blason de Brezal

La vénerie de Brezal

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Chasseur et sanglier dans le parc de Brezal. Photo A. Croguennec - Avril 1980En 1520, le château de Brezal n'était plus qu'un manoir, il appartenait à Guillaume de Brezal. Le jurisconsulte Eguiner Baron a vanté ses chiens de chasse, même en traitant du droit romain : Venaticos canes, dit-il, cujuscumque generis clarissimos vidimus in Baronia Leonensis Britanniae Armoricae, quum in amaenis aedibus viri genere, moribusque nobilis Gulielmi Brezalii ageremus, viri omnium quos novi in venatu felicissimi. Messire Guillaume, après avoir chassé la plus grande partie de sa vie, fit creuser un étang, puis bâtir un moulin, et puis après il trépassa, et coetera.

Quelles traces de cette vénerie peut-on trouver au cours des années ultérieures ?

1 - Dans les registres paroissiaux :
2 - Dans les archives de la famille de Brezal : 3 - Dans la littérature :
4 - Un piqueur bien connu :

Jean Argouarch, dit "La Brisée".

 

5 - Synthèse - Evolution de la vénerie de Brezal

Commentaire sur la statuette présente dans le parc de Brezal :

Elle représente un homme à cheval, armé d'un épieu, face au sanglier. On peut se servir de l'épieu à pied ou à cheval. Il n'est normalement pas utilisé pour chasser l'animal, mais uniquement pour tuer la bête (on dit la "servir" dans le vocabulaire de la chasse à courre) quand les chiens l'ont épuisée et menée à l'hallali. Cela semble bien être le cas ici. Le sanglier paraît soumis attendant le coup mortel.

Le "Livre de chasse", rédigé de 1387 à 1389, par Gaston Phébus, comte de Foix, décrit la manière de servir un sanglier au moyen de l'épieu et à cheval : ... s'il frappe de l'épieu, il doit frapper de haut en bas aussi fort qu'il pourra, en se levant sur ses étriers [...] Certains frappent le sanglier en tenant l'épieu sous la main ; d'autres le mettent sous l'aisselle comme s'ils voulaient jouter : ce sont deux mauvaises positions, car ils ne peuvent donner toute leur force. [...] il doit prendre garde de manquer son coup et tenir son épieu par le milieu, autant devant que derrière. Car s'il le tenait trop court par devant, quand il frapperait le sanglier, comme il a la tête longue, le museau le toucherait, l'épieu pénétrant toujours, et le sanglier serait trop près de lui et pourrait le blesser ou le tuer. Et quand le sanglier vient à lui, il ne doit pas tenir la hampe sous l'aisselle, pour mieux asseoir son coup et tourner sa main où il faudra ; mais dès qu'il aura frappé, il devra mettre la hampe sous l'aisselle et peser dessus".

Notre cavalier avait-il lu ce mode d'emploi ?


Bibliographie :

Lexique :



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 André J. Croguennec - Page créée le 05/03/2011, mise à jour le 13/4/2013

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