 qui va tomber en ruine dans peu de temps, avant 1955 (voir la carte postale plus haut),
- et puis, à l'extrême droite, un peu plus haut, derrière des branches d'arbres au tout premier plan, le pignon de la maisonnette du passage à niveau 289.

Les baraques

Les baraques en 1960 : Celle de Chañ-Mar Coloigner 3, de Saig Menez 2. Le garage pour la voiture du cheminot 1. Afficher/ Effacer les repères sur la photo.
La baraque de Saig Menez est en contrebas du terrain jouxtant le garage, elle est invisible.

Chañ-Mar Coloigner était un descendant d'Yves Coloigner (1799-1867), cultivateur à la métairie de Pont-Christ, conseiller municipal de La Roche, et trésorier-adjoint de la fabrique de La Roche en charge de l'église de Pont-Christ (voir le chapitre sur la cloche de Pont-Christ).

1 Le cheminot avait construit un garage en bois couvert de tôle pour ranger son Aronde P60. Le soutien des planches murales était constitué des traverses usagées, plantées verticalement dans le sol. C'était un cheminot, n'est-ce pas ?

Pour cette construction, il avait été aidé par des jeunes de Keraoul, hébergés chez Marcel Amiry. Ils s'appelaient Michel Le Roux, Lionel Augereau, Marcel Guillemin et Robert Le Mat.

Le garage fut bâti sur le bout du terrain qui était le potager de la famille Fur. La commune de La Roche en était propriétaire, l'autorisation de construction fut donnée au cheminot par le conseil municipal le 16/5/1959, confirmée par le sous-préfet le 12/6/1959.

2 La cabane de Saig Menez était assez rudimentaire : en bois, pas très grande, recouverte de papier goudronné. Saig, retraité de la SNCF, cultivait une bande terrain, le long de la voie de chemin de fer en direction de La Roche. Il occupait sa cabane uniquement quand il venait jardiner à Pont-Christ.

     Voici ce qu'il en restait le 26/4/2009.

Voir une photo de Saig Menez le jour de son mariage.

3 La baraque de Chañ-Mar Coloigner venait de Brest. C'était une baraque dite "française" telle que le montre le plan ci-contre, mais la baraque de Pont-Christ n'avait, peut-être, pas ce cagibi ou en tout cas pas aussi haut et aussi grand.


A Brest, pour reloger les familles sinistrées par les bombardements de la 2è guerre en attendant la reconstruction, d'autres types de baraques avaient vu le jour : des baraques "américaines", avec un plan carré, par exemple...

La carte postale, plus haut, a été colorisée sans respecter les couleurs réelles, la baraque était plutôt de couleur vert clair, si mes souvenirs sont bons.

Aujourd'hui la végétation a tout envahi (beaucoup plus que sur la photo plus bas prise en 2004), mais sous la frondaison on doit pouvoir retrouver quelques planches et les fondations en pierres. Le chemin qui passe devant la baraque, et devant la cabane de Saig Menez, est devenu totalement impraticable.

En 2023, le sentier qui était complètement envahi par la végétation a été partiellement dégagé par les voisins proches.
Ce travail a permis d'apercevoir partiellement la baraque. On constate que celle-ci possédait une fenêtre de plus que sur le plan ci-dessus.
Notons que ce sentier était, avant la création du chemin de fer, l'une des routes qui menaient de Pont-Christ au bourg de La Roche.

Une partie du bourg aujourd'hui


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L'endroit vu du clocher, le 23/7/2013 - Photo A. Croguennec

Légende     1 = Ancien restaurant n°1
2 = Ancien restaurant n° 2
3 = Maison du centre reconstruite vers 1950
4 = Emplacement des trois maisons détruites
5 = Nouvelle maison construite en 1959 par Désiré Levionnois
6 = Maison habitée par la famille Le Gall dans les années 1950

Maison n°5 en 2023

Source des informations

ADB = Archives Départementales à Brest


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 André Croguennec - Page créée le 23/8/2019, mise à jour le 2/9/2023.