La métairie du manoir de Brezal |
Son étendue est clairement définie dans l'acte de donation-partage par la veuve de Guillaume Le Roux en 1881, à l'article 14.
Art. 14 - La métairie du manoir de Brezal, située dans les communes de Plouneventer et de St-Servais, portant aux cadastres commune de Plouneventer, section F, le n° 344, 345, 362 (portion), 364, 365, 366 (portion), 374 à 377, 391, 578, 583 et 605 (portion) et commune de St-Servais, section B, n° 1079 et 1080, le tout pour une contenance de 4 ha 15 a 10 ca. Cette propriété est affermée aux termes du bail du 29/5/1868, Cozanet, notaire à Landivisiau, prenant fin le 29/9/1881, pour payer par an de prix de ferme...
Ces parcelles sont identifiées comme suit sur le cadastre napoléonien de 1828 : | |||
F 344 - Manoir de Brezal, parc ar veridi bihan F 345 - Manoir de Brezal, parc ar veridi bihan F 362 - Manoir de Brezal, torguen a lost lenn F 364 - Manoir de Brezal, parc ar goarom cos tosta F 365 - Manoir de Brezal, parc ar goarom cos tosta F 366 - Manoir de Brezal, foennec a lost lenn | F 374 - Moulin de Brezal, parc ar goarom cos F 375 - Manoir de Brezal, coat sap F 376 - Manoir de Brezal, parc ar veridi bras F 377 - Manoir de Brezal, parc ar veridi bras F 391 - Moulin de Brezal, goarom cos huella F 578 - Manoir de Brezal, guerges ar veridi | F 583 - Manoir de Brezal, guerges ar vur F 605 - Manoir de Brezal, valy sab bras B 1079 - Foennec vras B 1080 - Prat bihan veridi = veuleury = métairie |
Cette métairie à été redéfinie au milieu du 19è siècle par Guillaume Le Roux. Elle était auparavant bien plus importante (voir paragraphe 2). |
Les bâtiments de cette métairie ne sont pas inventoriés dans l'acte de donation-partage, comme pour les autres métairies. Mais, de plus, ayant été construits après 1828, ils n'apparaissent pas sur le plan du cadastre napoléonien, ici plus bas. |
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Cadastre de 1828
<< Etang de Brezal
Les parcelles en bleu
sont sur Saint-Servais |
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1 Métairie du manoir de Brezal 2 Château de Brezal 3 Grande métairie de Brezal 4 Ecuries de Brezal |
Le domaine du château de Brezal (vue aérienne par l'IGN - 2012)
Des bâtiments de la ferme, il ne reste que la nouvelle maison d'habitation qui avait été construite au cours du 20è siècle. Tous les bâtiments agricoles ont disparu, déjà sur le plan du cadastre de la fin du siècle, les pointillés indiquaient les parties qui étaient tombées en ruines.
Sous l'ancien régime, les terres proches du château étaient exploitées par les seigneurs de Brezal en faire valoir direct, c'est ce qu'on appelait la réserve. C'était, à l'époque, les terres qui s'étendaient à partir du château jusqu'aux abords des trois métairies, celle de Brezalou, la Grande Métairie (Veuleury Vras) et la Petite Métairie (Veuleury Vihan).
Il semble bien que ce découpage se soit maintenu, après la Révolution, jusqu'à l'achat de Brezal par Joseph Malin en 1814. En effet le propriétaire précédent, Jean-Maurice Pouliquen, disait exploiter les terres du château en faire-valoir direct.
Par contre, à partir de 1814 environ, un certain nombre d'actes notariés ou d'actes de la justice de paix montrent que les châtelains avait confié l'exploitation de la réserve à un locataire. Nous possédons un bail de 1818 et un autre de 1832, bien significatifs à cet égard. Par ailleurs, l'acte de vente de Brezal, en 1837, par Joséphine Malin, épouse Dodin-Dubreuil, à Louis-Désiré Véron, confirme la situation.
L'acte de vente de Brezal, en 1837, mentionne :
1° Dans le manoir et pourpri, réservé aux propriétaires et se composant principalement des appartements supérieurs du grand pavillon, de l'édifice en retour y attenant du côté de l'Est, autres édifices, portion de cour, jardin, pépinières, taillis, prairies, bois et fonds sous bois, avenues et chemins plantés, circonstances et dépendances, ainsi que les vendeurs en jouissent et disposent présentement sans aucune exception ni réserve ;
2° La ferme du manoir de Brezal, avec tous les logements, terres et dépendances mentionnés au bail courant, et en outre les édifices y annexés postérieurement, ainsi qu'en jouissent François Morvan et les consorts suivant bail du 25 août 1832 au rapport de Droniou, notaire à Landerneau, enregistré.
3° La grande métairie de Brezal avec ses logements, terres et dépendances, ainsi qu'en jouissent Nicolas Cessou et consorts suivant bail du 4 janvier 1829, au rapport de Le Ferec, notaire à Landivisiau, enregistré, à l'expiration duquel doit commencer un nouveau bail dont l'échéance tombe au 29 septembre 1848.
4° La métairie de Brezalou avec tous ses logements et terres, ainsi qu'en jouissent Hervé Donval et consorts suivant bail du 4 janvier 1829 au rapport dudit Le Ferec, enregistré, à l'expiration duquel doit commencer un nouveau bail de neuf ans, échéant au 29 septembre 1848.
Cependant, le cadastre de 1828 montre clairement que les bâtiments de la ferme de Brézal, tels qu'on les a décrits dans le premier paragraphe n'existaient pas. Les fermiers logeaient dans une aile du vieux manoir, comme le confirme le bail de 1832, notamment. Les nouveaux logements des fermiers, ainsi que d'autres bâtiments d'exploitation ont vraisemblablement été construits vers 1850, quand Guillaume Le Roux a rasé le vieux manoir et bâti son nouveau château.
1810 | Jean-Maurice Pouliquen | Ces terres dépendantes du château étaient exploitées en faire-valoir direct par le propriétaire Jean-Maurice Pouliquen. Voir le dossier "Dépôt de mendicité". Pouliquen, ancien maire de Brest, avait acquis le domaine de Brezal en 18/3/1802, avec son associé Louis Madiec. Celui-ci restera à Brezal jusqu'en 1806. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Avant 1818 | Pierre Robée | Pierre ROBEE, né vers 1746, Plouaret (22), décédé le 19 février 1818, Bourg, St-Servais (à 72 ans), contre-maître tailleur. Marié avec Françoise LE ROUX née vers 1748, décédée le 11 juillet 1800, Porstrein, Lambezellec (à 52 ans), dont
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1818 1832 | Jean Blons et Elisabeth Keriven leurs fils François et Olivier | Jean BLONS, né le 13 juillet 1752, Tregarantec, décédé le 5 février 1820, Brezal, Plouneventer
(à 67 ans). Marié le 21 mai 1776, Plouider, avec Jeanne SIMON. Marié le 11 février 1783, Tregarantec, avec Jeanne JACQ. Marié avec Elisabeth KERIVEN, née le 17 janvier 1767, Tregarantec, décédée le 8 octobre 1820, Brezal, Plouneventer (à 53 ans), dont
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1832 1854 | Famille Morvan-Galliou - François Morvan - François Galliou | François MORVAN, né le 5 janvier 1760, Kerdraon, Lannilis, décédé le 5 août 1841, Manoir de Brezal, Plouneventer (à 81 ans). Marié le 5/7/1802, Plouneventer, avec Jeanne BELLEC, née le 12/11/1767, Bourlogot, Plouneventer, décédée le 20/2/1808, Kerarret, Lanneuffret (à 40 ans), dont
Recensement de 1841 :
Le recensement de 1841 et les suivants recensent dans la ferme de nombreux domestiques. Mais, certains travaillaient peut-être aussi pour le propriétaire du manoir, Louis Désiré Véron. Le 11/5/1848, François Galliou est appelé devant la justice de paix de Landivisiau par Guillaume Le Roux pour utilisation abusive de ses terres. Le 15/5/1853, chez Me Cozanet à Landivisiau, François Galliou avait signé, un bail pour Brezalou qui devait commencer le 29/9/1857. Jusqu'à cette date il était censé exploiter encore la métairie du manoir de Brezal (cf Société de ménage Galliou-Direr). François Galliou résidait dans la ferme du manoir de Brezal jusqu'en 1855 au moins (source Société de ménage), mais dès 1856, il est déjà à Brezalou (source recensement). | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1854 1860 | Famille Peran-Yvinec | Claude PERAN, né le 5 décembre 1794, Quilliec, Plouneventer, décédé le 12 juillet 1856,
Manoir de Brezal, Plouneventer (à 61 ans). Marié avec Marie Jeanne SALAUN, née le 12/2/1803, Pellain, Lanarvily, décédée le 10/11/1833, Pellain, Lanarvily (à 30 ans), dont
Au recensement de 1856, Claude et François Péran sont qualifiés de "garçon de Le Roux". Ces deux domestiques ne pouvaient être là pour remplacer les 10 personnes en âge de travailler managées précédemment par Galliou, on peut légitimement penser qu'ils étaient là pour préparer la reconstruction du manoir. Elle aura lieu autour de 1861. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1861 | Consorts Donval | Guillaume Donval, son fils Guy et son gendre Yves Eguiner Le Bras sont recensés à "Brezal" en 1866, tandis que la famille Le Roux est bien installée au "manoir de Brezal", avec des domestiques, valet de ferme, jardinier et même un jockey. Ceci laisse à penser que c'est à cette époque que Le Roux a réorganisé les terres du domaine de Brezal entre métairie et réserve. La réserve devenant un parc d'agrément, d'où le jardinier. Guillaume DONVAL, né le 1er avril 1798, Bodilis, décédé le 7 mai 1874, Brezal, Plouneventer (à 76 ans), cultivateur.Marié le 10 novembre 1822, Bodilis, avec Marie Anne POULIQUEN, née le 6 juin 1798, Bodilis, décédée le 11 mai 1863, Keravel, Landivisiau (à 64 ans), dont
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1881 1891 | Nicolas Quentric Marie-Françoise Cloarec | Nicolas QUENTRIC, né le 2 juin 1834, Bodilis, décédé le 3 juillet 1915,
Keradennec, Loc-Eguiner (à 81 ans). Marié le 21 janvier 1864, Ploudiry, avec Marie-Françoise CLOAREC, née le 16 décembre 1838, Ploudiry, décédée le 22 juillet 1915, Keradennec, Loc-Eguiner (à 76 ans), dont
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Le recensement de 1891 montre qu'il y a deux familles qui exploitent la ferme :
Ce sera le cas aussi dans les années qui suivent et dans la première moitié du 20è siècle : Le Borgne / Le Bihan puis Le Borgne / Paugam) . | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1891 1936 | Alain Le Borgne et Marie Yvonne Leost | Nicolas LE BORGNE, né le 2 janvier 1825, Plounevez-Lochrist, décédé le 7 avril 1876,
Coatalec, Plouneventer (à 51 ans). Marié le 1er février 1855, Plounevez-Lochrist, avec Marie Anne LE DUFF, née le 3 janvier 1832, Plounevez-Lochrist, décédée le 12 décembre 1908, Plounevez-Lochrist (à 76 ans), dont
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1892 1904 | Famille Le Bihan | Jean LE BIHAN, décédé le 27 juillet 1877, Plouenan. Marié avec
Elisabeth CONSEIL, décédée le 29 novembre 1884, Plouenan, dont
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1908 1948 | Famille Paugam | François Louis PAUGAM, né le 31 décembre 1864, Ploudaniel, décédé le 11 mars 1918,
Brezal, Plouneventer (à 53 ans). Marié le 19/11/1891, St-Meen, avec Aline TANGUY, née le 9/9/1870, St-Meen, décédée le 3/5/1948, Brezal, Plouneventer (à 77 ans), dont
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1948 | Famille Argouarch | Jean-François ARGOUARCH, né le 14 mars 1898, Plouzevede, décédé le 7 août 1971,
Landerneau (à 73 ans). Marié le 4 octobre 1925, Plouzevede, avec Marie-Françoise BERTHOU, née le 13 août 1898,Coat Bizien, Plouzevede, décédée le 20 septembre 1967, Brezal, Plouneventer (à 69 ans), dont
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Bail de la ferme du manoir de Brezal - Notaire Droniou à Landerneau - 25/8/1832 (ADQ 4 E 96/23)
25 août 1832 - Ferme de 9 ans - Devant Joseph Hyacinthe Droniou et collègue, notaires établis à la résidence de Landerneau, arrondissement de Brest, département du Finistère, sousignés. Furent présents Monsieur Louis-François-Nicolas Dodin-Dubreuil, maire de la commune de Plouneventer, et Dame Joséphine-Françoise-Vincente Malin, son épouse, propriétaires, demeurant en leur terre de Brezal, en ladite commune de Plouneventer.
Lesquels baillent et afferment pour neuf années consécutives qui commenceront à la Saint Michel 29 septembre prochain, pour finir à pareille époque de l'an 1841, à François Morvan, père, François Galliou et Françoise Morvan, son épouse, Hervé Guéguen et Marie Jeanne Morvan, sa femme, ceux-ci enfants et gendres du précédent, tous cultivateurs, demeurant et domiciliés ensemble au lieu de K/antraon, en la commune de Lanneuffret, preneurs, aussi présents, stipulant et acceptant, avec pleine connaissance des biens, savoir :
En ladite commune de Plouneventer, arrondissement de Morlaix, la ferme du manoir de Brezal, actuellement tenue et exploitée par les frères Blons, et consistant en ce qui suit :
Les parcelles composant la réserve de Brezal au temps des Le Roux
1° Grande chambre voûtée au rez-de-chaussée, avec four à l'est ; une chambre à coucher à l'ouest ; à l'occident de cette dernière, une pièce d'entrée, plus, à l'ouest belle écurie aux chevaux et greniers au-dessus des trois articles. Autre grenier à l'ouest, au-dessus de la remise que se réservent les propriétaires : lesdits greniers ayant quatre lucarne sur la cour, au nord, et tous planchéiés. Trois écuries voûtées, derrière les trois premières chambres, à charge aux preneurs de faire le charroi des terres jaunes et ardoises pour couvrir lesdites écuries voûtées, sans être obligés cette fois de nourrir les ouvriers. Petite cour et crèche à l'est et midi des fours et écuries voûtées. Ladite cour, close de murs, ayant portes à l'est et au midi. Grange et aire, et la grande cour au nord des susdits logements ; mais les fermiers ne pourront amuloner de fumiers ni faire de vaux sur la terrasse ni dans la cour supérieure, devant les logements ni près de la grande barrière ; (la moitié de l'est de la grande cour supérieure réservée encore aux propriétaires). Lesdits articles compris sous les numéros 587 et 588 du cadastre, contenant 81,50 ca.
2° Clos carré long, au nord de la grange et ouest du bas de la cour, n° 586, contenant 25 ares.
3° Autre clos dit Pors ar gagnou, en forme de triangle, au nord du précédent, ayant son entrée à l'est et extérieur de la grande cour, n° 585, contenant 16,60 ares.
4° Grand verger et potager, clos de murs, à l'ouest des deux derniers articles (et au midi du jardin des propriétaires) n° 606, 607 et 608, contenant ensemble un hectare 64,30 ares.
5° Pâturage, fougères, feuilles mortes et fossés seulement sous bois du manoir, au nord de la grande cour, n° 582 et 584, contenant ensemble un hectare 97,60 ares.
6° Pâture, fougères, feuilles mortes et fossés sous bois de l'est du manoir, n° 590, contenant 4 hectares 54 ares.
7° Pâturage, fougères, feuilles mortes et fossés sous bois des fontaines, au couchant de l'étang de Brezal et à l'est des deux précédents, séparé de ceux-ci par le chemin de Pont-Christ à la grande route, n° 363, contenant 2 hectares 65,20 ares.
8° Coat roz nevez, ou garenne plantée en partie au cerne, midi et nord-est des garennes Coz bras et bian ci-après, , contenant un hectare 45,30 ares.
9° Un pré, dit Fouennoc bras, au midi du précédent article, et au-dessus de trois petites parcelles (îlottes réservées aux propriétaires), ledit pré , allant au nord-est jusqu'au bas de la garenne K/tanguy, ci-après, contenant 95 ares. Cette partie de pré est située en Plouneventer.
10° Le surplus dudit Fouennoc bras, ou Fouennoc lost al len, c'est-à-dire la portion située en Saint-Servais du cadastre, contenant 35,60 ares, au ouest-sud-ouest de Goarem K/tanguy ci-après. Après la coupe des foins, tous les ans, les fermiers seront tenus de curer les ruisseaux de cette prairie, pour que les sables, vases et herbes ne détournent pas le cours des eaux nécessaires à son irrigation.
11° Fouennoc nevez, pâture, au nord de Fouennoc bras lost al len ci-devant, et comme lui situé en Plouneventer, contenant pour la partie n° 361, un hectare 19,70 ares.
12° Le surplus dudit Fouennoc nevez, c'est-à-dire la partie n° 1083, situé en St-Servais, à l'est du ruisseau et ouest de Goarem Trobel ci-après, contenant 27,20 ares.
13° Pâture dans le passage entre le précédent article et Goarem K/tanguy, , aussi en Saint-Servais, contenant 8,10 ares.
14° Goarem Trobel, aussi en Saint-Servais, n° 1082, à l'est de Fouennoc nevez ci-devant, contenant 2 ha 88 a 20 ca.
15° Goarem K/tanguy, également située en Saint-Servais, au midi de la précédente, et avec fontaine au bas, n° 1081, contenant 6 ha 78 a 10 ca : les fermiers pourront, à leur frais, faire des fossés dans cette garenne, mais dans les directions que les propriétaires se réserveront de fixer.
16° Coat fao, ou bois nord-est de l'étang, pareillement en Saint-Servais, et où se trouve plusieus sources, n° 1078, contenant 1 ha 63 a 10 ca, sauf les arbres de futaies et baliveaux, que les propriétaires se réservent. Par ailleurs les fermiers ne pourront jamais y mettre leurs bestiaux, et n'auront dans ce bois que les renaissances sur souches, landes, genêts et broussailles.
17° Bois taillis est de l'étang, dit Coat al len, encore en Saint-Servais, porté au cadastre sous les n° 1076 et 1077, contenant pour la partie nord, au midi du précédent et de la garenne K/tanguy, 1 ha 98 a 90 ca, et pour la partie sud, 5 ha 28 a 50 ca : les baliveaux restent encore ici réservés aux propriétaires, de même que les lisières formant garde-corps sur le bord de l'étang.
18° Garenne coz bihan, au-dessus et ouest et nord de l'article huit ci-devant, , contenant 1 ha 2 a 90 ca.
19° Garenne coz bras, au sud-ouest de la précédente et en partie nord ouest de l'article huit, , contenant 1 ha 39 a 40 ca.
20° Parc coat sap, au bord et à l'est du chemin qui conduit de la grand'route au manoir, et au midi du parc ci-après, , contenant 93 a 70 ca.
21° Lisière, brousaille dans Parc huella, ci-après, , contenant 14,10 ares.
22° Parc huella ar verer bian, au nord de la susdite lisière, , contenant 14,80 ares.
23° Parc izella, au nord du précédent, , contenant 63,20 ares.
24° Parc bihan an hent, au couchant du dernier, au coin du chemin de la petite métairie au nord et de celui de Brezal à l'ouest, , contenant 22,50 ares.
25° Parc bras ar vereri bras, au couchant du chemin sus-mentionné et au midi de la grande métairie, n° 572, contenant 1 ha 32 a 60 ca.
26° Verger ar vrer, au midi du précédent article, n° 593, contenant 59,50 ares.
27° Parc hir, dit l'avenue de sap, de l'est au midi du précédent et nord du verger, ayant barrière sur le bois du manoir à l'est, , contenant 63,70 ares.
28° Parc creis, à l'ouest du ???, n° 603, contenant 18,90 ares.
29° Parc huella, donnant sur le chemin de Brezalou, à l'ouest de celui ci-dessus, et dit bout de l'avenue de sap, n° 598, contenant 27,90 ares.
30° Parc ar mail du pont, au midi du précédent et au couchant des n° 614 et 613 ci-après, n° 597, contenant 55,30 ares.
31° Parc ar mail bihan, au nord-est du précédent, n° 614, contenant 16,80 ares.
32° La moitié est de Garenne ar mail bihan, au midi du Parc ci-après et ouest de Parc bras ar mail, contenant 67,70 ares, n° 613 (l'autre moitié au couchant réservée aux propriétaires).
33° Parc mail tricorn, au nord de l'article ci-devant, et midi de Parc creis, n° 615, contenant 27,30 ares.
34° Parc ar mail bras, au nord du bout est du mail, n° 616, contenant 1 ha 81,20 ares.
35° Coin dudit parc, au sud-est, sous broussailles, n° 617, contenant 37,80 ares.
36° Pâture seulement sous avenue du midi au nord, le long des murs Ouest des jardin et verger, n° 604, contenant 12,60 ares.
37° Pâturage seulement dans tout l'avenue du mail, n° 612, contenant 1 ha 25,80 ares.
38° Grande garenne du mail, taillis et broussailles, au midi et milieu du mail entre les chemins de Brezalou et celui de la buanderie au manoir, n° 596, contenant 1 ha 28,30 ares.
39° Pâturage seulement sous Coat ar vezoc bian nevez, au nord de l'extrémité du mail, n° 625, contenant 32,90 ares.
40° Pâturage seulement sous Coat ar vezoc, au couchant du précédent, n° 632, contenant 61,30 ares.
41° Taillis Keradoret, au midi du précédent, bordé au couchant par un ruisseau taillé dans le roc, n° 631, contenant 2 ha 61,70 ares.
42° Garenne vallon ??? Keradoret, au couchant du susdit taillis, avec fossé au couchant jusque et y compris une vieille chaussée, n° 630, contenant 2 ha 38,30 ares.
43° Trou du loup, au-dessus de la chaussée mentionnée ci-dessus, et donnant sur le chemin de La Roche à Pont-Christ, n° 628, contenant 4 ares environ.
44° Taillis haut de la sècherie, au midi et est de l'extrémité ouest du mail, n° 626, contenant 76,10 ares.
45° Taillis bas de la sècherie, au midi du précédent, contenant 3 ha 40,70 ares, cerné au levant par chemin conduisant à Brezalou, n° 627.
46° Taillis Quelen, au sud-est du précédent, formant le triangle entre les chemins allant à Brezalou et Pont-Christ, n° 594, contenant 1 ha 10,40 ares, plus le droit de laver, avec Donval de Brezalou, au douet couvert situé au nord dudit bois, dont ledit Donval a la clef, qu'il s'est obligé de participer, suivant une clause de son bail, en date du 22 janvier 1821, Floch, notaire à Brest, y dûment enregistré.
47° Taillis dit de l'hermitage, entre prairie de la buanderie de Brezalou au couchant, le chemin du manoir au nord, et celui de Pont-Christ au midi jusques au près du moulin de Brezal, n° 592, contenant 8 ha 89,90 ares, sauf le dessus des rochers dudit bois de l'hermite qui reste réservé aux propriétaires, dans une étendue d'environ 1 ha presque toute plantée d'arbres verts et broussailles.
48° Grande et belle prairie, nord de la rivière d'Elorn et midi du chemin de Pont-Christ, et ilots boisés sur la rivière au midi, n° 393, contenant 6 ha 56,40 ares. Laquelle grande prairie reçoit ses eaux de l'étang par le canal de décharge de l'ouest que le meunier est obligé de tenir dégagé de façon à laisser facilement échapper par le trop-plein.
49° A l'est du précédent article, pâturage sous bois et broussailles dans le chemin de Pont-Christ à La Roche, n° 392, contenant 12,60 ares.
50° Lisière taillis et broussailles, au midi du précédent article, n° 394, contenant 34,80 ares.
51° Fouennoc bian, pré vert, n° 395, au midi du précédent, à l'est de la grande prairie, au nord de la rivière, et au couchant de Pont-Christ, contenant 48,50 ares.
Articles appartenant auxdits propriétaires, et dont les fermiers répondent et demeurent chargés de l'entretien pour les rendre en bon état, savoir :
Dans l'aire aux chevaux, grand et beau râtelier, poteaux avec traverses pour séparer les chevaux. Dans l'écurie voûtée, une grande auge en pierre de taille. pour le service du puits, une corde, poulie et croc en fer, plus une grande auge en pierre. Barrière de la grande porte, ainsi que celle de la petite porte à l'est, que les fermiers devront entretenir continuellement en bon état de fermeture pour empêcher tout accident de jour et de nuit. Enfin, l'entrée particulière desdits fermiers, placée au nord de leurs logements sus-indiqués.
Pour par les fermiers, qui ont déclaré avoir de tous lesdits biens loués une parfaite connaissance, en jouir et disposer en bons fermiers et intelligents pères de famille, aux conditions déjà exprimées et sous les autres clauses, conventions et obligations suivantes :
1° Lesdits preneurs payeront annuellement, de prix de ferme, aux bailleurs, en la demeure de ceux-ci et quitte de frais, à chaque jour et terme dee Saint-Michel, en septembre (si ce n'est la dernière année qui sont payables trois mois avant son expiration, c'est-à-dire le premier juillet 1841) la somme de 900 francs, en numéraire métallique et non autrement ; premier paiement à faire à la Saint-Michel 1833, pour ainsi continuer, l'un terme interpellant l'autre, pendant les anéees postérieures, à pareille époque, sauf la neuvième qui doit être payée le 1er juillet 1841, comme on l'a déjà dit, trois mois avant l'expiration du présent.
2° En outre, et sans diminution dudit prix de ferme, les dits preneurs acquittent encore tous les ans régulièrement, la moitié de la contribution foncière et accessoire, et la totalité des contributions de portes et fenêtres, charges locales, et autres impôts généralement mis ou à mettre sur les biens sus-affermés, quelqu'augmentation ou variation qu'il y ait, et sous quelque dénomination qu'ils soient établis. Ils feront même l'avance de l'autre moitié de la contribution foncière, qui leur sera déduite sur le pris de leur ferme, par les bailleurs, sur la remise des quittances.
3° Lesdits preneurs entretiendront constamment durant leur jouissance, et rendant à leur sortie, les couvertures des édifices en gleds, dont ils fourniront même les lattes et gleds à tout besoin, et les fosses et fossés de leur ferme, en bon état de réparations, suivant l'usement du canton, parce qu'ils seront remis de même.
4° Les propriétaires se réservent la jouissance particulière de la remise à l'ouest des logements des fermiers. Ils se réservent encore pour eux et leurs représentants, le côté est de la cour, et le pâturage de six bêtes dans les terres des sus-affermés, lesquelles bêtes iront avec celles des fermiers, et ce indépendamment de la nourriture et de l'entretien du cheval du propriétaire pendant l'absence de son maître, en hiver, et que lesdits fermiers soigneront comme leurs bêtes. Les bailleurs réservent aussi les arbres résineux, futaies et autres, plants et baliveaux sur plat-fonds, chemins, fossés et bois taillis, en général tout ce qui n'est pas sur souches, auxquels les fermiers ne pourront toucher, sous peine de dommages intérêts, et que les propriétaires pourront entretenir et remplacer comme bon leur semble, les landes, genêts et ronces sous les grands bois, chemins et avenues, que les fermiers ne pourront ni cultiver ni entretenir, et qu'au contraire les bailleurs auront le droit de faire détruire comme ils l'entendront, les preneurs n'ayant que le paturage, la fougère et les feuilles mortes sous lesdits bois, ainsi que les fossés. Lesdits bailleurs réservent de plus, à chaque coupe de bois taillis, le nombre de trente baliveaux par hectare, à leur choix avant qu'on ne mette hache en bois, et ce en sus des anciens baliveaux, qui rest pareillement réservés aux bailleurs. Ils réservent encore le droit de planter aux bords des garennes, dans Coat-fao, n° 1078, dans la garenne ou bois Coat Roz Nevez, dans les placitres, chemins, avenues et terrains vagues qu'ils jugeront à propos, sans que les fermiers puissent y apporter aucun empêchement. Ils se réservent également la terrasse dit le jardin de l'hermitte, le dessus du rocher dans le bois de l'hermitage pour promenades et plantations, de l'étendue d'environ un hectare, et autres objets indiqués à la nomenclature des biens ci-devant, et, enfin, tous les édifices et terres non mentionnées au présent, dont les propriétaires feront tel emploi ou disposition qu'ils jugeront convenables, comme de choses à eux propres et réservées, sans que les preneurs puissent y prétendre aucun droit ni dédommagement.
5° Les preneurs feront six journées de charroi par an, pour les besoins particuliers des propriétaires, et, en sus, les charrois nécessaires pour les réparations imprévues des logements de leur ferme ; comme aussi ils nourriront, logeront et darbareront les ouvriers qui seront employés auxdites réparations, le tout sans indemnités pécuniaire ; mais, en ces considérations, lesdits preneurs auront, durant le présent, une seule coupe des bois courants et chauffages sur les fossés et le plat-fond des terres sus-affermées, en la faisant en temps et saison convenables.
6° Lesdits preneurs ne pourront faire de vaux dans la partie supérieure de la grande cour, leur vaux ne commencera que depuis le coin de l'aire jusqu'à quatre mètres de la barrière de la grande porte, et de quatre mètres au-dessous, comme il existe présentement ; mais ils pourront en faire un nouveau dans le chemin à l'est et extérieur de la cour, à l'exception de six mètres d'intervale vis-à-vis la petite porte à l'est de la cour, poue en laisser le passage propre aux piétons. Les fermiers pourront seulement amulonner leurs bois et fagots dans le côté ouest de la partie haute de la cour (dite du puits). Ils pourront aussi amulonner les fumiers de l'écurie aux chevaux, au-dessous de la terrasse, vis-à-vis de l'écurie, mais ils ne pourront jamais faire de vaux ni dépôt de fumier sur la terrasse.
7° Ils ne pourront encore céder ce bail, sous-fermer ladite ferme, en tout ni partie ; y associer ou subroger qui que ce soit, sous-louer de pâturage, ni laisser paître aucune espèce de bétail étranger, causer par eux-même ni permettre qu'il soit causé par d'autres sur leur ferme et dépendances aucun dégât ni malversation ; couper par pied ni émonder aucun bois, plants ni arbres ; donner ni tolérer aucuns passages, fréquentation ni servitudes non dûs, ni autrement rien endommager, changer ni innover, sans l'exprès consentement par écrit des propriétaires, auxquels, sur première réquisition même verbale, les preneurs seront tenus de fournir solvable et agréable caution solidaire, pour répondre de l'entière exécution des présents.
8° Le renable de ladite ferme sera réglé entre parties, au terme de la St-Michel prochaine, lors de l'entrée en jouissance, et les susdits fermiers feront raison annuellement et par neuvièmes, aux propriétaires, du revenant bon qui pourrait se trouver, avec l'intérêt des termes en cas de retard dans la libération, et sur ce retard seulement, à raison de quatre pour cent par an.
9° Toutes les conditions et obligations ci-devant exprimées sont de rigueur, et leur inexécution totale ou partielle, comme aussi le défaut de paiement d'un seul terme à son échéance, entraîne le résiliement du présent de plein droit et sans qu'il soit besoin d'aucune formalité de justice.
Telles sont les volontés et conventions des parties, qu'elles s'obligent respectivement d'exécuter et accomplir, et particulièrement lesdits preneurs, solidairement, l'un pour l'autre et un seul pour le tout, sans division de personnes ni discussion de biens à quoi ils renoncent, sous le gage de tous leurs biens meubles et immeubles en général, et même lesdits homme par corps, à peine de résiliation du présent comme il est dit, de tous dépens, dommages et intérêts, et sous toutes autres contraintes de droit, même par saisie, exécution et vente de leurs biens meubles et effets mobiliers sur les lieux et sans transport au marché, se tenant dès à présent pour sommés, intimés et jugés avec promesse de ne venir contre directement ou indirectement.
DONT ACTE qui fut ainsi fait et passé à Landerneau, en l'étude et au rapport de Droniou, l'un des notaires, et ont lesdits comparants signé avec nous, à l'exception des dites Françoise et Marie-Jeanne Morvan, qui ont déclaré ne le savoir faire, après lecture en français et explication en breton, ce jour 25 août 1832. A la première page le mot . . . retouchés et formellement approuvés par les parties, qui, pour fixer le droit d'enregistrement d'enregistrement seulement et sans tirer à autre conséquence, évaluent ici les charges imposées aux preneurs dans ce bail, à une somme annuelle de trente francs. Six mots rayés comme nuls . . . le tout formellement approuvé par les parties, qui, avant les signatures conviennent encore qu'afin de ne pas grever les propriétaire d'un trop fort renable, les preneurs ne pourront prétendre, à leur sortie, à un revenant bon excédent trois mille francs une fois payés, en fumier et bois. Gré comme devant, après nouvelle lecture, lesdits jour et an. Avant de signer, les parties annullant la huitième clause ci-devant, conviennent encore que les preneurs, à leur entrée dans la ferme dont s'agit, règleront comme ils l'entendront avec les fermiers sortants, le renable auquel ils sont astreints par leur baux, et payeront le revenant bon, s'il y en a, au temps et de la manière qui seront convenus entre tous les intéressés. Clos définitivement, après nouvelle lecture, les mêmes jour et an. Dodin Dubreuil - Dodin dubreuil née Malin - F. Galliou - F: MORVAN - hervégueguen - Onfrey, notaire - Droniou, notaire.
Justice de paix de Landivisiau
Guillaume Le Roux, propriétaire du manoir et ferme de Brezal contre François Galliou, locataire - 11/05/1848 (ADQ 37 U 4/48)
Du 11 mai 1848 - N° 52. L'an 1848 ce jour le 11 mai, devant nous, Joseph François Marie Pouliquen, juge de paix du canton de Landivisiau, arrondissement de Morlaix, département du Finistère, assisté de François Le Scanff, notre greffier, tenant le bureau de conciliation,
S'est présenté le sieur Guillaume Le Roux, négociant, demeurant à Landivisiau, lequel nous a exposé qu'il est propriétaire des manoir et ferme de Brezale, en la commune de Plouneventer, affermés par bail du 31 mars 1839, enregistré à Landerneau le 4 avril suivant, à François Galliou et Françoise Morvan, son épouse.
Ce bail reserve au bailleur les landes, genêts et ronces qui croissent dans le grand bois, les chemins et les avenues, et interdit formellement aux fermiers d'en disposer, et ces fermiers les ont vendus. Ceux-ci ont seulement droit au pâturage de Coat-ar-Roc'h-bian nevez, n° 625, et de Coat-ar-Venoc, au couchant du précédent, n° 692, l'un et l'autre en Plouneventer, et depuis quelques années ils ont vendu les feuilles mortes de ces deux bois.
Les mêmes fermiers doivent, à chaque coupe de taillis, réserver 30 baliveaux par hectare au choix du propriétaire, et sans appeler celui-ci à faire choix ils ont exploité, en juillet 1847 et pendant l'hiver dernier, le bois taillis de l'étang d'une étendue de 7,26 ha sans y laisser un seul baliveau, et ont coupé dans ce même bois la lisière de l'étang, qui était expressément réservée par le bail.
Contrairement aux pratiques de bon père de famille, ils ont fait paître leurs bestiaux dans la partie du bois de l'étang qui a été exploitée en 1847 et qui est désignée au plan cadastral de la commune de St-Servais sous les n° 1067 et 1068.
Un canal d'irrigation a été formé pour l'arrosement des prairies considérables qui font partie de cette ferme, et contrairement à l'obligation imposée à tout fermier de jouir en bon père de famille, ils ont cessé d'entretenir le canal au grand détriment des prairies, les eaux par suite de cette négligence ont occasionné des éboulements, des dégradations du terrain.
Enfin, contrairement encore, aux pratiques du bon père de famille, ils ont égobué une taille esploitée depuis deux ou trois ans, opération essentiellement nuisible.
Tous ces faits sont de nature à motiver l'application de la 10è clause du bail qui établit que toutes les conditions et obligations y exprimées sont de rigueur et que leur inexécution totale ou partielle entraînera le résiliement du bail, dommages et intérêts, ou tout au moins des dommages, intérêts
C'est pourquoi, par exploit du 6 mai courant du ministère de Caroff, huissier de Landivisiau, dûment enregistré, ledit sieur Le Roux a fait citer à comparaître devant nous, ce jour, en notre prétoire à Landivisiau à 11 heures du matin, ledit François Galliou et Françoise Morvan, sa femme, cultivateurs, demeurant au lieu de Brezale en Plouneventer, pour se concilier si faire se peut sur l'action que le demandeur se ptopose d'introduire au tribunal compétent à l'effet de faire prononcer le résiliement du bail sus-mentionné aux dommages-intérêts et subsidiairement pour le cas où, contre toute attente, ce résiliement ne serait pas prononcé, les faire condamner à payer au demandeur 1000 francs de dommages-intérêts, avec intérêts et dépens.
Le même dit sieur Le Roux a fait faire sommation aux mêmes fermiers sus-nommés de fournir conformément à la clause 9è dudit bail, et ce dans le délai de trois jours, caution solvable et solidaire de sa pleine et entière exécution sous les peines de droit.
S'est aussi présenté ledit Galliou lequel reconnaît la véracité des faits énoncés dans l'exploit, mais comme motif d'excuse il allègue qu'en agissant ainsi il n'avait pas cru contrevenir aux conditions de son bail parce que soous les anciens propriétaires il avait agi de même sans que ceux-ci s'en soient plaint. Du reste, il offre d'indemniser le sieur Le Roux du tort qu'il lui a occasionné.
Les parties voulant terminer par une transaction les différents qui les divisent, alors surtout que Galliou a expressément reconnu que tous les faits lui imputés sont réels et qu'il ne s'agit plus que de fixer le dédommagement du demandeur, les parties sont convenu de nommer deux experts pour déterminer ce dédommagement, lesquels agiront comme arbitres, avec faculté à ceux-ci de désigner un tiers en cas de partage. Ces experts et tiers seront dispensés de serment préalable et de suivre les délais et les formes établis par les tribunaux. Ils devront prononcer sous le délai d'un mois.
M. Le Roux désine pour expert M. Paul Louis Pollard, notaire à Landivisiau et ledit Galliou le sieur Yves Caroff, huissier à Landivisiau. Les parties ont déclaré avoir pour agréable la nomination de Pollard et Caroff.
Les frais et dépens tant du présent que de l'expertise seront supportés par ledit Galliou seul.
Nous juge de paix, donnons actes aux parties de leur dire et arragement et de tout ce que dessus nous avons rapporté le présent procès-verbal en notre prétoire à Landivisiau et ont les comparants signé avec nous et le greffe, lesdits jour, mois et an que devant. Gme Le Roux - Frs Galliou - Le Scanff, greffier - Pouliquen.
Société de ménage Galliou-Direr, chez Me Cozanet à Landivisiau, le 21/3/1855 (ADQ 4 E 101/39)
Où l'on apprend que le 15/5/1853, chez Me Cozanet à Landivisiau, François Galliou avait signé, un bail pour Brezalou qui devait commencer le 29/9/1857. Jusqu'à cette date il était censé exploiter encore la métairie du manoir de Brezal, mais dès 1856, il est déjà à Brezalou (source recensement). Cependant, le présent document montre qu'en 1855 il était encore dans la ferme du manoir de Brezal.
21 mars 1855 - Devant Prosper Cozanet et son collègue, notaires à Landivisiau, arrondissement de Morlaix, Finistère, ont comparu
1° Le sieur François Galliou, veuf de Françoise Morvan, cultivateur, demeurant à la métairie du manoir de Brezal en la commune de Plouneventer, d'une part ;
2° Le sieur François Direr et Joséphine Galliou, son épouse, demeurant aussi au même lieu de Brezal, cultivateurs, d'autre part.
Lesquels ont dit et reconnu ce qui suit :
Ledit François Galliou est propriétaire des deux tiers indivis du ménage vert et sec, sans aucune réservation, se composant de meubles, meubles meublants, effets mobiliers, ustensiles de cuisine, linges de ménage, instruments aratoires, chevaux, bestiaux, fourrages, engrais, chauffages, récoltes sèches et en terre, bois sur fossés et sur plat, et tout revenant en général, étant à la métairie du manoir de Brezal en Plouneventer ; le même Galliou est fermier de la totalité de ladite métairie de Brezal, au terme d'un bail à ferme passé devant Me Terriot, notaire à Landerneau, finissant le 29/9/1857 ; il est aussi fermier de la métairie de Brezalou en Plouneventer, ??? qui commenceront à la St-Michel 1857, suivant bail en notre rapport du 15/5/1853, enregistré, expirant en 1868 devant par conséquent avoir onze ans de cours, moyennant 700 francs l'an et impôts.
Les époux Direr sont propriétaires d'un autre tiers dans le même ménage vert et sec, sans réservation.
Sous ces reconnaissances, les parties sont convenues de ce qui suit :
Elles font entre elles une société de ménage et d'exploitation agricole, ayant pour but la ????, la production et la vente des grains, fourrages et autres biens de la terre, l'achat, la vente et l'élève des chevaux et bestiaux. Cette société sera établie à la métairie du manoir de Brezal, jusqu'au 29/9/1857, époque à laquelle elle sera transférée au lieu de Brezalou, même commune.
L'apport dudit François Galliou consiste dans les deux tiers qui lui appartiennent dans ledit ménage et dans les droits à la totalité de la jouissance des lieux de Brezal et Brezalou comme fermier.
L'apport des époux Direr consiste dans leur tiers du ménage vert et sec.
Malgré la différence des apports desdites parties à la société, elles conviennent qu'elles seront intéressées dans ladite société, Galliou pour deux tiers et les époux Direr pour un tiers.
En conséquence, c'est dans cette proportion que lesdits associés partageront les bénéfices de la société, qu'ils feront toutes les dépenses du ménage et de l'exploitation et supporteront tous les fermages, et autres charges stipulées aux baux, ainsi que les pertes à leur arriver.
Chaque associé devra tout son temps et tous ses soins aux travaux de l'association et devra rendre compte du résultat des opérations que chacun aura faites, convenu en outre que les associés pourront se séparer en s'entre prévenant, savoir Galliou deux ans d'avance et Direr à sa volonté ; le cas échéant il sera fait partage des valeurs mobilières et des jouissances fermales et comme le bail défend de faire deux feux, la maison à feux sera comprise dans le lot Galliou, sauf le consentement du propriétaire de faire deux feux et contrairement à ce dernier point Galiou déclare qu'il n'entendait pas qu'il fut fait deux feux.
Dont acte, fait et passé à Landivisiau, le 21/3/1855 et lecture faite les comparants ont signé avec les notaires. Galliou - Fois Direr - P. Pollard, notaire - Pr Cozanet.
Bail du 7 janvier 1863
7 janvier 1863 - N° 6 - Devant Me Prosper Cozanet et son collègue, notaires à Landivisiau, Finistère, soussignés
a comparu Monsieur Guillaume Le Roux, propriétaire, demeurant à Brezal, commune de Plouneventer, lequel a par ces présentes affermé pour 9 ans qui commenceront à avoir cours le 29 septembre 1863,
1° à Guillaume Donval, époux de Marie Anne Pouliquen,
2° à Guy Donval, son fils, époux de Françoise Kerbaol,
3° à Yves Eguiner Le Bras, époux de Marguerite Donval, les trois cultivateurs, demeurant au lieu de K/avel en la commune de Landivisiau, preneurs, présents et acceptant solidairement entr'eux, savoir :
en la commune de Plouneventer, des dépendances de la terre de Brezal les biens ci-après que les preneurs déclarent bien connaître par la montrée qui leur en a été faite par Monsieur Le Roux : une maison d'habitation, deux crèches, une grange, le tout sous ardoises, une crèche à porcs qui sera construite à l'entrée des fermiers, une aire à battre, six pièces de terre chaude s'entrejoignant, deux garennes, terres froides, une prairie moins une petite parcelle telle que cette prairie était jadis tenue par François Galliou, plus plus encore le pâturage et le droit de ramasser les feuilles dans la futaie qui se trouve entre l'étang et le chemin vicinal menant à Plouneventer.
Le présent bail est fait et convenu entre parties pour et moyennant un prix de ferme de 750 francs, que les preneurs s'obligent solidairement de payer à Monsieur Le Roux en son domicile à Brezal, en numéraire ayant cours, au 29 septembre, expiration de chaque année de jouissance.
Les mêmes preneurs entretiendront et rendront à la fin de leurs jouissances les fossés des terres en bonnes réparations suivant l'usage du pays et canton, sauf les fossés de la futaie qui seront tenus en réparation de ??sibles seulement. Pour la construction de la crèche à porcs, les preneurs nourriront darbareront et logeront les ouvriers.
Les preneurs auront leurs eaux de ménage suivant un mode et à des heures que M. Le Roux leur indiquera ultérieurement.
Les mêmes preneurs ne pourront sous affermer lesdits biens en tout ni partie, les céder en jouissance, les diviser ni partager, sans le consentement express et par écrit du Sr bailleur, auquel à défaut de paiement ils fourniront caution solidaire. Le tout à peine de résiliement du présent et de tous dépens, dommages et intérêts.
Dont acte. Fait et passé à Landivisiau en l'étude ce jour 7 janvier 1863, et ledit Yves Eguiner Le Bras ayant déclaré ne savoir signer, lesdits Sieur Le Roux, Guillaume Donval et Guy Donval ont signé avec nous notaires, après lecture faite. Guillaume Donval - Guy Donval - Gme Le Roux - P. Cozanet - L???
André J. Croguennec - Page créée le 2/2/2021, mise à jour le 22/6/2021. | |