Cyclisme à La Roche - Le Circuit de L'Elorn

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Ceci n'est qu'un aspect
des fêtes de
La Roche-Maurice
Description générale
Les courses
Sources des informations

Description générale

 * * * * TY CROAZ * Carte du circuit (étoiles rouges)

<<   Le circuit

"Partant du bourg, ils montaient la côte de Keff, traversaient les bourgs de La Martyre, Ploudiry et Loc-Eguiner puis descendaient vers la gare de Landivisiau pour rattraper la RN 12 et longer l’Elorn avec un passage à Pont-Christ pour arriver ensuite au bourg de La Roche avec en prime finale la côte du château, en espérant que leur élan ne soit pas interrompu par l’arrivée d’un train à la gare de La Roche ! Le train ou la Micheline pouvait modifier l’ordre d’arrivée des coureurs au bourg...

La fête commençait dès le matin avec la participation de coureurs amateurs qui faisaient deux tours de circuit puis l’après-midi les coureurs plus chevronnés, peut-être même pour certains professionnels, accomplissaient quatre tours.

Les « vrais » vélo de course nous impressionnaient, une belle technique ... tout semblait neuf et brillait. On rêvait d’en posséder un pareil. Les coureurs aussi avaient belle allure dans leur maillot coloré. Leurs bras et jambes musclés sentaient le camphre. En effet, avant le départ ils se massaient avec cette pommade à l’odeur si particulière. On pouvait les voir de près puisqu’ils se changeaient au bas-bourg dans l’atelier de menuiserie de M. Péron. Ce grand rassemblement se faisait autour du café-restaurant que tenait sa femme Jeanne-Yvonne.

L’arrivée de la course avait lieu au bourg devant le bureau de tabac de Mme Tanguy. A l’approche des coureurs les organisateurs canalisaient les nombreux spectateurs derrière des cordes qu’ils tendaient vigoureusement pour éviter tout accident. Tout ceci était très sérieux et se déroulait dans une ambiance de fête."

(Souvenirs de Daniel Pérès)


  Dénivelés
(altitudes en
mètres)
1. Pont de La Roche, 11   Bourg, 68
2. Morbic, 29   D764, 68   Pt-Croix, 71   Route de La Martyre, 115   Le Queff, 162
3. Ty-Croaz, 142   La Martyre, 191
Précisions :

Les courses

En 1949

Annonces avant la course dans la presse locale :

 Jean Mallejac, plus tard
quand il sera professionnel

La course (Télégramme du 2/5/1949 p. 5) :


Roger Mingot, de la Landernéenne, leader incontesté de Circuit de La Roche.

Le comité des fêtes de La Roche-Maurice peut s'estimer comblé par le succès remporté par le circuit qu'elle faisait disputer hier. Le sport et le spectable y ont largement trouvé leur compte. Voyons d'abord le plan sportif 146 engagés. Les abstentionnistes furent assez nombreux ; 97 coureurs s'alignaient néanmoins sous les ordres du starter. Chiffre encore trop élevé ; en effet, le parcours, très accidenté, comportait de multiples virages très prononcés le long d'une route assez resserrée. Dans l'ensemble, l'épreuve se déroula le plus régulièrement du monde : une seule chute sans conséquence, au premier passage, sur l'étroit pont qui enjambe l'Elorn, à l'entrée de La Roche.

Organisation satisfaisante également, mais indiscipline déplorable du public à l'arrivée où les coureurs, heureusement peu nombreux, durent s'engouffrer dans l'étroit boyau que leur laissaient des spectateurs trop enthousiastes.

X C'est certainement pour cela que dans les épreuves suivantes "les organisateurs canalisaient les nombreux spectateurs derrière des cordes qu’ils tendaient vigoureusement pour éviter tout accident".

Départ sur "les chapeaux de roues", échappées sur échappées, renversement inattendus de situations, lutte acharnée et sans répit de bout en bout, élimination impitoyable des "seconds plans", tel est l'éloquent bilan de ce circuit.

Départ très rapide

A 14h34, soit avec un retard de plus d'heure, M. Maudire, délégué officiel de la F.F.C., lâche la troupe fringante des 97 participants. Tout de suite deux poulains du C.C. Lambé prennent le mors aux dents, mais l'effet de surprise est manqué. Dans la très longue grimpette à la sortie de La Roche, le peloton s'étire et déjà se scinde. Le regroupement escompté au sommet ne s'effectue pas, et nous assistons au contraire à une nouvelle envolée d'une dizaine de gaillards bien décidés. Le match-poursuite ne dure pas plus de 3 km, mais les coureurs se trouvent éparpillés sur près d'un kilomètre.

Palud (Landernéenne) et Moal (C.C. Lambé) jeunes téméraires

A La Martyre (8 km), nous assistons à un joli duo. Palud et Moal, malgré un fort vent debout, prennent un bon cap, et bientôt 500 m. les séparent de leurs adversaires, médusés. La moyenne se maintient entre 30 et 40.

A la gare de Landivisiau, l'écart atteint presque un kilomètre. Sur les bords de l'Elorn, le vent devient cette fois un auxiliaire ; nous filons à plus de 50 à l'heure. Derrière, on ne s'endort pas non plus. Le gros de la troupe, sentant le danger, s'emploie ferme et regagne du terrain. Nos deux gaillards résistent avec opiniâtreté et, quelle que soit l'issue de la course, ils auront marqué un essai qui méritait d'être souligné.

CLASSEMENT

1. Roger Mingot (Landernéenne), les 90 km en 2 h. 24',
    soit à la moyenne de 37,5 km/h sur cycle Guilcher
2. Jean Malléjac (A.S. St-Marc)  , sur cycle Nora
3. Francis Mel (V.C. Morlaisien)
4. Joseph Galliou (Landernéenne)
5. Louis Jézéquel (C.C. Quilbignon)
6. Emile Grall (Landernéenne)
7. Léon Palud (Landernéenne)
8. Marcel Beaudoin (V.C.B.)
9. Roland Picart (V.C.M.)
10. Etienne Paugam (Landernéenne)
11. Eugène Déroff (V.C.B.)
12. François Laurens (V.C.B.)
13. Etienne Le Got (C.C. Lambé)
14. Sezny Le Roux (V.C.B.)
15. Alain Bourhis (Landernéenne)
16. Jean Ollivier (C.C. Lambé)
17. Olivier Gall (V.C. Plouvorn)
18. Emile Hervé (C.C.Q.)
19. Jean Pochard (C.C.Q.)
20. Robert Calvez (V.C.B.)

Les fugitifs sont rejoints mais une nouvelle bagarre se déclenche

Dès la sortie de La Roche, atteinte à 15h20, un quatuor, emmené par Mel, se lance à la poursuite des lévriers. Match de toute beauté, mais Palud et Moal succombent sous le poids du nombre et doivent se laisser envelopper.

Nous avons maintenant en tête : Moal (C.C. Lambé), Le Stang (Land.), Mingot (Land.), Mel (V.C.M.), Malléjac (A.S. St-Marc). Palud, estimant avoir accompli sa tâche, passe le fambeau à son camarade Mingot et disparaît momentanément.

Un second groupe a faussé compagnie au gros paquet et met toute la "gomme" par rattraper les fugitifs. Un pointage au carrefour de la gare de Landivisiau nous donne : en tête, nos mousquetaires qui effectivement ne sont plus que trois, Mel, Mingot, Malléjac.

A 1' 30", R. Pochard (C.C.L.) et Castrec (Land.) ; à 2', Grall, Pochard et Pichon (Land.) ; à 2' 15", Keravec, Guermeur (Land.) et Le Dréau (St-Marc). La Landernéenne domine donc déjà, et de façon très nette, la situation.

Le peloton surgit ensuite, emmené par Bervas (Guipavas), Galliou et Abgrall. Tout le long des méandres de la route qui surplombe l'Elorn, nous remontons les attardés, égaillés, vaincus. Petton, du C.C.Q, philosophiquement se restaure.

Les trois fugitifs accentuent leur avance

Le 2è circuit est bouclé à 16h15, par Mel, Malléjac et Mingot, toujours en tête. Dans la dure côte qui suit, les défaillances s'accentuent. Parmi les lâchés, nous notons Le Roux (C.C.L.) et Fougères (V.C.M.).

Après La Martyre, le vent redouble de violence. Nos lascars vont-ils se laisser dévorer ? La cadence devient heurtée, le coup de pédale moins souple, l'allure faiblit. Nous nous refusons à croire que l'exploit de nos audacieux, qui visiblement ont donné le meilleur d'eux-mêmes, ne trouve d'autre récompense que la cueillette de quelques primes.

Dans la vallée de l'Elorn, trois groupes composés des trois leaders, talonnés à 30 secondes par Sezny Le Roux et Le Got, suivis eux-mêmes à 100 m. par un noyau de 15 unités, entament un ultime match-poursuite dont nous suivons passionnément les péripéties.

X

Jean Mallejac

Jean Malléjac, né le 19 juillet 1929 à Dirinon et mort le 24 septembre 2000 à Landerneau, est un coureur cycliste français.



Jean Malléjac devient professionnel en 1950 et le reste jusqu'en 1958.

Il obtient son principal titre de gloire avec la deuxième place dans le Tour de France 1953, derrière Louison Bobet. Lors de cette même édition, il remporte une étape et porte le maillot jaune durant cinq jours.






En 1954, lors d'un entraînemant sur la R.N. 12, au lieu-dit "Les Plants" en La Roche-Maurice, il eut un accident qui aurait pu être très grave (cf Le Télégramme du 16/4/1954)

  X

Mais les positions sont déjà acquises. Un sprint à l'arrivée départagera, croyons-nous, le trio des meneurs.

Mais, ô surprise ! à Pont-Christ, Mingot se retourne, s'aperçoit que l'écart est substantiel. Roger rentre les épaules, "pique des deux" et laisse sur place ses compagnons de fugue qui n'en peuvent mais. Au poteau, Mingot aura pris une avance de 75 m. sur ses deux compères.
 

En 1950

Annonces avant la course dans la presse locale :

La course (Télégramme 8/5/1950 p. 6) :


63 coureurs au départ, 14 à l'arrivée dans le dur circuit de La Roche-Maurice gagné par le Lesnevien Thomin

 Joseph Thomin (1931-2018)
Vainqueur à La Roche en 1950

De notre envoyé spécial H. C. - Ce circuit, qui comptait 85 engagés et 63 partants, s'est déroulé sous un temps particulièrement favorable, en présence d'un public très nombreux, tant à La Roche-Maurice que sur l'ensemble du parcours. La difficulté du tracé résidait dans la traversée même du pays, sur une route très accidentée et non goudronnée, poussiéreuse et cahoteuse.

Le départ est donné à 14 h 30 par M. Perrot, président de l'actif comité des fêtes, entouré de MM. Vachon, vice-président, et Rivoal, secrétaire. Parmi les personnalités, on note MM. Coffec, délégué de la F.F.C., et Sabatier, chronomètreur officiel.

Le départ est pris à très vie allure. Roger Bescond, du C.C. Lambézellec, prend tout de suite la tête et fait cavalier seul sur environ 5 km, avec 500 mètres d'avance sur Pengam et Kerfourn, qui le rejoignent après une lutte serrée.

A 700 mètres derrière eux, un second peloton de six hommes roule rapidement. Dans la descente de Ploudiry à Loc-Eguiner, nos coureurs atteignent le 70 km/h. Le reste suit en formation serrée jusqu'à La Roche-Maurice, où l'arrivée dans une côte pénible provoque quelques abandons.

Perhirin et Moal ramènent au début du deuxième tour, bientôt suivis de Godou, Le Roux et L'Hélias.

Le troisième tour est encore mené par les mêmes hommes, mais ils seront rejoints à La Martyre par le gros du peloton.

Le Roux et Kerfourn tentent une échappée, mais nous assistons bientôt à une magnifique remontée de Grall, un des espoirs de la course, qui s'insère dans le peloton de tête à Loc-Eguiner. Moins chanceux, Pengam, qui, jusqu'à présent, s'est toujours trouvé dans les premiers, crève et abandonne. Ce troisième tour, qui sera décisif, voit également l'abandon de L'Hélias et de Le Louarn.

Trois hommes sont en tête au quatrième tour. Ce sont : Grall, Galliou et Thomin. Leur avance s'accentue dans la descente de la gare de Landivisiau, menée à tombeau ouvert par nos trois fuyards, qui doivent comprendre le vainqueur, selon toute probabilité.

Finalement, la côte de La Roche-Maurice départagera nos trois leaders, qui se présenteront à l'arrivée dans l'ordre suivant :
1. Thomin ; 2. Galliou, à 30 mètres environ ; 3. Grall, à 100 mètres.
Puis viennent à 1 minute : Perhirin, Guennou, Jézéquel, Jéroff, Cadour, Prédour, Vaillant, Keravec, Godou, Yves Moal et Jacolot.

Les 127 kilomètres du circuit ont été parcourus en 3 h. 27 (moyenne 36,6 km/h). Belle performance, si on tient compte de la difficulté de la route, d'ailleurs confirmée par la proportion des coureurs au départ (63) et à l'arrivée (14).

En 1951

Annonces avant la course :

La course (Télégramme 21/5/1951 p. 7) :


Sur un circuit accidenté à La Roche-Maurice. J. Cariou prend 3 minutes à Perhirin, Hendyckx et Souron qui termine dans l'ordre.

CLASSEMENT

1. J. Cariou (V.S.Q.),
    les 120 km en 3 h. 34' (moyenne : 36,5 km/h).
2. Perhirin (C.C.L.), à 3'
3. Hendryckx (C.C.L.), même temps
4. Souron (V.S.Q.), même temps
5. Vaillant (C.C. Bigouden), à 4 '
6. Bozec (V.C.M.)
7. Le Bars (V.C.L.)
8. Le Got (C.C.L.)

Le matin, un circuit réservé aux amateurs, donna lieu à une belle lutte entre nos espoirs. Le jeune Landernéen, Abgrall, en sortit vainqueur, avec 1' d'avance sur ses suivants.

1. Abgrall (V.C. Landerneau), les 44 km en 1 h 17'
2. Renaud (C.C.L.)
3. Cornec (C.C.L.)
4. Rémeur (V.C.G.)
5. Kerbrat (V.C.P.)
6. Grall (A.S.S.M.)
7. Quiec (V.C.L.)
8. Miossec
9. Abjean

La pluie battante a présidé à cette belle épreuve cycliste qui, malgré cela, a connu un gros succès. La course se disputait sur un circuit de 30 km, à parcourir 4 fois. Le parcours variait à souhait, et exigeait des coureurs des qualités de routiers complets. La victoire du Quimpérois Jean Cariou, ne donna lieu à aucune contestation. Avec Perhirin du C.C. Lambé, il se montra, sans aucun doute possible, le plus fort du lot.

C'est sous une pluie diluvienne qu'à 14 h 40 M. Ulvoas, délégué de la F.F.C., donne le départ à 17 coureurs. Parmi ceux engagés et manquant à l'appel, nous relevons les noms de Le Roy de Lannion, Revery de Guipavas, Calvez du V.C. brestois et Roudaut de la Landivisienne.

Le départ est très rapide. Galliou attaque en tête la côte du Queff, mais le peloton compact suit le train. Peu après Ploudiry, Bourdoulous de quimper entre en contact avec une borne kilométrique, et sa machine abîmée il doir abandonner.

Au premier passage à La Roche, le peloton est emmené par un jeune gâs du pays, Le Bars. C'est après le premier circuit que la course se joue. Emmenant dans sa roue Perhirin, Cariou démarre. Désormais, ces deux homme, s'entandant à merveille, vont augmenter progressivement leur avance.

Au deuxième passage à La Roche, nous trouvons en tête, Cariou et Pehirin ; derrière, un peloton de huit hommes, emmené par le Quimpérois Souron, suit à une minute, cependant que Berou et Le Bars fermet la marche.

Dans le deuxième peloton, L'entente ne règne pas, et nos deux hommes de tête prennent de plus en plus d'avance. Galliou, qui crève à la sortie de Ploudiry, abandonne à son tour.

Au troisième tour, le trou s'est encore agrandi. Cariou et Perhirin ont plus de 2' d'avance. Derrière Kerfourn a un moment de défaillance, mais revient très fort. Souron mène le plus souvent, mais ses efforts sont irréguliers et l'écart ne diminue pas.

La course, désormais, va se jouer entre Perhirin et Cariou ; tous deux sont de solides rouleurs, mais le Quimpérois paraît plus frais. A la gare de Landivisiau, coup de théâtre. Perhirin, qui vient de crever, met pied à terre et Cariou, de son allure souple et régulière, s'en va vers la ligne d'arrivée, qu'il franchit avec 3' d'avance sur les suivants. Cependant, derrière, Hendryckx et Souron vont, à leur tour, fausser compagnie à leurs compagons, et rejoignent Perhirin, qui a réparé. Le sprint entre ces trois hommes, voit la victoire de Perhirin, qui bat Hendryckx et Souron, de deux longueurs.

En 1952

Annonces avant la course :

La course (Télégramme 5/5/1952 p. 7) :


Echec de toutes les échappées à La Roche-Maurice où Perhirin fournit le vainqueur devant le Morlaisien Picart et Crenn

CLASSEMENT

1. Perhirin (V.C. Brest) les 130 km en 3 h. 20'
    sur cycles Warrior (agent : M. Bourhis à Brest)
2. Picart (V.C.M.)
3. Crenn (VC Plougastel)
4. Baudouin (VC Brest)
5. Reumbot (VC Landerneau)
6. Hendryckx (VCB)
7. Kerfourn (VCL)
8. Guennou (VCP)
9. Nicolas (VCL)
10. Le Got (AS St-Marc)
11. Piolot (VCM)
12. Keravec (Plougastel)
13. Jaouen (Plougasnou)
14. Pouliquen (Lambé)
15. Urien (St-Pierre)
16. Bozec (VCM)
Classement 3è et 4è catégories
1. Bihannic (VC Morlaix)
2. Pichon (VSL)
3. Péron (LLC)
4. Corre (VCL)
5. Quéré (VCL)
6. Roudaut (VCB)
7. Déniel (VCP)
8. Charreteur (VSP)
9. Kerlirzin (Guipavas)
10. Le Borgne (Lesneven)
Quarante coureurs se présentèrent ensemble à l'arrivée. Six furent classés. Les autres places furent tirées au sort.

Un joli lot de chevronnés et de jeunes et de jeunes parmi les 37 concurrents qui prirent le départ de cette épreuve. A noter l'absence des Quimpérois, qui, habituellement participent à cette course, gagnée l'an dernier par Cariou.

Mis à part un tronçon de mauvaise route à la sortie de La Roche, ce circuit, que les concurrents avaient à parcourir quatre fois, est très sélectif. Les crêtes du bourg, de Ty-Croas, de la gare de Landivisiau, et celle du Queff, surtout cette dernière, très longue, firent tirer la langue à bien des coureurs.

Les animateurs de la course furent d'abord, dès le départ, Pondaven et Jaouen, qui effectuèrent tous deux, nettement détachés, deux tours du circuit. Ils payèrent ces efforts prématurés par la suite. Le Brestois disparut en fin de cours ; quant au gâs de Plougasnou, qui se trouvait dans une bonne forme et fut de toutes les bagarres, il était épuisé quand il fallut donner le coup de boutoir.

Rolland Picart, qui fut également l'un des animateurs, peut être crédité d'une bonne course et ne se fit coiffer que de peu sur le poteau par Perhirin.

Notons aussi le bel effort de Crenn, qui roula, seul pendant 25 km et ne faiblit que peu avant l'arrivée.

LA COURSE

Dès le départ, Jaouen et Pondaven démarrent et prennent peu à peu une avance respectable, sans la moindre réaction du peloton. Les fyards augment encore leur avance au passage à niveau de la gare de Landivisiau, qu'ils peuvent franchir, alors que le peloton est stoppé.

Ils effectueront ainsi deux boucles, portant leur avance à près de 2 minutes, tandis que le peloton sera secoué tout à tour par les tentatives de Perhirin, Picart, Calvez et Mingot, ce dernier réussissant à prendre le large.

Au troisième tour, peu avant la Martyre, le peloton a absorbé les fuyards. Les abandons sont nombreux. Il ne reste en course qu'une vingtaine de concurrents.

Nouvelle tentative de Mingot, que suit Jaouen, et peu après Picart. Mais cette échappée sera de courte durée, un peloton compact se présentant au bourg.

Mais le bourg franchi, c'est Crenn qui démarre à son tour. Il fera cavalier seul pendant près de 25 km avant d'être absorbé par Picart, Perhirin, Reumbot et Baudoin, qui disputeront le sprint.


 

En 1953

Annonces avant la course :

La course (Télégramme 4/5/1953 p. 8) :


Championnat du Finistère des amateurs et indépendants : 1er Galliou, 2è Picart, 3è Bervas

CLASSEMENT

1. Galliou (V.S. Lesnevien) les 125 km en 3 h 20'
    sur cycles Glorius (agent : Prigent à La Roche-M.)
2. Picart (V. C. Morlaisien)
3. Bervas (V.S. Lesnevien)
4. Thomin (V.S. Lesnevien)
5. Fougère (Plougasnou) à 3 minutes
6. Perron (V.C. Guipavas)
7. Crenn (Plougastel)
8. Le Roux (V.C. Guipavas)
9. Meudec (V.C. Morlaisien)
10. Calvez (V.C.B.)
11. Piolot (V.C.M.)
12. Kermarrec (V.S.L.)
13. Bosser (C.C.L.)
14. Kerfourn (V.C.L.)
15. Reumbot (A.C.L.)
16. Bihannic (V.C.Q.)
17. Le Duff (Plougasnou)
Course disputée le matin, réservée au coureurs de 4è cat. sur 60 km
1. Le Gall (Landivisiau)
2. Kerbrat (V.C.G.)
3. Goasduff (Plabennec)
4. Quéguiner (A.S. St-Marc)
5. Cann (V.C.B.)
6. Jézéquel (A.S. Landerneau)
7. Poder (V.C.B.)
8. Kermarrec (C.C.B.)
9. Léost (Plabennec)
10. Kérézénon (V.C.G.)
11. Quéffélec (C.C.Q.)
12. Monot (A.S. St-Marc)
13. Broudin (V.C.G.)
14. Le Guen (A.S. St-Marc)
15. L'Hostis (A.S.S.M.)

La Roche-Maurice, 3. - Ce championnat, impeccablement organisé par le comité de fêtes de La Roche, avec le concours du V.C. landernéen, donna lieu à une lutte de toute beauté entre nos meilleurs coureurs du Nord-Finistère. Nous ne pouvons que regretter l'abstention des représentants de la région de Quimper.

La victoire du Lesnevien Galliou est indiscutable. Tout au long des 125 km que comportait l'épreuve, il fit étalage d'une classe certaine. Nous n'en voulons pour preuve que le magnifique match poursuite qu'il livra au peloton qui, dès le départ, faussa compagnie au gros de la troupe. Absorbé une première fois par ses poursuivants, il repartit de plus belle et réussit après une chasse de 35 km à faire la jonction avec les 5 échappés qui, pourtant, ne lésinaient pas en route.

Avec lui, Picart de Morlaix, Bervas et le revenant Thomin, de Lesneven, sont à féliciter pour leur excellente performance. Ils furent, en effet, les grands animateurs de l'épreuve.

Au rang des malchanceux, citons : Mingot et Mel, qui furent éliminés par des crevaisons survenues alors que leurs chances étaient encore intactes. Notons encore la belle fin de course de Fougère, de Plougasnou, qui en compagnie de Perron, de Guipavas, essaya, mais trop tard, de revenir sur le peloton de tête.

LA COURSE

54 partants sur 69 engagés se présentent sur la ligne de départ. Dès l'envolée, deux coureurs, Le Braz et Moal, du C.C. Lambézellec, faussent compagnie à leur compagons. 200 mètres les séparent bientôt de ceux-ci, mais derrière trois coureurs se dégagent à leur tour, ce sont Le Duff, Thomin et Picart. La jonction ne tarde pas à se faire. Les cinq coureurs passent à La Roche au premier tour avec 1 minute d'avance sur le peloton, mais derrière on sent le danger et un pointage à La Martyre nous donne en tête un groupe de six coureurs qui sont : Le Duff, Bervas, Thomin, Picart, Le Braz et Mingot.

Le train est très rapide. Bientôt, Le Braz décolle et c'est un peloton de 5 coureurs qui passe le second tour à La Roche avec 1' 30" d'avance sur le reste du lot.

Cependant, Galliou ne s'avoue pas vaincu. Il laisse tout le monde sur place, et se lance résolument à la poursuite des premiers. Au haut de la côte du Keff, 200 mètres le séparent de ceux-ci. Est-ce la jonction ? Non, seil il doit se résigner à attendre le second peloton, mais l'accalmie ne dure pas longtemps. Obstiné comme un vrai Breton qu'il est, Galliou repart de nouveau et avant La Martyre il rejoint irrésistiblement le premier goupe. Désormais, la course est jouée. Elle se fera par élimination.

C'est d'abord Mingot, qu'une malheureuse crevaison oblige à mettre pied à terre. 300 mètres plus loin, Le Duff, écoeuré par le train d'enfer qu'imposent Thomin, Galliou, Picart et Bervas, se relève et finira loin derrière.

C'est donc un peloton de 4 coureurs qui entame le dernier tour avec plus de 5 minutes d'avance sur un groupe d'une dizaine, duquel d'ailleurs Fougère et Perron ne tardent pas à se détacher, mais c'est trop tard. Perron, fatigué, ne peut qu'imparfaitement seconder son collègue, et l'écart augmente entre les deux pelotons.

En tête on s'observe. Bervas peine quelque peu, mais ne lâche pas prise. Désormais, le sprint est inévitable, et c'est l'arrivée, jugée en haut de la côte de La Roche, devant une triple rangée de spectateurs enthousiastes, bien disciplinés.

Galliou remporte nettement devant Picart, qui précède lui-même Bervas de 3 longueurs. Quant à Thomin, il finit relevé.
 

En 1954

Annonces avant la course :

La course (Télégramme 3/5/1954 p. 8) :


A La Roche-Maurice : NAULEAU

CLASSEMENT

1. Nauleau (V.C. Yonnais), les 120 km. en 2 h. 40’
2. Bervas (V.E. Lesnevien), à 5’
3. Morizur (A.S. St-Marc), à une longueur
4. Pouliquen (V.C. Morlaisien), à 2 longueurs
5. Elléouët (U.C. Landernéenne), même temps
6. Prédour (V.S. Lesnevien), même temps
7. Le Goff (V.C. Brestois), même temps
8. Berrou (U.C. Landernéenne), même temps
9. Révery (V.C. Guipavas), même temps
10. Couchouron (A.S.S.M.), à 10’
11. Troadec (V.C. Morlaisien), même temps
12. Nicolas (V.C. Morlaisien), même temps

Le matin s’est disputée une épreuve, réservée aux coureurs classés dans la 4è catégorie. Ils avaient à courir 60 km. Sur les 43 partants, 10 seulement terminèrent l’épreuve.
1. Pouliquen (UCL),
    sur Cycle Roold, agent M. Coroller, Landerneau
2. Madec (VCG)
3. Plouzen (ACL)
4. Abgrall (UCL)
5. Kerbrat (VCG)
6. Mazé (VCP)
7. Le Gall (ACL)
8. Le Roux (VCG)
9. L’Hostis (CCB)
10. Toullec (CCB).

Organisé par le comité des fêtes de La Roche, contrôlé par l’U.C. Landernéenne, le circuit a obtenu comme tous les ans un gros succès. Certes, au départ, on pouvait craindre que le nombre restreint des engagés ne diminuât l’intérêt de la course, mais il n’en fut rien car tout au long des 120 bornes, divisées en quatre circuits de 30 km chacun, nos 27 gars se livrèrent une lutte sévère rendue attrayante par d’incessantes tentatives d’échappées. Un parcours très sélectif, vent violent, que les coureurs eurent à affronter chaque fois sur une douzaine de kilomètres, obligèrent les plus faibles à rentrer aux vestiaires. Seuls les 12 plus forts terminèrent l’épreuve. La victoire du Roche-sur-Yonnais Nauleau ne souffre aucune discussion. Après être resté sagement dans le peloton durant les trois premiers circuits, il attaqua franchement au début du quatrième et dernier tour. D’une allure souple et aisée, il augmenta progressivement son avance qui se chiffra à 5 minutes à l’arrivée. Avec lui, les principaux animateurs de la course furent dans l’ordre : Bervas qui secoua à différentes reprises le peloton, les Landernéens Berrou et Elléouët remarquables de régularité. N’omettons pas d’accorder une mention spéciale au Guipavasien Révery qui, malgré ses 40 ans, ne lâcha jamais le peloton de tête. De même d’ailleurs que cet autre vétéran qu’est le Lesnevien Prédour qui fut aussi de toutes les échappées.

FILM DE LA COURSE.

22 coureurs sur 22 engagés prennent le départ. Le premier tour est sans histoire, seul Le Gall, de St-Pol, fatigué, doit lâcher prise.

Au début du 2e tour, c’est au tour de Bourhis, du V.C. Brestois, de mettre pied à terre. Prédour et Nauleau se détachent, mais à la Martyre, tout rendre dans l’ordre. Le Duff et Bonniou sont décollés mais rejoignent après 5 km de chasse, mais l’effort a été trop rude, et ces deux coureurs accompagnés de Bourhis s’arrêtent au passage à La Roche.

Au début du 3è tour, Elléouët s’en va seul, mais il est rejoint après 15 km de chasse. A peine la jonction s'est-t-elle faite, que c'est au tour du Guipavasien Péron de tenter sa chance, mais derrière Bervas. Révery et Péron chassent dur et au bas du bourg de La Roche, il est rejoint ; il n’insiste pas et rentre aux vestiaires. C’est ce moment que choisit Nauleau pour partir. Il s’en va irrésistiblement, il couvrira les 30 derniers kilomètres en solitaire augmentant progressivement son avance. Cependant, derrière, on ne musarde pas, Nicolas et Couchouron ont décollé à Ploudiry ; un peloton de 8 coureurs emmenés par Bervas passe avec l’ 37” de retard sur Nauleau. Tour à tour, Bervas, Berrou et Révery tentent de fausser compagnie à leurs camarades, mais voyant l’inutilité de leurs efforts, ils n’insistent pas, seul désormais, le sprint final des départagera.

En 1955

Annonces avant la course :

La course (Télégramme 2/5/1955 p. 9) :


Roland Picard, vainqueur au sprint à La Roche-Maurice

CLASSEMENT

1. Picart (V.C. Morlaisien), les 120 kms en 3 h. 57’
2. Le Grand (C.C. Concarneau), à 2 longueurs
3. Le Roy (V.C. Lannion), à 3 longueurs
4. Cozian (U.C. Landernéenne), même temps
5. Le Dem (C.C. Concarnois), même temps
6. Vaillant (C.C. Quilbignonnais)
7. Le Roux (V.C. Guipavas)
8. Piolot (V.C. Morlaix), à 30”
9. Abgrall (V.C. Morlaisien), à 1’
10. Goasduff (V.S. Plabennec)
11. Kerriguy (C.C. Quilbignonnais)
12. Toullec (U. C. Landernéenne)
13. Prigent (Landivisienne Cycliste).
Le matin s’était disputée une épreuve réservée aux « 4e catégorie ». Les Guipavasiens Corbel et Marin, nettement plus forts, terminèrent bien détachés. Notons qu’au cours des épreuves les coureurs Boulch (Landerneau), Quiniou (Plougastel) et Le Menn (Morlaix) se blessèrent assez sérieusement en chutant lourdement dans la descente après Loc-Eguiner. Aux dernières nouvelles, leur état n’inspire cependant aucune inquiétude. Classement :
1. Corbel (V.C. Guipavas), les 60 kms en 1 h. 40’
2. Marin, même temps
3. Provost (V.C. Brestois)
4. Bléogat (B.C.B.)
5. Boucharé (U.S. Plabennec)
6. Cann (V.C.B.)
après tirage au sort :
7. Jézéquel (V.C.B.)
8. Chapalain (Landivisiau)
9. Cloarec (V.C. Guipavas)
10. Hamon (C.C.L.)
11. Morvézen (C.C.L.)
12. Quédec (U.C.L.)
13. Broudin (V.C. Guipavas)
14. Bescond (V.C. Lesneven)
15. Gervais (Lesneven).

La Roche, 1er. - Ils étaient 27 à aborder, sous une pluie battante et dans le vent, ce 6è épisode du circuit de l'Elorn à La Roche-Maurice. Sur ces 27, 13 seulement franchirent la ligne d'arrivée. Sur les 14 autres, quelques-uns, mais moins nombreux durent abandonner par suite d'ennuis mécaniques. Mais le plus grand nombre d'entre eux, après avoir lutté de toutes leurs forces, durent se résigner à l'abandon, vaincus par les intempéries, et c'est ainsi que nous assistâmes à une véritable course par élimination.

Reconnaissons d'ailleurs qu'il fallait être vraiment costaud pour boucler en de semblables circonstances les 120 bornes divisées en 4 boucles de 30 km chacune que comportait l'épreuve.

La victoire revint au Morlaisien Roland Picard, qui, au sprint, prit nettement le meilleur sur un groupe de sept coureurs qui s’étaient, au cours du dernier tour, nettement détachés du groupe des rescapés. L’initiative de cette dernière bagarre revient cependant au Lannionnais Le Roy, qui provoqua la dislocation finale en faussant compagnie à tout le monde. Rejoint au bout du dernier tour, il réussit cependant à s’accrocher et obtient une troisième place bien méritée. Au rang des animateurs, notons encore le Lesnevien Kermarrec qui, pour avoir tenté sa chance de trop tôt, dut abandonner épuisé. Citons encore le Landeméen Cozlan, le Concarnois Legrand, le Guipavasien Le Roux, toujours à la pointe du combat.

La course.

Le départ est donné à 14 h. 30 à 27 coureurs sur les 37 engagés. Le premier tour sera marqué par les abandons de Jeannès, de Quimper ; Couchouron, de Landerneau ; Eliès, de Lambézellec. En arrivant à La Roche, Omnès, du C.C. Lambé, écoeuré par la pluie, descend également de machine.

Les 30 premiers kilomètres ont été couverts en 52 minutes.

Au cours du 2e tour, Péron, de Guipavas, en difficulté avec son dérailleur, met pied à terre peu avant Ty-Croas. A Ploudiry, un peloton de 20 coureurs passe groupé. Peu après Loc-Eguiner, le Lesnevien Kermarrec se détache et prend bientôt 200 mètres au peloton. De ce dernier, un homme se détache à son tour : c’est le Morlaisien Piolot. Il rejoint Kermarrec, et tous deux roulent détachés à 300 mètres au-devant du gros de la troupe. Mais le Concarnois Legrand s’inquiète et mène vivement la chasse. Le résultat ne se fait pas attendre. Avant La Roche, la jonction est faite. Cette deuxième boucle est avalée en 55 minutes.

Dans le troisième tour, le peloton reste groupé jusqu’à la côte de Keravel, avant La Martyre, mais cette bosse sera fatale à Abgrall, de Landerneau ; Kervella, du V. C. Brestois ; Kérézéon, de Guipavas, et Prigent, de Landivisiau. Ce dernier réussira cependant à recoller, après quelques kilomètres de chasse. C’est avant Loc-Eguiner que se situe l’action décisive de la course. Le Lannionnais Le Roy s’en va ; 200, 300, puis bientôt 500 mètres le séparent du peloton. Au passage à La Roche, son avance a légèrement diminué. Cette boucle a été effectuée en 52 minutes.

Mais derrière on sent le danger. Picard met franchement le nez dehors et mène la poursuite. Sept hommes se sont joints à lui, ce sont : Le Grand, Cojean, Le Roux, Vaillant, Le Dem, Piolot et Keff. Ce groupe n’a plus que 200 mètres de retard sur le fuyard, et c’est bientôt l’inévitable jonction. Désormais la course est jouée. Ces hommes, tous vraiment forts, ne se quittent plus. Seul le Morlaisien Piolot, visiblement craintif dans les descentes, perdra un peu de terrain avant la gare de Landivisiau. Au passage à niveau de La Roche, un train de marchandises vient juste de passer quand les coureurs se présentent. C’est donc régulièrement que se dispute le sprint final. L’arrivée est jugée au haut du bourg. Picard part de loin et gagne nettement.

En 1956

A complèter

En 1957

Annonces avant la course :

En 1958, 1959 et 1960

A complèter

En 1961

Annonces avant la course :

En 1962

Annonces avant la course :

Sources des informations



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