Françoise Antoinette de MARNIERE |
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| Château de Brezal, Plouneventer | - | St-Thomas, Landerneau |
| Château de Brezal, Plouneventer | - | Château de Brezal, Plouneventer |
| Château de Brezal, Plouneventer | - | Château de Brezal, Plouneventer |
| - | St-Louis, Brest | |
| Château de Brezal, Plouneventer | - | Château de Brezal, Plouneventer |
| Paris | - | Paris |
| Château de Brezal, Plouneventer | - | Château de Brezal, Plouneventer |
| Château de Brezal, Plouneventer | - | Château de Brezal, Plouneventer |
| Château de Brezal, Plouneventer | - | Paris |
Julien de GRAVE 1567-1626 |
Guyonne PEPIN 1583-1660 |
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Julien de MARNIERE Cons. au Parlement de Bretagne 1620-1643 |
Marie MAINGARD, Dame de l'Isle 1620-1680 |
Jean de GRAVE, Seigneur de Launay 1602-1655 |
Françoise de GODET des MARAIS |
X2 en 1661 ==> | Antoine de BROUILLY, Marquis de Piennes, gouverneur de Pignerol | |||||
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| | | | Marie-Rosalie de BROUILLY, | ||||||||
Julien de MARNIERE, Marquis de Guer Avocat général au Parlement de Bretagne 1641-1695 |
Angélique de GRAVE, Dame de La Ville aux Oiseaux décédée avant nov. 1672 | fille de Francoise de Godet, épouse de Alexis Henri, marquis de Châtillon |
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Angélique de Gravé avait une soeur Françoise (+1701), | ||||||||||
| | qui épousa Charles-Achille, Marquis de Nerestang (+1705). | |||||||||
Françoise Antoinette de MARNIERE, Demoiselle de Guer, Marquise de Brezal ca 1672-1752 Par le décès de sa mère, la marquise de Brezal avait hérité du domaine de La Ville aux Oiseaux, situé à St-Jouan-les-Guérêts, près de St-Malo. |
C'est Marie-Rosalie de Brouilly qui héritera des Nerestang après la mort de Charles-Achille, puis de son fils Louis-Achille en 1733. Devant cette aubaine, qui arrivait à sa tante, la marquise de Brezal et son mari prolongèrent leur séjour à Paris, où vivait Marie-Rosalie. |
Au nom du père et du fils et du St-Esprit, ainsy soit-il. Puisque s'est un decret de la divine providence que tous les hommes doivent mourir, et que la prévoyance des mieux sensez ne peut atteindre à la cognoissance du jour, moy soussigné Françoise Anthoinette de Marnière veuve de haut et puissant seigneur Joseph de Brezal, marquis dudit lieu, demeurant à Paris rue du Cherche-Midy, paroisse St-Sulpice, me croyant, par la grâce Dieu, saine de corps et d'esprit et ne voulant me laisser surprendre, j'ay fait mon testament et disposition de dernière volonté an la manière qui suit :
Premierement, je recommende mon ame à Dieu et le prie très instamment de me faire miséricorde et mourir an sa ste grâce.
Et secondement, je veux qu'il soit dit pour le repos de mon âme et de celle de mrs de Brezal, mon mary et fils, un annuel de messe dans l'église de St-André-des-Arts où l'un et l'autre sont enterrés, &
Troisièmement, qu'il soit distribué au pauvres honteux la somme de 3.000 livres, savoir 1.000 livres à ceux de ma terre de La Ville aux Oyseaux, 1.000 à ceux de la paroisse de Ploudiry et 1.000 livres à ceux de Plouneventer où Brezal est situé
Plus, je délègue à Madlle de Guer, ma niepce, fille ainé de Mr le Marquis de Guer, mon frère, la bague que j'ai actuellement au doit et qui ce doit trouver après ma mort.
Plus, je lègue à Richard François du Ruissaux, mon antien domestique, et à Marie Louise Guynart, sa femme, sy devant ma femme de chambre, la somme de 500 livres de pantion viagère, laquelle pention ne s'étaindra que par les décès des deux, voulant que le survivant jouisse de laditte rente an antier
Plus, je lègue à Lo[uis]e Mercy, veufve d'Hantoine Guerin, ma cuisinière et antiene domestique, 150 livres, sa vie durant. Les rentes et pentions sy dessus seront payé annuellement à compter du jour de mon décès. Lesquelles ditte rente et pention viagère legué à mes domestique tant par recognoissance des services qu'il mon randu que ceux qu'il me rendront par la suitte jusqu'au jour de ma mort voulant mesme que les lais que je leurs fais sy dessus n'est lieu qu'autant qu'il seront à mon service lors de mon décès, car autrement et ou lesdits Ruissau et la ditte Guerin, ma cuisinière, ne seres plus à mon service, à l'exception de la femme de Ruissaux qui ny est plus, les dits lais demeureront nul et jusque an total, an ce qui les conserne les uns et les autres et chacun an particulier, bien antandu quand cas que ledit Ruissaux sortiroit, les lais de sa femme demeurera nul ne luy estant fait qu'à cause de son mary.
Plus, je donne à Mr l'abbé de Pontbriant la somme de 1.000 livres pour ses fondations.
Je nomme pour exécuteur de mon présent testament Mr Gautier, procureur au parlement de Paris, demeurant rue de Perpignant dans la Cité, le priant de vouloir bien an prendre la peine et accepter en recognoisse un diamant de 500 escus ou la ditte somme à son choix dont je luy fais lais.
Je révoque tout testament et disposition que j'ores pu faire cy devant et veux que mon presant testament soit seul exécuté comme estant mes intentions et dernières volontés an fois de après l'avoir leu et releu et aprouvé dans tout ce qu'il contient, je l'ay datté sygné et paraphé à Paris ce 31 may 1750. françoise anthoinette de marnière de brezal. Aprouvé trois mot rayé comme nul brezal.
Joseph de Brezal et Françoise-Antoinette de Marnière à Paris :
X Le clocher de l'église de Lampaul-Guimiliau renferme deux cloches, dont l'une est un bourdon qui pèse 4.400 livres et mesure 1 m. 62 de diamètre. Elle a été fondue en 1715 et a eu pour marraine la marquise de Brezal, Françoise-Antoinette de Marnière, et pour parrain Jacques-Gilles de Kersauson, son gendre. Elle est entourée d'une belle inscription en latin, les mots sont séparés alternativement par des fleurs de lys et des hermines. C'est certainement une des plus impressionnante de Bretagne :
IESVS MARIA ANNO DNI 1715 ILLVSTRISSIMO & REVERENDISSIMO D: IOANNE LVDOVICO DE LA BOURDONNAYE SEDEM LEONAE EPISCOPALEM OCCVPANTE & M: IOANNE LABOVCE RECTORE DE GVIMILIAV IMPENSIS FABRICAE DE LAMPAVL FUSA
LAVDO DEVM VERVM PLEBEM VOCO CONGREGO CLERVM TEMPESTATEM FVGO DEMONES REPELLO DEFVNCTOS PLORO FESTA DECORO
NOB: & POT: DOMINVM IACOBVM AEGIDIVM DE KERSAVSON EQUITEM DICTI LOCI & COET: NEC NON SVPREMAE RHEDONENSIS CVRIAE CONSILIARIVM AGNOSCO NOB: VERO & POT: DOMINA FRANCISCA ANTONIA DE MARNIERE MARCHONISSA DE BRESAL & COET: FRANCISCAE IACOBAE ME NOMINE DONAVIT
VE: & DIS: MI: LAVRENS GVEGVEN PBRE CVRE IOANNES LARIVIERE LE BEVRIÉE ET IOANNES FRANCISCVS LE BEVRIÉE ME FECERVNT
IACQUES ABGRALL & HERVE POVLIQVEN FABRIQVES
Voici la traduction en français :
Jésus, Marie. L'an du Seigneur 1715, du temps de Illustrissime et Révérendissime Seigneur Jean-Louis de La Bourdonnaye, évêque de Léon, et de Missire Jean Labouce, recteur de Guimiliau, j'ai été fondue aux frais de la fabrique de Lampaul. J'ai pour mission de louer Dieu, d'appeler les fidèles, de réunir le clergé, de chasser la tempête, de repousser les démons, de pleurer les morts, d'embellir les fêtes.
J'ai pour parrain noble et puissant seigneur Jacques-Gilles de Kersauson, chevalier de Kersauson et autres lieux, conseiller de la haute cour de Rennes, et pour marraine noble et puissante dame Françoise-Antoinette de Marnière, marquise de Brésal et autres lieux, qui m'a donné le nom de Françoise-Jacquette.
Vénérable et discret Missire Laurens Guéguen, prêtre curé. Jean Larivière Le Beuriée et Jean-François Le Beuriée m'ont faite. Jacques Abgrall et Hervé Pouliquen, fabriques.
En 1901, on constata que la cloche était fêlée et une fêlure est une maladie qui entraîne la mort. Non seulement, la refonte de la cloche coûterait très cher, mais de plus cette magnifique inscription allait donc disparaître.
Par bonheur, à cette époque, un fondeur de cloches de Montargis (Loiret), M. Durand-Chambon, avait découvert un nouveau procédé pour réparer les cloches sans les refondre. Avec son procédé, il assure que les cloches fêlées ou cassées par un accident quelconque, peuvent se réparer parfaitement, sans les faire refondre, avec une économie de plus de moitié, sous la garantie formelle de la même solidité, sonorité et tonalité. La réparation se fait sans aucun déplacement de la cloche, ce qui évite tous les frais de démontage et de remontage et d'aller et retour, par chemin de fer, à Montargis. La refonte de la cloche de Lampaul aurait coûté 2.000 francs, la réparation est montée à 600 francs.
M. Durand-Chambon s'est transporté sur place pour faire cette opération très longue, très compliquée, très délicate, pour laquelle il a fallu huit bonnes journées, mais c'est encore peu, comparé à une refonte entière. Son travail a été suivi pendant deux jours par Jean-Marie Abgrall, le célèbre chanoine et historien, natif de Lampaul, qui a pu se rendre compte de la parfaite science technique, et de l'habileté pratique du fondeur.
La cloche est donc toujours en place pour le bonheur de tous.
Il n'est pas étonnant de trouver la famille de Brezal comme parrain et marraine de la cloche de Lampaul-Guimiliau, car plusieurs lieux de cette paroisse faisaient partie du fief de la seigneurie de Brezal : Roc'hfily, Goasmoal, Kervinisur. On trouve aussi les armes de Brezal sur la chapelle Ste-Anne de Lampaul et sur son calvaire. Cf les droits honorifiques de la seigneurie de Brezal
FERMER XAndré J. Croguennec - Page créée le 23/12/2014, mise à jour le 29/12/2014. | |