Descendants de la famille de Brezal |
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17 juillet 1822 - Inventaire après le décès de M. le Marquis de Tinteniac (AN MC ET/LVI/602)
L'an 1822, le mercredi 17 juillet, 10 heures du matin, à la requête de :
Mondit Sr le marquis de Tinténiac et mondit Sr le chevalier de Tinténiac, madite Dame la comtesse de St-Roman, madite Dame Le Byhan de Pennélé, et mesdites Delles de Tinténiac, frères et soeurs germaines, habiles à se porter seuls héritiers, chacun pour un septième de M. Hyacinthe Joseph Jacques Marquis de Tinténiac, leur père, lieutenant général des armées du Roi, Grand Croix de l'ordre de royal et militaire de St-Louis.
Pour la conservation des droits et intérêts desdites parties et de qui il appartiendra, il va être par Me Champion et son confrère, notaires à Paris soussignés, procédé à l'inventaire fidèle et description exacte des meubles, effets mobiliers, bijoux, argenterie, deniers comptants, titres, papiers et renseignements, dépendant de la succession de mondit le Sr le Marquis de Tinténiac, décédé à Paris, le 18 juin dernier, en son logement, dépendant d'un hôtel sis rue de la Perle, n° 7, au Marais, appartenant à M. le Comte de St-Romans, comparant, lesquels meubles et autres objets doivent se trouver dans ledit logement ci-après désigné ;
Sur la représentation qui sera faite du tout par Michel Jean, domestique au service du défunt, demeurant en ladite maison, lequel à ce présent a été averti du serment qu'il aura à prêter à la fin du présent inventaire.
La prisée des objets y sujets sera faite par Me Jean Etienne André Lenormant de Villeneuve, commissaire priseur vendeur de meubles au département de la Seine, demeurant à Paris, même rue de la Perle, n° 9, choisi à cet effet par les parties, qui fera cette prisée au cours actuel de la valeur des choses.
Il sera procédé à ces opérations à mesure que les scellés apposés après le décès de M. le marquis de Tinténiac par M. le juge de paix du 8è arrondissement de Paris, suivant son procès-verbal du 18 juin dernier, auront été par lui reconnus et levés au désir de son ordonnance du 11 juillet présent mois, desquels scellés ledit Michel Jean est gardien.
Fait et passé à Paris en une chambre au deuxième étage de ladite maison, rue de la Perle, n° 7, éclairée par deux croisées sur la cour de la maison. Les jour et an susdits, et ont signé avec le gardien, M. le commissaire priseur et les notaires, après lecture à l'exception de M. le Marquis de Tinteniac, qui a déclaré ne pouvoir signé, attendu la cécité dont il est atteint.
Suit la prisée.
Dans une chambre éclairée par deux croisées sur la cour, dépendant dudit logement,
1° Deux chaises et un tabouret fourés de paille, une vieille bergère, de bois peint en gris, sans coussin et avec un carreau foncé crin, couvert en maroquin vert, une malle fermant à clef, quatorze pièces de poterie et verrerie ne méritant description, une petite casserole et une passoire et une rappe, une petite caffetière à café et deux autres caffetières, une boète, le tout en fer blanc, un lot d'outils, prisé le tout ... 7 francs.
2° Une couchette en bois peint fond sangle et garnie de petites roulettes, deux matelas de laine, recouverts en toile à carreaux, un traversin et un oreiller de coutil rempli de plumes, une couverture de laine, un rideau de lit à flèche en calicot garni d'effile, une table de nuit en bois de noyer, une armoire en forme de couchette, fonds sangle en bois de noyer, prisé le tout ... 72 francs.
3° Une petite cheminée à la prussienne avec garnitures de cuivre en couleur, une lampe à deux courant d'air, à colonne, un bidet en bois de noyer garni de sa cuvette, ladite cheminée avec tuyaux en tôle, prisé le tout ... 30 francs.
4° Deux gibecières, en bazanne, un petit tonneau, une boîte et un tamis, prisé le tout ... 2 francs.
5° Une petite table en bois d'acajou à dessus de marbre granit en mauvais état, la table avec son dessus, prisée ... 10 francs.
Dans une pièce ensuite, éclairée par deux croisées sur la cour :
6° Deux flambeaux de cuivre argenté, deux flacons en cristal taillé, six chaises en bois de noyer foncées de crin et couvertes en velours d'Utrecht jaune, un canapé aussi en bois de noyer foncé de crin et couvert en même étoffe, garni de ses deux oreillers foncés de plumes ; quatre fauteuils de bois peint en gris foncés de crin et couverts en velours d'Utrecht jaune, prisé le tout ... 80 francs.
7° Une comode en bois de noyer, le dessus de pareil bois, un piano de Charles Lemme à deux pédalles, avec un fauteuil de bureau avec bazanne maroquinée verte, prisé le tout ... 200 francs.
8° Deux rideaux de croisée en gros garat garnis d'effilé, avec leur draperies de pareille étoffe, prisés ... 10 francs.
A l'égard des deux glaces étant sur la cheminée et en face la cheminée toute deux en deux parties, il n'en n'a été fait aucune prisée, attendu qu'elle appartiennent au propriétaire, lequel article a été tiré ici pour mémoire.
9° 67 volumes in quarto et in douze, reliés en demi-reliure, la plus grande partie dépareillée, dont les principaux, Histoire de France, Histoire romaine et Dictionnaire de géographie, prisé le tout ... 15 francs.
10° 63 volumes reliés et brochés, de différents formats et dépareillés, dont Précis de l'histoire ancienne et autres, prisé le tout ... 18 francs.
11° 63 autres volumes reliés et brochés de différents formats et dépareillés, dont Les Martirs de M. de Châteaubriand, et Dictionnaire historique, prisé le tout ... 12 francs.
12° 19 volumes in folio et en mauvais état, dont Dictionnaire de Moréri et L'histoire des Papes, prisés ensemble ... 20 francs.
Dans la comode ci-devant inventoriée, sur laquelle étaient apposés les scellés de M. le juge de paix :
13° Vingt chemises partie en toile et partie en calicot, trois gilets en coton tricoté, trois calçons aussi en coton tricoté, trois mauvaises serviettes, quatre gilets en pique, prisé le tout ... 60 francs.
14° Sept paires de chaussettes, deux paires de chaussons en coton tricoté, quatre bonnets de coton, cinq chemisettes en percale, deux taies d'oreiller, deux faux cols, sept cravates en percale, une paire de bas de soie blancs, deux draperies de toile avec effile, deux calottes en laine, prisé le tout comme ayant beaucoup servi ... 10 francs.
Dans deux placards à gauche de la cheminée, sur lesquels les scellés étaient apposés :
15° Un petit moulin à café, une boete en fer blanc, dix volumes reliés et brochés, un vase en forme d'urne en marbre granit, prisé le tout ... 3 francs.
16° Six mouchoirs en coton de différentes couleurs, une boete en bois de noyer, fermant à clef, prisés ensemble ... 2 francs.
17° Trois gilets à manche en laine, deux calçons en drap gris, trois redingottes de drap brun et bleu, un calçon de coton tricoté, un gilet de pique blanc, un pantalon de huitamère (?), un schal de laine, une vieille robe de chambre ouatée, un couvre-pied en calicot, prisé le tout ... 10 francs.
18° Une culotte de cahmir blanc, un pantalon de drap bleu, trois habits de drap bleu dont un avec boutons d'ordonnance, mangés de vers, prisé le tout ... 30 francs.
19° Un chapeau à trois cornes avec gance en f??, une paire d'épaulettes de lieutenant général en f???, un chapeau rond, prisé le tout ... 30 francs.
20° Un pistolet à deux coups, prisé ... 15 francs.
Suit l'argenterie et les bijoux :
21° Huit couverts d'argent à filets et une cuiller à caffé, le tout d'argent, poinçon de Paris, pesant 1,460 kg, revenant ladite quantité au prix de 204,51 francs le kg comme vaisselle plate à 298,55
22° Trois aneaux, une épingle, un petit cachet et une bague avec médaillon et portrait, or et monture, une tabatière en écail avec portrait, doublée en or, une paire de lunettes en acier, et un couteau à découpé à manche d'ivoir, prisé le tout ensemble ... 50 francs
Total de la prisée : 984,55 francs.
Deniers comptants trouvés lors de l'apposition des scellés en pièces de 5 francs, menue monnaie d'argent et monnaie de cuivre ... 446,50 francs.
Il a été vaqué à tout ce que dessus, depuis ladite heure de dix du matin jusqu'à celle de quatre de relevée sonnée, par double vacation à la réquisition des parties pour accélérer.
Ce fait les objets ci-dessus inventoriés et ceux restant à l'être, après avoir été remis sous scellés de M. le juge de paix, ont été mis du consentement des parties sous la garde et possession dudit Sr Jean qui le reconnaît et s'en charge pour en faire la représentation quand et à qui il appartiendra ; la vacation pour la continuation du présent inventaire a été remise et indiquée à vendredi prochain 19 du mois de juillet, 10 heures du matin.
Et a mondit Sr le Marquis de Tinténiac réitéré sa déclaration de ne pouvoir signer attendu la cécité dont il est atteint. A l'égard des autres parties, elles ont signé avec le gardien, le commissaire-priseur et les notaires, le tout après lecture.
Et le vendredi 19 juillet 1822, 10 heures du matin, en conséquence de la remise indiquée par la clôture de la vacation qui précède, il va être par ledit Me Champion et son confrère, notaires soussignés, procédé à la continuation du présent inventaire, toujours au fur et à mesure de la levée des scellés de M. le juge de paix, de la manière et ainsi qu'il suit :
Suivent les papiers :
23° Une liasse de 15 pièces qui sont : la première expédition d'un acte passé devant Me Arnaud, qui en a gardé minute, et son confrère, notaires à Paris, le 22/8/1782, suivies de celles de deux autres actes passés devant les mêmes notaires, un même jour 13 septembre suivant, relatifs à la charge de guidon des chevaux légers de la garde du roi, que possédait alors M. le marquis de Tinténiac.
Et les autres brevets, certificats et lettres missives constatant les services militaires de mondit Sr le marquis de Tinteniac, dont la dernière desdites pièces est l'acte de naissance.
Lesquelles pièces n'on été plus au long décrites à la réquisition des parties pour accélérer, mais pour les constater elles ont été cottées, paraphées par première et dernière et inventoriées sous la présente cotte ... Première.
24° Quinze pièces qui sont relatives à la terre de Comteville que feu M. le marquis de Tinteniac paraît avoir possédée, lesquelles à la réquisition des parties n'ont été plus au long décrites, mais pour les constater, elles ont été cotées, paraphées et inventoriées sous la présente cote ... Deux.
25° 53 pièces qui sont actes sous signatures privées, expéditions et copies d'actes notariés, comptes, reconnaissances, quittances, lettres et notes, le tout ne pouvant servir que de renseignements de famille. Ces pièces à la réquisition des parties n'ont été plus au long décrites mais pour les constater elles ont été cotées, paraphées et inventoriées sous la présente cote ... Trois.
26° Expédition d'un arrêté pris par M. le Préfet du département du Finistère le 29/2/1816 enregistré à Quimper le 16 mars suivant par lequel tout séquestre établi sur la forêt de Quimerc'h, contenant 200 hectares environs, située commune de Bannalec, arrondissement de Quimperlé, même département, a été levé et remise de ladite forêt a été faite à M. Hyacinthe Joseph Jacques de Tinténiac, M. Charles Gabriel du Breil de Rays et Mme Marie Anne Lucette Augustine du Breil de Rays, épouse de M. Jean Marie Jehannot, en exécution de la loi du 5/12/1814, cotée et paraphée comme pièce unique et inventoriée cote ... Quatre
27° Douze pièces qui sont : quittances de la contribution personnelle de M. le Marquis de Tinténiac, cotées et paraphées l'une comme l'autre et inventoriées cote ... Cinq
28° Cinquante-quatre pièces qui sont : la première expédition d'une quittance passée devant Me Thibert, qui a gardé la minute, et son confrère, notaires à Paris, le 19 avril 1812, ladite minute étant ensuite de celle d'un acte passé devant Me Cabal, aussi notaire à Paris, le 2 janvier précédent, par laquelle Mme Marie Josèphe Grooter, veuve de M. Jean Marie Paul Lebrice, ancien négociant à Paris, a reconnu avoir reçu de feu le Marquis de Tinténiac et de Mme Marie Yvonne Xaverine Guillemette de Kersauson, son épouse, la somme de 3.500 francs pour remboursement et extinction en principal et arrérages d'une rente viagère de 350 francs, à quoi avait été réduite par l'acte passé devant Me Cabal le 12/1/1811, sus-énoncé, une rente viagère du 700 livres tournois, constituée par contrat passé devant Me Tiron, notaire à Paris, et son confrère, le 25/1/1788.
La seconde est expédition dudit acte du 2/1/1811, ayant en marge une mention signées Tiron notaire, constatant la réduction de ladite rente viagère.
La troisième est un dossier portant des notes de la main du défunt, relatives à ladite rente viagère remboursée.
Et les autres sont quittances, mémoires et factures quittancées et décharges diverses.
Ces pièces à la réquisition des parties n'ont été plus au long décrites, mais pour les constater elles ont été cotées et paraphées par première et dernière, et inventoriées sous la présente cote ... Six.
Il a été vaqué tant à l'arrangement des papiers trouvés sous les scellés de M. le juge de paix pour en faciliter l'inventaire, qu'à l'inventaire ci-dessus, depuis ladite heure de dix du matin, jusqu'à celle de trois de relevée sonnées, par double vacation à la réquisition des parties pour accélérer. Ce fait, les objets précédemment inventoriés, et ceux restant à l'être, après avoir été remis, avec tous les papiers, sous les scellés de M. le juge de paix, ont continué de demeurer du consentement des parties, en la garde et possession dudit Sr Jean qui le reconnaît et s'en charge pour en faire la représentation quand et à qui il appartiendra. La vacation pour la continuation du présent inventaire a été remise et indiquée à mardi prochain 23 dudit mois de juillet, six heures du soir. Et a mondit Sr le Marquis de Tinténiac réitéré sa déclaration de ne pouvoir signer, attendu la cécité dont il est atteint. A l'égard des autres parties, elles ont signé avec le gardien et les notaires, le tout après lecture.
Et le mardi 23 juillet 1822, six heures du soir, en conséquence de la remise indiquée par la clôture de la vacation qui précède, il va être par ledit Me Champion et son confrère, notaires soussignés, procédé à la continuation du présent inventaire, et mêmes requêtes, présences et qualités que des autres parts, de la manière et ainsi qu'il suit :
Suite des papiers.
29° Une liasse de 95 pièces qui sont lettres missives adressées au défunt par diverses personnes, ne pouvant servir que de renseignements, lesquelles n'ont été plus au long décrites à la réquisition des parties, mais pour les constater elles ont été cotées, paraphées et inventoriées sous la présente cote ... Septième et dernière.
Déclare M. le comte de St-Roman que feu M. le Marquis de Tinteniac possédait à son décès la moitié de la forêt de Quimerc'h, située commune de Bannalec, arrondissement de Quimperlé, département du Finistère, qui a été restituée à lui et à M. Charles Gabriel du Breil de Rays et Mme Marie Anne Lucette Augustine du Breil de Rays, épouse de M. Jean Marie Jehanno, propriétaires conjointement de l'autre moitié, par la loi du 5/12/1814, et suivant l'arrêté de M. le Préfet du Finistère, dont copie forme la pièce unique de la cote Quatre du présent inventaire,
que depuis qu'il a été remis en possession de cette moitié de forêt le défunt n'a fait faire aucune coupe de bois,
que M. Miorcec de Kerdanet, avocat à Lesneven, arrondissement de Brest, même département, était chargé par le défunt du recouvrement des revenus et sommes qui pouvaient restées dus en Bretagne ; que ledit Sr de Kerdanet doit compte à la succession des recettes qu'il peut avoir faites à ce sujet et des dépenses qu'il a pu payer.
qu'il paraît y avoir également compte à faire avec M. Le Byhan de Pennélé, gendre du défunt, pour raison des revenus et sommes qu'il a pu toucher avant la gestion de M. de Kerdanet et même depuis,
qu'il est dû par l'Etat les arrérages, depuis le 1er avril jusqu'au décès, de la pension de 2.000 francs du défunt, comme ancien Maréchal de camp : cette pension n'ayant point été liquidée en sa qualité de lieutenant général.
Déclare en outre mondit Sr le comte de St-Roman que la succession de M. le Marquis de Tinténiac doit à lui, déclarant, les sommes ci-après qu'il a payées, d'abord avec les 446,50 francs comptant trouvés lors de l'apposition des scellés qui lui avaient été remis par le procès-verbal d'apposition, et pour le surplus de ses deniers personnels, savoir :
à l'administration des pompes funèbres : 685,90 francs
à l'église de St Jean et et St François : 174,00 francs
pour le cercueil en plomb : 305,70 francs
pour la bierre en chêne : 90,00 francs
pour crêpe et gants suivant deux mémoires : 20,50 francs
à l'église du village de Villejuif : 415,60 francs
à l'apothicaire pour médicaments fournis pendant la dernière maladie : 50,30 francs
à la portière pour garde pendant deux nuits : 5,00 francs
pour billet de faire-part : 30,00 francs
à Michel, valet de chambre du défunt, pour dépenses par lui faites suivant son livre : 29,75 francs
au même pour ses gages jusqu'au jour du décès et pour soins extraordinaires par lui donnés pendant la dernière maladie : 200,00 francs
pour aumônes tant à Paris, qu'à Villejuif : 100 francs
au perruquier du défunt : 9,00 francs
à Geslin tailleur pour fourniture et façons : 135,00 francs
Le tout suivant les mémoires quittances que le déclarant conserve entre ses mains, total : 2.240,75 francs.
Comme aussi il est réclamé contre la succession, par M. Macquart, médecin, pour soins donnés et visites faites pendant la dernière maladie, la some de 350,00 francs, qu'il ignore si la contribution personnelle de la présente année a été payée et que feu M. le marquis de Tinténiac ne payait aucun loyer de son appartement dans l'hôtel de St-Roman, et a signé après lecture. Le Cte de St-Roman.
Contre lesquelles déclarations, il a été fait par les autres parties toutes réserves et protestations de droit les défenses au contraire par mondit Sr le comte de St-Roman et ont signé après lecture.
Il a été vaqué à ce que dessus jusqu'à 9 heures du soir sonnée par simple vacation. Ce fait et ne s'étant plus rien trouvé à dire, comprendre ni déclarer au présent inventaire, ledit Michel Jean, gardien des scellés, a déclaré et affirmé par serment, par lui à l'instant prêté entre les mains des notaires soussignés, le présent inventaire sincère et véritable comme contenant tout ce qu'il sait dépendre de la succession de M. le marquis de Tinténiac, sans en avoir rien pris ni détourné, vu ni su qu'il en ait été rien pris ni détourné par qui que ce soit, sous les peines de droit, qui lui ont été expliquées et qu'il a dit bien comprendre.
Les meubles et effets mobiliers ont continué de demeurer en la garde dudit Michel Jean qui le reconnaît et s'en charge pour en faire la représentation quand et à qui il appartiendra, et les papiers ont été du consentement des autres parties remis à M. le Comte de St-Roman, qui le reconnaît et s'en charge également pour les représenter à qui de droit.
Et ont signé, avec les notaires, après lecture à l'exception de mondit Sr le marquis de Tinténiac qui a réitéré sa déclaration de ne pouvoir signer à cause de la cécité dont il est atteint.
Juste pour le "fun" car on commence à s'éloigner un peu de Pont-Christ et du sujet initial de cette page, voici quelques informations sur la famille de Dieuleveult apparentée avec celle de Brezal. La famille de Dieuleveult nous intéresse pour plusieurs raisons :
Joseph de BREZAL, Marquis de Brezal ca 1665-1734 &1692 Françoise Antoinette de MARNIERE, Demoiselle de Guer ca 1672-1752 |
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Marie Angélique Bonaventure Julienne de BREZAL 1693-1766 &1710 Jacques-Gilles de KERSAUSON 1671-1743 |
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Jean Jacques Claude de KERSAUSON 1714-1776 &1746 Marie Renée de SAISY de KERAMPUIL 1715-1796 |
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Marie Yvonne Guillemette Xaverine de KERSAUSON, Comtesse de Tinténiac 1751-1812 &1775 Hyacinthe Joseph de TINTENIAC, Marquis de Tinteniac 1753-1822 |
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Bonaventure Marie Ange de TINTENIAC 1780-1857 &1821 Françoise Désirée BINARD ca 1791-1870 |
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Alain de TINTENIAC 1832-1896 &1865 Marie Ernestine GRISLIN 1843-1888 |
Paul de DIEULEVEULT 1843-1918 &1868 Pauline de COATGOUREDEN 1847-1932 |
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Suzanne Marie Marguerite de TINTENIAC 1878 | Joseph Henri Marie de DIEULEVEULT 1874-1947 |
Paul de DIEULEVEULT 1872-1963 &1901 Jeanne DANGUY des DESERTS 1875-1951 |
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Marc de DIEULEVEULT 1907-1997 &1937 Jeanne THOME +2013 |
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Philippe de DIEULEVEULT 1951-1985 |
Un Anglais bien sympathique, de Canterbury dans le Kent, m'a transmis la photo d'un panneau de bois d'if portant la mention LETANG BRESAL.
Voir ICI.
Traduction de la phrase en anglais sur ce site : "Un panneau en bois d'if de la fin du 17è ou du début du 18è siècle, composé de deux parties jointes, emblasonné d'un écu héraldique flanqué de bannières déroulées où il est écrit LETANG BRESAL. L'écu se trouve au-dessus d'une flûte entourée de dessins de rubans et de feuillage".
Ayant lu mon site, notre Anglais a pensé à l'étang du moulin de Brezal. Mais non, vu les blasons présents sur le panneau, on est en présence d'une alliance "L'Estang du Rusquec et Brezal".
Quelques recherches avec l'aide de sympathiques érudits ont donné le résultat qui suit :
Le Manoir de l'Estang à Plougar était la principale maison noble de la paroisse. Il fut le berceau d'une famille du même nom qui existe encore dans sa branche du RUSQUEC, mais dont la branche ainée s'est fondue dès le début du XVIe siècle dans la maison DE LAUNAY. La dernière châtelaine du lieu, la Comtesse de L'ESTANG, soeur de la Marquise de COATANSCOUR (épouse Kersauson) mais choix du nom Coatanscour pour la postérité, fut exécutée avec celle-ci sur l'échafaud révolutionnaire de Brest en 1794, à l'âge de 65 ans.
Restauré en 1670, le manoir est aujourd'hui ruiné. Il y a une trentaine d'années, on voyait encore les restes d'un bel édifice gothique, avec tour hexagonale contenant un escalier tournant de 22 marches monolithes, qui se continuait dans une tourelle ronde à cul-de-lampe et menait à une petite chambre dallée de granit. Le portail de la cour, flanqué d'une meurtrière portait la date 1705. A gauche, de vieux murs épaulés de contreforts trempaient dans l'eau calme d'un étang (stang en breton) d'où le lieu prenait son nom.
D'après Louis le Guennec dans Morlaix et sa Région page 287. Transmis par Yvonne Prigent, merci.
Voir plus bas une représentation schématique de l'alliance des deux familles. Elle est bien située à la fin du 17è ou au début du 18è, comme l'indique l'antiquaire anglais.
Il faut savoir qu'elle est renforcée par les liens avec les familles de Kersulguen et de Coetnempren.
François de LAUNAY de L'ESTANG &1668 Catherine de ROSNYVINEN |
Joseph, Marquis de Brezal ca 1665-1734 &1692 Françoise Antoinette de MARNIERE Demoiselle de Guer ca 1672-1752 |
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Gabriel Procope Corentin de LAUNAY de L'ESTANG +1737 & Renée Rollande de BIZIEN ca 1695-1755 |
Alexandre Paul Vincent de COATANSCOURS 1690-1762 &1714 Louise Marguerite de CHAMBON ca 1672-1763 |
Marie Angélique Bonaventure Julienne de BREZAL 1693-1766 &1710 Jacques-Gilles de KERSAUZON 1671-1743 |
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Jean-Marie Gabriel Paul André de LAUNAY de L'ESTANG 1729 |
Anne-Marie de COATANSCOURS Comtesse de Launay 1727-1794 |
Suzanne Augustine de COATANSCOURS Marquise 1724-1794 |
Louis François Gilles de KERSAUSON 1718-1767 |
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| | x 19/9/1759 | | | | | x 9/9/1755 | | | ||||||
Famille de Launay de l'Estang
Paul de LAUNAY. Marié avec Jeanne de LA BOUEXIERE, dontPlougourvest apparaît souvent dans les B.M.S. car, bien qu'habitant le Château de L'estang à Plougar, les baptêmes, mariages et sépultures se faisaient à Plougourvest tout proche.
André J. Croguennec - Page créée le 2/3/2013, mise à jour le 13/5/2024. | |