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Maisons particulières à La Roche | ![]() |
La maison sur un sous-sol avec arcades au bord de la D712
Etude de Me LEON, notaire à Landerneau, rue Bélérit.
A vendre à l'amiable à La Roche-Maurice
entre la route nationale Paris-Brest et la rivière l'Elorn,
près de la gare de La Roche
La propriété de Lez-ar-Ster
comprenant maison d'habitation élevée sur une terrasse d'un sous-sol, rez-de chaussée et deux étages au-dessus. Jardin potager et d'agrément, serre, verger et dépendances (site pittoresque). Libre au 1er juin 1940. S'adresser à l'étude. (Dépêche du 25/9/1939)
Elle fut construite par François Marie Berthelot (1833-1897), ingénieur et père du vice-amiral. Voir la famille Berthelot dans le chapitre dédié au château de Kernevez.
François Berthelot a travaillé pour les chemins de fer italiens. Il a participé, notamment, à la construction de la ligne de Catane en Italie. Située le long de la côte est de la Sicile, "la jonica est la seconde ligne la plus importante de la région, d'une longueur de 182 km entre la gare de Messine Centrale et Syracuse, en passant par Catane. C'est la première ligne de la région à être entièrement construite entre 1867 et 1871." (source Wikipédia).
Il n'est pas surprenant que François Berthelot soit recensé à "Lez-ar-Ster" en 1872, encore célibataire. Il avait terminé ce gros chantier, gagné assez d'argent pour construire sa maison, près de L'Elorn, et prendre femme. Ce sera Jeanne-Marie Morvan (1844-1915), le 19 novembre 1872 au Faou.
Cette maison fut construite en 1915 ou un peu avant par Emile Bourriquen, pharmacien à Brest, puis à Landerneau.
Pourquoi appela-t-il cette maison "Ker Gabrielle" ?
En souvenir de sa mère ? Pas sûr !
En haut, la D712 depuis le carrefour de la route de Kerbeneat (à gauche) vers Pont-Christ (à droite), il y a deux maisons situées sur cet axe.
Ces maisons ont pu être construites à la suite de l'exploitation de carrières dans le flanc de la colline. Notamment celle crée par les frères Lacaze pour bâtir le nouveau moulin de Kerigeant en 1862.
La maison 2 fut construite par Jean-François et Nicole Branellec, les exploitants de la minoterie de Kerigeant, et habitée un moment par eux.
Ci-dessus, la maison vue de la D712, photo actuelle.
A gauche, vue côté jardin, photo récentePlus bas, vue côté jardin, photo de 1970 environ
"Il y avait une serre dans sa propriété avec du raisin à l'intérieur. Elle existe toujours et le raisin aussi. La propriété Jezequel s'étendait jusqu'au pont de la Roche et sur toute la colline de l'autre côté de la route. Puis, la famille a vendu les terrains, et de nombreuses maisons y furent bâties".
(d'après Danielle Le Gall
Merci aussi, Danielle, pour
les photos côté jardin)
Effectivement Jean-Louis Jezequel avait acquis de nombreux terrains autour de sa maison comme le montre un extrait du cadastre de Plouneventer (source ADQ 3 P 205/10).
Folio 608. Propriétaires - Gargam Hervé et Herry Laurent au bourg de La Roche, - puis à partir de 1921 Jézéquel Jean-Louis, époux Kerjean, dentiste, 4 passage St-Martin à Brest, ensuite à Lez-Elorn. | ||||||||||||||||||||||||||||||||
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On notera que sur ce plan, dessiné en 1828, la route
D712 parallèle à l'Elorn n'apparaît pas encore.
Famille JEZEQUEL :
Michel JEZEQUEL, né le 22 mars 1852, Guipavas, décédé le 24 février 1906, Bourg, Guipavas (à 53 ans), commerçant.Louis JEZEQUEL (Jean-Louis à l'état-civil) :
Marcel JEZEQUEL :
Dans la presse :
La Dépêche de Brest du 7/4/1925 : LANDERNEAU - Collision d'autos. Une personne blessée. - Avant-hier au soir, vers 6 h. 30, deux automobiles particulières sont entrées en collision en face de la rue Six, près du tournant dangereux de l'usine à gaz : l'une des voitures, conduite par M. Jezequel, dentiste à Brest, résidant à La Roche-Maurice, venait de la route de Plouédern, l'autre conduite par M. Salaün, entrepreneur de travaux à Landerneau, revenait de Morlaix ; celui-ci avait à ses côtés sa belle-mère, Mme Laviec, habitant en ville. M. Jezequel, au moment où il allait tourner sur sa gauche, entendit la corne de l'autre et s'arrêta sur place ; juste arrivait au même point, l'auto de Salaün, prenant son virage sur la droite. Le choc des deux voitures fut sérieux et des dommages matériels assez grands s'en suivirent ; de plus Mme Laviec fut blessée au visage par des éclats de la glace. Les gendarmes furent immédiatement appelés, procès-verbal de l'accident fut dressé. Mme Laviec fut conduite chez le docteur Penquer, qui lui prodigua ses soins.
La Dépêche du 3/9/1928 : AVIS - Géants des Flandres 1, 2 et 5 mois, Havanes 2, issus primés. Elevage de Lez-Elorn, La Roche-Maurice.
1 Le géant des Flandres est un très grand lapin. Son poids peut atteindre 10 kg mais généralement compris entre 6,5 à 8 kg.
2 Race de lapin d'origine française. Poids 2 à 2,5 kg. Le corps est élégant. La fourrure est dense, fine, de la couleur d'un cigare de la Havane, brun-marron.
La Dépêche du 12/9/1931 : A l'exposition d'aviculture de Basse-Bretagne. - C'est avec satisfaction que nous relevons au palmarès de l'exposition d'aviculture de Basse-Bretagne qui s'est tenue les 6 et 7 septembre courant à Pont-l'Abbé, les distinctions obtenues par Mme Jézéquel, de La Roche-Maurice, élevage de Lez-Elorn, et par Mlle Uchard, de Kerlaran, près Landerneau. Concours de Parquets, Mlle Uchard obtient un premier prix avec ses Bresses noires et Mme Jézéquel un premier prix pour Wyandottes blancs et un troisième prix pour ses poules. Tous nos compliments à ces lauréats.
La Dépêche du 20/12/1931 : Elevage de Lez-Elorn, La Roche, Téléphone 7 - Poulets de grain pour quatre, six ou huit personnes à la pièce ou par quantités. Retenir dès maintenant.
Pendant que Louis Jezequel, le dentiste, dans son cabinet, s'occupait de la bouche de ses clients, Mme Jezequel, dans sa propriété de Lez-Elorn, se préoccupait de la bouche d'autres personnes par l'élevage et la commercialisation d'animaux domestiques de qualité : des poules, dont les célèbres Wyandottes, des oies, des canards, des lapins de race, ... etc.
La Dépêche du 5/10/1932 : Toute l'année Canards, cannetons, volailles - Vente directe au consommateur. Prix spéciaux pour MM. les hôteliers. - Elevage de Lez-Elorn, La Roche. Tél. 7.
La Dépêche du 7/9/1934 : . . . Une troisième affaire de coups eut pour théâtre Plounéventer, le 13 août dernier, vers 20 heures. Jean Cloarec, 57 ans, cultivateur à Lez-Bihan, avait ce jour-là, trinqué plus qu'à l'ordinaire et se sentait des fourmis dans les pattes. Il vint à passer près de M. Jean Jezequel, 54 ans, chirurgien-dentiste au Lez-Elorn, qui se trouvait dans un de ses champs, à 20 mètres environ de son domicile. Cloarec, après avoir, sans provocation aucune, essayé de frapper M. Jezequel, s'éloigna pour revenir peu après, armé d'un bâton. Il terrassa notre paisible dentiste et le saisit à la gorge. Il fallut l'intervention de son fils Gabriel pour qu'il lâcha sa victime. Cloarec paiera 25 francs d'amende pour ces mouvements d'humeur.
La Dépêche du 2/4/1936 : Brest, état-civil du 1er avril. Publications de mariage. - ... Marcel Jezequel, étudiant en médecine, à La Roche-sur-Yon, et Marcelle Guiffant, s.p. 11, rue Kereon.
La Dépêche du 27/3/1938 : Suivant acte reçu par Me Danguy des Déserts, notaire à Landerneau, les 16 et 18 mars 1938, enregistré à Landerneau le 23 mars 1938, folio 74, case 727 A, Mme Jeanne Kerjean, veuve de M. Jean-Louis Jézéquel, demeurant à Landerneau, Mlle Marie-Thérèse Jézéquel, demeurant au même lieu et M. Marcel Jézéquel, demeurant à La Roche-sur-Yon, ont cédé à M. René-Louis Dardy, demeurant à Brest, 30, rue de Siam, le cabinet dentaire précédemment exploité par M. Jean-Louis Jézéquel, à Landerneau, quai de Léon, n° 20. Les oppositions, s'il y a lieu, ...
La Dépêche du 13/8/1939 : Ploudalmezeau. - M. le docteur Jezequel, successeur de M. le docteur Le Meur, donne actuellement ses consultations route de Plouguin. (NB. Le recensement de 1946 situe la famille de Marcel Jezequel au bourg, route de Plouguin)
La Dépêche du 2/2/1941 : Ploudalmezeau. - Retour de captivité. C'est avec plaisir que nous apprenons le retour d'Allemagne de M. le docteur Jezequel très sympathiquement connu dans toute la région.
En 1929, Victor Bazin et Henriette Madec doivent quitter le moulin de l'Elorn qu'ils viennent de vendre aux frères Le Verge. Ils font donc construire cette maison qu'ils habitent dès 1930 (décès de leur fils Maurice) et en 1931 (source recensement) mais pas en 1936, ni en 1946. En 1949, Victor décède à son domicile de Landerneau.
En 1954, Henriette est de nouveau à Ker-Eol.
Vers 1946, une famille de sabotiers s'était installée dans le bois de hêtres qui se trouvait entre la maison de Ker-Eol et le chemin qui va du Clos-Neuf (autrement dit "Ty-Nevez") au moulin de l'Elorn.
Elle a été recensée cette année-là en ce lieu 1. Il s'agissait de :
Lors du recensement de 1936, ils étaient dans les bois du Morbic.
Henriette Miossec, née à Stangolc'h, et Michel Pérès, du Bas-Bourg de La Roche, les ont bien connus quand ils étaient à Ker-Eol :
" La hutte servait d'atelier mais aussi de lieu d'habitation. Au milieu de la pièce unique, il y avait un endroit entouré de pierres où ils faisaient du feu. La fumée s'échappait par un trou au sommet du toit. Dans un bout de la hutte se trouvait, un lit fabriqué par les sabotiers avec des rodins de bois et de la paille pour tout matelas. Ils n'avaient pas de chaises pour s'asseoir mais de simples tabourets comme ceux qu'on voit sur la photo. Il faisait chaud dans cette hutte.
Les troncs de hêtre étaient dégauchis puis découpés en morceaux de la longueur approximative d'un sabot, à la scie à bûche ou au harpon, ensuite venait la mise en forme. Les outils étaient ceux qu'on trouvaient habituellement chez les sabotiers (paroir, tarières, ...).
Les clients venaient eux-même à la hutte pour acheter leurs sabots ".
On trouvera quelques précisions sur cet artisanat dans un autre chapitre qui fait appel aussi à d'autres témoins de ce temps à La Roche-Maurice.
1 Le fait que la famille de sabotiers soit recensée dans ce lieu montre bien qu'il ne s'agissait pas seulement d'un atelier ou éventuellement une résidence "secondaire et temporaire", mais bel et bien de leur résidence principale, de leur habitation.
Cette maison des années 30 édifiée sur cave, offre un salon avec cheminée, une cuisine ouverte, deux chambres, WC.
A l'étage, vous accéderez à une autre chambre, une salle d'eau et deux greniers mansardés. Garage jouxtant.
Agréable vue sur le château, le ruisseau, qui borde le terrain de 1800 m² donne un cadre bucolique à l'ensemble. Proximité gare et petits commerces.
C'est la maison où vivait mon grand-oncle, Yves Goulaouic, dans les années 1950.
Le Morbic, du moins la branche qui n'allait pas à Milin-ar-Roc'h, passait dans son verger. Pour éviter que les pommes, qui tombaient dans le ruisseau, ne s'en aillent à vau-l'eau vers l'Elorn, il avait planté verticalement une rangée de baguettes très rapprochées qui barraient le cours d'eau et retenaient les fruits.
Précédemment, il résida dans la maisonnette du passage à niveau de Stangolc'h. Son épouse Rose Croguennec fut garde-barrières du PN 292.
Parcelles : n° et nom | Nature | ||
Le Verger | 118 | Ar verger | verger |
119 | Liorz ar verger | T.L. | |
120 | Maison et dépendances | ||
120 bis | Maison | ||
121 | Jardin | jardin | |
122 | T.L. | ||
123 | T.L. | ||
124 | T.L. | ||
278 | Parc Pont da Roc'h | T.L. | |
279 | Parc ar curé | T.L. | |
280 | Parc ar curé | T.L. |
Le nom de "verger" pour ce lieu nous amène à remonter le temps, et bien des siècles, afin de justifier de son appellation.
Les aveux des ducs de Rohan à leur suzerain montrent que la forteresse de La Roche était située dans un domaine qui comprenaient de nombreuses dépendances. En plus, du moulin, du four banal et différentes pièces de terre, l'aveu de 1549 inventorie ceci : Le Chasteau de La Roche Morice, son jardin et parc dict "parc an colombier" o ses boys tant de haulte fustaye que taillis contenant soixante journaulx de terre, ...
On suppose que ce "jardin et parc" était situé à l'emplacement des 11 parcelles décrites dans le cadastre napoléonien de 1811 sous le nom de "Le Verger", toujours appelé ainsi aujourd'hui.
Le rectangle formé par l'ensemble de ces parcelles, bordé sur trois côtés par des chemins, suggère une surface close et entourée de murs autrefois. Ces grands seigneurs désiraient sûrement protéger leurs arbres fruitiers de quelques rapines bien tentantes. C'est ainsi, en tout cas, qu'il est représenté sur un panneau d'information présent sur le site du château.
![]() Entre 1905 et 1910 Cette photo est antérieure à la suivante, car le chien-assis de la maisonnette a été rajouté après. On le retrouve sur des photos beaucoup plus tardives (cf la photo du quartier de la gare qui suit). Par ailleurs, ce style de carte postale n'avait pas cours avant 1905. |
![]() Entre 1910 et 1915 La date inscrite sur la carte postale nous indique que la photo a été prise avant 1915. |
A cette époque comme on le voit, il y avait très peu de maisons "rue du verger" . La ferme sur la gauche correspond au n° 48 du cadastre rénové et les deux petites maisons au bord de la rue aux numéros 46 et 47. Les maisons du fond, que l'on aperçoit bien sur la première photo, sont situées après la route du château, au bord de l'ancienne route de Landerneau. A cette date, avant 1915, ni la maison Herry, commerçant ambulant, (qui sera plus tard la boucherie de Thérèse Poder), n° 45, ni celle du "Café de la Gare" n'étaient encore construites.
Les recensements et les archives de l'état-civil nous permettent d'identifier les cultivateurs résidant dans la ferme à cette époque comme les parents du futur maire de La Roche, Hervé Morvan. Lui-même est né à cet endroit en 1898 et y sera cultivateur au début de sa vie active .
La famille Person succède à la famille Morvan : Suite au décès de son père et de sa femme en 1934, Hervé Morvan abandonne l'exploitation de la ferme. En 1936, il n'est plus recensé à La Roche comme "cultivateur" mais comme "ouvrier aux écritures à l'arsenal".
Auguste Person et sa soeur Thérèse Marie Emilie exploitent la ferme du Verger en 1936. Cette même année, Auguste Person se marie. Le recensement suivant, celui de 1946, l'inventorie comme cultivateur au Bas-Bourg (au Verger donc, d'après d'autres vérifications) avec sa femme et ses beaux-parents.
Le quartier de la gare vers 1930 (photo AML)
1 Maisons rue du Verger - 1b La ferme - 2 Maison Herry, puis boucherie à partir de 1962 - 3 Café de la gare - 4 Boucherie avant 1962
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N.B. - Le groupe de trois maisons où se trouve la maison n° 4 est celui qu'on aperçoit sur la carte postale de 1905-1910.
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André J. Croguennec - Page créée le 6/11/2021, mise à jour le 8/10/2022. | |