Le colombier de Brezal |
Le colombier est placé à gauche de l'étang et du moulin sur un terre-plein, un peu surélevé par rapport à la chaussée de Brezal (cf la vue aérienne de Pont-Christ, on l'aperçoit comme un petit point blanc au milieu des arbres).
Type de colombier : "à pied" ou "fuie", un édifice de maçonnerie fondé sur le sol (voir lexique plus bas).
J'ai compté environ 900 boulins dans le colombier de Brezal, il pouvait donc accueillir environ 1.800 pigeons en couple. Jean Auffret (voir bibliographie) chiffre le nombre de boulins de Kerjean à près de 936. Ce qui correspondrait à un domaine de 500 hectares, conclut-il. On sait, en effet, que la Coutume de Bretagne règlementait la capacité des pigeonniers par rapport au domaine seigneurial. On peut donc situer l'importance du domaine des seigneurs de Brezal par rapport à celui de Kerjean. Le domaine de Brezal serait-il aussi étendu que celui de Kerjean ?
En mai 1735, le colombier abritait environ 400 pigeons. C'est ce que nous apprend l'inventaire après décés des seigneurs marquis et comte de Brezal : "le colombier contenant environ quatre cents pigeons, avec les échelles en dépendantes, estimés ensemble cent livres."
Notre colombier daterait du XVIème siècle, d'après un site internet concernant Plouneventer (source www.infobretagne.com/plouneventer.htm).
Plan d'ensemble :
L'édifice est construit intégralement en pierres, y compris la toiture. Il mesure 8 mètres de hauteur pour un diamètre extérieur de 8,10 m. et donc une circonférence de 25,5 m. Les murs ont une épaisseur de 1,20 m. On peut s'en rendre compte au niveau de la porte d'entrée. A cet endroit, on trouve des pierres de taille qui font la largeur du mur et mettent en évidence la solidité de l'ensemble.
Coupe horizontale - les deux murs concentriques avec les boulins. |
Mur et boulins :
La muraille circulaire du pigeonnier est réalisée en deux parties, soit deux murs concentriques. Une couronne extérieure en grosses pierres de taille d'une épaisseur de 80 cm et, à l'intérieur du bâtiment, une autre couronne de 40 cm environ où se trouvent disposés les boulins, dans lesquels nichent les pigeons. Les deux couronnes constituant le mur de l'édifice nous donnent, donc bien, une épaisseur de 1,20 m. que nous avions mesurée à la porte d'entrée.
Chaque boulin, dont l'entrée mesure 15 cm de haut sur une largeur de 10 à 13 cm en moyenne, a une profondeur de 40 cm. Le trou s'élargit sur la gauche, derrière la pierre de façade pour laisser suffisamment de place au couple de pigeons.
La photo ci-contre montre, horizontalement dans sa partie centrale, 6 rangs de boulins délimités en haut et en bas par une rangée de dalles de schiste d'une épaisseur de 8 à 10 cm. Il existe ainsi, de bas en haut, 4 groupes de 6 rangs de boulins, et un cinquième groupe au sommet qui n'est composé que de 2 rangs de boulins.
Chaque rang de boulins, qui en compte 35 sur toute la circonférence du colombier est séparé des autres par des dalles de schistes de 5 cm d'épaisseur.
Donc, 35 boulins multipliés par 26 rangs, ce qui ferait 910 boulins. A ce chiffre, il faut retrancher une dizaine de boulins qui n'existe pas à l'endroit de la porte, cela nous donne 900 boulins environ.
La couverture du colombier : coupole et "chapeau chinois" :
La couverture du pigeonnier est constitué d'une coupole en longues pierres de taille disposées en degrés comme des marches d'un escalier. Au centre de cette coupole, une ouverture ronde, l'oculus, permettait aux pigeons d'entrer et de sortir de l'édifice. Autrefois, cet oculus était certainement protégé de la pluie par une sorte de "chapeau chinois" qui a disparu, mais que l'on peut encore retrouver dans d'autres colombiers de la région. J'emprunte le terme de "chapeau chinois" à Louis Le Guennec, car je le trouve très imagé, le mot plus technique serait "lanternon". Dans cette coupole, se trouve une autre ouverture orientée vers le midi, bien visible à l'extérieur du bâtiment sur la première photo et qu'on voit déboucher à l'intérieur du colombier sur la photo ci-dessous.
Pour décrire ce type de couverture, je laisse la parole à Jean Auffret, qui va le faire admirablement : " [Il existe plusieurs types de toiture, mais] c'est en pierre [comme à Brezal] que le couvrement suscite le plus d'admiration, par l'unité qu'il accorde à l'ensemble du bâtiment et le défi qu'il porte à la pesanteur. L'impression de l'amateur d'ancien est la même quand il admire le couvrement du colombier de Lesmoal à Plounerin et quand il analyse celui d'une église romane. Si les constructeurs de cette dernière avait besoin de modeler les arcatures d'une nave, il n'en allait ainsi qu'exceptionnellement dans l'élévation du colombier. Le plus souvent, le procédé de construction (Lesmoal par exemple) est celui de l'encorbellement. Ce procédé est retrouvé pour d'autres édifices plus modestes, de caractère celte, tels que les bories de Provence et des Causses.
Il consiste en la superposition, sur les deux parements, de "laves" en surplomb chacune, par rapport au lit inférieur. Le centre de gravité de chaque pierre porte sur son assise de manière à tenir en équilibre. Il est nécessaire d'employer des pierres profondes. Chaque lit est clavé horizontalement par la pierre qui vient fermer le cercle concentrique. Il est impossible alors pour les pierres se tenant les unes aux autres de basculer. Lorsqu'un cercle est clavé, on peut entreprendre la rangée supérieure. Chaque rang avance sur le précédent guère plus que sa propre épaisseur. Il faut que l'encorbellement ne soit pas trop important pour que le centre de gravité de chaque masse de pierres tombe à l'intérieur du polygone de sustentation. Il convient aussi de trouver un juste équilibre entre la masse des pierres et le fruit du mur de soutènement. Cette technique présente l'avantage de ne nécessiter ni cintre ni coffrage.
Certains pigeonniers ont cependant dû être construits grâce à l'emploi d'une nave. La plus belle voûte des pigeonniers de Bretagne est peut-être celle du colombier du Maros en Plouagat. Ce dernier est malheureusement la proie de la végétation et extérieurement n'est plus qu'une silhouette hirsute.
L'ouverture percée à l'apex de la coupole rend étrange cette voûte dont la clé paraît avoir disparu. Le diable l'aurait-il dérobée, comme il avait, selon la croyance des hommes du Moyen-Age, subtilisé la pomme de pin censée obturer l'oculus du Panthéon d'Aggripa, à Rome. Le lanternon qui somme le tout s'oppose à la pénétration des pluies, ainsi celui du colombier de Troërin en Plouvorn, proche de la belle collégiale de Lambader.
Il faut réaliser ce qu'était la joie et la satisfaction des picoteurs à l'achèvement de la voute des colombiers entièrement érigés en pierres les plus nobles. Ils étaient fiers, étonnés d'avoir gagné le pari de faire tenir les tonnes de lauzes grâce à l'agencement méticuleux des cercles concentriques se rétrécissant vers le sommet, chacun clavé, ménageant un dernier cercle qui s'ouvrait directement sur le ciel. Au lieu de la clé de voûte unique et aveugle de l'art roman, cette coupole tenait dans l'espace par cette succession de clés invisibles ajoutées les unes après les autres, qui s'élèvent vers le cosmos en coupole parfaite intérieurement, en gradins à l'extérieur donnant aux pigeons l'agrément d'une aire de repos. Ces voûtes atteignent les qualités du grand ART. "
La photo à droite ci-dessus montre les 12 degrés qui constituent le toit et illustre bien le texte précédent.
Echelle, mât et potences :
Bien sûr, pour l'entretien du colombier et le nettoyage des nids, ainsi que la capture des volatiles ou le ramassage des oeufs, l'édifice était équipé d'échelles. Ce point est clairement indiqué dans l'inventaire après décès de Joseph de Brezal, cité plus haut. Qu'elle était la nature de ces échelles : il est fort probable que, selon la coutume à l'époque, il y avait un mât central auquel une ou des échelles latérales étaient fixées par l'intermédiaire de potences. Ainsi les échelles pouvaient tourner autour du mât pivotant et donnaient l'accès à l'ensemble des nids.
C'était, d'ailleurs, pour cette raison que l'on donnait une forme cylindrique à ces constructions. C'était le cas très souvent, et sans doute presque toujours, en Basse-Bretagne.
A Brezal, comme dans beaucoup de colombiers, ce type d'appareillage a disparu, fort heureusement il a été reconstitué dans le pigeonnier de Créteil, dont je donne plus bas une illustration.
Blason :
Sur le linteau de la porte, il y a un blason "en bosse", qui devait porter autrefois les armes de Brezal "De gueules à six besants d'or 3,2,1". Mais rien n'est plus lisible sur cet écusson, soit il a subi les outrages du temps, soit il a été martelé à la révolution, ou bien comme l'évoque Louis Le Guennec, pour les colombiers en général, il "ne formait qu'une 'table d'attente' où les armes figuraient seulement peintes".
Dimensions détaillées :
Diamètre intérieur ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... | 5,70 m. |
Epaisseur du mur au niveau de la porte ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... | 1,20 m. |
Diamètre extérieur ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... | 8,10 m. |
Diamètre de l'oculus ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... environ | 1,00 m. |
Porte : | |
- Embrasure : hauteur ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... | 1,57 m. |
- Embrasure : largeur ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... | 0,74 m. |
- Hauteur : du bas jusqu'au haut du linteau ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... | 2,07 m. |
- Hauteur du linteau ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... | 0,50 m. |
- Hauteur du bas de la porte / sol ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... | 0,45 m. |
Rangs de boulins (de haut en bas) : 26 rangs de 35 boulins | |
Hauteur du colombier : | |
- descente du toit (nombre de degrés = 12) ... ... ... ... ... ... ... ... environ | 2,00 m. |
- 5è groupe : 2 rangs de boulins de 20 cm + bande de schiste (8 à 10 cm) | 0,50 m. |
- 4è groupe : 6 rangs de 20 cm + bande de schiste (8 à 10 cm) ... ... . | 1,30 m. |
- 3è groupe : 6 rangs de 20 cm + bande de schiste (8 à 10 cm) ... ... . | 1,30 m. |
- 2è groupe : 6 rangs de 20 cm + bande de schiste (8 à 10 cm) ... ... . | 1,30 m. |
- 1è groupe : 6 rangs de 20 cm ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... | 1,20 m. |
- bas du mur sans boulins ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . | 0,40 m. |
Hauteur totale du colombier | 8,00 m. |
Chaque rang de boulins est séparé par des dalles de schiste épaisses de | 5 cm |
Taille d'un boulin : | |
- Hauteur ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... | 15 cm |
- Largeur de l'entrée (l'intérieur s'agrandit sur la gauche après 15 cm) ... | 10 à 13 cm |
- Profondeur ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... | 40 à 50 cm |
Longueur de la pierre horizontale séparant chaque boulin ... ... ... ... | 35 à 58 cm |
Consommation alimentaire : pigeonneaux et oeufs.
L'intérêt de l'élevage des pigeons, tient à leur forte et rapide capacité de reproduction ; toutes les cinq semaines de mars à septembre, un couple pond deux oeufs, les couve, les engraisse et recommence. Ainsi un pigeonnier de 500 nids pouvait donner 160 pigeonneaux par semaine. C'est aussi une viande disponible toute l'année, les pigeons pouvant être facilement nourris avec du grain lorsque les conditions atmosphériques empêchent leur alimentation dans les champs. C'est une viande facilement conservable et transportable sous forme de pigeons vivants, dans des cages en l'absence de système frigorifique. Les pigeons sont vendus vivants au marché, tués et consommés au fur et à mesure des besoins.
Les oeufs sont aussi prélevés pour la consommation.
Engrais pour les cultures : la colombine
Les déjections des pigeons appelées "colombine", riches en azote et en acide phosphorique, servaient à la fumure des cultures. Un pigeon en produit de deux à trois kilos par an.
4 - Le colombier et son environnement
Emplacement le plus favorable :
Pour aider les jeunes pigeons à retrouver leur nid, le pigeonnier doit se trouver dans un endroit élevé et découvert, généralement un peu plus haut que les autres bâtiments. L'exposition au levant est la meilleure, car les pigeons aiment profiter des premiers rayons de soleil.
L'eau étant un élément important pour l'élevage des pigeons, tant pour la boisson que pour leurs bains, un point d'eau doit se trouver à proximité du pigeonnier.
Qu'en est-il à Brezal ?
L'édifice est bien placé en hauteur, car il domine l'étang, le moulin et la vallée de l'Elorn. Du côté de l'est, son exposition vers les prairies en contrebas offre tous les avantages attendus, du côté du midi, également. En revanche, vers le nord-ouest, la vue est beaucoup moins dégagée. C'est un euphémisme aujourd'hui !... Nous y trouvons les grands bois de Brezal. Mais dans les siècles passés, ces bois faisaient partie du parc de Brezal. La parcelle où se trouve le pigeonnier est nommée "Koad an ti" dans le cadastre ancien, ce qui nous laisse supposer un entretien régulier. Elle devait donc être moins boisée qu'aujourd'hui. D'ailleurs, le chenil se trouvait fort probablement de ce côté (voir la page sur la vénerie de Brezal : le "chenil du chasteau au bas de la cour d'icelluy").
Pour ce qui est de l'eau, la présence de l'étang et de l'Elorn devait suffire largement.
Taille du domaine :
Comme l'indique Louis Le Guennec, en Bretagne, l'usage exigeait, pour qu'un gentilhomme pût bâtir colombier, qu'il possédât au moins 300 journaux (environ 150 hectares) en domaine et en métairies. On considérait, en effet, que cette contenance était, tout juste suffisante à la nourriture des pigeons sans qu'ils allassent dévaster les propriétés environnantes, car, comme le dit aussi naïvement que judicieusement le texte de la très Ancienne Coutume : « les voisins (du seigneur) qui ne tiennent ren de li n'ont que faire de li pourvoir ses coulombs ».
La taille du pigeonnier devait être aussi en rapport avec celle du domaine. L'on comptait en moyenne un 1/2 hectare, c'est-à-dire un journal par nid. Ceci explique le calcul fait par Jean Auffret et cité au début de cette page.
Nuisances :
Si la Coutume tendait à éviter que les seigneurs voisins ne soient gênés, sa règlementation n'apportait rien aux paysans qui exploitaient les terres de leur seigneur. Aussi la suppression des pigeonniers est-elle demandée dans le code paysan de 1675 (révolte des 'Bonnets Rouges') ainsi que le droit de tuer les pigeons qui dévastent les cultures : les paysans demandent "... que fuies et colombiers seront rasés, et permis de tirer sur les pigeons en campagne." Cette demande sera réitérée au moment de la Révolution dans les cahiers de doléances et aboutira : le 6 août 1789, l'Assemblée Nationale abolira purement et simplement "le droit exclusif de fuie ou de colombier".
Etait-ce un problème grave à Pont-Christ et à Brezal ? En tout cas la revendication n'apparaît pas dans le cahier de doléances de Pont-Christ, ni dans ceux des paroisses limitrophes, et pas plus dans ceux des paroisses proches (voir le tableau plus bas). Cette doléance n'apparaît pas non plus dans la synthèse réalisée à la sénéchaussée de Lesneven. A moins qu'on puisse la voir dans la demande "de réformer les abus qui tournent à l'oppression du peuple et des cultivateurs."
Par contre, cette doléance est rapportée par des paroisses de Morbihan. Jean Auffret en cite plusieurs : Pipriac, St-Jean de St-Méen, Yvignac, Merdrignac et Ploërmel.
5 - Essai de réutilisation dans les années 1970
Dans les années 1970, Keranforest publiait régulièrement dans le Télégramme des articles sur les vieilles pierres, voir ici. En voici un sur le pigeonnier de Brezal : "Au bord de la route de Landivisiau à Brest, le moulin de Brezal est une halte bien tentante. Ce restaurant de classe est un ancien moulin à ..." farine, bien sûr ! Tout le monde le sait, Keranforest l'ignorait visiblement. "Longtemps caché sous les broussailles, le colombier de Brezal vient d'être dégagé et apparaît, au détour de la route, sur un fond de verdure. Chose peu commune : des pigeons se chauffent au soleil sur son toit. Le pigeonnier a retrouvé sa raison d'être : on y élève des pigeons pour la table du Moulin. Lorsque les centaines d'alvéoles seront toutes occupées, on pourra manger du pigeonneau rôti toute l'année. On ne pouvait imaginer meilleur parti pour un pigeonnier que d'y élever des pigeons, ... car beaucoup de ces édifices demeurent aujourd'hui inutilisés." (extrait de l'article de Keranforest).
Notre ami Arsène aurait donc élevé des pigeons dans ce colombier !?
Voici sa réponse : " Tout à fait, mon père était colombophile à Brest, pigeons voyageurs, il y en a eu pendant 3 ans, je pensais que le dimanche les gens les nourriraient, comme place Saint Marc, mais tu parles que dalle, ils préfèrent le maïs de chez Berregard, même acheté pas trop cher, cela me coûtait trop cher, d'ou l'expression d'une copine, ça bouffe de l'or, mais ça rapporte de la merde ! il y en a eu une cinquantaine, et moins les jours de chasse ! Il doit encore y avoir des bagues que j'avais faites à mon nom pour les petits, dans un des boulins en hauteur, lequel ? "
Commune | Lieu-dit | Commentaire | Nb de boulins (*) | Remarques dans les cahiers de doléances |
Pencran | Chef du Bois | C'est une construction du type de celle de Brezal (voir ICI) | 800 | R.A.S. |
Pleyber Christ | Lesquiffiou | Colombier du manoir | --- | R.A.S. |
Pleyber Christ | Treuscoat | Colombier du manoir | --- | R.A.S. |
Plouneventer | Brezal | Colombier du château, à flanc de côteau, domine Pont-Christ | 900 | Rien dans les cahiers de Plouneventer, Pont-Christ et St-Servais Rien dans les cahiers des paroisses proches : Bodilis, La Roche, Ploudiry, Loc-Eguiner Ploudiry |
Plouvorn | Keruzoret | Colombier du château de Keruzoret, près de Lambader. | 600 | R.A.S. |
Plouvorn | Troërin | --- | R.A.S. | |
St-Vougay | Kerjean | 936 | Cahier de St-Vougay ==> à rechercher | |
Treflevenez | Kerezellec | N'existe plus | 600 | R.A.S. |
(*) sources http://site.erin.free.fr/Bretagne/Finistere/Plouvorn.htm#ColombierKeruzoret pour Keruzoret,
http://www.treflevenez.fr/assets/files/pdf-bulletin-municipal/BM%2072%20Janvier%202012.pdf pour Treflevenez.
http://www.letelegramme.fr/ar/viewarticle1024.php?aaaammjj=20010620&article=2887067&type=ar pour Pencran
A propos des colombiers bas-bretons en général, Louis Le Guennec nous indique que souvent "Le chapeau chinois en charpente et ardoises qui protégeait cet orifice contre la pluie a disparu. Il était supporté par un mât central muni de potences contre lesquelles venaient s'appuyer des échelles fixes ou mobiles servant à atteindre les nids les plus élevés."
Voici donc quelques exemples pour ressusciter le passé :
Plouvorn : colombier du château de Keruzoret avec son chapeau chinois ou lanternon. Remarque : Le château de Troerin, en Plouvorn également, possède un colombier du même style. |
Photo A. Croguennec Créteil (Val-de-Marne) : Les mâts, potences et échelles ont disparu de nos colombiers. A Créteil, aussi, ils n'avaient pas survécu à l'outrage des ans, mais une reconstitution récente permet aujourd'hui de montrer un exemple de ce qu'ils pouvaient être. On admirera la belle échelle courbe qui permet en tournant autour du mât d'épouser la circonférence de l'édifice et de faciliter le travail de l'homme. |
André J. Croguennec - Page créée le 28/5/2013, mise à jour le 6/3/2019. | |